Gérard ONESTA et sa colistière très particulière…

Comment est-ce possible ?  Alors que dans sa charte, EELV dénonce la barbarie dégradante de la corrida et demande son interdiction (voir la lettre d’Emmanuelle Cosse), Gérard ONESTA, tête de liste d’EELV et d’un certain nombre de mouvements de gauche, accepte dans sa liste, sans aucun scrupule, une célèbre aficionada militante de la corrida.

Où sont la cohérence et l’éthique ?

Grâce à la vidéo ci-dessous, où l’on peut apercevoir à plusieurs reprises cette colistière si particulière, vous découvrirez ce qui se passe dans certaines manades, bien à l’abri des regards et des médias… C’était le 11 juin 1995. Attention, certaines scènes de corridas filmées dans cette manade, en présence d’enfants, peuvent heurter les personnes sensibles… Mais c’est la vérité !

Nous précisons que cette initiative de Gérard ONESTA d’accepter sur sa liste une aficionada “pure et dure” a fortement déplu à la direction nationale d’EELV.

Compte tenu du choc ressenti par beaucoup, espérons que Gérard ONESTA visionne cette vidéo…

Nicolas HULOT avait rejoint la FLAC !

En 2011, Nicolas HULOT, par l’intermédiaire de sa collaboratrice Anne de BETHENCOURT, intègre le comité d’honneur de la FLAC.

A l’approche du sommet mondial de la COP 21 sur le réchauffement climatique qui aura lieu à Paris, Nicolas HULOT y jouera un grand rôle, il n’est pas inutile de le rappeler…

Déjà, en 2004, Nicolas HULOT répondait à Jean-Pierre GARRIGUES après avoir reçu le manifeste du CRAC Europe (association membre de la FLAC) et la cassette VHS du terrible film “Juste pour le plaisir”. Voir la réponse de Nicolas HULOT.

Théodore MONOD, président d’honneur de la FLAC pour qui Nicolas HULOT n’a jamais caché sa profonde admiration, était l’auteur de l’adage suivant :

“La corrida est le symbole cruel de l’asservissement de la nature par l’homme”.

A méditer… Surtout à l’approche de ce grand sommet écologique…

Nicolas HULOT ne nous démentira pas !

Espagne : la corrida en chute libre !

Les chiffres de l’année 2015 ne laissent planer aucun doute sur le nombre de spectacles tauromachiques organisés en Espagne : c’est l’effondrement !

De 2014 à 2015, le nombre de spectacles d’actes de cruauté et sévices graves sur bovins a diminué de 13 %, passant de 1512 en 2014 à 1418 cette année.

Selon les catégories la chute est plus ou moins marquée, mais reste toujours importante. La corrida « classique » baisse de 6 %, la corrida « de rejon » (à cheval) dépasse elle les – 13 %, les novilladas mettant en scène le supplice de très jeunes taureaux vont jusqu’à chuter de plus de 28 % !

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(source : “la economia del toro”)

Le mundillo espagnol désigne clairement la multiplication des interventions politiques abolitionnistes comme responsable de ce déclin spectaculaire. C’est un fait que cette année 2015, avec l’entrée sur la scène politique espagnole d’un mouvement tel que Podemos et la décision de nombreuses municipalités de mettre un terme aux subventions publiques versées à la tauromachie a nécessairement pesé sur ces chiffres dont nous nous réjouissons. Mais ce n’est pas tout, puisque ce résultat vient confirmer le déclin constant engagé depuis plusieurs années (depuis 2007 plus précisément) : seule l’année 2014 avait vu se produire un modeste sursaut taurin avec un nombre de spectacles en augmentation légère depuis 2013. La « reprise » fantasmée par le lobby tauromachique aura été de très courte durée et 2015 vient rappeler les adeptes de la torture animale à la réalité des chiffres. En 8 ans, le monde de la corrida a du se résoudre à voir disparaître plus de la moitié du nombre de ses spectacles sanguinaires !

L’annonce de ce recul spectaculaire du nombre de spectacles vient également renforcer le récent rapport diffusé en Espagne, qui met à terre le mythe de la corrida « créatrice d’emplois » en démontrant que la filière de la corrida n’est en rien la source d’emplois et de richesses pour la communauté que le lobby taurin tente de mettre en avant. La très grande majorité des professionnels n’a aucune activité régulière, voire pas d’activité du tout. Maintenue la tête hors de l’eau en Espagne à grands coups de subventions publiques (de la part de l’État, et également de la part de l’Europe), la corrida n’est pas un “plus ” pour la société : elle est en réalité une charge supplémentaire, à laquelle s’ajoutent son caractère de plus en plus impopulaire et sa crauté archaïque…

Alès la sanglante… Le Professeur Hubert MONTAGNER s’indigne !

Le scandale de l’abattoir municipal d’Alès (Gard) a été un véritable électrochoc pour l’opinion publique. L’association L 214 a diffusé massivement une vidéo aux images particulièrement dures, mettant au grand jour la cruauté des méthodes utilisées à l’encontre des animaux.

Sylvie Goy-Chavent, sénatrice de l’Ain, demande la création d’une commission d’enquête parlementaire sur sur les abattoirs et leurs méthodes, et à une mise en place d’une pétition afin d’obtenir gain de cause.

Le professeur Hubert Montagner (membre du Comité d’honneur de la FLAC) nous a transmis un courrier destiné à apporter son soutien à cette initiative. Il y rappelle notamment qu’à Alès, les sévices exercés à l’encontre des animaux ne s’arrêtent pas aux portes de l’abattoir municipal mais ont également lieu dans les arènes de la ville

Nous remercions le professeur Hubert Montagner pour son soutien et son engagement sans faille, et également pour sa solidarité affichée avec Jean-Pierre Garrigues, président du CRAC Europe et membre du bureau de notre Fédération, qui a récemment été pris à partie publiquement par le maire d’Alès lors d’une action d’information sur la corrida menée à l’occasion d’un concert (en hommage au chanteur Renaud, anticorrida convaincu et également membre de notre Comité d’honneur) donné dans les arènes de cette ville cévenole, que beaucoup de ses habitants souhaiterait voir débarrassée de la barbarie tauromachique.

Voici l’essentiel de ce courrier :

je soutiens sans réserve la démarche de la sénatrice Sylvie Goy-Chavent pourobtenir une commission d’enquête sur les méthodes d’abattage des animaux de boucherie.

La souffrance et l’agonie des « animaux de boucherie » filmées dans les abattoirs d’ALES, sont une ignominie. Les « pratiques d’abattage » sont évidemment indignes d’une démocratie comme la FRANCE. Faut-il rappeler que l’organisation du système nerveux des mammifères abattus, et des autres, est similaire à celle des humains, et donc qu’ils ont une sensibilité, qu’ils éprouvent de la douleur et qu’ils souffrent ? Je propose qu’une plainte collective soit déposée contre le Maire d’ALES puisque les abattoirs sont municipaux et dépendent de son autorité de premier magistrat de la ville. De toute évidence, le ou les services concernés de la mairie d’ALES ont fermé les yeux sur les pratiques barbares qui viennent d’être dénoncées. Elles donnent une image déplorable du pays dit des Lumières et des Droits de l’Homme.

Je suis bouleversé par les images qui ont été rendues publiques. Je suis en même temps consterné et très triste car j’ai d’ALES le souvenir et l’image d’une ville soucieuse de bienveillance, de non maltraitance et de non violence, imprégnée d’humanité et d’humanisme, en offrant en particulier aux enfants et à leurs parents des lieux de vie apaisés où chacun respecte les autres, en excluant à priori les conditions et conduites pouvant générer le mal-être, la maltraitance et la souffrance. J’ai eu en effet l’honneur de contribuer il y a environ trente ans à la rénovation de la crèche CROQUELUNE et à la création d’un espace de rencontre et d’écoute entre les enfants et les parents (« Parents-aise »), avec l’accompagnement des médecins remarquables de la Protection Maternelle et Infantile. Je ressens la révélation des pratiques d’abattage des animaux à ALES comme une trahison de nos réalisations communes, des principes de bientraitance qui les sous-tendaient, et de l’esprit humaniste qui nous animait.

Le Maire d’ALES ayant finalement décidé la fermeture des abattoirs, je l’exhorte à poursuivre son cheminement honorable en s’engageant contre les maltraitance, violences et souffrances de tout ordre qui peuvent altérer l’image de la ville (et d’autres cités), qu’elles soient humaines ou animales. Par exemple, en interdisant aux enfants et adolescents, voire aux adultes, l’accès aux spectacles sanglants de la corrida qui mettent en scène la maltraitance, la torture et la mise à mort d’animaux que Homo sapiens sapiens a accueillis dans sa mouvance au fil du temps, et qui génèrent à la fois une souffrance animale et une souffrance humaine. Outre les taureaux… et les chevaux qui souffrent dans leur « chair », nombre d’humains, en particulier les enfants et les adolescents, souffrent en silence devant l’abomination de la torture et de l’exécution d’animaux condamnés à mort sous les clameurs « à mort » du public, c’est à dire des parents, des amis… En effet, les enfants et les adolescents qui assistent aux spectacles sanglants des corridas n’ont pas forcément choisi d’être emmenés dans l’enceinte de l’arène. Au nom de qui, au nom de quoi et en vertu de quel droit, des parents, familles, représentants légaux, amis… seraient habilités à contraindre leur(s) enfant(s) à être parmi les spectateurs d’un « spectacle » de corrida ? Parallèlement, au nom de qui, au nom de quoi et en vertu de quel droit, des parents, familles, responsables légaux, amis… auraient une légitimité pour inscrire des enfants et des adolescents dans une « école de tauromachie » (ou « école taurine »), c’est à dire non seulement un lieu où on leur apprend les rituels, parades et comportements « spécifiques » de la corrida, mais aussi des attitudes, gestes… pour planter des banderilles dans l’échine d’un veau « innocent » (forcément « innocent »). Autrement dit, pour le torturer et pour le tuer. Des preuves existent, en particulier des vidéos très explicites et non truquées que tout le monde peut visionner. Faut-il rappeler qu’une ECOLE dont la finalité majeure est l’apprentissage et la transmission des savoirs et connaissances, est aussi un lieu de socialisation où les enfants et les adolescents apprennent à tisser des liens affectifs, moraux, sociaux, intellectuels… avec les différents partenaires du moment, mais aussi, « en vrai » et/ou par la pensée, avec d’autres êtres, qu’ils vivent ailleurs ou dans l’imaginaire. Les enfants et les adolescents apprennent notamment à les respecter dans leurs particularités et différences, y compris les animaux qui, eux aussi, font partie de l’humanité, même ceux que l’on dit sauvages. Il n’est pas acceptable que, dans le pays dit des lumières et des droits de l’Homme, des collectivités financées par l’Etat et la nation (mairies, départements…), c’est à dire l’ensemble des citoyens, attribuent un budget aux « écoles » de tauromachie, cénacles où on apprend à torturer et à tuer, autrement dit à martyriser (selon le LAROUSSE, « faire endurer de cruels traitements ») et à ôter le vie. Il faut saluer la décision exemplaire et courageuse de la Mairie de MADRID qui vient de supprimer ses subventions à l’école taurine des la ville, et de se mettre ainsi en conformité avec les recommandations de l’ONU.

Revenant à ALES, on m’a rapporté que le Maire de la ville avait agoni d’injures Monsieur Jean-Pierre GARRIGUES, l’un des leaders de la lutte contre les corridas, par ailleurs professeur et citoyen parfaitement respectable et honorable. C’est évidemment indigne et indécent. La France a tellement besoin de relations apaisées et non de discours blessants !

Rappelons que le professeur Hubert Montagner était également présent le 20 juin dernier à Béziers, en qualité d’intervenant principal lors d’une conférence organisée par la FLAC sur le thème des enfants confrontés à la corrida. Dans une volonté de dialogue et de débat, notre fédération avait pris soin d’inviter près de 200 aficionados, amateurs de tauromachie, personnalités ou responsables impliqués dans le monde de la corrida. Notre souhait était d’initier ainsi un débat public dans une des principales villes taurines de France. Le sujet a semble-t-il été jugé trop « sensible » par les adeptes de la corrida qui ont uniquement brillé par leur absence : ce que l’on ne peut interpréter que comme une fuite…

Rodilhan la honte

La petite ville gardoise de Rodilhan est un symbole de la lutte pour l’abolition des corridas.

Le 8 octobre 2011, 70 manifestants anticorrida sautaient dans les arènes, se regroupaient et s’enchaînaient en s’agenouillant sur le sable de ce lieu de mort. Leur but : grâce à leur présence pacifiste, si ce n’est empêcher du moins retarder au maximum le supplice et la mise à mort de jeunes taureaux !

Il semblait évident à tous que face à une telle situation, les responsables de la corrida, élus et autorités présentes, feraient appel aux forces de l’ordre et demanderaient l’évacuation des manifestants. Le souhait des opposants à la corrida était bien sûr que cette évacuation soit la plus lente possible afin de retarder le début de la corrida.

Mais en terre taurine, les choses se passent différemment qu’ailleurs semble-t-il. Au lieu de cela, les manifestants ont dû subir un véritable lynchage de la part d’aficionados déchainés : coup de poing, coup de pieds, crachats, insultes, gifles, utilisation d’un jet haute pression directement dans le visage et les oreilles dans le but de blesser, attouchements sexuels, vols d’effets personnels… Le festival taurin était là réduit à son essence même : une orgie de brutalité et de violence ! Tandis que Jean-Paul Fournier, sénateur-maire de Nîmes,  regardait ailleurs pendant ces longues minutes, le maire de Rodilhan lui-même, Serge Reder, prenait en photo les scènes de brutalités et les manifestants…
Le tout sous les encouragements d’un public visiblement revenu au temps des gladiateurs ; certains spectateurs faisant même le geste du pouce baissé signifiant « à mort »…
Les images, photos, vidéos et témoignages sont nombreux et attestent sans doute aucun de la violence et du caractère choquant de ces événements, ainsi que de l’agressivité des brutes coupables de ces exactions.

Reportage belge à voir absolument !

Depuis 2011, le temps a passé, et au traumatisme de la violence subie est venu s’ajouter un intense sentiment d’injustice devant la lenteur ahurissante de la justice à traiter ce dossier. Année après année, les victimes ont vu les annonces de procès déboucher sur le néant, un report suivant l’autre. Avec une question : en terre taurine, l’exception légale (d’aucuns y verront même une absurdité de notre code pénal) autorisant les spectacles d’actes de cruauté et sévices graves sur animaux s’accompagne-t-elle d’une autre exception, permettant aux aficionados qui le souhaitent de rouer de coups à leur guise ceux qui osent s’opposer publiquement à leur passion sanglante ?

Les manifestations se sont succédées sans que jamais la tension ne retombe, bien au contraire. Cette année a vu pour la première fois les organisateurs des tristes spectacles de sévices sur animaux de Rodilhan prendre la décision (en juin dernier) de reporter ces sinistres festivités sous la pression des opposants à la corrida. Date fut donc prise pour le dimanche 4 octobre.

Le fanatisme taurin a ainsi fait de Rodilhan un camp retranché, avec le déploiement de plus de 250 gendarmes et policiers, des barrières, barrages et grilles isolant une grande partie de la ville du monde extérieur. Les habitants se sont même vus signifier par leur maire de « différer leurs déplacements
» ! Une situation surréaliste mais ô combien chargée de symbole au vu de la situation de la corrida en France, désormais critiquée de toutes parts et dont une très large majorité de la population souhaite l’abolition !

RAW Le rassemblement initié par le CRAC Europe a vu se mobiliser des centaines de militants abolitionnistes, tous bien conscients que ce  rendez-vous était bien différent d’une manifestation plus habituelle, tous conscients qu’il s’agissait là comme toujours de défendre les animaux suppliciés, mais aussi de dénoncer les lenteurs scandaleuses de la justice dans le traitement du dossier des violences de 2011, de se mobiliser donc contre la corrida et pour la dignité et le respect des droits des citoyens ! Les participants étaient également conscients que cette ville est un lieu à part, dont le passif fait que les
rassemblements et manifestations qui s’y déroulent sont particulièrement durs, sous tension. Dans les rangs des manifestants, des victimes des violences de 2011, qui non seulement attendent depuis 4 ans que leurs agresseurs soient jugés, mais aussi savent pertinemment qu’une partie d’entre eux se pavane au même moment sur les gradins des arènes. Nous rappelons d’ailleurs que le maire de Rodilhan, Serge Reder, fait partie des prévenus.

Dès le matin, lorsque les participants à la manifestation ont pu se rassembler, passés les premiers barrages de police et les fouilles, Jean-Pierre Garrigues, président du CRAC Europe, a annoncé la « stratégie » adoptée pour cette journée : constituer différents groupes et bloquer les points d’accès à la ville afin de perturber la tenue du « Bolsin » organisé le matin. Se rejoindre au plus près des arènes le midi afin de faire entendre notre voix, bloquer de nouveau les accès l’après-midi afin de compliquer la sortie des aficionados après la novillada de l’après-midi. Cette stratégie a été menée à bien grâce à la détermination de l’ensemble des manifestants et des organisateurs de ce rassemblement. Des anticorrida présents en tout anonymat parmi le public des arènes, ont d’ailleurs pu constater par eux mêmes que les rangs des aficionados étaient particulièrement clairsemés. Le déroulement de cette journée a été résumé de façon très complète sur le site du CRAC Europe.

La FLAC était bien sûr présente lors de cette journée. Nous avons pu nous rendre compte de l’impressionnante détermination de l’ensemble des participants et nous tenons à les en féliciter. L’objectif des organisateurs de corrida à Rodilhan était bien évidemment de profiter du faramineux dispositif sécuritaire mis en place pour décourager les manifestants, les faire taire… Quel échec ! La mobilisation des abolitionnistes présents lors de cette journée a été exemplaire ; du matin jusqu’au soir, ils étaient présents partout, toujours sur la brèche, mettant toute leur énergie à se faire entendre et à démontrer que même dans des conditions aussi difficiles et aussi hostiles, la voix de la justice et de la compassion finirait par triompher. Qu’ils en soient remerciés. Leur engagement a même été relayé outre-atlantique !

La voix des manifestant semble avoir porté au-delà des limites de Rodilhan, puisque un surprenant concours de circonstance (fortuit n’en doutons pas…) a fait que le jour même de cette manifestation les avocats du CRAC Europe ont enfin été contactés par le tribunal de Nîmes afin de convenir d’une date pour le procès des violences de 2011 ! Celui-ci aura donc lieu les 14 et 15 janvier 2016.

Notre Fédération diffusera régulièrement les informations relatives à la tenue de ce procès, de même qu’elle se tiendra pendant toute la durée de cette procédure aux côtés des victimes brutalisées et du président du CRAC Europe, Jean-Pierre Garrigues, infatigable combattant de l’abolition.