Elisabeth Badinter a rejoint le comité d’honneur de la FLAC !

Elisabeth Badinter n’est pas seulement une femme de lettres très connue , ni une philosophe féministe, elle est aussi une femme sensible à la cause animale pour qui les spectacles de corridas doivent disparaître. Elle nous apporte son soutien.

Merci à cette grande dame, très au fait par ses engagements des aspects de la vie politique, économique, sociale et culturelle dans l’ensemble du monde. Son soutien nous est bien sûr très précieux

Danielle Darrieux soutient la FLAC

Danielle Darrieux, l’un des derniers monstres sacrés du cinéma, mais aussi une grande dame de coeur, très sensible à la cause animale a rejoint le comité d’honneur de la FLAC.

Je suis entièrement d’accord pour intégrer votre comité d’Honneur pour interdire la pratique barbare de la  corrida. Je vous embrasse bien amicalement.

Danielle Darrieux

Merci à cette grande actrice qui aura marqué le cinéma français durant sept décennies. Son soutien nous est bien sûr très précieux

Un collectif de vétérinaires opposés à la corrida s’est constitué en France

A l’image du collectif de vétérinaires espagnols AVAT, 170 vétérinaires français opposés à la corrida ont constitué un collectif et souscrit à la déclaration suivante :

“En tant que vétérinaires, nous nous déclarons opposés à la corrida. Cette pratique, qui consiste à supplicier des taureaux en public doit disparaître de nos sociétés. La souffrance qu’elle fait endurer à ces animaux est injustifiable. L’évolution des connaissances scientifiques ainsi que l’évolution des mentalités rendent désormais nécessaire la mise en oeuvre de mesures visant à supprimer de tels spectacles.”

La corrida a été introduite en France à partir des années 1850, et reste de nos jours autorisée, au titre de la “tradition”, dans certaines zones de 11 départements du sud de la France, soit moins d’un dixième du territoire. Cette curieuse dérogation à la loi commune, contre laquelle s’élève un nombre croissant de parlementaires, se trouve dans un alinéa de l’article 521-1 du Code pénal consacré aux “sévices graves” et “actes de cruauté” envers les animaux domestiques.

Au cours d’une corrida, six taureaux sont successivement tués, au terme d’une mise en scène codifiée durant une vingtaine de minutes pour chacun. Pendant le “tercio de piques”, le picador à cheval enfonce des lances terminées par des pointes d’acier dans le dos du taureau. Pendant le “tercio de banderilles”, les banderilleros plantent trois paires de harpons dits banderilles dans le dos du taureau. Pendant le “tercio de mort”, le matador enfonce une épée dans le dos du taureau pour le tuer. La mise à mort, souvent longue et laborieuse, se prolonge par l’emploi d’une épée spéciale, puis de la puntilla (poignard), à la base de la nuque.

En Espagne même, son pays d’origine, cette pratique est de plus en plus contestée. Une organisation de vétérinaires opposés à la corrida a vu le jour en 2008 : l’AVAT. En Catalogne Espagnole, deuxième province du pays, plus de 70 municipalités se sont déclarées anticorrida, dont la capitale Barcelone, et le Parlement catalan doit prochainement débattre de la suppression de cette pratique courant 2010.

Les opposants à la corrida reçoivent l’appui croissant de spécialistes de divers horizons, tant du coté des sciences humaines que des disciplines biologiques. Ainsi, de nombreux vétérinaires ont décidé de répondre à l’appel lancé par le Pr Jean-François Courreau, vétérinaire à l’École Nationale Vétérinaire d’Alfort et adversaire convaincu de la corrida, Nathalie Milhas, vétérinaire qui s’est opposée à la corrida dans sa commune en Haute-Garonne, et JP Richier, psychiatre préoccupé par la violence envers les animaux.

Un site internet des veterinaires anticorrida est dédié à cette démarche, et les vétérinaires qui partagent ce point de vue sont instamment invités à le contacter.

Les associations nationales de lutte contre la corrida, ainsi que de grandes organisations de défense animale, ont apporté leur soutien, à la fois à cette initiative et à la nouvelle proposition de loi collaborative élaborée par le Groupe parlementaire d’études sur la Protection des animaux :

Le mot des intervenants

Jean François Courreau  vétérinaire,  professeur à l’École Nationale Vétérinaire d’Alfort Professeur de Zootechnie

Je suis admiratif des qualités développées chez le Toro Bravo par la sélection empirique et sensible à l’aspect économique que représente son élevage. Naturaliste, je n’oublie pas non plus l’entretien de certains écosystèmes par la pratique de l’élevage extensif. D’aucuns disent que le taureau de combat à une très belle vie avant de mourir. Sans doute. Et aussi que les traditions doivent être préservées coûte que coûte. Et que la corrida  est  magnifique d’esthétisme. Peut-être… Mais, j’ai fini par trancher et je me suis engagé parce que je pense qu’il est tout simplement inadmissible que l’homme se permette de tuer un animal pour le plaisir d’un spectacle, d’autant plus quand la souffrance précède la mort.

Nathalie Milhas , vétérinaire praticienne, présidente de l’association “Fenouillet Anti Corrida”.

On entre dans la lutte contre la corrida par compassion pour le taureau (et quoi de plus naturel pour un vétérinaire que d’aimer les bêtes ?) On y reste parce la tauromachie symbolise à elle seule toutes les bassesses humaines : cruauté, orgueil, hypocrisie et faux-semblants, corruption intellectuelle voire financière, magouilles législatives et judiciaires. Et on finit par plaindre l’Homme…

Marie-Claude Bomsel , vétérinaire, professeur au MNHN, chroniqueuse TV, auteur d’ouvrages

Si on peut comprendre qu’au temps de la domestication des bovins, il y a quelques milliers d’années, le combat entre le taureau et l’Homo sapiens ait entraîné de la cruauté du fait de la méconnaissance de l’animal et de sa physiologie, il est inadmissible qu’à notre époque, heureusement soucieuse du bien-être animal, la corrida puisse exister. Quant à se réfugier dans une phraséologie soi-disant culturelle ou pseudo-scientifique (la joie de la souffrance confirmée par la présence d’endorphine, censée être l’hormone du plaisir ! ? !) cela dépasse l’entendement.

Jean-Paul Richier  psychiatre, praticien hospitalier

Au fur et à mesure que les mentalités évoluent, le monde de la corrida échafaude de savants arguments pour justifier cette pratique. Sont ainsi déclinés des arguments esthétiques, culturels, historiques, anthropologiques, ou encore économiques, écologiques, voire biologiques. Mais en contrepartie, un nombre croissant de professionnels de divers horizons réprouvent fermement la corrida. On y trouve des psychiatres et des psychologues, des philosophes, des historiens, des juristes, des biologistes, des éthologues… Et bien sûr des vétérinaires, les premiers concernés par la souffrance animale.

Michel Klein , vétérinaire, chroniqueur audiovisuel, auteur d’ouvrages

J’ai approché et touché des vaches reproductrices de futurs taureaux de combat, ainsi que des camarguais, pas faciles à manipuler. Les banderilles et  les gestes du picador provoquent des souffrances inutiles, plutôt que de prouver de la bravoure. Le jeu du matador est souvent assez esthétique, il est exposé à un risque, mais son intrépidité n’apporte aucune preuve quant à la supériorité de l’homme par rapport à la bête.

Francesco Minguell , vétérinaire espagnol, représentant de l’AVAT

L’Association des Vétérinaires pour l’Abolition de la Tauromachie (AVAT) a été mise en place en Espagne en 2008 pour faire savoir au grand public et aux législateurs que les taureaux souffrent énormément pendant la corrida. Nous rappelons qu’un des héritages scientifiques importants du XXe siècle a été la démonstration que les mammifères éprouvent la souffrance de la même façon que les humains, et nous appelons à ce que ce spectacle cruel soit aboli

 

Deux députées courageuses se mobilisent pour mettre fin à la cruauté pratiquée dans les arènes !

Geneviève Gaillard (députée PS des deux Sèvres) et Muriel Marland-Militello (députée UMP des Alpes Maritimes) ont déposé un projet de loi interdisant les combats de coqs et la corrida en France, pratiques jugées “barbares” en ce début de XXIe siècle.
Elles se mobilisent pour mettre fin à la cruauté pratiquée dans les arènes et déposent une nouvelle proposition de loi visant à ce que la cruauté envers les animaux soit également punie, quelque soit la zone géographique et le lieu (dans une arène ou pas) où elle est pratiquée.

Conférence de presse

Muriel Marland-MilitelloPARIS (Reuters) – Deux députées de la majorité et de l’opposition annoncent le dépôt d’un projet de loi nº 2735 interdisant les combats de coqs et la corrida en France, pratiques jugées “barbares” en ce début de XXIe siècle.

Sûres d’avoir une majorité de Français derrières elles, la socialiste Geneviève Gaillard et l’UMP Muriel Marland-Militello espèrent obtenir un vote à l’Assemblée nationale pour interdire ces spectacles, “seules exceptions à la pénalisation des cruautés envers les animaux en France”. Chaque année dans le sud du pays, une centaine de corridas sont organisées, conduisant à la mise à la mort d’un millier de taureaux – dix fois moins qu’en Espagne, pays-roi de la corrida où les jeux taurins existent depuis le Moyen-âge.Des corridas sont organisées dans environ 75 villes et villages de France dont Nîmes, Arles, Béziers, Bayonne et Dax. Leurs défenseurs invoquent le poids de la tradition et les retombées économiques qui en découlent.Les combats de coq perdurent, eux, dans le Nord, où l’on construit encore des gallodromes.

“Ceux qui défendent la tauromachie sont terriblement agissants mais terriblement minoritaires”, a déclaré Muriel Marland-Militello lors d’une conférence de presse au Palais-Bourbon.”Il en va de l’honneur de notre pays, de notre Parlement”, a ajouté l’élue, pour qui “on ne peut invoquer la beauté pour permettre une barbarie physique”.

INDIGNE

La députée avait déjà déposé en 2004 un texte interdisant la corrida, qui était resté lettre morte. Le nouveau texte a obtenu le soutien d’une douzaine de députés de tous bords, dont Julien Dray (PS), Lionnel Luca (UMP) et Jean-Marc Roubaud, député UMP du Gard, département de tradition taurine.

“La tauromachie est une incongruité de notre époque”, estime Jean-Marc Roubaud. “Dans un monde déjà extrêmement violent, rajouter la violence à la violence est indigne”.

Devant la presse, élus et vétérinaires membres d’un collectif anti-corrida récemment constitué ont multiplié les arguments, dénonçant tour à tour “l’opacité financière” entourant l’organisation de ces événements, leur caractère “obsolète” et “cruel”.”L’homo sapiens est doué d’empathie. Soyons sérieux : arrêtons ces tortures”, a dit Marie-Claude Bomsel, professeur au Muséum d’histoire naturelle. Un vétérinaire espagnol était aussi présent pour témoigner du débat dans son pays à ce sujet, notamment en Catalogne, où la question est arrivée jusqu’à la tribune du Parlement début mars et pourrait faire l’objet d’un vote avant l’été. En France, la corrida fait régulièrement l’objet de débats et de manifestations – des dizaines de défenseurs des animaux nus et ensanglantés avaient par exemple manifesté en juin dernier sous la Tour Eiffel, à Paris.

Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse

Le dernier sondage a été réalisé par l’institut de sondage Louis Harris pour la SPA au mois d’octobre 2007. Il donne les résultats suivants :  

Ensemble du territoire français

  • Pour la corrida : 18.2 % de la population
  • Contre la corrida : 72.2 % 
  • Ne se prononce pas : 9.5 % 

Région du Sud-Ouest

  • Pour la corrida : 21.6 % de la population
  •  Contre la corrida : 63.9 %
  • Ne se prononce pas : 14.4 %

Région du Sud-Est

  • Pour la corrida : 22.3 % de la population
  •  Contre la corrida : 71.8 % .
  •  Ne se prononce pas : 5.8 % 

Gisèle Halimi rejoint le comité d’honneur de la FLAC

Gisèle Halimi, à la fois avocate et écrivaine, et aussi porte-parole pendant plusieurs décennies de la cause des femmes, est aussi une femme sensible à la cause animale. Elle nous apporte son soutien en rejoignant le comité d’honneur de notre fédération.

Merci à cette grande dame, très au fait par ses engagements des aspects de la vie politique, économique, sociale et culturelle dans l’ensemble du monde. Son soutien nous est bien sûr très précieux.