Ces hommes d’Eglise qui aiment la corrida…

Comment est-ce concevable ?

Un homme d’Eglise, par définition, prône un discours de paix et de non violence.  Or, il se trouve que des prêtres, même si ils sont au demeurant humains et chaleureux, n’hésitent pas à afficher leur passion pour la corrida. Et surtout, quand ils ne s’en cachent pas, de ce fait, la cautionnent ! Voir ces articles dans L’EXPRESS du 30 octobre 2013 et dans Le Midi Libre.

Il faut savoir que le Pape actuel François 1er, par sa formation, est dans la droite lignée de Saint François d’Assise, le seul Saint qui respectait l’animal et le protégeait. Par conséquent, il existe bien là une contradiction majeure !  Comment peut-on, quand on est chrétien, imaginer un instant le Christ se repaître d’animaux torturés dans les arènes ?

Par définition, les arènes devraient être un lieu de recueillement pour les hommes d’Eglise, quand on sait qu’à l’époque des jeux du cirque romain, ce n’était pas des taureaux qui étaient suppliciés mais… des chrétiens. Avec, nous le craignons, des pulsions de la plèbe romaine comparables à celles ressenties par le public assistant aux corridas.

La religion catholique étant très importante dans le monde de la corrida, la FLAC, qui explore, sans aucune appartenance, tous les axes nous permettant de lutter contre cette barbarie, soulève ce paradoxe choquant !

24 intellectuels se mobilisent pour le statut des animaux !

Grâce à l’initiative de la Fondation 30 millions d’amis, membre de la FLAC, 24 intellectuels signent un manifeste pour un changement du statut de l’animal.

Parmi ces intellectuels, nous comptons 2 philosophes membres du Comité d’honneur de la FLAC.  A savoir :

Michel ONFRAY et Pierre RABHI.

Cette prise de position publique est un signe évident de l’évolution des consciences quant au statut de l’animal, et notamment de la prise en compte de sa souffrance.

Très bonne couverture médiatique de cette initiative :  presse, radio et télévision. Quelques exemples ci-dessous :

A travers ces deux philosophes, notre cause est belle et bien présente dans cette initiative que l’on peut qualifier d’historique !  En espérant qu’elle sera suivie d’effets… Restons optimistes ! 

À noter également ce formidable édito dans le Nouvel Observateur du 31 octobre 2013 et signé par Laurent Joffrin : « Les droits des bêtes »

Hubert MONTAGNER et Isabelle NAIL veulent débattre avec le Maire de Dax !

C’est tout de même invraisemblable, il faut du courage pour dénoncer cette barbarie !  Et le comble, il nous faut inlassablement expliquer l’évidence :  supplicier cruellement en public un animal juste pour le plaisir est inadmissible ! Dans ce monde taurin, nous sommes vraiment confrontés au cynisme et à l’irrationnel le plus absolu.

Cette année, où les mouvements anticorrida ont été présents et particulièrement actifs au coeur même de toutes les régions taurines françaises, le professeur Hubert MONTAGNER, membre du comité d’honneur de la FLAC et la conseillère municipale de Dax Isabelle NAIL, demandent un débat sur la corrida avant la fin de l’année avec le Maire de Dax à l’occasion d’une conférence qui aurait lieu dans sa cité. Ce qui serait une première à Dax !  Dans cette perspective, vous trouverez le courriel d’encouragement sans concession de Hubert MONTAGNER adressé à Isabelle NAIL et le compte rendu de Isabelle NAIL à propos des événements qui se sont déroulés à Dax le 8 septembre dernier.

Nous espérons que le Maire de Dax relèvera ce défi. D’autant plus qu’il existe probablement une majorité silencieuse à Dax, comme dans beaucoup d’autres villes taurines, qui réprouve cette pratique dégradante intolérable.  Encore une fois, il s’agit juste d’une question de liberté d’expression propre à toute démocratie.

Ci-dessous, le courriel de Hubert Montagner adressé à Isabelle Nail.

Chère Isabelle NAIL,

bravo pour votre courage, votre ténacité et votre persévérance. Vous faites honneur à ceux qui luttent contre toutes les formes de violence, et contribuent ainsi à préserver une part d’humanisme réel dans un monde cruel, brutal et cynique. L’attitude et les propos du Maire de DAX sont inacceptables. Il est stupéfiant qu’un “ancien” psychologie de l’Education Nationale, et donc plus globalement psychologue, nie l’insécurité affective des enfants et parfois leur détresse devant un spectacle sanglant qui n’a rien de virtuel, surtout les plus insécures et vulnérables. Il bafoue ainsi l’essence même de sa profession et de sa mission alors que, au sein des RASED, la très grande majorité des personnes qui composent ces réseaux sont remarquables, en particulier les psychologues scolaires. Il est légitime de s’interroger sur ce que le Maire de DAX, en tant que psychologue de l’Education Nationale, a pu apporter aux enfants en difficulté scolaire, plus généralement aux enfants en souffrance. Ayant eu l’honneur de participer à la formation des psychologues, notamment les psychologues scolaires, pendant plus de vingt ans lorsque j’étais Prof. de Psychophysiologie à la Faculté des Sciences et des Techniques de Besançon, puis dans mes fonctions de directeur de recherche à L’INSERM et de directeur de l’unité “Enfance inadaptée” de l’INSERM à MONTPELLIER, je me sens concerné par les dérives morales et le manquement à l’éthique professionnelle de ce monsieur. Je ne manquerai pas de m’étonner au cours de la conférence-débat en préparation. J’interpellerai aussi les responsables locaux et départementaux du Parti Socialiste, en particulier d’un de ses leaders, Monsieur Henri EMMANUELLI. En effet, l’attitude et les propos du Maire de DAX ne sont pas compatibles avec les déclarations et textes des dirigeants nationaux quand ils se font les chantres des valeurs morales, et s’indignent des manquements à ces valeurs. J’accepterais évidemment un débat public avec le Maire et/ou d’autres personnes, voire une interview contradictoire par un ou des  journalistes indépendants.

Vous organisez la conférence comme vous l’entendez, et dans le lieu qui acceptera de la recevoir. A priori, je ne vois pas pourquoi l’Université de BORDEAUX 2 refuserait de vous accueillir à l’Institut du thermalisme à DAX. Protéger les enfants et les adolescents contre les spectacles violents susceptibles de les stresser et de générer des désordres émotionnels, affectifs et psychophysiologiques chez les plus vulnérables, est un problème de santé publique. Si vous aviez un problème, n’hésitez pas à m’informer. J’entrerais alors en contact avec l’Université de BORDEAUX 2. Cependant, les réticences du Maire pour vous prêter une salle ne sont pas acceptables. La Mairie, la commune et leurs ressources ne lui appartiennent pas. Il n’est qu’un locataire de passage, et son devoir est de faciliter les initiatives de ses administrés, en particulier quand ils ont pour objectif de protéger les enfants auxquels “on” impose un spectacle de violence.

Courage. Les causes justes finissent toujours par s’imposer. S’abriter derrière des considérations culturelles pour justifier la pratique de la corrida, est incroyablement léger, arbitraire, irresponsable et démagogique, d’autant plus que, s’agissant de la FRANCE, elle a été seulement introduite à partir du XXème siècle… et seulement dans deux régions (sud-est et sud-ouest). La pratique de l’excision, le mariage forcé… en AFRIQUE… et ailleurs, peuvent-ils être justifiés par des traditions ou des considérations culturelles ? La guillotine, la décapitation, la pendaison, l’amputation de la main (ou des mains) d’un “voleur” présumé ou réel… peuvent-elles être acceptées au nom d‘une tradition ou d’une culture ? Peut-on tolérer au nom de la tradition, de la culture… de la “routine” ou de la lâcheté, que des enfants soient réduits en esclavage ou enrôlés comme mercenaires armés d’une kalachnikov ?

Au pays de “la déclaration universelle des droits de l’homme”, la tauromachie ne fait pas partie des valeurs partagées par les français (toutes les enquêtes et tous les sondages montrent qu’elle est largement minoritaire dans l’opinion publique), et ne peut être considérée comme un ciment de la nation française (combien de personnes adhèrent à la corrida, ou même à son principe, en ALSACE, en BRETAGNE, en PROVENCE… ou même dans le SUD-OUEST et dans la région LANGUEDOC-ROUSSILLON ?). Quels sont les arguments pertinents et vérifiables de ceux qui prétendent que la corrida a un rôle de formation, en particulier quand les spectateurs sont des enfants ou des adolescents ? De formation à quoi et pour quoi faire ? Au nom de qui et au nom de quoi ? Faut-il comprendre que l’une des finalités majeures d’un “spectacle” comme celui donné par la corrida est de façonner l’habituation à la violence, à la cruauté, au spectacle de la torture (les blessures causées par les banderilles), au spectacle de la mise à mort (l’exécution dans un bain de sang d’un animal qui ne peut fuir), et ainsi de banaliser les “spectacles” morbides ?

Le présent courriel peut être diffusé partiellement ou intégralement.

Bien à vous

Hubert Montagner

Liberté d’expression à Dax ou à Bayonne !

Le Professeur Hubert MONTAGNER, membre du Comité d’honneur de la FLAC, propose une Conférence de presse ou un Colloque sur la corrida à Dax ou à Bayonne.

C’est en prenant connaissance de la lettre courageuse adressée au Maire de Dax par Isabelle NAIL, Analyste jungienne, Ecrivaine et Conseillère municipale à la mairie de Dax que le Professeur Hubert MONTAGNER, membre du Comité d’honneur de la FLAC, se mit en relation avec notre Fédération et Isabelle NAIL afin de pouvoir nous exprimer sur la corrida de manière parfaitement démocratique à Dax ou dans une autre ville du Sud Ouest.

A cette occasion, sachant que le célèbre international de rugby Pierre ALBALADEJO est dacquois, aficionado et ouvert d’esprit, c’est avec plaisir que nous pourrions l’inviter. Lisez « Pierre Albaladejo et le petit lapin… »

DAX étant une ville fortement taurine dont les goûts très prononcés pour la corrida ne reflètent pas forcément ceux de la grande majorité des dacquois, cette Conférence où ce Colloque permettrait à chacune et à chacun, selon ses convictions, à pouvoir s’exprimer en toute liberté.

Un Député Européen adhère à la FLAC !

Après des échanges de courriels fructueux, Michèle STRIFFLER, Député Européen et Vice-Présidente de l’Intergroupe pour le Bien-être animal adhère à la FLAC.

Dans sa lettre d’accompagnement, Michèle STRIFFLER félicite la FLAC d’appuyer son action sur l’interdiction des enfants de moins de 16 ans lors de corridas.

Le Collectif de 100 psychiatres et de psychologues signataires d’une motion demandant cette interdiction appréciera.

Pensez également à signer cette pétition de soutien au Professeur Hubert MONTAGNER pour l’interdiction des arènes aux moins de 16 ans.

Au nom de la FLAC, un grand merci à Michèle STRIFFLER !