Hubert Montagner, psychophysiologiste, éthologue et spécialiste de la relation enfant-animal, rejoint la FLAC, estimant que ce spectacle « est une forme de violence néfaste pour l’enfant ». L’ancien directeur de recherche à l’INSERM a intégré notre comité d’honneur.
Hubert Montagner « souhaite voir interdire l’accès aux corridas aux enfants de moins de 16 ans ». Il explique très clairement ses motivations : « Les blessures portées au taureau avec les banderilles puis l’épée, le sang qui coule, les conduites désespérées du taureau pour échapper aux souffrances menant à la mort de l’animal perturbent de très nombreux enfants, en particulier ceux qui sont émotifs, anxieux et angoissés. » Selon lui, « la mort d’un animal s’accompagne toujours chez l’enfant d’un trouble du sommeil et les blessures infligées au taureau peuvent être ressenties comme un véritable traumatisme ». Hubert Montagner a par ailleurs écrit au président d’UNICEF France pour demander « de mettre fin à leur présence à la Feria des enfants de Nîmes et de reconsidérer l’attribution du label « Villes amies des enfants » ». Selon lui, le choix de cette ville de soutenir les écoles tauromachiques est incompatible avec les principes éducatifs et humanistes de l’ONU, de l’Unesco et du Conseil de l’Europe.
>> Lire « La corrida serait néfaste pour l’enfant » sur lequotidiendumedecin.fr, 11 janvier 2012
>> Lire « Le professeur Hubert Montagner rejoint les anti-corrida », Romandie News 11 janvier 2012
Enfant (9 ans si mes souvenirs sont bons), mes parents m’ont emmenée voir une corrida à cheval. Nous étions en vacances dans l’Hérault.
Je suis née avec la passion des animaux. À 4 ans, je fuguais à travers les prés du Cantal, berceau de ma famille, pour rejoindre la ferme d’amis afin de distribuer des friandises à leurs chiens (j’avais préparé mon sac et l’avais empli de morceaux de sucre – à 4 ans, c’était pour moi le meilleur de ce que je pouvais leur donner ! -)
Caractéristique du développement intellectuel du petit enfant – je n’ai pas en tête le nom savant! C’est proche de la « pensée magique » – je ne pouvais rien manger de ces pâtés ou autres auxquels on donne la forme d’un animal ! Pâté de foie déguisé en petit poussin : je voulais le prendre sous mon aile et je le cachais près de mon oreiller !
J’adorais les animaux. Déjà, ils venaient vers moi en confiance.
On imagine facilement l’incompréhension et le chagrin inextinguible ressentis lorsque je fus enfermée dans cette arène, entourée de fous qui se rejouissaient bruyamment à la vue des tortures infligées à de pauvres taureaux (j’avais l’habitude en Auvergne de ceux de Salers, pacifiques herbivores . On m’avait même, un jour, assise sur l’une de ces belles bêtes !) et là, je constatais avec quel sadisme encore, ils étaient achevés, alors que baignés de sang, ils ne pouvaient se défendre. Voir mes parents, les êtres que je cherissais le plus au monde, apprécier ce cirque morbide me destabilisait complètement. Ils semblaient heureux, joyeux d’être là et cela redoublait mon malaise et mon profond chagrin.
Les larmes roulaient sur mes joues. Je crois qu’ils me dirent de me cacher les yeux, de ne pas regarder mais ce que j’entendais me confondait de tristesse.
Je portais un chapeau camarguais. Un tee-shirt bleu marine. Je n’avais pas encore de frange.
Je n’ai pas oublié ces détails.
Et il me reste ces images d’horreur, cette sensation d’étouffement et d’impuissance, mon empathie envers les taureaux (je n’avais alors pas conscience de la maltraitance des chevaux) et un immense sentiment d’isolement dans ma douleur et mon incompréhension de ces scènes macabres cautionnées par mes parents que je ne pouvais croire que parfaits. Ce jour-là, j’ai découvert la barbarie humaine.
Un grand désarroi. Et l’assurance que les animaux valaient bien plus que ce troupeau d' »humains » rassemblé autour du sang, de la cruauté et de la bêtise.
Jamais un enfant ne devrait voir pareille monstruosité. C’est une perte de repères et l’assurance que l’homme est capable du pire.
signé
C est impensable de faire de nos enfants des tortionnaires des sanguinaires des bourreaux en goutant à la violence et au sang la violence sera en eux et DIEU sait ceux q ils deviendront plus tard d avoir gouté à la tuerie de leur main c est vraiment immonde merci M. Hubert MONTAGNER de votre article mais je préférerais que vous disiez stop à la corrida complètement , j’espère que cela va ouvrir les yeux à beaucoup de parents que les corridas sont plus que néfastes car torturer de pauvres animaux seulement par jeux c est vraiment abominable pourquoi touijours eux dans la ligne de mire pour seulement des jeux de grands……..STOPPPPPPPPPPPPPPP je vous en supplie faut arrêter cette monstruosité qu est la corrida ils ne doivent pas naitre pour être torturés plus tard bon sang
N’oubliez pas de soutenir le professeur Montagner en signant cette pétition pour l’interdiction de l’accès aux corridas aux mineurs de moins de 16 ans » http://www.petitionpublique.fr/?pi=P2012N19762 « .
Déjà plus de 9000 signataires,rejoignez-nous.
comment peut on diminuer la violence chez les enfants si on leur montre comment torturer un animal dans de pareilles souffrances jusqu’à la mort en prétendant que c’est un spectacle qui fait partie du patrimoine immatériel culturel de la France. Je trouve cela choquant de risquer de nuire à leur équilibre et ternir leur épanouissement. L’enfance doit rester un monde magique de rêve de joie de gaieté, le monde tout simplement de l’innocence
merci au professeur Hubert Montagner de nous rappeler l’impact de la violence tauromachique sur l’esprit d’un jeune enfant.
Il y va de bon sens que la violence engendre la violence…
Les enfants n’ont pas besoin d’un spectacle aussi sanglant pour grandir dans notre monde moderne où l’humanité et le respect du vivant font désormais parti intégrante des préoccupations des jeunes d’aujourd’hui.
Ne leur laissons pas un héritage mortifère !
Nous avons la responsabilité de tourner la page sur certaines pratiques anciennes qui sèment la mort, comme la corrida.
L’UNICEF se doit d’entendre un spécialiste de l’enfance tel que Monsieur Hubert Montagner.
A lire, cet article du Midi Libre : http://www.midilibre.fr/2012/01/25/le-spectacle-de-la-corrida-trouble-beaucoup-d-enfants,448416.php
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