Corine Pelluchon signe le manifeste de la FLAC

La philosophe Corine Pelluchon a signé le manifeste de la FLAC. Elle fait partie de son Comité d’honneur depuis plusieurs années.

Spécialiste de philosophie politique et d’éthique appliquée (médicale, environnementale et animale) et professeur à l’université Gustave Eiffel (à Marne-la-Vallée), Corine Pelluchon est l’auteur d’une douzaine d’ouvrages, dont la plupart sont traduits en langue étrangère. Elle développe une philosophie de la corporéité qui a deux volets, l’un centré sur la vulnérabilité, l’autre sur notre habitation de la Terre qui est toujours une cohabitation avec les autres vivants.

Sa philosophie  souligne la dimension relationnelle du sujet et conduit à installer l’écologie et de la cause animale au cœur de l’éthique et de la politique. Dans ce travail qui s’inscrit dans l’héritage des Lumières tout en dépassant leurs fondements dualistes et anthropocentristes, l’écologie et la cause animale ne sont jamais dissociables de la promotion d’un nouvel humanisme.

Elle a reçu plusieurs prix, dont en 2020 en Allemagne le prix Günther Anders de la pensée critique pour l’ensemble de ses travaux.

Son site officiel : http ://corine-pelluchon.fr/

Parutions récentes : Les Lumières à l’âge du vivant, Seuil, 2021.
Éthique de la considération (2d éd., postface inédite), Points-Essais, 2021.
A paraître une nouvelle édition de Manifeste animaliste. Politiser la cause animale (avec une postface inédite, Rivages/poche, sept 2021).

Merci Corine Pelluchon !

Esther Benbassa, sénatrice EELV, vient de signer le manifeste de la FLAC

Esther Benbassa, sénatrice EELV depuis 2011, vient de signer le manifeste de la FLAC.

Depuis son élection, elle est devenue vice-présidente de la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du règlement et d’administration générale, membre du comité stratégique de l’Agence du service civique, vice-présidente du groupe d’amitié France-Turquie, secrétaire du groupe d’amitié France-Israël, membre du groupe d’amitié France-Palestine, membre de l’Union interparlementaire et membre du jury du Prix de la thèse du Sénat. Elle a obtenu le vote de nombreuses lois et initiatives pour lutter contre les discriminations.

Par la suite, elle intervient sur différents sujets : elle accompagne le mouvement des Gilets jaunes dès ses débuts, plaide la cause des migrants, dénonce les conditions de vie dans les prisons françaises, notamment pour les mineurs, lutte contre les violences sexistes et sexuelles (particulièrement dans le monde politique et développe une réflexion à visée législative sur la condition animale.  Elle est secrétaire du Sénat, vice-présidente du « Groupe écologiste – Solidarité et Territoires », Membre de la Commission des Lois, « Sénatrice de l’année » (Prix 2017 du Trombinoscope) et Directrice d’études à l’École pratique des hautes études (Sorbonne).

Le 12 mai 2021, elle a montré son soutien à une action de diverses associations animalistes devant le Sénat, en posant derrière une banderole de No Corrida. Contactée par Thierry Hély au sujet du manifeste de la FLAC, elle a répondu par mail : ” Je signe : Esther Benbassa, sénatrice écologiste de Paris. Bien à vous. Esther Benbassa”

Qu’elle reçoive nos plus chaleureux remerciements pour son soutien à notre cause.

Liste des personnalités politiques ayant signé le manifeste de la FLAC : cliquer ici.

Le grand photographe Laurent Baheux signe le manifeste de la FLAC

Laurent Baheux est un photographe animalier français reconnu mondialement, né en 1970 à Poitiers. Nous sommes très heureux d’annoncer qu’il vient de signer le manifeste de la FLAC, rejoignant ainsi les nombreuses personnalités à l’avoir fait.

Il a débuté en journalisme comme rédacteur sportif dans le quotidien régional Centre Presse à Poitiers et a découvert la photographie en autodidacte. Il couvre l’actualité sportive internationale depuis 1998.

Il réalise en parallèle depuis 2002 un travail personnel, projet photographique en noir et blanc sur la grande faune sauvage du continent africain qui a fait l’objet d’un ouvrage “Terre des lions” publié en 2009 dont il reverse une partie de ses droits au WWF France pour financer des projets de préservation de la biodiversité en Afrique, ainsi que plusieurs expositions, toujours en partenariat avec le WWF France. Il est depuis 2013 Ambassadeur de bonne volonté du PNUE (Programme des Nations Unies Pour l’Environnement). Ses photos de la faune africaine et des États-Unis sont exposées dans différentes galeries d’art en France et à l’étranger.

Nous sommes profondément honorés par son soutien à notre cause.

Nous ne pouvons, en tant que socialistes, accepter, tolérer, apprécier la corrida

Un texte de Pénélope GUILBAUD-GREFFIE,  ancienne Secrétaire Générale de l’Hérault du Mouvement des Jeunes Socialistes

Durant cette période des Ferias, jeux taurins, ou autre tauromachie, il semble nécessaire de rappeler pourquoi nous ne pouvons, en tant que socialistes, accepter, tolérer, apprécier la corrida.

La corrida qu’est ce que c’est concrètement ?

Tout d’abord, il s’agit d’un combat totalement inégal, où seulement un être sur deux fait le choix de se battre, l’autre n’ayant rien demandé. On sait évidemment lequel est lequel. Concrètement, le taureau est vulnérable, il subit ce qu’on lui impose. S’il le pouvait, étant donné sa nature et son instinct, il s’enfuirait, c’est ce qui engendre parfois le fait qu’il saute dans le public. En réalité c’est un animal inoffensif si l’on ne le provoque pas. Il faut donc prendre en compte cet aspect de vulnérabilité du taureau, soumis à une certaine situation à laquelle il tente de survivre, sans avoir demandé à y participer.

Ensuite, il est important de souligner le caractère inutile de cette pratique. Il s’agit là de souffrance et de morts inutiles. Certains diront que ce sont les traditions, qu’il s’agit d’art. Tout d’abord la corrida ne peut en aucun cas être considérée comme de l’art. Causer de la souffrance, tuer des êtres vivants de manière volontaire, n’est en aucun cas de l’art. Certains peuvent apprécier le spectacle, certains sadiques peut être, peuvent trouver ça beau, mais doit on tolérer souffrance et mort pour notre propre plaisir ? Si quelqu’un torture un chien ou un chat pour son propre plaisir, cette personne serait fortement punie par la loi, et je vous laisse imaginer la réaction de la population. Dans ce cas, pourquoi se scandaliser pour un chat, un chien, et ne pas sourciller pour un taureau ? Y’a
t’il une différence de « supériorité » entre les différentes espèces ? Est-ce qu’une vie vaut plus qu’une autre ? Personnellement je ne pense pas. Au même titre que le racisme et le sexisme, le non respect du vivant ne devrait pas exister.

Pour ce qui est des traditions, nous, êtres humains, avons beaucoup évolué au cours de notre existence. Il y a une époque où certaines populations étaient esclaves d’autres, où les femmes ne pouvaient pas travailler, voter, mettre de pantalons, où l’homosexualité était interdite, tout cela sur le dos de « traditions ». Je pense que ça suffit pour démontrer qu’on ne peut rien justifier sous prétexte de traditions. Nous sommes aptes à évoluer, il faut juste être capable de réfléchir aux conséquences de nos actes, de se remettre en question, et de se dire qu’effectivement certaines pratiques doivent cesser. Il n’y a donc, à mon humble avis, aucune utilité à la corrida. C’est un massacre inutile d’êtres vivants, et ce n’est pas tolérable.

Enfin, et c’est peut-être l’aspect principal de la corrida  : l’extrême violence. Les spectateurs se délectent de la souffrance d’un animal, entre les piques plantés dans son dos et la mise à mort finale. Je pense qu’il faut tendre au maximum vers la non violence, la violence n’étant jamais une bonne réponse, une bonne solution : c’est ce que l’on apprend pendant notre éducation. Il est évident qu’un tel « spectacle » incite à des réactions violentes, à la haine. Ce n’est pas une question d’aimer ou pas les animaux, il s’agit de respect : Ce n’est pas parce qu’on n’aime pas quelqu’un qu’il faut le faire souffrir ou le tuer, ça semble logique mais ça ne l’est apparemment pas pour tout le monde. La violence n’est pas quelque chose de beau à voir, il y a assez d’horreurs dans notre
monde, il ne faut pas en rajouter sous prétexte d’art.

Pour toutes ces raisons, la corrida est indéfendable, il faut être fermes, déterminés à être entendus afin d’abolir cette pratique, surtout en tant que socialistes, au regard de nos valeurs, et d’autant plus lorsque l’on sait qu’en Espagne, berceau de la corrida, les socialistes et personnes de gauche font leur possible pour abolir la corrida. Les socialistes français, particulièrement dans notre région, devraient en prendre de la graine…

Pénélope GUILBAUD-GREFFIE,  Secrétaire Générale de l’Hérault du Mouvement des Jeunes Socialistes (Octobre 2015)

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Conférence de presse de Yannick Jadot à Nîmes, signature du manifeste par Dirk Offringa

De gauche à droite : Sibylle Jannekeyn, Roger Lahana, Yannick Jadot

Yannick Jadot, eurodéputé EELV, a tenu une conférence de presse à Nîmes le 4 mai 2021, aux Jardins de la Fontaine. Sa venue avait pour but de soutenir le candidat EELV aux prochaines régionales en Occitanie, Antoine Maurice, et de rappeler ses principaux engagements politiques sur tout un ensemble de thèmes. Celui qui nous intéressait tout particulièrement est son engagement contre la corrida, en cohérence avec la charte de son parti. Un engagement largement confirmé par le nombre important de personnalités d’EELV qui ont signé le manifeste de la FLAC contre l’accès des corridas aux mineurs, dans l’attente de son abolition définitive.

Parmi ces personnalités, on peut citer Yannick Jadot lui-même, Antoine Maurice, Thierry Antoine (conseiller municipal de Béziers), Sybille Jannekeyn (secrétaire EELV Nîmes) et bien d’autres (voir liste complète en cliquant ici).

Ne manquait à l’appel, parmi les présents à cette conférence de presse, que Dirk Offringa, tête de liste EELV du Gard aux prochaines élections. Le secrétaire de la FLAC et président de No Corrida, Roger Lahana, lui a donc demandé s’il accepterait de signer à son tour le manifeste à l’occasion de cette rencontre, ce qu’il a aussitôt accepté de faire. Un autre signataire l’a rejoint, Raphaël Valette, membre EELV des Jeunes Écologistes de Nîmes. Qu’ils reçoivent nos chaleureux remerciements.

Un journaliste a posé la question de la position d’EELV sur la tauromachie. Antoine Maurice et Yannick Jadot ont confirmé qu’ils étaient contre les corridas, ce qui ne voulait pas dire contre les ferias. Ils ont précisé que vouloir promouvoir la culture et la fête à Nîmes était parfaitement en ligne avec la suppression des corridas, qui étaient un spectacle indigne basé sur l’agonie d’un animal. Yannick Jadot a ajouté : “Soyons sérieux. La corrida n’attire que quelques milliers de personnes alors que la fête dans les rues en attire un million. Vous voyez bien que cela n’a rien à voir“.