Lascaux et corrida, on ne peut pas se taire !

A l’occasion de l’inauguration prochaine de Lascaux 4, la FLAC a lancé le 8 décembre 2016 une action visant à solliciter un certain nombre de préhistoriens pour les alerter, une fois encore, sur le détournement mensonger que subit la grotte de Lascaux par les lobbyistes tauromachiques depuis des années. Cette action consiste à envoyer un courriel dont le texte et les destinataires figurent ci-dessous. Nous vous encourageons à y participer.

To : roland.le-cardinal@culture.gouv.fr ; muriel.mauriac@culture.gouv.fr ; christine.prinet@culture.gouv.fr ; elodie.lacoste@ville-montignac.com ; jeanmax.touron@gmail.com ; a.barbe@semitour.com ; s.laporte@semitour.com ; j.clottes@wanadoo.fr ; pierre.clottes@orange.fr ; o.retout@dordogne.fr ; rachel.addra@encorb.fr ; contact@grotte-villars.com ; yves.coppens@college-de-france.fr ; pascal.picq@college-de-france.fr ; contact@filmer-lascaux.com

Subject : Lascaux 4

Mesdames, Messieurs,

A l’occasion de l’inauguration de Lascaux 4, le 10 décembre prochain et de son ouverture au public, le 15 décembre, la FLAC vous rappelle que le milieu tauromachique continue, dans ses conférences et ses écrits officiels, à prétendre que Lascaux serait le berceau de la corrida… Salissant ainsi l’image de cette merveille pariétale. Et ce, malgré les nombreuses protestations de spécialistes de la préhistoire et des grottes de Lascaux. Voir les deux articles ci-dessous.

http ://flac-anticorrida.org/tolle-contre-lappropriation-de-lascaux-par-la-corrida/

http ://www.parismatch.com/Actu/Societe/Corrida-Lascaux-n-est-pas-une-arene-789280

Nous précisons, et c’est très important, que la corrida vient d’être radiée définitivement du Patrimoine Culturel Immatériel de la France.

Encore une fois, nous comptons sur vous pour que cesse l’amalgame choquant de cette barbarie sanguinaire avec les valeurs que véhiculent les fresques de Lascaux. Nous ne le répéterons jamais assez, comme le disait le grand préhistorien Norbert Ajoulat :  « Lascaux, c’est la vie, la corrida, c’est la mort ».

Au nom de l’éthique, un grand merci à l’avance.

Veuillez croire, Mesdames, Messieurs, à l’assurance de nos pensées les plus respectueuses.

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Parmi les premières personnes à avoir participé à cette campagne, nous tenons à remercier Muriel Marland-Militello, qui fut la première députée en France à avoir déposé une proposition de projet de loi demandant l’abolition de la corrida. Voici le message qu’elle nous a fait parvenir :

« Au nom des valeurs humanistes de notre civilisation et au nom de l’honnêteté morale et intellectuelle que doit respecter tout citoyen du monde, je tiens à exprimer mon indignation envers toute récupération de la pensée de nos ancêtres pré historiques qui tendrait à nous faire croire que la tauromachie prendrait ses racines culturelles dans les cavernes d’homo sapiens dont la chasse était l’unique moyen de survivre.

C’est également grave que des individus de 2016 puissent  tenter de trouver une justification à  leur indifférence à la souffrance animale et à  leur appétence à la vue du sang versé dans une sois disant pratique qui remonte au temps pré historique.

Les progrès des civilisations humaines échappent visiblement à certains dans ce combat d’arrière garde qui dissimule un goût pour la violence sauvage et la torture animale derrière une reconstitution historique inventée de toute pièce ou une pseudo culture figée dans un passé brutal et révolu . »

Muriel Marland Militello
ancien député (2002 – 2012)

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Le courrier envoyé par Hubert Montagner :

Hubert MONTAGNER, dr.ès-Sciences (éthologie, psychophysiologie, développement de l’enfant)
Professeur des Universités en retraite
ancien Directeur de Recherche à l’INSERM
ancien Directeur d’une Unité de recherche à l’INSERM

aux

spécialistes de la Préhistoire et de Lascaux

Mesdames, Messieurs, chers collègues,

Ayant l’honneur de figurer dans le Comité d’Honneur de la FLAC, défenseur d’une éthique aussi irréprochable que possible, particulièrement soucieux de préserver les équilibres fondamentaux du « petit de l’Homme » dans ses différents lieux de vie et environnements, je me permets de vous suggérer de prendre fermement position au sujet des déclarations des « activistes » de la corrida qui prétendent que Lascaux serait le « berceau de la corrida ».

Alors que nos ancêtres de la Préhistoire nous ont légué des merveilles inestimables, en particulier pour le façonnement chez l’enfant de la sensibilité et de l’esthétique, pour la prise de conscience de son humanité à travers l’animalité, pour le développement imbriqué de son univers émotionnel, de sa sociabilité, de ses interactions sociales, de ses ressources intellectuelles et de sa pensée à tous les âges et dans tous les milieux, il me paraît nécessaire que vous   dénonciez l’imposture et la mystification des partisans « activistes » de la corrida. L’inauguration et l’ouverture au public de la nouvelle « réplique » de la grotte de Lascaux se prêtent à une telle initiative. Faut-il souligner que les enfants sont sensibles à la souffrance des animaux, notamment quand ils sont contraints d’assister à un « spectacle » de corrida, c’est à dire la souffrance, la torture et la mise à mort scénarisées d’un mammifère… que les humains de la Préhistoire ont représenté avec talent… et humanité, peut-être même avec une certaine tendresse, dans la quête d’un humanisme qui englobait le respect des différentes « formes » de vie ?

En vous remerciant, je vous prie de croire, Mesdames, Messieurs, chers collègues, à l’assurance de mes sentiments les meilleurs.

Hubert Montagner

10e sommet international anticorrida au Pérou !

Le 10e Sommet international antitauromachie s’est tenu à Lima, Pérou, du 25 au 28 novembre 2016. Il s’agit d’un sommet annuel organisé depuis 2007 par le Réseau International Antitauromachie (RIA), qui regroupe une centaine d’organisations anticorrida dans le monde. Les intervenants, originaires de tous les pays concernés par la tauromachie, ont présenté les avancées obtenues depuis le précédent Sommet (Lisbonne, juin 2015). Des sujets de fonds ont également été traités, tels que les mesures de protection de l’enfance, les liens entre violence envers les les animaux et violences envers les humains, le rôle de l’Eglise et les stratégies globales et coordonnées à mettre en place pour l’année à venir afin de progresser le plus efficacement possible vers l’abolition générale de la corrida dans le monde.

Le financement du Sommet de Lima était assuré par divers sponsors de plusieurs pays : Animal Guardians (USA), Fondation Assistance aux Animaux (France), PETA (USA), SNDA (France), World Animal Protection (GB) et Tyto Alba (Portugal).

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L’article qui suit regroupe les avancées de la cause anticorrida depuis un an, dans les huit pays tauromachiques du monde. L’ordre dans lequel apparaissent les différents pays est celui dans lequel les présentations ont eu lieu.

Mexique (Elideth Fernandez, Movimiento Consciencia)

dsc00388pLa situation est complexe, mais évolue clairement vers l’abolition générale. Il existe un parti animaliste, ainsi que d’autres partis qui se positionnent contre la tauromachie et/ou contre l’accès des corridas aux mineurs. Les recommandations de l’ONU ont un poids mais doivent être intégrées à la Constitution pour devenir effectives.

Une initiative récemment présentée a été de mettre en avant le fait que la tauromachie est un vecteur de corruption pour les mineurs. Le parti d’opposition Morena (Movimiento Regeneracion Nacional) a clairement dénoncé le pouvoir de la mafia qui soutient la tauromachie et a lancé une campagne en ce sens.

L’appui du RIA est précieux. Les stratégies d’action doivent être interconnectées. En 2014, l’État de Veracruz a considéré que la cruauté envers les animaux était un crime, puis en 2015 une loi de protection de l’enfance a été adoptée, suivie de l’interdiction d’accès aux mineurs et de la protection complète des animaux. La corrida a été abolie dans l’État de Coahuila en août 2015. De même, la corrida a été interdite aux mineurs en 2015 au Michoacan et abolie début 2016 à Tzintzuza. D’autres actions sont en cours dans diverses autres villes.

Équateur (Carlos Campaña, Movimiento Ecuador Abolicionista)

dsc00389pLe recul de la tauromachie se poursuit. Le soutien du RIA s’est avéré crucial. De nombreuses actions ont été entreprises vers les villes moyennes et petites, en utilisant tous les motifs légaux possibles. Un exemple récent a été celui d’une corrida interdite pour non respect de certains règlements administratifs. La prohibition pour les mineurs de moins de 16 ans a un effet majeur. Lorsque les enfants ne peuvent pas entrer, ce sont souvent les familles entières qui renoncent à aller voir une corrida.

Un mouvement animaliste national a été créé. Il est représenté par plusieurs personnes, sans leader afin d’éviter tout problème d’égo. Le point fondamental est de combattre la violence sans utiliser la violence. Cette dernière ne doit être que du côté des procorrida, jamais des anti.

Le travail est collectif, il s’agit principalement de faire de l’information et de maintenir la population au courant de ce qui se passe, spécialement à Quito. Les actions sont variées, en particulier les happenings. Les trois-quarts de la population sont anticorrida.

Colombie (Carlos Crespo, Resistencia Natural)

dsc00401pUne tentative pour obtenir l’abolition vient d’échouer à cause d’une décision de la Cour Suprême. Le maire actuel de Bogota est anticorrida.

Une consultation a été lancée sur la question de l’accès aux mineurs des corridas. Les corridas ont été déclarées illégales dans plusieurs villes.

Le lobby tauromachique s’est organisé en consortium. Il met en avant des arguments basés sur la liberté d’expression et le statut de minorité opprimé. Il présente les anticorrida comme des fascistes qui essaient d’empêcher cette liberté et qui se comportent en oppresseurs.

Les narcotrafiquants soutiennent la tauromachie et rendent le combat antitauromachie difficile et périlleux.

Venezuela (Roger Pacheco Eslava, Animal Naturalis)

dsc00402pDans ce pays, le recul de la tauromachie est majeur. En vingt ans, le nombre d’États dans lesquels la corrida se pratique est passé de 23 à 6.

En mars 2016, un procès a abouti à la prohibition des traitements cruels des animaux, visant spécifiquement l’arène de Valencia qui est la deuxième plus grande arène du monde après celle de Mexico.

Il ne reste plus aujourd’hui que trois États qui pratiquent encore des corridas au Venezuela.

Caracas est la première capitale de la planète à s’être déclarée anticorrida.

Pérou (Rita Oyague et Luis Berrospi, Peru Antitaurino)

dsc00432pL’agglomération de Lima regroupe près de 10 millions d’habitants. La ville est en permanence engorgée par des embouteillages, il faut quatre heures pour aller d’un bout à l’autre. En conséquence, cinq secteurs autonomes ont été définis rien que pour la capitale : Centre, Sud, Nord, Est, Ouest. A cela s’ajoutent onze autres associations anticorrida qui agissent dans les autres régions du pays. Ces différents mouvements sont regroupés en un réseau péruvien antitauromachie.

Une difficulté vient de l’utilisation fréquente de petites arènes transportables qui sont installées n’importe où, y compris dans les écoles.

Un axe important utilisé dans ce pays est celui de la religion, mettant en avant que la cruauté envers les animaux, et plus spécifiquement les taureaux, est opposée à la foi chrétienne. Une enquête d’opinion menée au niveau national a montré en 2013 que 78 % de la population était opposée aux corridas.

France (Roger Lahana, SNDA – FLAC – No Corrida)

En France, le mécanisme de l’ILP (initiative législative populaire) n’existe pas. Le seul moyen d’obtenir l’abolition est de faire voter par les parlementaires l’abrogation de l’exception à la loi réprimant les sévices graves et actes de cruauté sur des animaux.

dsc00429pLes bonnes nouvelles viennent de l’aspect économique : la fréquentation des arènes a décru de 25 % en 2016 par rapport en 2015, les fraudes à la TVA ont été rendues publiques et les redressements fiscaux en cours peuvent conduire à la banqueroute certains des plus importants organisateurs de corridas en France. De plus, la radiation de la tauromachie du patrimoine culturel immatériel de la France en 2015 a fait l’objet d’un recours en 2016 devant le Conseil d’État, qui l’a rejeté.

Un point très important est la prise de conscience croissante du grand public sur les souffrances infligées aux animaux, grâce entre autres aux actions menées par L214, la FBB, la SNDA, la SPA, 30 Millions d’amis, One Voice, etc. Le problème majeur du combat antitauromachie est que les corridas se pratiquent sur 10 % du territoire, ce qui veut dire que 90 % du pays ne se sent pas concerné. Un exemple typique est l’impact médiatique des recommandations de l’ONU d’interdire l’accès des mineurs aux arènes rendues publiques en janvier 2016 pour le Pérou et la France. Au Pérou, plusieurs dizaines de journaux en ont parlé, alors qu’en France, seul une brève dans le Midi Libre s’en est fait l’écho.

Il est donc crucial d’augmenter la prise de conscience spécifique sur cette barbarie auprès des populations qui ne s’y intéressent pas. La seule façon d’y parvenir est d’agir de façon globale et unie, au travers de la FLAC en France (200000 adhérents fédérés) et du RIA dans le monde. A cela s’ajoutent deux événements politiques majeurs en 2016 : la naissance du Parti Animaliste français et la plateforme Animal Politique lancée par 26 ONG de protection animale françaises (dont la FLAC et la SNDA, toutes deux représentées à ce sommet). Le lancement de No Corrida s’inscrit dans cette logique, en donnant des informations sur les avancées internationales du mouvement anticorrida pour le grand public, au-delà des cercles militants qui sont, eux, déjà convaincus. Le but de toutes ces initiatives est le même : avoir à terme une influence réelle sur les parlementaires et donc sur l’évolution de la loi.

Portugal (Sergio Caetano et Rita Silva, Animal)

Au Portugal, la tauromachie est officiellement représentée au sein du ministère de la Culture. Récemment, un anticorrida a obtenu de siéger également dans la même section.

dsc00483pLe premier congrès vétérinaire anticorrida portugais s’est tenu en 2016. Des plaintes systématiques ont été déposées lorsque les corridas ne respectaient pas la réglementation en vigueur, afin de les faire interdire. Une diminution importante du nombre de corridas a été observée. Des millions de téléspectateurs ont demandé à ce que les corridas ne soient plus retransmises par la télévision nationale. Beaucoup d’organisateurs de corridas sont à la limite de la liquidation.

Le précédent sommet antitauromachie a tenu l’une de ses sessions au sein même du parlement à Lisbonne, incluant des rencontres avec plusieurs députés de partis différents. Sara Oviedo, vice-présidente du Comité des Droits de l’Enfant à l’ONU, est venue présenter son action. Tous les parlementaires ont été contactés sans exception sur deux thèmes : la protection des mineurs et l’arrêt des subventions à la tauromachie, qui a fait l’objet d’un débat au parlement.

Les leaders anticorrida ont participé à des débats télévisés. Grâce au RIA, de nombreux documents, dont des photos de mineurs assistant aux corridas, ont été transmis aux parlementaires.

Espagne (Alessandro Zara, La Tortura No Es Cultura)

Le recul de la corrida en Espagne a commencé dans les années 80. D’un point de vue politique, le PP (droite) est largement procorrida, le PSOE (PS) est partagé et l’extrême-gauche est largement anticorrida. La situation a rapidement évolué avec l’arrivée de Podemos en 2011, qui est devenu un acteur important de la vie politique espagnole.

dsc00448pLe parti animaliste PACMA reste trop faible pour peser, même s’il joue un rôle important comme il a pu le montrer lors de mobilisations massives contre le toro de la vega. Une autre organisation agit de façon importante, l’association des vétérinaires anticorrida (AVATMA).

La stratégie actuelle des taurins est de tenter de faire croire qu’ils sont persécutés. Le but est d’obtenir un statut de minorité, ce qui leur permettrait d’être plus protégés par la loi. La pratique des corridas « de charité » est courante.

La pratique du toro de la vega a connu un fort recul, avec l’interdiction de mise à mort en public. Récemment, le tribunal constitutionnel a annulé l’abolition de la corrida votée par la Catalogne en 2012. Dans les faits, cela ne change rien grâce aux nombreuses voies permettant de rendre toute corrida impossible à organiser dans cette région. De plus, cette décision est perçue comme étant avant tout politique de la part du pouvoir central, ce qui provoque d’autant plus d’opposition de la part des Catalans.

Roger Lahana
Secrétaire fédéral de la FLAC

Le manifeste Animal Politique

Les 30 propositions de 26 organisations de protection animale

Communiqué de presse, 22 novembre 2016 – Dans la perspective des échéances électorales de 2017, vingt-six organisations de protection animale, dont la FLAC, se sont rassemblées au sein du Collectif AnimalPolitique, mutualisant ainsi et de manière totalement inédite dans leur histoire, leurs expertises et leurs expériences. L’objectif est clair : contribuer, à travers trente propositions concrètes, réalistes et immédiatement applicables, à imposer la question animale au cœur des préoccupations des politiques français.

Ces propositions, regroupées en six thématiques dans un Manifeste, sont destinées aux candidats à l’élection présidentielle et aux élections législatives pour qu’ils prennent position publiquement, et démontrent ainsi leur implication et leur intérêt pour une question qui ne doit plus rester le parent pauvre du débat citoyen. Le Collectif se mobilisera dans les semaines à venir pour que la cause animale soit incontournable dans le débat présidentiel.

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De l’engagement des politiques français dépend le sort de plusieurs milliards d’animaux utilisés pour leur chair, leur peau, leur pelage, leur plumage, pour l’expérimentation scientifique, l’enseignement, le divertissement, ou encore leur compagnie. La qualité du lien entre l’humain et l’animal est un des enjeux majeurs de nos sociétés et de notre pays. La tradition humaniste de notre pays doit s’étendre au respect de la vie animale.

Il est aujourd’hui du devoir de chaque acteur de la vie politique de s’engager pour améliorer rapidement et durablement les conditions d’existence des animaux.

Télécharger le manifeste en cliquant ici.

Le Collectif AnimalPolitique

Le collectif AnimalPolitique a été fondé par 26 organisations de protection animale suite à des rencontres organisées pour répondre au décalage entre la préoccupation croissante des citoyens pour les animaux et l’engagement insuffisant des politiques. Ces rencontres, qui ont aussi donné lieu à un colloque le 2 juin dernier, ont été initiées par les députées Laurence Abeille et Geneviève Gaillard, membres du groupe d’études sur la protection des animaux à l’Assemblée nationale.

Les membres du collectif sont : Alliance Anticorrida, Antidote Europe, ASPAS (Association pour la Protection des Animaux Sauvages), Association Stéphane Lamart, C’est Assez !, CIWF France (Compassion In World Farming), CNSPA (Confédération Nationale des SPA de France – Défense de l’Animal), Code animal, CRAC Europe (Comité Radicalement Anti Corrida), FLAC (Fédération des Luttes pour l’Abolition des Corridas), Fondation Assistance aux Animaux, LFDA (La Fondation Droit Animal, éthique et sciences), Fondation Brigitte Bardot, Fondation 30 millions d’amis, FUDA, IFAW France (Fonds international pour la protection des animaux), L214, OABA (Œuvre d’Assistance aux Bêtes d’Abattoirs), One Voice, PETA France (People for the Ethical Treatment of Animals), Pro Anima, Sea Shepherd, SNDA (Société Nationale pour la Défense des Animaux), la SPA (la Société Protectrice des Animaux), 269 Life France, WELFARM.

L’amour et le respect du taureau… Peut-être l’argument le plus insupportable des taurins !

A l’heure où le plus médiatique organisateur de corridas français, Bernard Dombs, alias, Simon Casas, obtient la direction des arènes de Madrid, cette photo illustre à merveille  l’amour et le respect qu’il porte à ce splendide animal… On peut le voir dans le callejon, hilare, en contemplant un pauvre taureau agonisant. Idem pour le torero français en collants roses, Juan Bautista. Drôle d’amour et curieux respect ? Afin de dénoncer ce cynisme insupportable auprès des profanes susceptibles de se laisser influencer par le discours fallacieux des aficionados, il faut absolument que cette photo édifiante circule le plus possible !

Merci à l’avance.

Un colloque soutenant les maltraitances animales accueilli au Sénat

Tout le monde s’en indigne sur les réseaux sociaux depuis des semaines, à commencer par la FLAC : un colloque surréaliste d’amateurs de torture animale va se tenir au Sénat le 4 octobre. Inutile de vous demander si vous pourrez y assister, les places sont bien sûr strictement réservées aux zélotes de la corrida. C’est une petite célébration sévèrement bordée, entre zélotes du culte de la souffrance animale et de la mort violente, pas un débat, il ne faut pas rêver.

Précisons que le fait de tenir un colloque au Sénat n’a aucune signification politique : le palais du Luxembourg loue ses salles pour les séminaires privés à qui en fait la demande. En revanche, le fait que ce soit Gérard Larcher, président du Sénat, en personne qui accueille les invités de l’ONCT avec le soutien de l’UVTF est bien sûr lourd de sens – non pas sur le Sénat, mais sur la collusion largement démontrée entre le lobby torturomachique et les plus hautes sphères du pouvoir, toutes couleurs politiques confondues.

Larcher est bien connu comme étant un fervent soutien de multiples formes de maltraitances animales : chasse au fusil ou à la glu, persécution de blaireaux (qualifiés de nuisibles), gavage d’oies et, bien sûr, corrida comme il vient de le confirmer avec éclat. Pourtant, il est vétérinaire et, à ce titre, devrait se préoccuper avant tout du bien-être de tous les animaux. Le Conseil de l’Ordre des Vétérinaires vient d’ailleurs de déclarer de façon extrêmement forte son opposition totale à la corrida, après avoir été sollicité en ce sens par le COVAC, collectif des vétérinaires anticorrida, rassemblant environ 2000 praticiens. Avec cet avis émis par le Conseil, ce sont les 18000 vétérinaires français qui sont appelés à faire primer leur respect de la vie animale sur leur éventuel goût pervers pour des spectacles de torture. Larcher méprise évidemment ces considérations bassement éthiques. Son attachement aux recommandations de son Conseil de l’Ordre est inexistant. Protéger la vie des animaux ? Quelle blague… Tout imbu de sa fonction de président du Sénat, jamais repu de tueries injustifiables dans notre monde en théorie moderne, il se réjouit d’inaugurer cette célébration des adeptes du sang versé – pas le leur, celui de ruminants victimes de leur folie sadique.

Pour les cerveaux sérieusement perturbés des concepteurs du colloque, la problématique des relations entre « L’Homme et les animaux », niant par ce titre-même que l’Homme est un animal parmi d’autres, se caractérise par une « idéologie de tendance globalisante sinon totalitaire », s’appuyant sur « des campagnes agressives et discriminatoires » visant à exclure toute exploitation des animaux non-humains pour le seul bénéfice des humains. Pour eux, la seule chose qui compte est d’affirmer que le sort naturel, voire sacré, des animaux est de servir aux besoins et aux plaisirs des humains, à commencer par les taureaux qui sont, à leurs yeux, nés pour être torturés et tués pour la jouissance malsaine de ceux qui viennent assister à leur agonie truquée.

Manifestation d’opposition à ce colloque devant le Sénat le 4 octobre de 10 h à 15 h.

Roger Lahana
Secrétaire fédéral de la FLAC

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