Monsieur,
Je ne peux accepter votre texte “Pour en revenir aux propos de Monsieur Montagner” car il est fondé sur des amalgames désobligeants, malhonnêtes et diffamatoires. Quant au docteur PON, votre référence, il a triché et commis un faux. On verra les conséquences.
Tout d’abord, je n’ai jamais évoqué votre “état d’esprit complètement ravagé par la mafia taurine”, et je n’ai jamais insulté vos parents pour vous “avoir amené… voir un spectacle barbare qui forme les enfants à la violence”. Ces mots et jugements ne font pas partie de mon vocabulaire, de ma personnalité, de ma mentalité ni de ma philosophie. En outre, je ne vous connais pas et j’ai à priori le plus grand respect pour vos parents… plus généralement pour tous les parents et toutes les familles. C’est aux personnes qui vous ont écrit qu’il faut répondre.
Tant mieux si votre “vie d’adolescent” n’a pas été perturbée par “aucunes peurs, aucuns blocages affectifs, états d’anxiété, angoisses et désordres psychophysiologiques” (je cite). Mais, que vous le vouliez ou non, le spectacle de la souffrance animale est très insécurisant, anxiogène et/ou angoissant pour de nombreux enfants, surtout les plus fragiles et vulnérables (je vous renvoie à mes publications et livres). En conséquence, j’ai décidé de combattre toutes les formes de violence qui sont infligées aux animaux et qui peuvent générer ou renforcer les difficultés psychologiques des enfants, y compris la tauromachie. J’ai vu des enfants traumatisés par les blessures dues aux banderilles, par le sang qui coule et par la mise à mort de taureaux dans l’arène. Tous n’étaient pas accompagnés par un adulte rassurant et sécurisant… c’est le moins qu’on puisse écrire.
Vous me calomniez et vous m’injuriez quand vous écrivez que je suis le “chef d’orchestre de cette nouvelle campagne de propagande qui vise à manipuler l’opinion des gens à travers des écrits mensongers qui sont fondés sur de faux arguments sortis d’on ne sait où”. Cette accusation mensongère est grave. En réalité, j’ai accepté de faire partie du comité d’honneur de la FLAC parce que son combat contre la violence de la corrida rejoint le mien contre les violences de toutes “natures”, que la victime soit un humain ou un animal. Pour moi, il n’y a pas de violences qui seraient acceptables et “nobles”, et et de violences qui ne le seraient pas. Je ne saurais me substituer aux dirigeants de La FLAC, ni à ses militants. Parfaitement responsables, ils prennent leurs décisions en toute indépendance dans un combat qui les honore. Ils n’ont pas besoin d’un “chef d’orchestre”.
Quant à mes écrits qui seraient mensongers, c’est une accusation grave. Je vous mets au défit d’étayer un tel jugement. En fait, vous essayez de vous dédouaner par des amalgames aberrants et insensés en dénonçant les spectacles télévisuels “avec tous ces jeux 0ù les candidats sont sélectionnés suivant leur niveau de débilité ou d’agressivité, les chaînes espérant ainsi le clash qui fera “péter l’audimat” ou comme on dit maintenant le “Buzz”. Quelle vulgarité ! Pourquoi regardez-vous ces spectacles ? Il suffit de changer de chaîne, de lire un livre, de participer à un jeu de société, de jouer avec vos enfants ou d’autres… Pourquoi ne protestez-vous pas auprès des directeurs de chaîne ? Faites comme moi… ne les regardez pas. Mais, apparemment, vous êtes un spectateur assidu de ces émissions “débiles “ et “agressives”, et aussi, semble t’il, “des tueries collectives organisées par des gosses influencés par leur console de jeu”. Je ne vous ai pas attendu pour m’élever contre les tueries en SYRIE et ailleurs, contre l’exploitation des enfants et contre les violences aux personnes de tout ordre dans la société française (et ailleurs). Je pense que je connais mieux que vous ce qui se passe en classe et à l’école. Je n’ai jamais hésité à dénoncer les différents facteurs et événements qui peuvent engendrer des conduites violentes chez les enfants dans leurs différents lieux de vie. Décidément, vous mélangez tout quand vous posez la question “allaient-ils aux corridas ?” au sujet des enfants qui ont commis des actes de violence. Je ne vois pas la pertinence d’une telle interrogation. Elle n’a aucun sens. Je vous suggère de poser la question “allaient-ils aux corridas ?” pour les “enfants-soldats” qui font la guerre et tuent (que l’on contraint à faire la guerre et à tuer), notamment à l’UNICEF.
Avant d’écrire n’importe quoi, vous seriez bien inspiré de vous informer et, si possible, de réfléchir un peu sur la condition humaine. Même si vous ne lisez pas de publications ou de livres, vous pouvez consulter les sites internet appropriés ou simplement, puisque je suis concerné, former mon nom dans la fenêtre google ou yahoo de votre ordinateur.
Vous ne manquez pas de souffle en m’accusant “d’utiliser votre statut de psychologue pour donner des leçons” et en m’intimant de me proclamer “défenseur des animaux”. Au nom de qui, de quoi et de quel droit voulez-vous m’enfermer dans une telle case ? Si vous étiez mieux informé et plus honnête, vous sauriez que je défends à priori toutes les formes de vie, y compris la vie animale (ma discipline, la psychophysiologie, fait partie des neurosciences), sans éprouver le besoin de “’donner des leçons”.
Quant à “laissez nos enfants tranquilles”, je ne suis pas de ceux qui portent atteinte à la tranquillité des enfants. Vous feriez mieux de vous préoccuper des enfants qui fréquentent les écoles de tauromachie 0ù on leur apprend à tuer, surtout quand ils n’ont rien demandé, et plus encore quand ils ont été contraints de s’y rendre. Il serait étonnant qu’ils soient tous tranquilles.
Quant à ma réponse à Monsieur HINTZY, je l’ai informé que je ne l’avais pas attendu pour apporter ma contribution, certes modeste mais entière, non pas seulement à “l’aide alimentaire dans la corne de l’Afrique” et au “droit à l’éducation pour tous les enfants”, mais aussi au droit à la santé, à la sécurité affective et à un toit, non seulement dans cette région, mais aussi dans d’autres pays africains et ailleurs. J’ai contribué à la formation d’étudiants africains, brésiliens… dans les domaines du développement de l’enfant, de ses conduites, de ses systèmes de communication, de ses rythmes et de ses capacités d’adaptation non seulement en France mais aussi en Afrique, au Brésil…
Monsieur, je pourrais demander réparation à la justice pour diffamation et injures. Je ne le ferai pas, car votre écrit est pathétique. Apprenez à respecter autrui et vous serez alors digne de respect.
Je vous plains.
Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de mes sentiments distingués
Hubert MONTAGNER dr ès-sciences
Professeur des Université en retraite
ancien Directeur de Recherche à l’INSERM
ancien Directeur de l’unité “enfance inadaptée” de l’INSERM
>> téléchargez la lettre de M. Hintzy, directeur de l’UNICEF, qui, en réponse à Hubert Montagner, annonce que l’UNICEF ne participera plus à la « féria des enfants » et reconnait ouvertement que la lutte contre la cruauté de la corrida est un « honorable combat ».