Nouvelle interview de Thierry Hély dans Biocontact

Biocontact est un mensuel gratuit qui tire à 215 000 exemplaires. Il est, en particulier, diffusé dans le réseau des magasins bio. Le présent numéro (325) sera disponible pendant deux mois, juillet-août. Thierry Hély y expose avec brio, de façon particulièrement complète, les principaux thèmes qui nous sont chers.

Version web : https ://biocontact.fr/articles/BC325_RDV_HELY

 

 

Podcast “Pour l’abolition des corridas”, Roger Lahana (Combats)

Le secrétaire fédéral de la FLAC, Roger Lahana, également président et cofondateur de No Corrida, a été le premier interviewé par Marc Mortelmans dans le cadre de “Combats”, sa nouvelle série de podcasts qui sera diffusée à partir de septembre 2021. Pour écouter en avant-première ce podcast intitulé “Pour l’abolition des corridas”, cliquer ici.

Présentation de “Combats” par Marc Mortelmans 

Combats est le podcast de celles et ceux qui s’engagent au quotidien pour défendre la nature, l’environnement, les animaux, le vivant et la planète en général. Comme disait Victor Hugo : «Vient un moment où parler, débattre, ne suffit plus. Il faut agir.»

Souvenez-vous ! Vous avez déjà entendu cette phrase. C’était dans la saison 2 de Baleine sous Gravillon. Elle a été prononcée par la présidente et fondatrice de Sea Shepherd France, Lamya Essemlali. Lamya nous avait expliqué cette phrase. Elle l’avait choisie pour résumer la position et l’action de Sea Shepherd, les défenseurs de l’océan, à qui l’ont doit notamment la sanctuarisation de l’Antarctique pour les baleines, au terme de dizaines d’année de durs combats, qui n’ont fait rappelons le aucune victime du côté des baleiniers.

Combats invite celles et ceux-là. Combats invite celles et ceux qui agissent, qui ont laissé tomber le blabla et le confort de l’indifférence, celles et ceux qui sont aujourd’hui en première ligne. Nous en avons déjà accueilli quelques-uns et pas des moindres dans BSG, souvenez-vous, en plus de Lamya, nous avons reçu Brigitte Gothière, la porte-parole et cofondatrice de L214. Brigitte fut même la toute première invitée de la saison 2 de Baleine sous Gravillon, une femme qui se bat pour un traitement plus digne des animaux, tout un symbole.

Il y a eu, juste après, Ananda Guillet le directeur de Kokopelli, cette association qui commercialise les semences libres et reproductibles. Il en y a eu, et il y en aura bien d’autres… des hommes et des femmes engagés contre les hommes et les entreprises qui abusent, les breveteurs du vivant, les surexploiteurs, les empoisonneurs et tous les crevards de la planète. Et il en y a beaucoup, partout.

En n’oubliant jamais – ce serait trop facile – que nous avons tous notre part de responsabilité, donc un rôle à jouer. Il suffit que nous le décidions, toi, moi, nous quoi ! Trop facile de de toujours blâmer l’autre, eux, les autres là-bas… dans un lointain et un ailleurs aussi aveugle que confortable.

Nous avons décidé de consacrer un podcast à part entière à ces défenseurs du vivant, de l’environnement, et de la nature. Ces interviews se veulent respectueuses mais factuelles et intransigeantes. Il ne s’agit ni de servir la soupe, ni de fustiger. Les invité.e.s sont convié.e.s pour partager leurs analyses, en amitié, mais aussi en vigilance.

Pour Combats, J’ai déjà reçu Roger Lahana de No Corrida, Muriel Arnal de One Voice, Stanislas Bronizeswksi d’ AVA (Abolissons la Vénerie Aujourd’hui), Christine Grandjean de C’est assez !, qui veut libérer les dauphins et leurs cousins des delphinariums, Jean Mart Gancille, l’auteur de Et si on arrêtait de se mentir ! et de Carnage, Julie Lasne, engagée notamment contre le “canned hunting”, la chasse en enclos et les divers trafics et braconnages, J’ai aussi discuté avec David Chauvet, un juriste et essayiste bien connu du droit des animaux, qui m’a parlé de la « clean meat », de la viande synthétique. Cette viande produite à base de culture de cellules pourrait, quoiqu’on en pense, dans un futur proche, remplacer la viande animale. Et libérer d’une vie de torture des milliards d’animaux, chosifiés par nous depuis des siècles, sans que ça n’émeuve grand monde. Loin des élevages en batterie et abattoirs, loin du cœur, David vient de sortir un livre sur ce thème.

Combats sera diffusé en alternance avec BSG, une semaine sur deux donc, de sorte que les amoureux de nature aient toujours des choses à écouter semaine après semaine.

Je vous donne rendez-vous le 8 septembre 2021 pour le 1er épisode de combats. D’ici-là, prenez soin de vous… et de ce qu’il y a autour de vous.

Merci, à bientôt !

Marc Mortelmans

Les rentiers de la barbarie des arènes

Alors que la quasi-intégralité des séances de torture espagnoles ont été annulées cette année en raison de la situation sanitaire que nous connaissons depuis plusieurs mois (les médias parlant d’année blanche pour la corrida ibérique), il était trop difficile pour le petit monde de la torturomachie français de donner la priorité à l’intérêt général, à savoir la préservation de la santé de la population.

Non, le besoin d’effusion d’hémoglobine et d’acharnement à l’arme blanche sur un herbivore était plus fort que tout.

Plusieurs arènes ont donc ouvert leurs portes à un public s’asseyant ouvertement sur toutes les préconisations et mesures de sécurité sanitaire, élus en tête, tels Robert Ménard à Béziers ou Patrick de Carolis à Arles.

Et puisque l’on évoque ces deux villes, des éléments et déclarations à caractère financier apparus avant ou après la tenue des spectacles sanglants interpellent.

Explications.

Béziers : la grosse ficelle de la corrida caritative

On pensait qu’il était usé jusqu’à la corde, mais apparemment non. Le stratagème de faire passer la torture d’un bovin pour une œuvre de bienfaisance est encore d’actualité à Béziers. L’argent généré par la tenue d’une corrida lors du week-end du 15 août dernier a été, selon les organisateurs, reversé à l’hôpital de la commune. Un hôpital pas du tout regardant sur l’origine et l’éthique des fonds qui lui sont versés, contrairement à d’autres organisations (Restaurants du cœur, Fondation Abbé Pierre, etc.) qui, par le passé, ont refusé de servir de caution morale à la tenue de sévices graves et actes de cruauté. Malheureusement, il ne s’agit pas d’une première pour cet établissement.

Au-delà de l’aspect moral, deux questions se posent d’un point de vue financier.

  • La première est de savoir si les fonds versés à l’hôpital compenseront les dépenses de santé supplémentaires que la tenue de cette corrida aura générées. Selon plusieurs témoignages, les règles de sécurité élémentaires prescrites depuis le début de cette pandémie (port du masque, distanciation sociale) ont été allègrement ignorées par nombre de spectateurs. Ceux-ci ont, de ce fait, toutes les chances d’avoir été des porteurs et diffuseurs en puissance du coronavirus dans les semaines qui ont suivi, assurant ainsi à l’hôpital de Béziers l’arrivée de nouveaux cas à traiter.
  • La seconde est on ne peut plus triviale : comment la tenue d’une corrida à laquelle a été imposée des restrictions au niveau du nombre de spectateurs potentiels, a-t-elle pu générer des bénéfices (le milieu taurin biterrois avançant la somme de 300 000 euros) alors que depuis des années ces spectacles sanglants sont à l’origine de déficits abyssaux pour l’organisateur local ?

Comme nous l’avons maintes fois souligné, la société de Robert Margé, en charge de l’organisation des corridas biterroises, est un modèle de catastrophe financière, l’amenant à des tentatives de fraude à la TVA à hauteur de 800 000 € pour renflouer ses caisses. Initiatives mises en échec par l’administration fiscale, ce qui a débouché sur un placement en procédure de sauvegarde de ladite société. Depuis, Robert Margé prend soin, à l’image de Simon Casas à Nîmes, de ne plus déposer ses comptes au greffe du tribunal de commerce. Les créanciers de la société du plateau du Valras ont un sacré souci à se faire.

Arles : la méthode Coué

À Arles, trois séances sanguinolentes furent proposées par la société de Jean-Baptiste Jalabert. Ce dernier reconnut après coup que le public n’avait pas été au rendez-vous, avec seulement 11 000 entrées pour l’ensemble du week-end. Mais il précise dans le même temps que l’essentiel est que les aficionados aient pu se retrouver, et que les comptes seront justes mais à l’équilibre.

Diantre ! Avec une moyenne de spectateurs de l’ordre de 3 500 entrées par séance de sévices graves, Jean-Baptiste Jalabert est capable de terminer avec un résultat équilibré. Quel dommage qu’il n’ait pu par le passé mettre ses qualités de gestionnaire exceptionnel au service de la société de son père, la SAS Jalabert Frères qui, malgré une moyenne de fréquentation plus élevée, de cadeaux financiers conséquents de la part des collectivités territoriales (80 000 € à 90 000 € de subventions certaines années) et le détournement de TVA à hauteur de près d’un demi-million d’euros, a eu pour seule alternative économique la liquidation judiciaire.

Grands incompétents ou fraudeurs récidivistes ?

Selon leurs organisateurs, nous avons donc été en présence de corridas au public plus que restreint mais qui ont pu pour autant générer des bénéfices ou être à l’équilibre d’un point de vue financier. Comment expliquer dès lors toutes ces années où Robert Margé à Béziers et Luc Jalabert à Arles enchaînaient déficit sur déficit ?

Principalement de trois manières :

  • soit ces individus étaient des dirigeants d’entreprise dotés d’une incompétence exemplaire ;
  • soit une grande partie de leurs recettes n’étaient pas déclarées ;
  • soit les organisateurs actuels sont des menteurs en puissance.

L’arbre qui cache la forêt

Il est cependant un élément qui mettra tous les businessmen de la torture tauromachique, anciens comme nouveaux, d’accord : peu importe que la corrida ne rapporte rien, elle permet en parallèle de tremper les mains dans le pot allègrement rempli de la Politique agricole commune européenne.

On retrouve ainsi les mêmes acteurs à la tête d’élevages où l’argent public (la PAC est financée par les états membres, donc par les impôts des citoyens de ces états) coule à flot.

À titre d’exemple et pour bien se rendre compte, Robert Margé a bénéficié en 2019 de 272 878 € de subventions pour son seul domaine basé à Vendres, dans l’Hérault.

De la même manière, Jean-Baptiste Jalabert s’est vu octroyer 143 607 € par l’entremise du Mas de la Chassagne familial. Tout ce petit monde possède bien entendu des participations dans d’autres élevages, ce qui lui permet de rentabiliser au maximum cette manne financière.

« Si vous n’aimez pas la corrida, ne vous y rendez pas, mais n’empêchez pas ceux qui aiment de s’y rendre. » Voilà le sempiternel commentaire que nous entendons à chaque fois que nous dénonçons cette barbarie.

Commentaire auquel nous répondons aujourd’hui : « À l’image des trois quarts des Français, nous n’aimons pas la corrida, nous ne nous y rendons pas, et nous aimerions que nos impôts ne servent pas à enrichir ses organisateurs. »

David Joly
Trésorier FLAC et No Corrida

Raphaël Glucksmann signe le manifeste de la FLAC

Raphaël Glucksmann naît le 15 octobre 1979 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).

Ancien élève du lycée Henri-IV, il entre en 1999 à l’Institut d’études politiques de Paris. En mars 2003, encore étudiant, il fonde avec une dizaine de personnes, et l’aide de son père, le philosophe André Glucksmann , et ses amis, l’association Études sans frontières (ESF), ce qui permet le 20 septembre 2003 à neuf étudiants venus de Tchétchénie d’étudier dans des écoles et universités parisiennes.

Il a été le conseiller du président de la Géorgie entre 2004 et 2013, avant de revenir à Paris. À la rentrée 2017, Raphaël Glucksmann est chroniqueur dans Questions politiques, émission d’Ali Baddou diffusée chaque dimanche sur France Info et France Inter. De décembre 2017 à la fin de l’été 2018, il est directeur de rédaction du Nouveau Magazine littéraire, qui se présente comme une revue de débats de la « gauche hors les murs » et qui vient d’ouvrir à son capital à 40 % à quatre actionnaires externes, parmi lesquels Bruno Ledoux et Xavier Niel. Il met un terme à ses activités professionnelles après la fondation de Place publique, en octobre 2018, avec d’autres personnalités du monde associatif et politique. Ce même mois, il publie Les Enfants du vide, un essai dans lequel il dénonce l’échec des politiques libérales qui ont, selon lui, conduit à une crise démocratique, à une catastrophe écologique, à une rupture des liens sociaux et au développement excessif de l’individualisme. Il quitte France Inter début décembre 2018 pour se consacrer à son parti politique. Son but est d’unifier la gauche en vue des élections européennes, mais sa proposition échoue. Le Parti socialiste lui confie la tête de liste d’une alliance avec Place Publique et Nouvelle Donne. Il est élu Député européen en mai 2019, puis désigné Vice-président de la sous-commission des droits de l’homme du Parlement européen.

En signant le manifeste de la FLAC, le philosophe montre qu’il a été sensible aux arguments de son président qui l’a sollicité pour soutenir un combat essentiel : le refus de la présence des enfants dans les arènes lors de corridas. Thierry Hély a également souligné, qu’en Espagne, le plus farouche défenseur de la corrida n’est autre que le parti d’extrême droite, VOX, contrairement à la gauche au pouvoir qui lui est très hostile.

Rappelons que ce manifeste a déjà été signé par de nombreuses personnalités politiques, parmi lesquelles : Michel Rocard, Simone Veil, François Rebsamen, Laurence Rossignol, Nicolas Hulot, Yannick Jadot, Eric Piolle, Elisabeth Badinter et tous les responsables d’EELV dont Julien Bayou. Anne Hidalgo s’était également exprimée publiquement contre cette présence d’enfants lors de corridas.

La FLAC et, plus largement, notre cause, remercie très chaleureusement Raphaël Glucksmann pour son soutien dans cette lutte éthique !

 

Interviews de quatre élus EELV aux Journées d’été de Toulouse, août 2019

Interviews de quatre élus EELV au sujet de la corrida réalisées au mois d’août 2019 à l’occasion des Journées d’été d’EELV à Toulouse. La FLAC y tenait un stand.

Les élus sont Damien Carême, député européen, Jacques Boutault, maire EELV du 2ème arrondissement à Paris, Claude Gruffat, député européen et Gérard Onesta, conseiller régional d’EELV en Occitanie.