Politique, Europe et corrida

slider-img6A l’occasion des élections européennes, la FLAC a interrogé une sélection de partis politiques et candidats français sur la présence des enfants aux corridas. Une question dont l’ONU a déjà pesé toute l’importance récemment par le biais d’une recommandation adressée dans un premier temps au Portugal. EELV qui s’est toujours distingué de la plupart des autres formations politiques en menant tant au niveau national qu’au niveau européen plusieurs propositions de loi et initiatives visant à l’abolition de la corrida nous a répondu.


Question de la FLAC :

“A la veille des élections européennes, la FLAC, Fédération nationale représentant 200 000 adhérents fédérés, estime, en dehors de leur programme, qu’il est également très important de connaître la position et la sensibilité de chaque parti politique français. Particulièrement sur un sujet sociétal qui relève de l’éthique.
Pour cette raison, notre association dont l’axe essentiel est la dénonciation des enfants confrontés à la cruauté de la corrida, pose la question suivante à Europe Écologie Les Verts :

dans le cadre des élections européennes, Europe Écologie Les Verts est-elle opposée à la présence d’enfants assistant à des corridas, spectacle où la violence sanglante n’est pas virtuelle mais bien réelle ? Sachant que même des aficionados de corridas avertis sont choqués par leur présence. “

Réponse de EELV :

“Cher Monsieur Thierry Hély,

Les candidat-e-s d’Europe Écologie aux élections européennes ont bien reçu votre courriel et nous vous remercions de votre sollicitation. Nous vous confirmons que notre mouvement s’oppose à la présence d’enfants assistant à des corridas.
Vous pouvez également consulter l’intégralité de notre programme ici : http ://europe-ecologie.eu/le-programme-des-ecologistes/

Veuillez agréer, Monsieur, nos salutations les meilleures,

Les têtes de liste Europe Écologie pour les élections européennes 2014 “


 

Nous ne pouvons que nous satisfaire de cette réponse. Les résultats nationaux et européens de ces élections ont permis à un vrai groupe sensible aux questions sociétales, éthiques liées à la cause animale en général, et en particulier à la corrida de se maintenir au parlement européen.

Nous sommes persuadés qu’en intégrant comme un véritable sujet de société dans le paysage politique, français et européen, la question du statut des animaux, de la corrida, et des rapports entre les sévices exercés à l’encontre de ceux-ci avec les causes humaines, que notre engagement progressera réellement. Et à grands pas !

Corinne-PelluchonTrès récemment, Corine PELLUCHON, philosophe spécialiste en philosophie politique et en éthique, professeure à l’université de Franche-Comté, et membre du comité d’honneur de la FLAC) a publié sur le site du Monde un article relevant de la même problématique  : “la question animale, un enjeu pour les élections européennes.

Dans cet article Corine PELLUCHON pose clairement les bases d’une approche politique de la condition animale : “L’amélioration de la condition animale n’est pas seulement un objectif moral. C’est aussi une question parce que les animaux sont impliqués dans la plupart des activités débattues au niveau national comme au niveau européen, qu’il s’agisse de l’élevage, de l’agriculture, de l’alimentation, de l’expérimentation ou des loisirs. Ce que nous nous autorisons à faire sur eux, les limites que nous traçons au pouvoir que nous nous octroyons sur ces êtres sensibles que nous avons domestiqués, que nous chassons ou capturons et avec lesquels nous partageons les ressources de la Terre témoignent de la manière dont nous pensons la justice.”

Elle défend l’idée que les questions liées à la condition animale doivent désormais êtres prises en compte par toutes les organisations politiques (quelle que soient leur positions sur ce sujet d’ailleurs…), au même titre que d’autres grands sujets de sociétés, économiques ou moraux :

“Comment, dans ces conditions, la question animale ne serait-elle pas une question politique et même une force politique pouvant peser dans toutes les élections ?

Nous ne demandons pas la création, comme cela existe dans certains pays européens, d’un parti politique pour les animaux. Nous demandons que chaque parti et que chaque candidat aux élections s’engagent clairement en faveur des animaux. Nous n’oublions pas qu’en politique, il s’agit d’arriver à un accord sur fond de désaccords et à des négociations devant convenir à plusieurs acteurs ayant des intérêts et des points de vue divergents. Mais nous exigeons que l’amélioration de la condition animale soit un enjeu transversal examiné chaque fois que se décide une politique.”

Les liens entre la condition animale et les questions sociales ont d’ailleurs été brillamment abordés par Corine PELLUCHON dans une précédente intervention sur le site du Monde : Condition animale et justice sociale, que nous vous invitons à consulter également.

Si tout le monde parait aujourd’hui s’accorder sur le fait qu’il est indispensable et urgent que les organisations politiques renouvellent leur discours et leur approche des problèmes contemporains, nous sommes persuadés que la question de nos rapports avec les animaux, de leur bien-être, des sévices qui peuvent leur être infligés (par intérêt économique, ou pour le plaisir…) doit être intégrée sans plus attendre par l’ensemble des partis. Et non seulement nous le souhaitons, mais c’est une évolution qui apparait incontournable.

“NI ART NI CULTURE”. Un livre événement !

Tel est le titre de l’ouvrage sur la corrida de Isabelle NAIL dont la parution est annoncée pour le mois de mai.

Ce livre dédié «aux protestataires abolitionnistes de la corrida » a le mérite de non seulement dénoncer la corrida, ses manipulations et ses réseaux, mais aussi de témoigner d’un engagement personnel. Il replace avec talent la prise de conscience et la volonté de dénoncer et d’agir dans le quotidien et l’expérience d’Isabelle NAIL : à l’époque, conseillère municipale à la mairie de Dax, militante anti-corrida, membre et élue d’EELV, auteure, praticienne de la psychologie analytique.

Une préface signée du professeur Hubert MONTAGNER ouvre l’ouvrage. Un texte fort dont nous citerons quelques lignes qui trouvent un écho particulier au vu de la récente actualité du statut des animaux domestiques : « Considérant le ressenti ou le sentiment de souffrance, il est incroyable qu’en 2014 on ignore, sous-estime, « dénature » ou rejette une réalité scientifique : l’organisation et la fonctionnalité du système nerveux sont les mêmes chez tous les Mammifères, en particulier celles des organes sensoriels, des structures nerveuses centrales, des réseaux inter-neuronaux qui sont impliqués dans la douleur et la souffrance. Autrement dit, alors qu’il ne parle pas et ne peut donc verbaliser sa souffrance, le taureau a vraiment mal et souffre réellement lorsqu’il est percé par les piques et les banderilles, puis transpercé par l’épée qui l’exécute. Comme tous les Mammifères atteints dans leur chair, y compris l’Homme. En contact permanent avec toute la gamme des souffrances humaines, et souvent confrontés à la maltraitance des animaux sauvages, domestiques, de compagnie ou familiers par des humains, les responsables politiques et les magistrats ne peuvent sous-estimer, négliger ou ignorer cette évidence : le taureau est un être sensible et de souffrance… comme tous les mammifères, y compris évidemment les êtres humains. »

Une des multiples richesses de ce livre est de savoir aborder la problématique de la corrida sous des angles aussi différents que complémentaires qui trouvent leur origine dans l’expérience et la formation personnelles d’Isabelle NAIL. Le point fort qui en découle réside en sa diversité : grâce à ces angles multiples, on passe d’une analyse psychologique fouillée des motivations des aficionados à une évocation de la mythologie, de l’histoire de la corrida. Des considérations « théoriques » contrebalancées par l’évocation du parcours personnel de l’auteure ou les descriptions précises et circonstanciées des actions militantes où elle a pu mettre à l’épreuve du terrain ses convictions abolitionnistes.

Et les occasions de mettre ses convictions à l’épreuve du quotidien dans une ville considérée comme une place-forte de la corrida, Dax, n’ont pas manqué ! Dès qu’il a été connu, l’engagement anti-corrida d’Isabelle NAIL est venu singulièrement compliquer ses responsabilités d’élue municipale dans une mairie où Gabriel BELLOCQ, le maire de Dax, est également président de la commission taurine. Son engagement et sa détermination à dénoncer les pratiques sanguinaires et violentes de la corrida, au coeur d’une ville de premier plan, et en tant qu’élue municipale, ont transformé Isabelle NAIL en une cible permanente d’attaques directes ou indirectes. Sa participation à une manifestation d’opposition à la corrida organisée à Dax amenant même le maire et premier aficionado de la ville à l’exclure (ainsi que deux autres conseillers et élus anticorrida) de la majorité municipale !

Sur cette question , ainsi que sur les pressions subies, Isabelle NAIL nous livre son vécu, son ressenti. A ce titre également, “Ni art ni culture”est un ouvrage important de part la qualité de son témoignage et sa dénonciation de la “chape de plomb” tauromachique pesant sur les esprits trop libres et critiques dans ces villes dites « de sang », où la corrida survit encore grâce au soutien d’élus et notables locaux usant et abusant de leurs réseaux et pouvoirs. Un exemple récent en est encore donné dans un chapitre entièrement consacré à la conférence du professeur Hubert MONTAGNER à Dax et intitulé avec à-propos “l’impossible conférence”

Un chapitre est également consacré aux « outrances », ces exagérations, manipulations, accusations et contre-vérités parfois insultantes voire diffamatoires utilisées par les défenseurs de la corrida pour tenter de décrédibiliser leurs contradicteurs ; chapitre particulièrement d’actualité tant ces outrances sont désormais intégrées au discours « officiel » de certains représentants du monde tauromachique (on pensera évidemment à André VIARD et à l’ONCT, spécialistes en la matière, mais ce ne sont pas les seuls, loin de là…). Ce chapitre se fait ainsi l’écho d’une citation de Yves PRIGENT ouvrant le livre : « Cependant, comme du diable, on pourrait penser que l’habileté du Mal consiste à laisser croire qu’il n’existe pas ».

Toujours ancrée dans l’actualité et l’engagement militant, Isabelle NAIL conclut son ouvrage par une évocation du procès de Dax. Ce procès a vu les représentants de trois associations liées à la protection animale et à la lutte contre la corrida, dont le CRAC Europe en la personne de son président Jean-Pierre GARRIGUES, se voir accusés d’organisation de manifestation illégale, de mise en danger de la vie d’autrui (des manifestants ayant utilisé des fumigènes…) et d’avoir gravement insultés des aficionados en les traitant de « sadiques » ou de « barbares ». Le témoignage d’Isabelle NAIL, qui a assisté au procès et a pu ainsi juger sur pièces des arguments, de l’attitude et du discours des uns et des autres, accusés et plaignants, est un élément précieux pour mieux comprendre la réalité des manœuvres d’organisations et groupes de pression tauromachiques.

La postface est écrite par le sociologue Michel BON, dont on citera les première lignes résumant parfaitement sa position sur le sujet (et la nôtre) : “Voici un livre étrange et complet qui réunit l’érudition et l’amour. L’histoire du taureau à travers les différentes cultures va de sa déification à sa mise à mort sadique publique de nos jours. C’est ce qu’on appelle le progrès !”.

On ne peut que saluer le travail effectué par Isabelle NAIL, la vitalité de son écriture, l’importance d’avoir ainsi un témoignage précieux, la profondeur de ses analyses et rappels mythologiques, historiques ou psychologiques. Et son honnêteté à citer scrupuleusement toutes ses sources, renvoyant ainsi à nombre de liens, d’articles, d’ouvrages qui pourront également nous enrichir.

Dès la parution de “Ni art ni culture” la FLAC vous informera sur les possibilités de l’obtenir.

En complément, un entretien avec Isabelle Nail :

Pourquoi ce livre ?

« En réponse à la demande de Laurent des éditions Astobelarra au Pays Basque… Laquelle s’est trouvée en synchronicité avec ma rencontre via mon premier article « Être ou ne pas être aficionado » avec La FLAC (Thierry, JPaul, Joël, Hubert Montagner), avec l’actualité, avec l’impossibilité d’être entendue par le maire et le conseil municipal de Dax (sauf les deux autres écolos, Sylvie Laulom et J.Marie Vignes), avec la confirmation de la position d’EELV sur la corrida et son soutien aux trois élus après la manif à Dax, avec ma propre évolution et le sentiment d’avoir quelque chose à en dire (notamment en qualité de praticienne de la psychologie analytique par rapport aux enfants et aux jeunes) et de participer ainsi à la lutte pour l’abolition et donc le respect de la vie.

Alors, que j’avais toujours dit que je n’écrirai pas sur la corrida ! »

Pouvez vous nous résumer vos écrits et ouvrages précédents ?

« J’ai commencé à écrire dans l’enfance… et lu intensément depuis toujours.

  • 1999 : Heurtebise, roman, Les 2 Encres (une intrigue policière autour du mystère d’un domaine abandonné en Bretagne…)
  • 2001 : Le châtiment, roman, Les 2 Encres (un drame dans la vie d’un médecin de campagne, en Anjou à la fin du XIXè siècle).
  • 2005 : Bleu horizon, roman, Cheminements (suite du précédent mais pouvant se lire indépendamment : Rose dans la tourmente de ses sentiments puis dans celle de la guerre 14-18 qui décime les hommes de la famille).
  • 2008 : Au vent de la guerre, théâtre, Le Solitaire (adaptation du roman précédent). Pièce mise en scène par mes soins et jouée dans les Landes et au Pays Basque.
  • 2008 : Vertiges, les chemins d’illusion, roman, L’Harmattan (années 1970, depuis St Malo, une jeune écorchée vive suit un groupe de jeunes hippies jusqu’au Larzac… où le groupe se sépare… certains prenant la route de Katmandou).
  • 2011 : Libertad, théâtre, Le Solitaire (années 1940, un jeune homme part en cavale à travers France et Espagne, pour fuir le STO et s’engager dans la marine à Casablanca, après de longs mois dans les geôles espagnoles).
  • 2014 : Se connaître à travers la psychogénéalogie, les racines de l’être, Dervy. »

Comment vous est venu cet engagement contre la corrida ?

« Je le raconte dans le livre, après la vision d’une corrida à Arles, et avec la montée du CRAC, relayée par les réseaux sociaux… »

Pouvez vous nous décrire (à ) Dax aujourd’hui ?

« Je dirais que la corrida tient une grande place chez les aficionados qui tendent à faire croire qu’elle est une tradition landaise et dacquoise, attendue par les vrais natifs, les touristes et curistes… Je me demande aujourd’hui si la position des antis ne renforce pas chez eux le sentiment d’avoir à défendre encore davantage leur « culture »… L’année passée a vu nombre de conférences, expos, manifestations (dont le centenaire des arènes) autour de cette pratique. Fresque géante sur le mur des corrales, photos géantes de taureaux sur le mur des arènes… sculptures dans le parc des arènes (Théodore Denis).»

Une dernière déclaration ?

« Nous assistons à Dax à une véritable répression de la parole et des manifestations anticorridas, sous des allures de tolérance. Le maire rappelant dans le journal Sud-Ouest et au cours des séances du conseil municipal, son ouverture à toutes les sensibilités qui s’expriment au sein de sa majorité. Foutaises destinées à redorer son blason.

Ancien psychologue de l’éducation nationale, le maire a entériné l’accès gratuit des arènes aux enfants, ainsi que les initiations à la corrida… Parmi les adjointes ayant aussi adopté cette proposition, une directrice d’école primaire…

La Maison des adolescents n’a pas souhaité signer une pétition en faveur de l’interdiction des corridas aux enfants, nous accusant de prosélytisme. Idem pour l’Amicale dacquoise. Idem pour nombre de travailleurs sociaux du secteur (qui emmènent leurs enfants à la corrida. Certains moniteurs-éducateurs spécialisés emmènent les enfants visiter les arènes…) »

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La province espagnole d’Aragón s’oppose aux organisations tauromachiques !

En Espagne, le parlement d’Aragón vient de rejeter la demande des associations tauromachiques visant à faire reconnaître la corrida en tant que Bien d’Intérêt Culturel.

Tous les groupes politiques représentés au parlement de cette province espagnole voisine de la Catalogne (qui elle a déjà aboli la corrida par un vote en 2010, effectif en 2012) ont rejeté la demande des pro-corrida.

Une partie de l’argumentation visant à obtenir le classement de la corrida comme B.I.C. en appelait très hypocritement à des considérations écologiques ou de préservation de l’espèce, allant jusqu’à tenter de justifier la torture de ces animaux en déclarant qu’aux yeux des partisans de la corrida cette démarche était motivée par l’amour du taureau, de sa beauté et la volonté d’assurer la survie de cette espèce. !

Par un discours identique à celui que l’on peut entendre en France, les partisans aragonais de la corrida ont souhaité présenter ces spectacles de torture animale comme l’expression d’un “art” et d’une culture valorisants pour leur pays. Ceci alors même qu’en Espagne comme en France, seule une minorité de régions et villes entretiennent encore activement cette pratique, le nombre de spectateurs diminuant d’année en année.

Autre similitude entre les propagandes tauromachiques espagnole et française, la prétendue “défense de la liberté” qui vise à présenter l’opinion majoritaire favorable à l’abolition de la corrida et au respect des animaux comme l’expression d’un “dirigisme” ennemi des libertés ! Et, autre ressemblance avec la situation française, les tenants de la corrida ont vainement tenté d’amalgamer ces spectacles sanguinaires et les recettes générées par les “ferias” et autres fêtes populaires, en tentant de faire croire que sans la corrida ces fêtes et rassemblements ne sont rien. Alors que bien évidemment, c’est exactement l’inverse : la corrida se greffe sur les férias, les parasite et survit dans de nombreux cas grâce aux subventions et recettes de ces rassemblements dont la grande majorité des participants ne mettra jamais les pieds dans une arène…

Les faits et la réalité de la situation de la corrida en Aragón ont eu pourtant raison des arguments et des manipulations tentées par les associations d’aficionados.

Briz Gregorio, député autonomiste aragonais en charge de l’éducation, a rappelé son opposition à la maltraitance animale et a également estimé que la promotion ou la défense de la corrida n’était en rien une priorité.

La porte parole de la Gauche Unie, Patricia Luquin, a souligné fermement la position de son parti en faveur de l’abolition de la corrida puisque là où certains voient de l’art, la Gauche Unie voit et dénonce un acte « de maltraitance, de torture,contre un être vivant ».

Le PSOE a lui tenu à rappeler que si sa position officielle n’était pas favorable à l’abolition de la corrida, il n’était pas non plus question pour ses représentants en Aragón de favoriser la promotion ou le développement de cette pratique.

Félicitations aux parlementaires d’Aragón qui, toutes tendances politiques confondues, ont par leur rejet de cette proposition signifié fermement aux organisations tauromachique leur refus de favoriser injustement la protection de la corrida dans une Espagne dont la population s’éloigne de plus en plus de cette pratique ! Bravo et merci !

Municipales 2014 : PARIS et MARSEILLE opposés à la corrida !

Dans le cadre des dernières élections municipales, au sujet de la corrida et plus particulièrement de la problématique enfants/corrida, la FLAC avait interrogé tous les candidats des villes suivantes :

PARIS, MARSEILLE, LYON, BORDEAUX, CARCASSONNE, BEZIERS et AGDE (le siège de la FLAC se situant dans la commune d’Agde à 23 km de… Béziers).

Candidats qui ont répondu :

  • Jean-Claude GAUDIN (UMP), réélu maire de Marseille qui, par courriel, nous confirme être opposé à la corrida et à fortiori à la présence des enfants lors de celles-ci.
  • Anne HIDALGO (PS), élue maire de Paris qui nous confirme sa réprobation de la corrida du 30 mai 2013.
  • Christophe NAJDOVSKY (EELV), candidat à Paris. Dans un courriel du 4 mars 2014, Christophe NAJDOVSKY dénonce fermement la corrida.
  • Michel HAVARD (UMP), candidat à Lyon, n’est pas aficionado mais estime que ce sont les parents qui doivent décider d’amener leurs enfants aux corridas.
  • Amandine CARRAZONI (Carcassonne La citoyenne !), dans une lettre officielle adressée au Comité Carcassonnais pour l’Abolition des Corridas datée du 1er mars 2014, s’oppose fermement à l’organisation de corridas à Carcassonne.
  • Robert MENARD (DD), en tant qu’élu maire à Béziers et aficionado, estime qu’il faut respecter les traditions et que ce sont les parents seuls qui doivent décider d’amener leurs enfants aux corridas…
  • Elie ABOUD, candidat à Béziers, défend la corrida mais reconnait tout de même que pour les enfants, cela pose un problème ?
  • Fabrice MUR (Apparenté PS), candidat à Agde, s’engage à ne jamais organiser de corridas dans sa ville et s’oppose aux enfants présents dans les arènes.
  • Henri COUQUET (Centre Droit), candidat à Agde, s’engage à ne jamais organiser de corridas dans sa ville et s’oppose aux enfants présents dans les arènes.
  • Alain LEBAUBE (Rassemblement Bleu Marine), candidat à Agde, s’engage à ne jamais organiser de corridas dans sa ville et s’oppose aux enfants présents dans les arènes.
  • Richarf REY (Front de Gauche), candidat à Agde, s’engage à ne jamais organiser de corridas dans sa ville et s’oppose aux enfants présents dans les arènes.

Conclusion

Pour notre Fédération, symboliquement, c’est un excellent résultat !  Grâce à leurs réponses pour ces municipales, nous savons désormais que les maires des deux plus grandes villes françaises, PARIS et MARSEILLE, sont opposés à la corrida et au scandale des enfants pouvant y assister. Merci à tous les militants de chacune de ces villes, ils se reconnaîtront, pour leur aide afin de contacter tous les candidats.

De la part de la FLAC, merci à tous ces candidats d’avoir répondu à notre questionnaire !

Jean-Claude GAUDIN se positionne contre la corrida

Dans le cadre des prochaines élections municipales, La FLAC interroge tous les candidats, entre autre à Marseille, sur leur position au sujet des corridas. Et afin de connaître leur opinion sur les enfants assistant à ce “spectacle” cruel.

A Marseille, jusqu’à maintenant, seul le maire sortant Jean-Claude GAUDIN nous a répondu. Comme vous le constaterez en lisant sa réponse en pièce jointe, son opposition à la corrida ne fait aucun doute. Et son hostilité à la présence d’enfants confrontés aux atrocité de la corrida ne l’est pas moins. A cette occasion, Jean-Claude GAUDIN ne manque pas de rappeler la déclaration récente de l’Organisation des Nations Unies dénonçant la présence des enfants dans les arènes lors de corridas. Petit rappel sur notre site.

Déjà, en 2006, l’hostilité de Jean-Claude GAUDIN pour la corrida apparaissait dans le journal La Provence.

Il faut savoir qu’il existe à Marseille un puissant lobby taurin qui ne rêve que d’une chose :  le retour des corridas dans la citée phocéenne… Deuxième ville française, ne l’oublions pas.

Raison de plus pour saluer cette prise de position du maire de Marseille. En ces temps où les politiques n’ont pas toujours le courage d’afficher leurs convictions sur des sujets sensibles, La FLAC tient à remercier vivement Jean-Claude GAUDIN.

Prochainement, nous ferons un bilan complet de toutes les réponses obtenues des candidats à l’occasion de ces élections municipales.