David Rachline signe le manifeste de la FLAC et se dit en faveur de l’abolition

Ce n’est pas la première fois que David Rachline, maire de Fréjus et vice-président du RN, s’engage contre la corrida. En août 2017, il avait déjà écrit à No Corrida un courrier affirmant que, tant qu’il serait maire de Fréjus, aucune corrida ou novillada n’y serait organisée.

Il vient de confirmer son engagement contre la barbarie des arènes en signant le manifeste de la FLAC et en précisant dans une interview à Var Matin qu’il souhaitait l’abolition de la corrida. De ce fait, David Rachline soutiendra la proposition de loi d’Aymeric Caron, estimant qu’il s’agit d’un sujet qui dépasse les clivages politiques et va dans l’intérêt général.

Interdire la corrida, oui, mais quelle est la meilleure stratégie ?

Alors qu’Aymeric Caron, membre d’honneur de la FLAC, s’apprête à déposer une PPL demandant l’abolition des corridas avec un retentissement médiatique certain, on ne peut s’empêcher de rester mesuré face à cette initiative, pourtant objectivement excitante pour notre combat. REV, mouvement politique créé par Aymeric Caron, avait relayé l’exposition itinérante de la FLAC quand elle s’était arrêtée à Bordeaux.

C’est qu’on en a connu des PPL anticorrida. Aucune n’a dépassé le stade de son dépôt, puis son oubli dans un placard à archives, sans jamais atteindre la mise à l’ordre du jour des débats à l’Assemblée, sans même parler de leur vote. La première remonte au début des années 2000, par Muriel Marland-Militello. La législature la plus active a été celle de 2012-2017 avec pas moins de sept PPL déposées – zéro à l’ordre du jour, dans une configuration où certes une large partie des élus était opposée à toute initiative anticorrida. Puis, trois de plus lors de la législature 2017-2021 (voir ici, ici et ici). A cela s’ajoute la PPL de Samantha Cazebonne rédigée en 2019, dont la date de mise à l’ordre du jour avait été décidée pour le printemps 2020 par le groupe LREM, avec le soutien du président du groupe et du secrétaire d’Etat à l’enfance, mais a été balayée par la crise sanitaire qui a renvoyé aux calendes grecques toute possibilité d’aller jusqu’au débat dans l’hémicycle lors de cette législature.

Avec la nouvelle configuration en place à l’Assemblée, on constate une forte proportion de députés anticorrida, plus qu’il n’y en a jamais eu auparavant, mais toujours loin d’atteindre une majorité potentielle. Or, pour qu’une loi soit votée, elle doit rassembler une majorité.

En revanche, il semble assez clair qu’un très large consensus existe actuellement sur les bancs de l’Assemblée, tous bords confondus, pour voter une interdiction d’accès aux mineurs, ce qui porterait un coup fatal à l’économie fragilisée de la corrida, facilitant ensuite son abolition définitive. Cette stratégie est celle portée par la FLAC depuis des décennies, soutenue par No Corrida. Ne faudrait-il pas plutôt viser cet axe-là en priorité ? Car n’oublions pas que les premières victimes humaines des corridas – après les taureaux et les chevaux – sont les mineurs qui y sont exposés.

Comme l’a très bien souligné Cazarrata sur sa page Facebook : “Les aficionados tentent sans cesse d’attirer les enfants dès le plus jeune âge pour leur inculquer leur passion et leur haine envers les animaux avant qu’ils ne prennent en maturité et soient aptes à comprendre la supercherie. Tant qu’il n’y aura pas de loi interdisant la tauromachie aux mineurs et les écoles taurines, la corrida restera protégée et les enfants dénaturés.”

Nous souhaitons bien sûr de tout cœur que la PPL d’Aymeric Caron traverse victorieusement tous les obstacles qui vont du dépôt de sa proposition à son inscription à la mise à l’agenda des textes portés par le groupe parlementaire dont il fait partie (LFI) puis à la discussion en commission des lois (où la PPL risque d’être vidée de toute substance par une pluie d’amendements), puis sa mise au débat et au vote et enfin son adoption à l’Assemblée puis au Sénat.

Mais si cette PPL échoue, il ne faudra pas baisser les bras pour autant et s’orienter dès que possible vers la voie de l’interdiction aux mineurs qui resteront toujours exposés tant que les corridas ne seront pas abolies. Dans la configuration actuelle de l’Assemblée, c’est de loin la plus prometteuse. C’est celle qu’avait choisie Samantha Cazebonne, désormais sénatrice, et elle était allée plus loin que toutes les tentatives précédentes à travers les embuches du processus législatif.

Roger Lahana

Secrétaire fédéral de la FLAC
Président de No Corrida

Danièle Obono signe le manifeste de la FLAC

La députée LFI Danièle Obono vient de signer le manifeste de la FLAC.

Elle est née à Libreville, au Gabon. Elle a rejoint la France lors de son entrée en sixième, à Montpellier. Elle est naturalisée française en 2011. Elle a été à 20 ans un soutien de José Bové, ce qui la conduit à rejoindre la direction du Nouveau Parti Anticapitaliste quelques années plus tard. Elle a participé au Front de Gauche en 2011 et a participé au conseil national de campagne de Jean-Luc Mélenchon pour la présidentielle de 2012, ce qui la conduira à intégrer la France Insoumise à sa création. Elle devient l’une des porte-parole de Jean-Luc Mélenchon pour la présidentielle de 2017. Elle est élue députée aux législatives de la même année. Secrétaire de la commission des Affaires européennes de l’Assemblée nationale, Danièle Obono est classée après six mois de mandat comme la 6e députée la plus active par le magazine économique Capital.

Par ailleurs, peu après son élection, Danièle Obono se revendique altermondialiste, afroféministe, anti-impérialiste, antiraciste, antilibéraliste, anti-islamophobe et panafricaniste. Secrétaire de la délégation aux outre-mer et vice-présidente du groupe d’étude sur les discriminations et LGBTQI-phobies dans le monde, elle préside le groupe d’amitié France-Bangladesh. Membre de la commission des Lois, elle dépose, le 3 décembre 2019, une proposition de loi relative à « la stabilisation et la pérennisation des financements et des emplois au sein des associations », qui vise à définir la subvention comme « norme du contrat de financement » et à élargir les compétences du Haut Conseil à la vie associative face à la diminution du nombre de salariés dans le tissu associatif. En septembre 2020, elle est cosignataire d’une proposition de loi du groupe parlementaire EDS visant à renforcer le droit à l’avortement.

Un très grand merci à Danièle Obono pour son soutien à notre cause !

La liste de toutes les personnalités politiques qui ont signé le manifeste de la FLAC peut être consultée en cliquant ici.

Portugal : la corrida interdite aux moins de 16 ans

Grande victoire au Portugal : l’accès aux corridas vient d’être interdit pour les moins de 16 ans.

Il s’agit du résultat d’un travail constant et souvent invisible auprès des politiques, mené principalement par le parti politique PAN et l’association Animal présidée par Rita Silva (par ailleurs co-fondatrice du Réseau International Antitauromachie et membre d’honneur de No Corrida, membre de la FLAC, depuis sa création).

Voici le communiqué diffusé sur la page Facebook d’Animal :

En 2015, ANIMAL a soulevé cette question en discussion. Malheureusement, même si une pétition signée par plusieurs milliers de personnes avait été remise, elle n’avait pas été acceptée par le Parlement.

Parallèlement, à la fin du soutien public à la tauromachie, l’interdiction des mineurs dans ces spectacles est une chose pour laquelle nous nous battons au niveau national et international. Certains groupes parlementaires et députés individuels ont également pris position, présentant des projets de loi pour que davantage d’initiatives soient développées en faveur de cette industrie macabre qui tient à peine debout (bien qu’elle le camoufle bien).

Ce n’est certes pas une interdiction aux moins de 18 ans, mais seulement de 16 ans, ce qui reste franchement positif.

Grâce aux associations, à la citoyenneté et à une certaine volonté politique, aujourd’hui, un pas symbolique mais important a été franchi.

Nous continuerons jusqu’à l’abolition.

Corridas, combats de coqs, même combat, par Jean-Christophe Leclercq, adjoint EELV à la ville de Douai

Je signe le manifeste anticorrida de la FLAC.

Corrida, combats de coqs, c’est le même article de loi et donc le même combat !

L’article 521-1 du Code pénal interdit les combats de coqs sur l’ensemble du territoire sauf dans certaines localités, dont les Hauts-de-France. Il autorise la corrida de la même manière dans certaines villes au nom de « la tradition locale». De quelle tradition locale parlons-nous dans les Hauts de France quand 6 participants sur 10 viennent de la Belgique ?

Du Nord au Sud, nos territoires méritent mieux que ces spectacles indignes, cruels et d’un autre temps. En France, exercer des sévices graves sur un animal est interdit, sauf dans une arène ou un gallodrome.

Je dis Basta !

Jean-Christophe Leclercq
Adjoint au cadre de vie et à la condition animale Douai
Co-responsable de la commission condition animale
EELV

Liste complète des personnalités politiques ayant signé le manifeste de la FLAC en cliquant ici.