Annie Ernaux, prix Nobel 2022 de littérature, signe le manifeste de la FLAC

Annie Ernaux nous a fait parvenir le manifeste de la FLAC signé de sa main. Cette écrivaine est devenue mondialement connue le , date à laquelle l’Académie suédoise annonce que le prix Nobel de littérature lui est décerné « pour le courage et l’acuité clinique avec laquelle elle met à découvert les racines, les éloignements et les contraintes collectives de la mémoire personnelle ».

C’est la première Française à obtenir cette distinction prestigieuse !

Ce choix suscite les éloges de la presse internationale qui salue les combats politiques et sociétaux de l’écrivaine normande, et souligne l’originalité de son écriture. Dans son discours à l’Académie suédoise, elle indique avoir placé dès 1974 son œuvre littéraire, pour l’essentiel autobiographique et entretenant des liens étroits avec la sociologie, dans une aire sociale et féministe, constatant que son but affiché de « venger sa race et venger son sexe ne feraient qu’un dorénavant ».

Impliquée dans les luttes sociales et politiques, engagée politiquement à gauche, la féministe Annie Ernaux ne confond pas « l’action politique de l’écriture littéraire, soumise à sa réception par le lecteur ou la lectrice avec les prises de position que je me sens tenue de prendre par rapport aux événements, aux conflits et aux idées », comme le faisaient les écrivains et intellectuels français des années 1950. La littérature est le lieu d’émancipation où elle inscrit sa voix de femme et de transfuge social.

Nous remercions très chaleureusement Annie Ernaux par le soutien prestigieux qu’elle vient d’apporter à la cause anticorrida, qu’elle inscrit ainsi dans son parcours humaniste, social et féministe. La culture, la vraie, est ainsi brillamment représentée à nos côtés.

L’académicien Andreï Makine signe le manifeste de la FLAC

Andreï Makine, né le 10 septembre 1957 à Krasnoïarsk, est un écrivain russe naturalisé français. Il est membre depuis 2016 de l’Académie française, dont il fut le benjamin jusqu’à l’élection de François Sureau (né 9 jours après lui). En 1987, à trente ans, il s’installe clandestinement à Paris puis demande l’asile politique, qu’il obtient. Il mène d’abord une vie précaire, qu’il décrit comme un « désespoir permanent ». Il est d’abord assistant de russe au lycée Jacques-Decour, puis dépose une thèse de doctorat sur Ivan Bounine à la Sorbonne. Il enseigne à l’Institut d’études politiques de Paris et envisage une carrière universitaire en littérature slave.

Son premier roman, La Fille d’un héros de l’Union soviétique, paru en 1990, est le point de départ d’une carrière littéraire avec le français comme langue d’écriture. En 1992, il fait paraître les Confession d’un porte-drapeau déchu. Il ne peut faire paraître ces deux romans qu’en les présentant comme traduits du russe, respectivement par « Françoise Bour » et « Albert Lemonnier » (en fait deux pseudonymes de l’auteur). Il obtient en 1995 les prix Goncourt, Goncourt des lycéens et Médicis pour son roman Le Testament français.

L’obtention du Goncourt lui vaut, entre autres, d’obtenir la nationalité française en 1996. Le 3 mars 2016, il est élu membre de l’Académie française au premier tour.

Andreï Makine vient de signer le manifeste de la FLAC, ce dont nous le remercions chaleureusement. Il rejoint ainsi un autre académicien, Frédéric Vitoux, également signataire.

 

L’académicien Frédéric Vitoux signe le manifeste de la FLAC

Frédéric Vitoux, né le 19 août 1944 à Vitry-aux-Loges (Loiret), est un écrivain et critique littéraire français, membre de l’Académie française. Il s’illustre dans les domaines du roman, de la biographie et de la critique littéraire et cinématographique.

À partir de 1966, il écrit dans la revue de cinéma Positif. En septembre 1973, son premier roman Cartes postales est publié chez Gallimard. En 1974, il devient critique littéraire au Quotidien de Paris que lance Philippe Tesson. En 1978, il rejoint Le Nouvel Observateur où il est critique littéraire et cinématographique. Dans les années 1970, il est conseiller littéraire aux éditions Stock puis entre au comité de lecture des éditions Calmann-Lévy, où il reste jusqu’au début des années 1990. Il a également écrit le scénario et les dialogues d’une adaptation de Sans Famille d’Hector Malot, diffusée sur la chaîne de télévision France 2 en décembre 2000, et le scénario d’une adaptation de Robinson Crusoé, toujours pour France 2, deux ans plus tard.

Il est élu à l’Académie française le 13 décembre 2001. Depuis 2016, il préside la Commission d’enrichissement de la langue française. Il est titulaire de nombreux prix littéraires dont un Goncourt. Il est commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres, et officier de la Légion d’honneur.

Nous remercions très chaleureusement Frédéric Vitoux d’avoir exprimé son soutien à notre cause en signant le manifeste de la FLAC. L’annonce de sa signature a suscité des réactions de soutiens de Hugo Clément, Corine Pelluchon, Allain Bougrain-Dubourg, Irène Frain, Laurence Parisot et de nombreuses autres personnalités.

Lien vers sa page Facebook : https ://www.facebook.com/fredericvitouxaimelesmatous/

Une conseillère municipale de Pérols s’indigne publiquement sur le retour des corridas dans sa ville !

Destinataire du communiqué de la FLAC reproduit plus bas ainsi que tout le conseil municipal de Pérols, Muriel Poujol, elle-même conseillère municipale et très sensible à la souffrance animale, a contacté la FLAC afin d’exposer son ressenti.

Âgée de 20 ans, Muriel Poujol, entrainée par sa famille, assiste pour la première fois à une corrida à Palavas. Celle-ci s’avère être un vrai massacre. Avec d’autres personnes, en état de choc, elle quitte les gradins très vite. Et bien évidemment, les premières images du document filmé font rejaillir en elle des souvenirs douloureux… La conseillère ne comprend pas pourquoi le maire de Pérols réintroduit cette pratique cruelle qui choque beaucoup de citoyens de la petite bourgade où il fait si bon vivre ? Résultat : Pérols est divisée et le climat se tend… Ajouté à cela, souligne-t-elle, le maire de Pérols, très sensible aux artistes, prend le risque de les éloigner…

Sans aucune concertation avec les habitants de Pérols, Muriel Poujol ne comprend pas et le fait savoir ! Dans cette démarche, elle estime très judicieux d’avoir adressé ce petit film à tout le conseil municipal dans le but d’apporter un autre éclairage sur la corrida.

Bravo à cette courageuse conseillère municipale !

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COMMUNIQUE DE LA FLAC

Mesdames et Messieurs les conseillers municipaux de Pérols,

Sachant que Monsieur Jean-Pierre Rico, maire de Pérols, à l’occasion du dernier conseil municipal le 11 avril, a mis à votre disposition le livre de Francis Wolff, “50 raisons de défendre la corrida”, la  FLAC, à son tour, porte à votre connaissance le court-métrage, “Juste pour le plaisir”, afin de dévoiler l’autre réalité de la corrida soigneusement dissimulée. https ://flac-anticorrida.org/juste-pour-le-plaisir-nouvelle-version-remasterisee/

Ainsi, vous pourrez juger la corrida avec plus d’objectivité. Nous mettons en copie un certain nombre de journalistes.

Veuillez croire, Mesdames et Messieurs les conseillers municipaux, à l’expression de toute notre considération,

Thierry Hély
Président de la FLAC
https ://flac-anticorrida.org/

Non, la corrida n’est pas au PCI, “La Provence” met fin à ce mensonge !

COMMUNIQUE DE LA FLAC ET DE LA SPA – 12 avril 2023

A l’attention de la rédaction de La Provence/Arles.

Mesdames et Messieurs les journalistes,

La FLAC et la SPA (membre de la FLAC) souhaitent expressément apporter la mise au point suivante.

La Provence a publié dans son édition d’Arles du 9 avril un article intitulé « La culture taurine honorée », consacré à André Viard et son association l’Observatoire national des cultures taurines. Il est écrit dans cet article « Le touche à tout, à la fois journaliste et écrivain, a rappelé la victoire de 2011 de l’Observatoire, qui a permis d’obtenir l’inscription de la tauromachie au patrimoine culturel immatériel français. » Or, cette inscription à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France a été considérée par la justice administrative en 2015 comme abrogée (décision du 1er juin 2015 de la CAA de Paris).

Le ministère de la Culture n’a jamais cherché à contester cette décision de quelque manière que ce soit. Et on peut aisément vérifier sur le site du ministère de la Culture que la corrida ne fait plus partie de cet inventaire. Il y a en bas de la page « https ://www.culture.gouv.fr/Thematiques/Patrimoine-culturel-immateriel/Le-Patrimoine-culturel-immateriel/L-inventaire-national-du-Patrimoine-culturel-immateriel » un lien (https ://www.culture.gouv.fr/Media/Medias-creation-rapide/Liste-a-jour-des-elements-de-l-Inventaire-national-du-PCI_20220208.pdf) intitulé “Liste à jour des éléments de l’Inventaire national du PCI” (au 08/02/2022). Il permet de télécharger un document intitulé “Liste exhaustive des éléments inclus à l’Inventaire national du Patrimoine culturel immatériel en France depuis 2008“. Il est bien précisé que cette liste est “à jour” et “exhaustive”, donc l’absence de la corrida n’est pas une simple distraction de la part du ministère.

Nous rappelons que La Provence avait bien relayé la désinscription de la corrida du PCI. https ://www.laprovence.com/article/societe/4054458/la-corrida-definitivement-radiee-du-patrimoine-immateriel-de-la-france.html

Nous comptons sur La Provence pour publier cette rectification factuelle, en vue d’honorer l’objectivité.

En vous remerciant à l’avance, Mesdames et Messieurs les journalistes, veuillez recevoir l’expression de nos sentiments les meilleurs.

Communiqué signé par Thierry Hély, président de la FLAC, et Jacques-Charles Fombonne, président de la SPA.

Réaction de La Provence le lendemain, avec une brève qui ne mentionne pas qu’elle est là à la demande de la FLAC et de la SPA, mais qui rétablit la vérité.