Conférence de presse de Yannick Jadot à Nîmes, signature du manifeste par Dirk Offringa

De gauche à droite : Sibylle Jannekeyn, Roger Lahana, Yannick Jadot

Yannick Jadot, eurodéputé EELV, a tenu une conférence de presse à Nîmes le 4 mai 2021, aux Jardins de la Fontaine. Sa venue avait pour but de soutenir le candidat EELV aux prochaines régionales en Occitanie, Antoine Maurice, et de rappeler ses principaux engagements politiques sur tout un ensemble de thèmes. Celui qui nous intéressait tout particulièrement est son engagement contre la corrida, en cohérence avec la charte de son parti. Un engagement largement confirmé par le nombre important de personnalités d’EELV qui ont signé le manifeste de la FLAC contre l’accès des corridas aux mineurs, dans l’attente de son abolition définitive.

Parmi ces personnalités, on peut citer Yannick Jadot lui-même, Antoine Maurice, Thierry Antoine (conseiller municipal de Béziers), Sybille Jannekeyn (secrétaire EELV Nîmes) et bien d’autres (voir liste complète en cliquant ici).

Ne manquait à l’appel, parmi les présents à cette conférence de presse, que Dirk Offringa, tête de liste EELV du Gard aux prochaines élections. Le secrétaire de la FLAC et président de No Corrida, Roger Lahana, lui a donc demandé s’il accepterait de signer à son tour le manifeste à l’occasion de cette rencontre, ce qu’il a aussitôt accepté de faire. Un autre signataire l’a rejoint, Raphaël Valette, membre EELV des Jeunes Écologistes de Nîmes. Qu’ils reçoivent nos chaleureux remerciements.

Un journaliste a posé la question de la position d’EELV sur la tauromachie. Antoine Maurice et Yannick Jadot ont confirmé qu’ils étaient contre les corridas, ce qui ne voulait pas dire contre les ferias. Ils ont précisé que vouloir promouvoir la culture et la fête à Nîmes était parfaitement en ligne avec la suppression des corridas, qui étaient un spectacle indigne basé sur l’agonie d’un animal. Yannick Jadot a ajouté : “Soyons sérieux. La corrida n’attire que quelques milliers de personnes alors que la fête dans les rues en attire un million. Vous voyez bien que cela n’a rien à voir“.

 

 

Antoine Maurice signe le manifeste de la FLAC

Antoine Maurice est la tête de liste EELV pour les régionales de 2021 en Occitanie. Il est engagé dans le mouvement écologiste depuis ses 18 ans (les Verts, puis EELV à partir de 2010).

Il a participé le 25 avril 2021 à une réunion à Béziers avec les représentants des principales organisations anticorrida, à l’initiative d’un conseiller municipal de cette ville, Thierry Antoine.

A cette occasion, il a clairement exprimé son rejet des corridas et a signé le manifeste de la FLAC, en présence de journalistes. Cet engagement contre la barbarie des arènes prolonge celui des nombreuses autres personnalités d’EELV qui ont déjà signé ce même manifeste et dont on peut retrouver la liste en cliquant ici.

Cet événement a fait l’objet d’un article dans le Midi Libre.

Nous remercions très chaleureusement Antoine Maurice pour son soutien.

À Nîmes, le sang et l’argent public continuent de couler à flots

Le 15 avril dernier, le Midi libre nous apprenait qu’une réunion avait eu lieu entre Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes, et Simon Casas, directeur des arènes de la même ville. Objet de cette réunion : l’organisation des prochaines séances de torture de la commune.

Ajouter de la mort à la mort

En raison du contexte sanitaire que nous connaissons depuis maintenant plus d’un an, la traditionnelle féria de Pentecôte n’aura pas lieu en 2021, à l’image de 2020. S’il est envisageable aux yeux de l’édile local que les commerçants de sa commune se voient privés d’une importante manne financière (nous y reviendrons un peu plus tard), il est en revanche insupportable de se faire à l’idée que pas un seul bovin ne sera trucidé sur le sable des arènes.

C’est ainsi qu’il est donc envisagé de maintenir, malgré les risques inhérents, un week-end taurin où les amateurs de sévices graves et actes de cruauté pourront emplir leurs yeux d’images d’effusion d’hémoglobine et assouvir leur besoin de se repaître du supplice d’un herbivore. Habituellement, il est déjà effarant de se dire que de tels spectacles anachroniques et dégradants, en total déphasage avec le degré de civilisation qui est censé caractériser notre société, puissent encore se tenir en 2021. Mais ici, ces actes barbares vont prendre une dimension supplémentaire dans l’horreur au sein de laquelle ils s’inscrivent traditionnellement.

Il est des symboles qui en disent long sur l’état d’esprit et l’empathie des individus qui en sont à l’origine. Des symboles qui, s’ils n’ont aucun impact d’un point de vue physique ou sanitaire, sont porteurs d’un message d’espoir dont le bienfait psychologique est indéniable. C’est ainsi que nous apprenions mi-avril que la ville portugaise de Viana do Castelo détruisait ses arènes afin, selon les propres mots du maire de cette commune, que ce lieu de mort devienne une place de vie, destinée au sport et à la formation des enfants, des jeunes et des adultes.

Utiliser les arènes pour ne plus jamais en faire un lieu de mort, nous en sommes à des années-lumière du côté de Nîmes. Au regard de la pandémie qui a coûté la vie à plus de 100 000 de nos concitoyens à ce jour, il aurait été cependant judicieux de s’abstenir de la tenue de spectacles dont l’objectif est d’ôter la vie, quelle que soit la victime.

Mais non, là où ailleurs on tente de redonner de l’importance et du respect à cette vie, à Nîmes on ajoute de la mort à la mort, de la torture à la douleur, de la barbarie à la souffrance.

Et on dilapide l’argent public pour cela.

La fraîche pour Casas, l’ardoise pour les Nîmois

Depuis plusieurs années, la société Simon Casas Production organise les séances de torture tauromachique de la ville de Nîmes en raison de la délégation de service public (DSP) dont elle bénéficie. La convention liée à cette DSP a été renouvelée fin 2018 pour la période 2020-2024. Et c’est de nouveau Simon Casas qui a été retenu.

La première année de cette délégation a bien entendu été marquée par la pandémie de Covid-19 qui a conduit à un confinement strict du 17 mars 2020 au 11 mai 2020, puis par la suite à un enchaînement de mesures et d’interdictions de rassemblement plus ou moins strictes selon l’évolution des contaminations et hospitalisations observées. C’est ainsi que la traditionnelle féria de Pentecôte n’a pu se tenir. Ce qui s’est traduit par une perte importante de chiffre d’affaires pour les commerçants locaux, et bien entendu pour l’organisateur des corridas.

Mais ce dernier peut, lui, compter sur la générosité du maire de Nîmes qui n’hésite pas à sortir le carnet de chèques de la commune dès lors qu’il s’agit d’aider le secteur de la tauromachie.

On apprenait ainsi, en début d’année 2021, qu’il avait été voté lors du conseil municipal du 19 décembre 2020, une délibération octroyant la somme de 201 587,54 € à la société Simon Casas Production, au titre de préjudice lié à la crise sanitaire.

Une somme extrêmement précise, dont le calcul découle forcément d’une rigueur financière irréprochable. Oui mais non. Car lorsque les élus d’opposition communistes ont demandé les justificatifs relatifs à cette somme, ils n’ont obtenu aucun élément. Et après avoir insisté à plusieurs reprises, la municipalité a été contrainte de fournir les éléments demandés. Et de revoir alors l’aide octroyée à hauteur de ce qui était en sa possession, puisque sur les 201 587,54 €, seuls 123 980,13 € faisaient l’objet de justificatifs.

Nous nous réjouissons bien entendu de constater qu’il existe encore des élus soucieux de l’utilisation de l’argent public. Cet épisode interpelle cependant à plus d’un titre sur la gestion financière de la municipalité. En effet, il suffit de sortir la calculette pour constater qu’il existe précisément un écart de 77 607,41 € entre l’aide initialement décidée et le montant finalement octroyé.

Nous sommes donc en présence d’une majorité municipale qui soit est dotée d’une incompétence exemplaire quand il s’agit d’additionner des chiffres, soit est prête à verser de l’argent public de manière totalement injustifiée. Situation plus qu’inquiétante pour les citoyens nîmois.

Mais surtout la question essentielle qui se pose est : la municipalité avait-elle l’obligation ou le besoin de verser quoi que ce soit à Simon Casas ?

Simon Casas Production a subi économiquement, comme n’importe quelle autre société, les effets de la pandémie de Covid-19. Et comme n’importe quelle autre société, elle a bénéficié des dispositifs de soutien mis en place par le Gouvernement : prise en charge quasi-intégrale du coût de son personnel via le dispositif d’activité partielle et octroi de fonds de solidarité (jusqu’à 10 000 € par mois) pour compenser la perte de chiffre d’affaires.

La société de Simon Casas n’était donc pas moins bien lotie que n’importe quel restaurant, cinéma ou autre structure nîmoise ne pouvant plus accueillir de public. Ces derniers ont-ils bénéficié d’une enveloppe municipale à hauteur de celle du sieur Casas ? Et surtout, lorsque l’on se réfère à la convention de délégation de service public dont la FLAC a demandé et obtenu un exemplaire, il est bien indiqué noir sur blanc :

  • au sein de son article 2 que le délégataire, responsable du fonctionnement du service, l’exploite à ses risques et périls et prendra en charge toutes les conséquences dommageables qui pourraient en résulter ;
  • au sein de son article 28 que la rémunération du délégataire est constituée par les ressources tirées de l’exploitation du service délégué et que la ville de Nîmes n’apporte aucune contribution financière à l’exploitation du service public.

Quoi de plus normal ? Les principes fondamentaux d’une délégation de service public reposent sur le fait que la mise en œuvre dudit service public est prise en charge par un acteur du secteur privé qui conservera les bénéfices qui en découlent, mais assumera également les pertes qui pourront en résulter.

La municipalité de Nîmes s’assoit sur ces fondamentaux et sur la convention qu’elle a signée puisque, si elle laisse à la société de Simon Casas la pleine possession des bénéfices, elle prend en charge une partie des pertes lorsque celles-ci apparaissent.

Certains diront que nous faisons face à une situation exceptionnelle. Ce à quoi nous répondrons qu’ils ont entièrement raison mais que, dans ce cas de figure, ce n’est pas le rôle de la municipalité que d’utiliser les deniers publics pour compenser les pertes, mais celui des assurances qui ont éventuellement été souscrites par le délégataire.

Et il est bien surprenant qu’une municipalité vienne en aide à une société qui n’en a que faire de la loi, du Code général des impôts et du Code de commerce. Après l’épisode à rebondissements où la société Simon Casas Production a tenté de détourner pas moins de 2 millions d’euros de TVA, elle n’a même pas déposé à ce jour ses comptes annuels 2019, ce qu’elle aurait dû faire le 30 septembre dernier au plus tard.

Mais à la mairie de Nîmes, on n’est pas à ça près. On y maîtrise également le vice de forme, puisque la convention de délégation de service public récupérée par la FLAC n’est même pas datée et est paraphée par un seul des signataires. Et tandis qu’elle a été enregistrée en Préfecture le 19 février 2019, on peut y lire noir sur blanc que Jean-Paul Fournier a été dûment habilité pour représenter la ville de Nîmes et signer en son nom par une délibération du conseil municipal du 14 décembre… 2020.

Fans de « Retour vers le futur », ne cherchez plus le propriétaire actuel de la DeLorean capable de voyager dans le temps : il se trouve à l’hôtel de ville nîmois.

David Joly
Trésorier FLAC et No Corrida

Anne Vignot, maire de Besançon, signe le manifeste de la FLAC

Anne Vignot est l’actuelle maire EELV de Besançon. Elle a fait des études supérieures à l’université de Franche-Comté à Besançon où elle a obtenu un DEA de géographie. En 1984, elle entre au CNRS. Elle est directrice du jardin botanique de Besançon de 2006 à 2014.

Elle entre en politique en 2010 en rejoignant la liste EELV menée par Alain Fousseret aux élections régionales de 2010. Elle est élue conseillère régionale de Franche-Comté. En 2014, le maire de Besançon la nomme adjointe chargée du développement durable, de l’environnement, du cadre de vie et de la transition énergétique. Lors des municipales de 2020, elle devient maire de Besançon, puis, quelques semaines plus tard, elle est élue présidente de Grand Besançon Métropole par le conseil communautaire.

Nous la remercions chaleureusement pour son soutien à notre cause, ainsi que celui de son adjointe Fabienne Brauchli et sa conseillère municipale déléguée à la Condition animale, Marie-Thérèse Michel, qui ont également signé le manifeste de la FLAC.

La liste complète des personnalités politiques ayant signé le manifeste est ici.

Sandra Krief, conseillère municipale de Grenoble, signe le manifeste de la FLAC

Sandra Krief, conseillère municipale de Grenoble et conseillère métropolitaine, vient de nous retourner le manifeste de la FLAC signé, rejoignant ainsi Eric Piolle, son maire.

Elle s’est également engagée contre la chasse à courre en signant une tribune de l’association AVA début février 2021, ainsi qu’une autre tribune le 2 mars 2021 demandant au gouvernement d’instaurer une option végétarienne quotidienne dans la restauration collective. Elle est ingénieure de profession.

Nous la remercions de nous témoigner ainsi son soutien dans notre action permanente pour l’interdiction d’accès aux corridas des mineurs et, à terme, pour l’abolition des corridas.