HISTORIQUE ! En cette année où une PPL pour l’abolition de la corrida a été déposée, deux films aux images terribles font leur entrée dans Wikipédia

HISTORIQUE ! En cette année où une PPL pour l’abolition de la corrida a été déposée, deux films aux images terribles font leur entrée dans Wikipédia : “Alinéa 3” réalisé par le cinéaste Jérôme Lescure et “Juste pour le plaisir” réalisé par Thierry Hély, président de la FLAC.

Deux films à visionner absolument afin de découvrir l’ampleur de la cruauté de cette pratique indigne et dégradante !

Voir la section “Cinéma anti-corrida” dans l’article “Corrida au cinéma

Cinéma anti-corrida

Les militants anti-corrida réalisent depuis les années 2000 des films afin de dénoncer la pratique de la tauromachie. En 2000, Thierry Hély réalise le court-métrage documentaire Juste pour le plaisir qui propose de montrer la violence d’une corrida via une caméra-caché. Ce film est diffusé, à l’occasion du Festival de Cannes, par le Collectif anti-corrida de Fréjus et la Fédération des luttes pour l’abolition des corridas à l’Hôtel Cannes-Palace les 16 et 22 mai 2002. D’autres projections ont lieu, notamment à l’Université libre de Bruxelles lors d’une session extraordinaire du tribunal international des droits de l’animal contre l’organisation des corridas en Europe organisée par la Fondation Franz Weber.

En 2004, sort le court-métrage Alinéa 3 réalisé par Jérôme Lescure tournées dans cinq arènes de sud de la France : Châteaurenard, Nîmes, Arles, Rieumes et Saint-Gilles. Ce film montre des images inédites d’afeitado, puis met en évidence les trois actes de la corrida : tercio de pique, tercio de banderilles et tercio de mort. Il dénonce l’alinéa 3 de l’article 521-1 du Code Pénal ainsi que les articles R 654-1 et R 655-1, introduisant une tolérance en faveur de la pratique de la tauromachie lorsque “une tradition locale ininterrompue peut être invoquée”.

Renaud dénonce la corrida ! Images choc…

Le 20 septembre 2022, la SPA et la FLAC signaient un partenariat afin de lutter contre les corridas sanglantes. Première action dans le cadre de ce partenariat : diffuser de manière maximale un spot très percutant de la SPA censuré en 2007.

Dans ce spot, le chanteur Renaud, membre du Comité d’Honneur de la FLAC, s’exprime avec force et conviction. Ce spot a été réalisé par le cinéaste Jérôme Lescure, membre du Comité d’Honneur de No Corrida.

Dans une corrida, il faut tout montrer ! Sinon, c’est trop facile…

Merci à Renaud, à la SPA et à Jérôme Lescure !

Himmler et les anticorrida ! Simon Casas touche le fond…

Le 17 septembre 2022 à Nîmes, à l’occasion d’un rassemblement d’aficionados pour la défense de la corrida, Simon Casas, organisateur des corridas dans cette ville et grand communiquant taurin, compare, au début de son discours et indirectement, les anticorrida à Heinrich Himmler, initiateur de la Shoah… C’est tout simplement ignoble ! Simone Veil et Charles Baron, rescapés des camps et anticorrida notoires, auraient apprécié…

Déclaration de Simon Casas : https ://vimeo.com/751108002/0b65d912b9

Par conséquent, la FLAC demandent aux maires des principales villes taurines si ils cautionnent ou pas ces déclarations particulièrement choquantes. Leurs réponses ou non réponses seront rendues publiques : Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes, Patrick de Carolis, maire d’Arles, Robert Ménard, maire de Béziers, Jean-René Etchegaray, maire de Bayonne, Julien Dubois, maire de Dax et Charles Dayot, maire de Mont-de-Marsan. Déjà, en 2013, un certain nombre  d’édiles, dont le maire de Nîmes et le maire de Béziers, s’étaient indignés contre les déclarations du président de l’Observatoire National des Cultures Taurines, André Viard, qui comparait les aficionados combattus par les anticorrida, aux juifs persécutés par les nazis… 

Merci à l’avance pour leur réponse !

Les éternelles balivernes de l’aficion

Depuis que le monde de l’aficion a appris le prochain débat parlementaire sur l’abolition de la corrida suite au dépôt et à la mise à l’ordre du jour d’une proposition de loi initiée par Aymeric Caron et la France insoumise, c’est la panique générale dans les rangs et le branle-bas de combat pour mettre en place une contre-offensive. Sauf que les aficionados mentent sur à peu près tout.

Nous avons dans un premier temps eu droit aux arguments de la sempiternelle tradition et culture locale (comme si le fait de transpercer et de lacérer un bovin jusqu’à ce que mort s’en suive était un signe d’intelligence quelconque) partagées par tout un chacun au sein des départements où la corrida est légalement dépénalisée. Ce que des sondages indépendants et aux méthodes rigoureuses ont plusieurs fois démonté ces dernières années.

À présent, place aux arguments financiers : la corrida serait le moteur économique du sud de la France et, à lire l’article du Midi libre du 17 septembre dernier, sa disparition serait un véritable cataclysme qui n’aurait rien à envier au krach boursier de 1929.

À part que, pour convaincre les lecteurs ou s’auto-rassurer, l’auteur de l’article et ses interlocuteurs enchaînent les imprécisions, les absurdités et les contre-vérités qu’ils mettent d’ailleurs eux-mêmes en lumière au sein dudit article.

Premier argument pour démontrer que la corrida pèse lourd d’un point de vue économique : les acteurs de la filière s’accordent autour d’un montant de 40 millions d’euros pour estimer le chiffre d’affaires du business de la seule tauromachie espagnole. Ce montant ne découle pas d’institutions financières ayant analysé le secteur avec rigueur et impartialité. Non, il provient des premiers intéressés que l’on est prié de croire sur parole. Comme si ce petit monde n’était pas capable de mentir pour cacher la réalité de la santé financière de leur plaisir morbide.

Pour autant, partons du principe que ce montant de 40 millions d’euros est avéré. Comme l’indique l’article, il s’agit du chiffre d’affaires du secteur. D’un point de vue économique, le chiffre d’affaires correspond uniquement aux ventes et à rien d’autre. Vous pouvez avoir le chiffre d’affaires que vous voulez, il peut même se monter à plusieurs dizaines de milliards d’euros, à partir du moment où vos dépenses lui sont supérieures, votre activité sera au final déficitaire.

Il aurait donc été plus judicieux d’évoquer non pas le chiffre d’affaires mais le bénéfice éventuel du secteur. Et c’est là que le bât blesse. Parce que ledit secteur n’est à aucun moment rentable et nombre de structures tauromachiques, qu’il s’agisse de sociétés commerciales ou d’associations, enchaînent les pertes abyssales à tel point que des élus locaux utilisent leurs mandats afin d’injecter de l’argent public à coups de millions d’euros afin de les sauver de leur naufrage financier, à l’image de ce qui se pratique à Bayonne.

Second argument avancé : les ferias n’existeraient pas sans les corridas. Selon Frédéric Pastor, adjoint aux festivités et à la tauromachie de la mairie de Nîmes : « le point de départ d’une feria, le faisceau, c’est la corrida. Sinon, cela s’appelle une kermesse. »

En quoi un individu peut-il décider à lui seul qu’une feria ne peut être appelée comme telle que si des spectacles sanglants se tiennent dans le même temps au sein des arènes locales ? Pour tout dire, on peut ici s’avancer sans trop prendre de risque que peu importe le nom donné à ces rassemblements festifs : ferias, kermesses, foires, fêtes communales, ducasses… L’objectif des participants est de se retrouver, passer un bon moment, faire la fête. À aucun moment ils ne vont être refroidis et rester chez eux parce que l’évènement auquel ils ont prévu de se rendre ne s’appelle plus feria. Encore moins s’ils savent que des séances de torture ne s’y tiennent pas.

Preuve en est avec l’exemple de Carcassonne en 2018. À l’époque, le niveau de compétence des branquignols à la tête du club taurin local avait débouché sur l’impossibilité de la tenue des habituelles corridas durant la feria locale. Résultat : il n’y a jamais eu autant de participants, au plus grand bonheur des commerçants.

Car le vrai chiffre d’affaires qui débouche sur du bénéfice, il ne se trouve pas au sein des arènes mais en dehors : dans les rues et au sein des commerces de la ville qui organise une feria. Le même Pastor le reconnaît lui-même : « En termes de retombées économiques, une saison de ferias, c’est 60 millions d’euros de retombées économiques (sic) pour la ville de Nîmes, entre une hôtellerie pleine à craquer à cent kilomètres à la ronde, l’activité des entreprises de services, la restauration, l’évènementiel, etc. »

Et ces retombées économiques ne sont dues à aucun moment au monde de l’aficion car, comme le souligne encore et toujours Pastor pour Nîmes, la feria de la Pentecôte, c’est 1,2 million de visiteurs et à peine 50 000 spectateurs dans les gradins. Il faut donc qu’il nous explique comment une feria s’écroulerait économiquement avec la seule présence des 1 150 000 personnes qui s’y rendent sans aller admirer l’une des séances de torture proposées.

D’autant que notre expérience de terrain, lors de nos actions et manifestations pacifiques aux abords des arènes, nous a amenés plus d’une fois à faire le même constat, que ce soit à Nîmes, Arles, Alès ou ailleurs : les amateurs de torture arrivent aux arènes quelques instants avant le début du spectacle sanglant et en repartent illico presto, ne participant à aucun moment à la vie économique de la feria qui se déroule juste à côté.

Alors, une bonne fois pour toutes : oui, les ferias peuvent avoir lieu sans corrida. Oui, les ferias sont essentielles au tissu économique local. Et oui, les militants adversaires de la torture tauromachique que nous sommes plaidons mille fois en faveur de ces ferias sans effusion de sang.

Et non, les corridas ne rapportent pas d’argent. Sans quoi elles n’auraient pas besoin d’être ultra-subventionnées. Et leurs organisateurs n’auraient pas besoin de s’adonner à des pratiques de fraude fiscale pour équilibrer leurs comptes.

Enfin, au risque de nous répéter, il nous semble important de dénoncer à nouveau des mensonges frontaux colportés encore ces derniers jours par André Viard et d’autres lobbyistes procorrida : non, la corrida n’est plus inscrite au Patrimoine Culturel de la France depuis de nombreuses années (radiation confirmée en cassation en 2016, il va falloir que Viard finisse par s’y faire) et non, la corrida n’a jamais été protégée par la Convention de 2005 de l’Unesco sur la Protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, puisque la corrida est contraire à toutes les valeurs humanistes de l’Unesco.

David Joly
Trésorier de No Corrida et de la FLAC

 

David Rachline signe le manifeste de la FLAC et se dit en faveur de l’abolition

Ce n’est pas la première fois que David Rachline, maire de Fréjus et vice-président du RN, s’engage contre la corrida. En août 2017, il avait déjà écrit à No Corrida un courrier affirmant que, tant qu’il serait maire de Fréjus, aucune corrida ou novillada n’y serait organisée.

Il vient de confirmer son engagement contre la barbarie des arènes en signant le manifeste de la FLAC et en précisant dans une interview à Var Matin qu’il souhaitait l’abolition de la corrida. De ce fait, David Rachline soutiendra la proposition de loi d’Aymeric Caron, estimant qu’il s’agit d’un sujet qui dépasse les clivages politiques et va dans l’intérêt général.