Tollé contre l’appropriation de LASCAUX par la corrida !

Les taurins, obsédés par l’idée d’arriver à donner à la corrida ce qu’ils pensent être une légitimité fondée sur l’ancienneté, n’hésitent pas à mettre en avant les arguments les plus grotesques.

Il en est ainsi des célèbres peintures rupestres de Lascaux dont la représentation d’un auroch ou d’un bison face à une vague silhouette humaine, se voit ainsi pointée comme la “preuve” de l’existence d’une corrida préhistorique, à la grande stupeur des spécialistes de cette période !

Après Muriel MAURIAC, Conservatrice des grottes de Lascaux, la Société Semitour, qui assure la promotion de Lascaux, c’est au tour de Montignac, ville qui recèle cette merveille préhistorique, de dénoncer avec vigueur cette choquante appropriation intellectuelle de Lascaux par le monde de la corrida. Particulièrement l’ONCT, Observatoire taurin présidé par André VIARD… A fortiori quand on sait que la ville de Montignac s’est déclarée officiellement ville anti-corrida en 2007.  Lire cet article et celui-là.

Ci-dessous, les courriels de réprobation reçus par les principaux intéressés :

Monsieur
Le maire de Montignac et son conseil municipal sont également mécontents de la récupération de l’image du taureau de Lascaux par les adeptes de la corrida.
La commune en 2007 s’était prononcée contre la corrida. Depuis aucune décision contraire n’a été prise.
Salutations

Elodie Lacoste,
Mairie de Montignac

Cher Monsieur,

J’ai interrogé un expert juridique. Si l’association des taureaux de Lascaux à la corrida ne me satisfait pas, je ne suis pas en mesure de m’opposer à l’utilisation de cette image qui provient du domaine public.

Bien cordialement,

Muriel Mauriac,
conservateur général du patrimoine
conservateur de la grotte de Lascaux

Monsieur

M. André Barbé, Directeur Général de la Semitour, a pris connaissance de l’utilisation de dessins de la grotte de Lascaux dans le cadre de publicités relatives à la Corrida.
Ainsi que Muriel Mauriac vous le précisait, nous ne pouvons juridiquement interdire ces photos faisant partie du domaine public.
Nous ne pouvons que déplorer effectivement le fait que celles-ci soient détournées au profit d’une cause ne mettant nullement en valeur le patrimoine qui nous a été laissé par Cro-Magnon.
A ce titre, nous ne pouvons que condamner l’utilisation de ces images et souhaiter qu’en considération des éléments ci-dessus, celles-ci ne soient plus utilisées à d’autres fins que celles ayant pour but de diffuser à travers le monde le rayonnement de la Grotte originale.
Nous restons naturellement à votre disposition.

Cordialement,

Sandrine Laporte,
Secrétariat Semitour Périgord

Nous savons très bien que toute fresque ou oeuvre artistique rendue publique depuis un certain nombre de décennies peut être exploitée ou reproduite légalement. Mais là, c’est autre chose, il s’agit d’une falsification de l’histoire ou plutôt de la préhistoire, émanant d’un organisme taurin ayant collaboré officiellement avec le ministère de la culture, et qui répand, lors de conférences et dans des ouvrages traitant de tauromachie, des interprétations salissant l’image de Lascaux. C’est très grave et des poursuites judiciaires ne sont pas exclues…

Jean CLOTTES, sommité de la préhistoire que nous avions eu au téléphone le 2 avril 2015, ne nous cacha pas sa stupeur et son indignation en entendant ce mensonge historique et insupportable.

André VIARD, grand artisan de cette mascarade incroyable et déjà connu pour ses turpitudes passées ne doute vraiment de rien…

Cro-Magnon, réveille-toi, ils sont devenus fous !

La catalogne espagnole confirme son opposition à la corrida !

Le lobby tauromachique vient d’essuyer une nouvelle cuisante défaite en Catalogne espagnole.

Cette province a pris la courageuse décision d’abolir la corrida en 2010.  Depuis cette décision les taurins multiplient les manoeuvres pour contourner cette décision démocratique et populaire et obtenir le retour de la corrida en Catalogne.

La dernière tentative en date se basait sur une proposition de loi destinée à permettre l’organisation de spectacles dit de “tientas”. Les tientas sont en fait les séances pendant lesquelles sont “testés” vaches et taureaux destinés à être les reproducteurs des futurs taureaux de corrida.  Ces tests se font à la pique et permettent de vérifier le taux de stimulation et d’agressivité des bovins maltraités.

Le lobby de la corrida souhaitait faire voter cette loi en mettant en avant très hypocritement que ces spectacles étaient “sans mise à mort”. Heureusement les parlementaires n’ont pas été dupes et ont rejeté cette proposition à une large majorité : 65 % des votes CONTRE ! Le résultat de ce vote est un signe fort qui démontre le refus de la corrida par la majorité des catalans espagnols et de leurs élus.

BRAVO !

 

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Corrida, loi et patrimoine, ce qu’il faut savoir !

En matière de corrida on invoque régulièrement la loi, l’exception culturelle, ainsi que les notions de patrimoines ou décisions du conseil constitutionnel. Il nous a semblé nécessaire de faire un point sur ces questions.

La corrida est légale !

Oui… et non.

En fait la corrida tombe sous le coup de l’article 521-1 du code pénal qui stipule que « le fait, publiquement ou non, d’exercer des sévices graves, ou de nature sexuelle, ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende. »

A ce titre ses organisateurs et participants humains sont effectivement des délinquants au regard de la loi et tombent sous le coup des peines prévues… Mais (car il y a bien entendu un « mais »), ce même article précise que « les dispositions (…) ne sont pas applicables aux courses de taureaux lorsqu’une tradition locale ininterrompue peut être invoquée. »

Voilà ce qui fait que l’on aboutit en France à une situation grotesque où la corrida est punie de prison et amende sur 90 % du territoire mais exemptée de ces sanctions sur les 10 % restants. Une situation d’autant plus injuste pour les opposants à la corrida (et bien entendu pour ses victimes innocentes : les taureaux) que la loi ne remet pas en question le caractère cruel de cette pratique pour autant (ce qui serait absurde) mais se contente d’en exempter de poursuites pénales les coupables !

La corrida est constitutionnelle !

Non ! La corrida ne fait pas partie de notre constitution.

Le 21 septembre 2012, le Conseil Constitutionnel n’a pas statué sur le fait de savoir si oui ou non la corrida était « constitutionnelle ». Interrogé par des associations anticorrida, il a estimé que bien que cette pratique soit punie d’amende et prison sur la majeure partie du territoire français, le fait qu’elle soit autorisée à titre d’exception dans quelques villes et régions ne remettait pas en cause le principe d’égalité de tous les citoyens devant la justice. Plus précisément c’est cette partie citée plus haut de l’article 521-1 du code pénal et précisant que les dispositions ne sont pas applicables en cas de tradition locale ininterrompue qui a été jugée conforme à la constitution : « Considérant qu’il résulte de ce qui précède que le grief tiré de la méconnaissance du principe d’égalité doit être rejeté ; que la première phrase du septième alinéa de l’article 521-1 du code pénal, qui ne méconnaît aucun autre droit ou liberté que la Constitution garantit, doit être déclarée conforme à la Constitution ».

La corrida est inscrite au patrimoine français !

Pas tout à fait. En tous cas pas en ces termes…

La corrida a été inscrite à l’ « inventaire du patrimoine culturel immatériel » de la France par le biais d’une commission du Ministère de la Culture en avril 2011. Cette inscription a suscité de nombreuses réactions scandalisées à l’époque et, le temps aidant, il apparait désormais clair aujourd’hui que cette initiative a été portée par les organisations tauromachiques de manière discrète jusqu’à sa réalisation, tellement discrète que le Ministre de la Culture de l’époque, Frédéric Mitterrand, n’en a été informé qu’une fois l’inscription réalisée !

Pour en savoir plus sur cet inventaire, son but, et sa valeur quant à la corrida, le mieux est de prendre connaissance de la réponse du Ministère de la Culture à une question posée sur ce sujet à l’assemblée nationale :

« La convention internationale pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, adoptée dans le cadre de l’UNESCO en 2003, et approuvée par la France en 2006, fait obligation aux États parties à cette convention d’établir un recensement des éléments de patrimoine immatériel existant sur leur territoire. Il s’agit d’une démarche à visée scientifique, fondée sur la seule existence factuelle de ces éléments, et qui ne constitue en rien une forme de reconnaissance de la part de l’État, ni de promotion ou de mise en valeur particulière ; en soi, elle ne constitue aucune forme de protection juridique et reste sans influence sur les législations ou réglementations éventuellement applicables aux activités recensées. (…) L’inscription de la tauromachie sur la liste du patrimoine immatériel français se situe strictement dans le cadre de ces principes juridiques et scientifiques. Elle ne vise qu’à constater, sur la base de critères ethnologiques, l’existence de pratiques tauromachiques sur plusieurs parties du territoire français, et ne saurait en rien constituer, de la part de l’État, une forme particulière de reconnaissance de quelque forme que ce soit à l’égard de ces pratiques. Elle n’a aucun impact sur le régime juridique dérogatoire applicable à la corrida en France (…). Elle n’ouvre droit à aucun concours financier de la part de l’État, notamment sous la forme d’une subvention. Enfin, elle ne constitue pas la première étape d’une procédure d’inscription au patrimoine culturel de l’humanité, que le Gouvernement français n’entend pas soutenir auprès de l’UNESCO. »

On mentionnera également un autre élément important de cette réponse écrite, qui vient corroborer le caractère douteux des tractations et conditions ayant abouties à cette inscription : « Les débats que cette dernière a suscités mettent néanmoins en lumière la nécessité de mieux faire connaître les différentes procédures d’inscription, dont les éléments du patrimoine immatériel sont susceptibles de faire l’objet, et d’organiser de manière plus rigoureuse, sur le plan scientifique et juridique, leur mise en oeuvre sur le territoire français. C’est la raison pour laquelle le ministre de la culture et de la communication s’apprête à signer un arrêté créant un comité du patrimoine ethnologique et immatériel, qui le conseillera sur l’ensemble des questions relatives à l’application sur le territoire national de la convention de 2003. Il sera composé en majorité de personnalités qualifiées choisies en raison de leurs compétences dans le domaine du patrimoine ethnologique et immatériel et d’élus désignés par leurs associations représentatives. Les propositions d’inscription qu’il retiendra devront faire l’objet d’une approbation expresse du ministre. »

La corrida est au patrimoine de l’UNESCO !

Non ! Si vous avez été attentifs vous aurez remarqué que dans la déclaration citée plus haut du Ministère de la Culture, l’Etat français n’entendait pas soutenir un tel projet.

Le gouvernement espagnol, qui marche main dans la main avec le lobby tauromachique, souhaiterait lui en effet arriver à porter un tel projet jusqu’à l’UNESCO. Nous n’en sommes pas là, et rien ne laisse présager une réponse favorable de l’UNESCO à une telle requête, notamment en raison du fait que partout où elle est implantée, la corrida est contestée et génère de multiples oppositions, pétitions et manifestations demandant son abolition…

Si vous entendez ou lisez que la corrida est inscrite au patrimoine de l’humanité vous avez donc affaire dans le meilleur des cas à une personne ignorante ou mal informée, et dans le pire des cas à un mensonge éhonté.

Nous souhaitons que ces précisions vous permettent de mieux comprendre la situation de la corrida en France, et de démêler le vrai du faux des déclarations d’aficionados ou de leurs organisations.

L’ONU prend de nouveau position contre la violence des corridas !

Après avoir émis une première recommandation à l’attention du Portugal, le comité en charge des droits de l’enfant à l’ONU vient de nouveau de dénoncer la présence – et bien sûr la participation – des enfants aux corridas.

Cette fois, c’est le cas de la Colombie qui a été traité. Parmi de trop nombreux problèmes liés à la violence et impliquant des enfants, la corrida a également été pointée du doigt par le comité de l’ONU, formé de 18 experts internationaux et notamment en charge de la vérification du respect de la CIDE (Convention Internationale des Droits de l’Enfant) par les états signataires.

La FLAC salue cette avancée, qui est un pas supplémentaire en direction de l’interdiction de la corrida aux enfants, ainsi que vers la fin des scandaleuses écoles taurines où l’on apprend à nos jeunes à maitriser les techniques permettant de supplicier et mettre à mort des animaux dans le cadre d’un spectacle !

Session après session, l’ONU va étudier le cas de tous les pays signataires, parmi lesquels plusieurs pays où sévit encore la corrida. Le tour de la France arrive prochainement. Il ne fait désormais plus aucun doute que la position de l’ONU ne fléchira pas sur cette question et que notre pays va se voir rappelé à l’ordre…

Les termes du comité sont clairs :

« La participation d’enfants et d’adolescents (garçons et filles) à des activités liées à la tauromachie constituait une violation grave des articles de la Convention relative aux droits de l’enfant. »

« Le Comité, en vue de l’interdiction éventuelle de la participation des enfants à la tauromachie, recommande à l’État partie de prendre des mesures législatives et administratives afin de protéger tous les enfants impliqués dans la formation et les spectacles de tauromachie, ainsi qu’en leur qualité de spectateurs. »

« Le Comité exhorte l’Etat partie à mettre en place des mesures de sensibilisation en rapport à la violence physique et mentale liée à la tauromachie et son impact sur les enfants ».

De plus en plus de professionnels tant psychiatres, psychologues ou spécialistes de l’enfance prennent également position pour dénoncer l’embrigadement des enfants par le milieu tauromachique et les effets néfastes de la corrida, ses traumatismes, sa violence que par la glorification de la brutalité et de la cruauté qu’elle offre en exemple aux plus jeunes.

Un collectif de psychiatres et psychologues réunissant plus de 100 professionnels s’est mis en place sous le nom de PROTEC (« PROTégeons les Enfants des Corridas »). Ce collectif a récemment interpellé le Président de la république sur ce sujet, et mène également une campagne visant à amener l’UNICEF à prendre position.

La première recommandation de l’ONU à destination du Portugal a également été relayée par le COFRADE (Conseil FRAnçais pour les Droits de l’Enfant), ainsi que par la Fédération Française des Psychologues et de Psychologie.

Récemment, un article de Joël Lequesne consacré à l’empathie chez l’enfant et à sa confrontation avec les violences exercées à l’encontre des animaux et notamment la corrida, a été publié et mis en avant sur le site de l’AFPEN, l’Association Française des Psychologues de l’Education Nationale.

La problématique de l’enfant confronté à la violence tauromachique est désormais incontournable. Et la prochaine conférence organisée par la FLAC à Béziers le 6 juin prochain, va porter le débat au cœur d’une des principales villes taurines !

Notre fédération s’est donnée pour mission de dénoncer la violence des arènes, qu’elle soit dirigée vers l’animal, vers l’homme ou vers l’enfant. D’autres actions sont déjà prévues et programmées en ce sens et nous vous tiendrons informés afin de leur donner le plus grand écho possible.

Le FBI reconnait le lien entre violence sur animaux et violences sur humains !

Il y a quelques semaines, le FBI américain a pris la décision de considérer comme une infraction majeure les crimes commis sur des animaux. Il s’agit là d’une reconnaissance évidente par une autorité de premier tout à la fois de la nature criminelle et cruelle des actes de sévices perpétrés contre des animaux, mais aussi du lien existant entre ces crimes et ceux commis à l’encontre d’êtres humains.

Ce lien est désormais établi par de nombreuses études et travaux. Aux Etats-Unis la « National Link Coalition » étudie et alerte sur ces actes de cruauté envers les animaux qui souvent sont le signal d’alarme indiquant l’existence ou l’apparition prochaine d’actes de maltraitance vis-à-vis d’êtres humains. Cela a notamment été mis en lumière dans le cadre des violences familiales. Eleonora Gullone, spécialiste et professeur de psychologie renommée a déclaré  : « il est incontestable que l’agression dirigée vers les animaux et l’agression dirigée vers les humains ne constituent pas deux comportements distincts : de façon prévisible, les deux comportements sont liés. (…) En fait, la maltraitance des animaux peut servir d’indicateur des autres types de violence avec une précision remarquable, qu’il s’agisse de la violence familiale, de la criminalité ou de la maltraitance des enfants. »

Cette problématique particulièrement sensible avait déjà été évoquée en France lors d’un colloque dont la FLAC était partenaire.

A tout le moins, et sans avoir besoin d’être un professionnel de la psychologie ou de la criminologie, il semble être parfaitement de bon sens d’estimer que celui qui éprouve du plaisir à battre, torturer ou tuer un animal, peut effectivement développer en lui un penchant menant à commettre des actes similaires envers des êtres humains. Si bien évidemment cela ne peut être considéré comme une généralité, le doute et le simple principe de précaution devraient conduire nos sociétés à surveiller au plus près les auteurs de tels actes, afin de prévenir non seulement la récidive mais aussi d’éventuelles futures brutalités à l’encontre d’enfants, femmes ou hommes, dans le cadre familial ou non.

Des études menées sur ce sujet ont permis d’apporter une première estimation chiffrée concernant les corrélations entre sévices visant des animaux et actes criminels à l’encontre d’êtres humains. On retiendra que les auteurs de crimes contre des animaux représentent la moitié de condamnés pour viol, la quasi-totalité des auteurs d’homicides sexuels, plus de 70 % d’auteurs de crimes sadiques récidivistes, et près de 60 % des délinquants violents !

Bien sûr, tous les auteurs d’actes violents à l’encontre d’animaux ne deviennent pas également des tortionnaires ou criminels ayant des êtres humains pour victimes. Les auteurs d’études sur ce sujet soulignent que certaines particularités émergent des observations afin de désigner comme indicateurs forts la répétition de ces comportements, ou encore le fait que l’auteur a déjà un lien avec ses victimes animale (animaux domestiques, chiens, chats)…

coupsDans le cadre de la corrida, on peut donc légitimement se poser la question du rapport entre la mise en scène et la glorification de la violence de ce spectacle, et les risques de voir ses spectateurs tendre ainsi plus facilement vers des actes de violence contre d’autres hommes ou femmes. En aucun cas, la vision d’un être vivant supplicié et mis à mort dans un but de divertissement ne peut constituer une valeur éducative pour les enfants. La corrida ne présente pas seulement la violence et la mort, elle les glorifie et fait de l’auteur de ces actes une figure exemplaire ! L’ONU a récemment émis une recommandation visant à en éloigner les enfants. Cet organisme a fort justement estimé que le fait d’inciter et d’emmener de jeunes enfants voir de tels spectacles (considérés par le code pénal comme des « actes de cruauté et sévices graves ») allait à l’encontre de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant.

Pour les adultes, la problématique peut sembler différente. Et quant aux enfants, de nombreux défenseurs de la corrida se citent volontiers en exemple en indiquant que malgré leur présence répétée aux corridas depuis leur enfance, ils ne sont en rien des « tueurs psychopathes » ou autres « détraqués » mais au contraire des citoyens respectables et bien intégrés à leur communauté. Nous leur répondrons que le lien pointé plus haut par des spécialistes n’est en rien systématique, mais aussi que la vision des violences perpétrées par des spectateurs de corrida lors de manifestations d’opposants, qui vont de l’insulte au tabassage pur et simple, à coups de poing et de pieds, à coup de barre de fer et qui ont fait de nombreux blessés ne plaident pas en faveur de l’équilibre psychologique d’une partie des adeptes de ces spectacles barbares. Devant ces actes d’une brutalité inouïe (les aficionados ont été jusqu’à jeter par-dessus les rambardes des gradins un manifestant, gravement blessé, dans le but évident de lui occasionner le plus de dégâts physiques possibles, voire pire encore…) les autres spectateurs ne tentent pas d’y mettre un terme, bien au contraire on peut constater avec effroi qu’une partie d’entre eux encourage les auteurs de ces actes à frapper encore et encore, à aller plus loin dans la violence, y compris dans le cadre d’agressions ou menaces à l’encontre de femmes présentes qui se voient livrées à des agresseurs que la foule incite à déshabiller ou violenter leurs victimes…

On pourra visionner ces vidéos édifiantes :

Violences commises par plus de 30 aficionados à Rodilhan :

Lynchages et incitations à toujours plus de coups à Maubourguet :

rodilhanCe triste constat de la brutalité humaine, qui par sa répétition ne permet plus de penser à une dérive isolée mais au contraire à un penchant fort présent chez une partie non négligeable des habitués de la corrida, vient renforcer notre détermination à lutter contre cette pratique sanguinaire. La corrida, ainsi que la FLAC l’a toujours pointée du doigt, constitue évidemment une violence à l’encontre de l’animal, mais aussi une violence à l’encontre de l’homme, et plus particulièrement des enfants qui représentent la cible privilégiée, la plus facile et malléable du prosélytisme tauromachique. Les déclarations sur ce sujet par des pro corrida (et notamment celles effectuées lors du dernier congrès de la Fédération des Sociétés Taurines de France – FSTF) mettent l’accent sur le fait de mener des actions enfants voir une corrida. Pas de les accompagner ou de les encadrer dans le cas où ces jeunes souhaiteraient y assister de leur propre chef. Non, il s’agît là de les mener à la corrida. Il y a là une évidente volonté de prosélytisme et d’embrigadement. Ces intervenants ne sont pas là pour aider à expliquer la tauromachie à un enfant qui est décidé à entrer dans une arène, mais pour déculpabiliser les parents qui envisagent d’y emmener leurs enfants dans le but de leur faire partager et donc soutenir leur passion. La priorité n’est pas à l’éducation mais au « militantisme » tauromachique.

La décision d’un organisme tel que le FBI est donc doublement importante : pour la lutte contre les crimes à l’encontre des animaux aux Etats-Unis bien sûr, mais aussi pour témoigner sur le fait que la violence commise à l’encontre d’animaux ailleurs (en France notamment), ne sont jamais loin de celle qui peut prendre pour cible les hommes, les femmes, les enfants…