Serge LAMA signe le manifeste de la FLAC !

L’un des derniers monstres sacrés de la chanson française, Serge LAMA, signe le manifeste de la FLAC demandant l’interdiction des enfants dans les arènes lors de corridas, et à terme, l’abolition de ce véritable vestige des jeux du cirque.

Comme vous le constaterez, Serge LAMA prend bien soin de préciser qu’il signe également en tant qu’être humain… Ce qui veut tout dire…

Incontestablement, de plus en plus de personnalités de tous horizons n’hésitent plus à afficher leur hostilité à cette pratique particulièrement cruelle qui n’a comme légitimité que le plaisir et la jouissance…

Un grand merci à Serge LAMA !

Formidable message de Serge Lama sur son blog officiel

Rama YADE et Dominique BUCCHINI signent le manifeste de la FLAC !

Deux personnalités politiques de premier plan signent le manifeste abolitionniste de la FLAC :

Rama YADE, ancienne secrétaire d’Etat qui fut désignée en 2009, personnalité politique préférée des français.

Ci-dessous, le message très chaleureux et encourageant que Rama YADE a adressé à la FLAC :

Je partage votre juste combat, Monsieur Hély, qui devrait être le nôtre à tous. Je n’ai vu de corrida qu’une fois dans ma vie. Et ça m’a largement suffi ! Continuez votre combat avec énergie et conviction ! Je vous soutiens.
Salutations chaleureuses à toutes vos équipes qui vous accompagnent !
Cordialement

Rama Yade

Dominique BUCCHINI, signataire de notre manifeste quand il était encore Président de l’Assemblée corse.

Un grand merci à ces deux personnalités !

L’ONU interpelle la France sur les enfants assistant aux corridas !

Une étape capitale pour nous vient d’être franchie. Après avoir invité le Portugal, la Colombie et le Mexique à tenir les mineurs à l’écart de la corrida, le 13 et 14 janvier 2016, le Comité des Droits de l’Enfant de l’ONU vient de renouveler cette recommandation pour le Pérou ET… POUR LA FRANCE !

Voir tous les détails dans l’article extrait du blog du Collectif de psychiatres et de psychologues PROTEC.

La Fondation 30 millions d’amis, membre de la FLAC, relaie également cette information de la plus haute importance grâce au travail de la Fondation Franz Weber. En 2003, Le Crac Europe avait participé à l’une de ses conférences.

Etant basée à Agde, la FLAC avait interrogé dans sa région, entre autres, les 4 candidats aux dernières élections régionales au sujet de cette problématique enfants/corrida. Il s’agit de la Région Languedoc Roussillon/Midi Pyrénées (Région très taurine…). Nous avions obtenu une réponse de celle qui fut élue à la tête de cette région : Carole DELGA. L’ancienne ministre nous avait répondu reconnaître les très vraisemblables traumatismes pour les enfants assistant à une telle barbarie. Et si, elle était élue, serait favorable à une information objective sur tous les aspects de la corrida, sans la censure, destinée aux parents souvent ignorants…

Ces conclusions de l’ONU ne pouvaient pas mieux tomber !

Procès Rodilhan : la violence des aficionados devant le Tribunal !

Les 14 et 15 janvier 2016 ont vu se tenir (enfin !) à Nîmes, le procès des violences de Rodilhan. Après plus de 4 années d’attente et de report…

Le 8 octobre 2011, lors d’une manifestation pacifique visant à faire un « sit-in » sur le sable des arènes de Rodilhan afin si ce n’est d’empêcher, du moins de retarder et de dénoncer l’organisation d’un spectacle sanglant destiné à torturer publiquement et mettre à mort de tout jeunes taureaux, les manifestants à genoux et ostensiblement non-violents étaient soumis au déchainement de violence d’une bande de plusieurs dizaines d’aficionados. Les agresseurs étaient bien décidés à profiter de l’occasion pour lyncher celles et ceux qui s’oposent à l’infâme corrida.

Au bout d’une longue attente qui mis à mal la patience et les nerfs des nombreuses victimes de ces brutalités particulièrement lâches, les deux journées de procès qui se sont déroulées au Tribunal de Nîmes ont laissé apparaître pour beaucoup le visage d’une justice enfin soucieuse de celles et ceux qui ont subi une tempête de coups, d’injures et de menaces.

Roger Lahana, vice-Président du CRAC Europe (association membre de notre Fédération) était présent lors de l’audience. Nous vous livrons ici son compte-rendu. Le jugement étant en délibéré, il sera rendu le 14 avril prochain.

(Article publié sur le site du CRAC Europe)

Le procès des lyncheurs de Rodilhan s’est enfin tenu après plus de quatre ans de procédure à Nîmes les 14 et 15 janvier. Son déroulement a été une divine surprise pour les anticorrida. En effet, aussi bien le juge Jean-Pierre Bandiera que le procureur Alexandre Rossi ont mené le déroulement de l’audience avec une fermeté à l’égard des agresseurs comme plus personne n’en rêvait dans nos rangs. A tout moment, si un prévenu tentait de justifier ses actes de violence par quelque prétexte que ce soit (« culture », « tradition », « provocation », « piège médiatique », « énervement », etc.), il se faisait sèchement recadrer par un rappel au droit le plus élémentaire : aucun citoyen n’a le droit de frapper un autre, quelles que soient les circonstances. La piste était occupée par des militants assis en rond ? Il suffisait d’attendre que les forces de l’ordre interviennent pour la dégager. Personne n’avait le droit de le faire à leur place. Personne et en aucun cas. Ce procès, cela a été dit et répété, n’était pas celui de la corrida, mais celui de violences commises en réunion.

Une précision : le CRAC Europe a proposé à toutes les victimes qui le souhaitaient de prendre en charge la totalité de leurs frais d’avocat. Elles ont été 32 à le faire et à être défendues par maître Phung et maître Delran. Les victimes belges étaient représentées par maître Dapsens et certains militants par maître Ortega.

Ils étaient 18 à répondre des violences, parmi lesquels Serge Reder, le maire de Rodilhan en personne, pour avoir participé activement au lynchage du 8 octobre 2011. La vidéo de Sauvons les Animaux a été projetée en début d’audience pour que tout le monde ait bien en tête le déroulement des faits. D’autres vidéos tournées ce jour-là ont également été utilisées pour caractériser les agressions, identifier les victimes de façon certaine et confondre les agresseurs qui ont tous commencer par nier lors des premières auditions réalisées après les faits.

Chaque prévenu a été appelé à la barre. Lorsqu’il disait « ne plus se rappeler », le juge faisait diffuser sur les écrans de la salle la scène qui le concernait. Lorsqu’il expliquait qu’il avait « juste voulu aider à dégager les manifestants », le juge lui jetait « de quel droit ? » Lorsqu’il prétendait avoir juste « raccompagné » un manifestant dehors, il avait droit à une réponse sarcastique du magistrat qui disait préférer ne pas être invité chez lui s’il était « raccompagné » de cette façon.

Plus d’une fois, les avocats des agresseurs partaient dans des digressions fumeuses sur d’autres faits survenus avant ou après cette action, ou encore des raisonnements complotistes et abscons auxquels personne ne comprenait rien. A chaque fois, le procureur ou le juge les interrompait en leur demandant de revenir sur ce 8 octobre 2011 et rien d’autre. Le témoignage à charge le plus fort est venu… d’un procorrida, un jeune torero qui ne s’est pas présenté à l’audience. Dans sa déposition, il a déclaré : « Au début, tout se passait bien, les anticorrida étaient calmes. Ce sont les procorrida qui ont commencé les violences. Il faut dire qu’il y avait eu un apéro très arrosé avant le début de la finale ».

Reder a été particulièrement mis en cause par le juge, ainsi que Savarin, le plus violent de tous – coups, lance à incendie dans l’oreille. A propos de cette fameuse lance, les prévenus qui s’en sont servis ont osé affirmer que c’était pour éteindre les fumigènes. Le procureur dans son réquisitoire a demandé si le militant qui a subi le jet à bout touchant avait un fumigène dans l’oreille.

Il a également souligné que les violences commises avaient été « lâches, au sol, à plusieurs, de dos, à coups de pied dans la tête. Ceux qui ont voulu s’opposer à un spectacle en ont pris plein la tête, ils ont été fracassés ». Il a demandé aux agresseurs « en quoi cela pouvait faciliter l’évacuation ». Il leur a lancé : « Vous, les prévenus, vous n’avez rien compris. Vous avez banalisé ces violences. Quatre ans après, vous trouvez cela normal. »

Un 19e prévenu se trouvait dans un cas totalement différent. Il s’agissait de Jean-Pierre Garrigues, jugé comme unique responsable d’une manifestation non déclarée. Ses avocats ont clairement dit que non seulement il le reconnaissait, non seulement il l’assumait, mais qu’il le revendiquait. C’est tout le sens d’un engagement réel que de le mener à fond. La non déclaration était inévitable pour conserver l’effet de surprise, sinon l’action aurait été tout simplement interdite ou impossible. Le procureur a rejeté l’accusation permanente des aficionados sur la prétendue « violence du CRAC ». Il a dit être sorti le premier jour de l’audience pendant une pause. Il est allé voir le rassemblement déclaré et autorisé du CRAC en soutien aux victimes, qui se tenait devant le tribunal. Tout se déroulait paisiblement, sans incident. Alors, quelle violence du CRAC ?

Il a poursuivi : « Est-ce que Garrigues est responsable de tout ? Ce serait nier le libre arbitre des manifestants. Ils ont décidé d’être là, ils sont descendus volontairement dans l’arène. Je ne peux pas valider le piège médiatique. Le CRAC ne pouvait pas savoir qu’un tel déferlement de violence allait se produire. »

Il a requis une peine symbolique avec sursis et une amende pour Jean-Pierre Garrigues. Pour les agresseurs, les peines qu’il a demandées vont de simples amendes à de la prison ferme, ainsi que des peines de prison avec sursis. Les avocats des prévenus ont plaidé la relaxe pour plusieurs d’entre eux et un « verdict d’apaisement » pour les autres. Les victimes – une cinquantaine présentes dans la salle – ont demandé par leurs avocats des dommages et intérêts allant de 1000 à 6000 euros suivant la gravité de leur préjudice, pour un total de 200 000 euros.

Le jugement a été mis en délibéré. Il sera rendu public le 14 avril. Quel qu’il soit, il s’agit déjà d’une victoire historique pour le mouvement anticorrida français : pour la première fois, il a été reconnu et affirmé par une cour que des aficionados avaient laissé exploser leur violence à l’encontre d’être humains dont ils ne supportent pas l’opinion et que cela était tout simplement illégal. Espérons qu’ils sauront s’en rappeler.

Roger Lahana
Vice président du CRAC Europe

Résultat des élections espagnoles ! La corrida en état de choc…

Les mois passés ont vu le recul de la corrida se généraliser en Espagne  : multiplication des municipalités cessant de subventionner cette pratique barbare, effondrement du nombre de spectacles organisés, mise à jour des mensonges du lobby taurin quant à l’apport de cette pratique sur le monde du travail espagnol.

Les récentes élections législatives viennent compromettre un peu plus encore l’avenir de la tauromachie dans ce pays. Depuis des années, la corrida est soutenue envers et contre tous en Espagne par le Parti Populaire (parti au pouvoir) qui jusqu’ici bénéficiait d’une majorité absolue lui permettant d’imposer au pays le maintien, la sauvegarde et le financement des spectacles d’actes de cruauté et sévices graves sur animaux. Cette situation foncièrement injuste a pris fin.

Le vote du 20 décembre dernier a mis un terme au règne sans partage du PP pro-corrida en faisant d’un parti tel que Podemos (ouvertement abolitionniste) la seconde formation du pays en nombre de voix et et la troisième en nombre de sièges au parlement.Le Parti Socialiste est la seconde force parlementaire et a déjà démontré qu’il était bien loin d’être un soutien inconditionnel à la corrida… De même pour la formation centriste “Ciudadanos”. Le reste de l’échiquier politique espagnol est majoritairement opposé à la corrida. Sans parler des mouvements nationalistes ou régionalistes (catalans et autres…) également favorables à l’abolition !

Dans un pays censé être la patrie de la corrida, la réalité est dure pour les adeptes de la torture animale : la majorité des espagnols ne met jamais les pieds dans une arène, les formations politiques (dans leur quasi-totalité, hors Parti Populaire) sont soit pro-abolition, soit favorables a minima à la fin de toute subvention publique à la corrida et aux écoles taurines. Il va de soit que le rêve éveillé des fanatiques taurins de voir la corrida espagnole élevée au rang de patrimoine immatériel de l’humanité par l’UNESCO part en fumée, de même que le fantasme d’un hypotétique retour de la corrida en Catalogne (qui l’a abolie en 2010) imposé de force par le gouvernement de Marino Rajoy…

Les nombreuses municipalités qui ont mis à terme au versement de subventions publiques ces derniers mois ont ouvert la voie. Et surtout cela a permis de prouver aux politiques espagnols, tous bords confondus, que ne plus soutenir la corrida, voire s’y opposer publiquement et dénoncer sa cruauté, ne suscitait pas de révolte populaire, bien au contraire. Les décisions publiques en ce sens ont recueilli le soutien des citoyens, quand la tauromachie ne se voyait pas rejetée hors de ces villes dans l’indifférence la plus complète de la majorité des habitants.

La situation périlleuse de la corrida en Espagne ne peut pas rester sans peser sur l’implantation de la tauromachie espagnole en France. La déchéance qui guette cette pratique dans son pays d’origine ne peut que nuire à son image internationale, la décrédibiliser et démontrer à ses soutiens (sincères ou intéressés) qu’elle est irrémédiablement amenée à disparaître, dans un délai que nous souhaitons le plus court possible.

Les politiques français peuvent également en tirer une leçon : le clientélisme taurin appartient désormais au passé. Défendre la corrida en France n’est plus une position permettant de s’assurer un soutien électoral déterminant, si cela a jamais été le cas… De plus, l’implication connue de plusieurs des principaux organisateurs de corrida en France dans des malversations fiscales en fait désormais de peu recommandables fréquentations…

Comment douter qu’en ce début de 21ème siècle où nous avons tous un intérêt évident à prendre nos distances avec la violence et la cruauté, que ces jeux sanguinaires et avilissants n’ont plus leur place et doivent désormais être abolis ? Nous en sommes convaincus : l’échéance se rapproche à grans pas !

Le monde de la corrida en France, aux vues des résultats en Espagne, à travers leurs blogs, ne s’en cachent même plus ! C’est dire…