Almodovar contesté à Cannes, la presse américaine s’en mêle !

Un article de Carole Raphaelle Davis.

Les militants et sympathisants de la cause animale des deux côtés de l’Atlantique exigent que le Festival de Cannes remplace le président de son jury, Pedro Almodovar, en raison des actes de torture animale qu’il a fait commettre pour certains de ses films.

cannes uneUne pétition relayée par la FLAC (Fédération des Luttes pour l’Abolition des Corridas) exigeant son départ a déjà rassemblé plus de 25 000 signatures. L’organisation anticorrida française projettera le documentaire « Alinéa 3 » de Jérôme Lescure, qui dénonce la cruauté de la corrida. La projection sera suivie d’un débat, à Cannes le 24 mai, à l’hôtel Cannes Palace, en plein festival. Diverses personnalités internationales ont été conviées à assister à cet événement.

Pascal Durand, élu écologiste au Parlement Européen qui assistera à la projection a ajouté son soutien à la demande de renoncer à Almodovar en tant que président du jury.

Le réalisateur espagnol controversé, qui a été choisi comme président du jury pour le Festival de Cannes 2017, a subi les critiques d’organisations de protection animale internationales pour avoir promu ou filmé la torture et la mort de six taureaux pour ses films “Matador” et “Parle avec elle.”

« Quel que soit le talent de Pedro Almodovar comme réalisateur, il est inacceptable qu’un tortionnaire d’animaux soit le président du jury d’un festival du cinéma de renommée internationale. », a dit Roger Lahana, président de No Corrida, une organisation française anticorrida. « L’art est l’expression du génie créatif, une célébration de la vie. La corrida en est l’exact opposé – elle est basée sur la torture et l’agonie, son seul but est de divertir des personnes avides de sang et de souffrance. »

No Corrida, la FLAC et Los Angeles for Animals (organisation californienne de professionnels du cinéma agissant pour les droits des animaux) ont joint leurs forces pour mener cette campagne visant à empêcher que M. Almodovar soit le président du jury, affirmant qu’il n’est pas concevable de nommer une personne impliquée dans la torture délibérée et la mise à mort d’animaux pour le plaisir. Ces organisations veulent qu’il soit chassé du jury.

Lola Key, de Los Angeles for Animals, a ajouté : « Nous sommes attristés d’apprendre que, parmi tous les candidats talentueux possibles, ce soit Almodovar qui se retrouve président du jury de Cannes. Il a fait pratiquer une torture insensée d’animaux pour un de ses films, alors qu’il est facile d’utiliser des trucages pour l’éviter. Ce choix d’utiliser et de torturer des animaux vivants est purement et simplement un reflet de sa personnalité. Le Festival de Cannes ne devrait pas être associé à la souffrance animale et il est outrageant qu’Almodovar le représente. »

« Almodovar est sans doute un cinéaste talentueux », a déclaré Jean-Paul Richier, psychiatre français engagé dans la protection animale qui désapprouve ce choix. « Il est aficionado. On ne peut pas demander aux artistes d’être parfaits. Mais le problème est qu’il mêle sa passion pour la corrida à sa pratique cinématographique. Ainsi dans les films « Matador » (1986) et « Parle avec elle » (2002). Et là où les limites de l’acceptable sont clairement dépassées, c’est que pour « Parle avec elle », six taureaux avaient été charcutés pour de bon lors d’entraînements dans des arènes. »

Des plaintes pour cruauté sur des animaux ont été émises à l’encontre d’Almodovar dès 2001

En 2001, avant la sortie de son film, l’organisation espagnole Amnistía Animal a déposé plainte contre M. Almodovar auprès du département de l’Agriculture et de l’agence gouvernementale de l’environnement, établissant que le réalisateur avait violé la loi de protection des animaux, que toute forme de maltraitance animale dans un film doit être simulée et qu’aucun dommage ne doit être causé aux animaux filmés. Après la sortie du film, quatre autres organisations de droits des animaux ont déposé des plaintes additionnelles à Madrid.

Matilde Cubillo, porte-parole d’Amnistía Animal, a précisé : « Nous l’avons dénoncé pour avoir causé la souffrance et la mort de taureaux uniquement pour les besoins de son film ». La société de production d’Almodovar, El Deseo, a toujours nié ces accusations. Elle a répondu que le réalisateur, qui a gagné un Oscar du meilleur film étranger pour son film « Tout sur ma mère », « a simplement filmé des séances d’entraînement qui auraient eu lieu de toute façon ».

Un extrait du film d’Almodovar « Parle avec elle » où on peut voir un taureau réellement torturé :

Tous nos appels et emails aux représentants d’Almodovar sont restés sans réponse.

Carole R. Davis
Auteur, journaliste, directrice de campagne Europe de Friends of Animals, activiste des droits des animaux, actrice, chanteuse

Article original paru sur Medium (en anglais) : Cannes Film Festival : Animal Protection Advocates to Director — ‘Get Out’
Traduction Roger Lahana

Une grande agence de communication et la FLAC condamnent la corrida !

BETC, grande agence de communication française et la FLAC condamnent la corrida grâce à un film extraordinaire. Ce dernier met en exergue de manière hautement symbolique la désuétude de cette pratique cruelle d’un autre âge.

En Français

https ://www.youtube.com/watch ?v=zh1kwIePJoY

En Espagnol

https ://www.youtube.com/watch ?v=epvZ5gtWv7o

En Anglais

https ://www.youtube.com/watch ?v=CngTptAzGOE

En Basque

https ://www.youtube.com/watch ?v=H1hZYxCfoNg

BETC, auteur de ce petit film percutant, compte sur notre Fédération pour le diffuser de manière maximale grâce à nos réseaux sociaux, nos nombreux partenaires et toutes les personnalités sympathisantes. Le but, avec ce film et la pétition de 30 millions d’amis, membre de la FLAC  : sensibiliser les politiques sur cette pratique ignoble et dégradante, interdite sur 90 % du territoire mais encore autorisée en France malgré une très large majorité de Français opposés à la corrida selon tous les sondages.

Nous comptons sur vous !

Merci.

Corrida et Festival de Cannes ! La polémique commence à enfler…

Cette année, le cinéaste espagnol Pedro ALMODOVAR sera le président du jury du Festival de Cannes qui débutera le 17 mai prochain. Mais hélas, compte tenu de cette époque où l’on n’a jamais autant parlé de souffrance animale, il s’avère que ce grand metteur en scène est aussi un farouche aficionado. N’hésitant pas, à travers certains de ses films, à comparer la mort du taureau à une jouissance sexuelle… Sans parler du fait qu’il a fait torturer et mettre à mort six taureaux dans son film « Parle avec elle ». Éthiquement, et quand on connait le nombre considérable de comédiennes et de comédiens opposés à cette pratique cruelle, est-ce concevable ?

Pour cette raison, une PÉTITION d’indignation a été lancée le 5 février dernier par le blog Psychanalyse et animaux. Celle-ci a rencontré un tel succès que beaucoup de médias, dont l’AFP, s’en sont emparés. Voir la revue de presse dans la colonne de droite.

En parallèle, afin d’obtenir son soutien, l’association No Corrida, membre de la FLAC et en étroite relation avec les anticorrida espagnols, adresse un message à l’actrice fétiche du président du jury, Rossy de PALMA, viscéralement opposée à la corrida.

msg r de palma es fr

Mais il n’est pas exclu que depuis, ce grand cinéaste au talent reconnu, ait un peu évolué sur sa passion sanguinaire ? Après tout, il existe bien des aficionados repentis et même d’anciens toreros qui, écoeurés par tout ce sang et cette souffrance dans les arènes, ne cachent plus désormais leur aversion pour la corrida.

Peut-être serait-ce le cas, un jour, pour Pedro ALMODOVAR ? Nous voulons le croire et l’espérons de tout coeur.

Accès direct à la pétition : Renoncez à l’aficionado Almodovar comme président du jury du Festival de Cannes

Communiqué de La Tortura No Es Cultura au sujet de l’annulation de l’abolition de la corrida en Catalogne

Le tribunal constitutionnel espagnol vient d’annuler l’abolition de la corrida en Catalogne

20 octobre 2016 – La plateforme La Tortura No Es Cultura (LTNEC, rassemblant une quarantaine d’associations de protection animale en Espagne) estime que cette décision du Tribunal constitutionnel (TC), dont l’impartialité des membres a été mise en cause à de nombreuses occasions, est basée sur des considérations politiques. La preuve en est que dans les îles Canaries, les corridas ont été supprimées il y a de nombreuses années et que cela n’a posé aucun problème constitutionnel à personne, ni qu’aucun recours en justice n’a été lancé.

Cette décision est profondément malheureuse en ce qu’elle affecte la plus haute expression démocratique, une initiative populaire législative, qui n’est pas contestable. Un recours devant des courts internationales est prévu pour défendre ce droit fondamental.

Les corridas ne seront pas de retour en Catalogne à court et moyen terme pour trois raisons principales :

1 – L’arène Monumental est régie par une ordonnance qui n’autorise aucune corrida, comme vient de le confirmer la maire Ada Colau ; les deux autres arènes possibles, Olot et Tarragona, ne sont pas aux normes, ce qui signifie qu’elles devraient demander une rénovation.

2 – La réglementation des corridas reste définie par les Communautés Autonomes, qui peuvent modifier les règles de sorte à rendre cette pratique sans intérêt pour les spectateurs.

3 – Le Gouvernement Catalan a déjà fait savoir qu’il n’appliquerait pas une telle décision.

Le Comité des Droits de l’Enfant des Nations Unies a explicitement requis dans ses rapports concernant plusieurs pays tauromachiques de protéger les enfants et les adolescents des violences physiques et mentales des corridas.

La plateforme LTNEC travaillera en coordination avec le mouvement animal catalan PROU, à l’origine de l’initiative législative populaire qui a abouti à l’abolition de la corrida en Catalogne.

« Nous trouvons extrêmement grave que le juge Encarna Roca et le TC aient ignoré les intérêts des enfants et les recommandations spécifiques de l’ONU. Nous sommes convaincus que Barcelone, reconnue par l’Unicef ville amie des enfants depuis 2007, restera une pionnière dans les politiques publiques sur la protection des animaux et l’enfance, et prendra les décisions nécessaires pour continuer à rester un exemple en la matière. » a déclaré le Dr Núria Querol, Professeur à l’Université de Barcelone et conseillère experte sur la violence pour le FBI.

La présidente de LTNEC, Marta Esteban, a déclaré : « Ceci est une attaque contre la plus haute expression de la démocratie, ce qui est une honte pour nous au niveau mondial. Il s’agit d’une décision prise par un tribunal dont l’impartialité a été mise en cause à de multiples reprises. Le temps montrera que la volonté du peuple ne peut pas être sapée et que les corridas ne reviendront jamais en Catalogne. »

Le responsable des relations institutionnelles de LTNEC, Sergio Torres, pense que « si l’opinion de la population, qui a librement exercé son droit démocratique par une ILP (initiative législative populaire) afin de supprimer des spectacles cruels, est remise en cause, la protection de la culture imposée par l’Etat central ne peut pas être une excuse pour protéger cette industrie rejetée par une majorité sociale. »

LTNEC va prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer que s’imposeront la volonté du peuple, qui exige chaque jour partout en Espagne toujours plus de protection contre les sévices subis par les animaux lors de spectacles, ainsi que la protection de l’enfance de la violence des corridas comme requis par le Comité des Droits de l’Enfat de l’ONU et la dénonciation de l’utilisation de fonds publics pour subventionner cette activity cruelle et malfaisante.

La plateforme LTNEC est composée des organisations suivantes : ADDA, ALBA, ALMA ANIMAL, ANAA, ANDA, ANIMANATURALIS, APAP ALCALÁ, APADAT Toledo, ASOCIACIÓN ANADEL, ASOCIACIÓN ANIMAL, ASOCIACIÓN CIUDADANA DE DEFENSA DE LOS DERECHOS DE LOS ANIMALES (ACDDA) ASOCIACIÓN UNIVERSITARIA CONTRA EL ESPECISMO (AUCE), ASOCIACIÓN LAS NIEVES, ASOCIACIÓN RESCATE DE CABALLOS WINSTON, ASSOCIACIÓ ANIMALISTA DE MANLLEU, AVATMA, CAS INTERNACIONAL, CEPA, ECOLOGISTAS EN ACCIÓN, EQUO, EVOLUCIÓN, FUNDACIÓN DE AYUDA A LOS ANIMALES (FAA), FAADA, FEDERACIÓN DE ASOCIACIONES DE PROTECCIÓN ANIMAL DE LA COMUNIDAD DE MADRID (FAPAM), FEBA, FUNDACIÓN ALTARRIBA, GALGOS SIN FRONTERAS, GEVHA, JUSTICIA ANIMAL, LA VOZ ANIMAL, MIS AMIGAS LAS PALOMAS, PERRIGATOS EN APUROS, PLAGDA, PLATAFORMA DIGNIDAD ANIMAL, PLATAFORMA DEFENSA ANIMAL EXTREMEÑA, PARTEI MENSCH UMWELT TIERSCHUTZ, PROA, SOS GALGOS Y SPAP MADRID.

Traduction en français : Roger Lahana

Francis Cabrel sur la corrida : « Tout ça pour aller à la torture et en public »

Interview de Francis Cabrel par Nikos Aliagas au sujet de la chanson « La corrida » (émission 50′ inside, TF1)

Francis Cabrel : Celle-là, je la chante toujours avec autant de conviction.
Nikos Aliagas : Et de plaisir.
FC : Oui, de plaisir.
NA : Elle vient d’où, cette chanson ?
FC : Je passe tous mes étés sur la côte landaise et je ne vais donc pas aux corridas sauf qu’un jour quelqu’un me dit « mais quand même, viens avec moi, je vais t’expliquer ».
NA : La tradition…
FC : La tradition… Donc je suis allé dans cette arène, à Bayonne, et en sortant j’étais quand même assez troublé, vraiment mal à l’aise et quelques heures après, la chanson est arrivée.
NA : Est-ce que ce monde est sérieux, c’est une question qu’on peut toujours se poser ?
FC : Ah oui, c’est sûr, mais l’animal, là, du coup, se la pose vraiment parce que c’est à n’y rien comprendre. On l’a élevé dans les meilleures conditions, on en a fait un champion, tout ça pour aller à la torture, et surtout en public, qui plus est.
NA : Vous avez reçu des lettres, des gens qui n’étaient pas contents, j’imagine ? Parce que la tauromachie a aussi ses partisans.
FC : Oui, j’ai eu tous les opposants, les gens qui n’étaient pas contents. Bon, j’admets, on peut en discuter, il n’y a pas de problème. Mais je la chante toujours.