La FLAC au coeur d’EELV !

philippe_lambertPour la deuxième année consécutive, la FLAC tenait un stand aux Journées d’été d’EELV qui viennent de se dérouler à Bordeaux (Plus d’info)

Cette année, notre thématique s’articulait plus particulièrement autour du livre courageux d’Isabelle NAIL Ni art ni culture et de la problématique des enfants confrontés aux atrocités des corridas.

Dans ce but, lors de ces Journées d’été, la FLAC a fait signer à de nombreuses personnalités le manifeste du professeur Hubert MONTAGNER, membre du comité d’honneur de la FLAC, demandant l’interdiction des arènes aux moins de 16 ans lors de corridas.

Parmi les ateliers/débats proposés, nous nous étions rendus à celui consacré aux statuts de l’animal. A cette occasion, la députée Laurence ABEILLE, dépositaire d’une Proposition de Loi pour l’abolition de la corrida, nous confirma qu’en 2015, année où une commission de l’ONU suggérera à la France de ne pas laisser les enfants assister à des corridas, EELV pèsera de tout son poids sur cette opportunité inespérée. Dans ce cadre, Christiane LEPAUMIER, chargée de la commission Justice d’EELV, nous retrouva à notre stand afin de définir un travail en commun au sujet de cette prise de position de l’ONU.

Liste des personnalités signataires du manifeste du professeur Hubert MONTAGNER durant ces 3 jours.

  • Philippe LAMBERS :  Coprésident du Groupe des Verts/Alliance Libre Européenne au Parlement européen (en couverture). Successeur de Daniel COHN-BENDIT.
  • Jean-Paul HUCHON :  Président du conseil régional d’Ile de France. Haut fonctionnaire de l’Etat.
  • Eva JOLY  :  Députée européenne. Ancienne candidate EELV aux élections présidentielles.
  • Karima DELLI  :  Députée européenne.
  • Eric ALAUZET  :  Député.
  • Monique MASSONNEAU  :  Députée.
  • François DE RUGY  :  Député.
  • Emmanuelle COSSE  :  Secrétaire nationale des Verts
  • Corinne LEPAGE  :  Présidente de CAP 21. Ancienne ministre.
  • Antoine WAECHTER   :  Président du MEI. Conseiller général d’Alsace. L’un des fondateurs des Verts.
  • Jacques BOUTAULT  :  Maire du 2ème arrondissement de Paris.
  • Michel DAVERAT  :  Conseiller régional d’Aquitaine
  • Yann WEHRLING  :  Conseiller de Paris. Ancien secrétaire national des Verts.
  • Tariq OUBROU  :  Recteur de la grande mosquée de Bordeaux.
  • Mahmoud AL DOUHA  :  Imam de Bordeaux.
  • Emmanuel VALENCY  :  Rabbin de Bordeaux et de la région Sud Ouest.
  • Jean-Pierre BOUCHARD  :  Docteur en psychologie et criminologue.
  • Jean-Pierre MARGUENAUD  :  Professeur d’université en droit.
  • Florence BURGAT  :  Philosophe. Professeur des universités. Directrice de recherche à l’INRA.
  • Philippe FREMAUX   :  Journaliste économique et éditorialiste.

Nous tenons à remercier vivement toutes ces personnalités pour nous avoir apporté leur soutien à cette cause éthique si difficile.

Un article consacré à notre présence aux Journées d’été d’EELV est paru chez NéoPlanète.

La FLAC présente aux journées d’été d’EELV !

eelvAprès sa présence aux Journées d’été d’EELV l’année dernière à Marseille, cette année, la FLAC tiendra de nouveau un stand aux Journées d’été d’Europe Ecologie les Verts qui se tiendront du 21 au 23 août prochain à Bordeaux. Cette présence est annoncée officiellement sur le site d’EELV.

Et, fait exceptionnel, cette année, nous aurons la chance et l’honneur d’avoir parmi nous l’écrivain et psychanalyste Isabelle NAIL, auteur du livre courageux et iconoclaste “Ni art ni culture”. Il faut savoir que durant la période où Isabelle NAIL commença à écrire son livre, elle était Conseillère municipale EELV à Dax…

CorridzaCette année, à l’occasion de ces journées d’été, EELV fêtera le 40 ème anniversaire de sa première élection présidentielle dont le représentant à l’époque était René DUMONT.

Par conséquent, tous les ténors d’EELV ainsi que de nombreux journalistes seront présents : des anciens Ministres, des Députés dont la parlementaire Laurence ABEILLE, dépositaire d’une Proposition de Loi pour l’abolition de la corrida à l’Assemblée nationale.

Il est réjouissant de penser que lors des débats organisés officiellement sur la corrida qui s’articuleront autour du livre d’Isabelle NAIL, notre cause sera belle et bien présente lors de cet événement politique de haute importance. Ce sera une première !

 

La Galice en route vers l’interdiction aux moins de 12 ans ?

galiciaEn Galice (Espagne), la corrida serait tout d’abord interdite aux enfants de moins de 12 ans !

C’est en effet ce qui semble s’annoncer en Galice (lire en espagnol cet article ou celui-là). L’interdiction de l’accès aux corridas pour les enfants de moins de 12 ans faisant partie d’une proposition de loi plus générale visant à préserver les plus jeunes des manifestations et spectacles violents et/ou “à risque”. Cette loi est désormais dans l’attente d’une validation par le parlement pour être effective…

En parallèle de cette avancée considérable qui se profile dans cette province d’Espagne, le BNG (nationalistes galiciens), soutenu par d’autres formations présentes au parlement a demandé l’interdiction de la corrida aux enfants de moins de 16 ans.

Les partis et parlementaires soutenant la proposition du BNG (proposition faisant partie de la campagne “Infancia sin viOLÉncia”) s’appuyaient notamment sur la récente recommandation de l’ONU à l’attention du Portugal et demandant d’éloigner les enfants des spectacles de corrida ainsi que des écoles taurines.

Le Parti Populaire (conservateur), majoritaire au parlement de Galice, a rejeté cette demande. Refus de donner suite – pour le moment – justifié par le fait que loi visant a interdire l’accès aux corridas aux moins de 12 ans a été acceptée et attend sa validation prochaine.

Nul doute que la demande d’interdiction aux moins de 16 ans reviendra très prochainement dans les débats, lorsque la commission onusienne chargée des Droits de l’Enfant se penchera à son tour sur la situation de la corrida en Espagne.

En France, la FLAC s’est fait l’écho de la très importante prise de position de l’ONU et a obtenu que cette avancée pour notre cause soit relayée par la presse.

Le petit monde de la tauromachie française semble lui particulièrement silencieux sur ce sujet, tant la question si sensible de la présence et la participation des enfants aux actes de cruauté et sévices graves infligés aux animaux dans les arènes et les écoles taurines pose problème ! Là aussi, la commission de l’ONU en charge du dossier de l’enfance (et particulièrement sensible à la violence tauromachique) ne manquera pas de se pencher prochainement sur le cas de la France. La FLAC veillera et mobilisera toutes ses forces et celles de ses partenaires afin d’obtenir gain de cause.Difficile en effet d’accorder la moindre valeur “éducative” ou éthique à la corrida lorsqu’on va au delà du décorum et de la mise en scène à prétention “artistique”.

Ce lien édifiant est suffisamment explicite…

 

Intervention spectaculaire du FLAC 66

INBOX-13028Les anti-corrida étaient présents le 30 juin, lors du dernier Conseil Général des Pyrénées-Orientales !

Le FLAC 66 (association membre de la FLAC), par une démonstration spectaculaire, a ainsi dénoncé l’utilisation d’argent public pour financer l’organisation de spectacles de torture animale dans les communes de Céret et de Millas. Voir l’article de L’Indépendant.

Petit rappel sur notre site au sujet de ce financement scandaleux des corridas.

BRAVO au FLAC 66 !

Pour vous donner une idée de l’esprit pervers et voyeur des purs aficionados, nous vous invitons à lire cet article édifiant du Midi Libre daté du 26 juin 2005 à propos d’une corrida qui eut lieu à Céret l’année précédente. L’un de ses passages est un véritable moment d’anthologie !  A lire et à exploiter absolument ! Nous vous laissons juges…

“L’an passé, à Céret, a eu lieu une corrida comme moi, personnellement, j’adore. J’en redemande. Je n’avais jamais vu une telle violence, une telle agressivité, de la part des toros. L’un d’entr’eux, plus redoutable encore que les autres, extraordinaire, a réussi à envoyer trois picadors à la clinique, ce qui n’est pas banal ! A ce point de “sauvagerie”, c’était du jamais vu. Ce toro était une “véritable machine à démolir”, il s’est mis à  boxer les toreros et il a même fait voler le cheval. Il ne s’agissait pas de gros toros, le plus lourd d’entr’eux pesait 500 kg, mais de vrais fauves, tels que les vrais aficionados en rêvent”.

Tout est dit… 

Franchement, à l’époque de Néron, on imagine très bien le public romain, après s’être repu de gladiateurs s’étripant, tenir de tels propos courageusement” assis sur les gradins des arènes… Et nous sommes en 2014…

Politique, Europe et corrida

slider-img6A l’occasion des élections européennes, la FLAC a interrogé une sélection de partis politiques et candidats français sur la présence des enfants aux corridas. Une question dont l’ONU a déjà pesé toute l’importance récemment par le biais d’une recommandation adressée dans un premier temps au Portugal. EELV qui s’est toujours distingué de la plupart des autres formations politiques en menant tant au niveau national qu’au niveau européen plusieurs propositions de loi et initiatives visant à l’abolition de la corrida nous a répondu.


Question de la FLAC :

“A la veille des élections européennes, la FLAC, Fédération nationale représentant 200 000 adhérents fédérés, estime, en dehors de leur programme, qu’il est également très important de connaître la position et la sensibilité de chaque parti politique français. Particulièrement sur un sujet sociétal qui relève de l’éthique.
Pour cette raison, notre association dont l’axe essentiel est la dénonciation des enfants confrontés à la cruauté de la corrida, pose la question suivante à Europe Écologie Les Verts :

dans le cadre des élections européennes, Europe Écologie Les Verts est-elle opposée à la présence d’enfants assistant à des corridas, spectacle où la violence sanglante n’est pas virtuelle mais bien réelle ? Sachant que même des aficionados de corridas avertis sont choqués par leur présence. “

Réponse de EELV :

“Cher Monsieur Thierry Hély,

Les candidat-e-s d’Europe Écologie aux élections européennes ont bien reçu votre courriel et nous vous remercions de votre sollicitation. Nous vous confirmons que notre mouvement s’oppose à la présence d’enfants assistant à des corridas.
Vous pouvez également consulter l’intégralité de notre programme ici : http ://europe-ecologie.eu/le-programme-des-ecologistes/

Veuillez agréer, Monsieur, nos salutations les meilleures,

Les têtes de liste Europe Écologie pour les élections européennes 2014 “


 

Nous ne pouvons que nous satisfaire de cette réponse. Les résultats nationaux et européens de ces élections ont permis à un vrai groupe sensible aux questions sociétales, éthiques liées à la cause animale en général, et en particulier à la corrida de se maintenir au parlement européen.

Nous sommes persuadés qu’en intégrant comme un véritable sujet de société dans le paysage politique, français et européen, la question du statut des animaux, de la corrida, et des rapports entre les sévices exercés à l’encontre de ceux-ci avec les causes humaines, que notre engagement progressera réellement. Et à grands pas !

Corinne-PelluchonTrès récemment, Corine PELLUCHON, philosophe spécialiste en philosophie politique et en éthique, professeure à l’université de Franche-Comté, et membre du comité d’honneur de la FLAC) a publié sur le site du Monde un article relevant de la même problématique  : “la question animale, un enjeu pour les élections européennes.

Dans cet article Corine PELLUCHON pose clairement les bases d’une approche politique de la condition animale : “L’amélioration de la condition animale n’est pas seulement un objectif moral. C’est aussi une question parce que les animaux sont impliqués dans la plupart des activités débattues au niveau national comme au niveau européen, qu’il s’agisse de l’élevage, de l’agriculture, de l’alimentation, de l’expérimentation ou des loisirs. Ce que nous nous autorisons à faire sur eux, les limites que nous traçons au pouvoir que nous nous octroyons sur ces êtres sensibles que nous avons domestiqués, que nous chassons ou capturons et avec lesquels nous partageons les ressources de la Terre témoignent de la manière dont nous pensons la justice.”

Elle défend l’idée que les questions liées à la condition animale doivent désormais êtres prises en compte par toutes les organisations politiques (quelle que soient leur positions sur ce sujet d’ailleurs…), au même titre que d’autres grands sujets de sociétés, économiques ou moraux :

“Comment, dans ces conditions, la question animale ne serait-elle pas une question politique et même une force politique pouvant peser dans toutes les élections ?

Nous ne demandons pas la création, comme cela existe dans certains pays européens, d’un parti politique pour les animaux. Nous demandons que chaque parti et que chaque candidat aux élections s’engagent clairement en faveur des animaux. Nous n’oublions pas qu’en politique, il s’agit d’arriver à un accord sur fond de désaccords et à des négociations devant convenir à plusieurs acteurs ayant des intérêts et des points de vue divergents. Mais nous exigeons que l’amélioration de la condition animale soit un enjeu transversal examiné chaque fois que se décide une politique.”

Les liens entre la condition animale et les questions sociales ont d’ailleurs été brillamment abordés par Corine PELLUCHON dans une précédente intervention sur le site du Monde : Condition animale et justice sociale, que nous vous invitons à consulter également.

Si tout le monde parait aujourd’hui s’accorder sur le fait qu’il est indispensable et urgent que les organisations politiques renouvellent leur discours et leur approche des problèmes contemporains, nous sommes persuadés que la question de nos rapports avec les animaux, de leur bien-être, des sévices qui peuvent leur être infligés (par intérêt économique, ou pour le plaisir…) doit être intégrée sans plus attendre par l’ensemble des partis. Et non seulement nous le souhaitons, mais c’est une évolution qui apparait incontournable.