Le préhistorien Norbert AUJOULAT : “Lascaux c’est la vie, la corrida c’est la mort !”

Le 19 avril 2014, les aficionados de corrida s’étaient rassemblés sur le parvis des arènes d’Arles afin de défendre leur passion coupable.

Et que pouvait-on voir au dessus de l’entrée des arènes ?  Un immense panneau représentant le célèbre taureau de Lascaux… Rien que ça !  Alors que Montignac, ville qui recèle les fameuses fresques préhistoriques de Lascaux s’est déclarée Ville anti-corrida en 2007. Ca ne s’invente pas !  Voir l’article de Sud Ouest.

Manifestement, l’imposture et l’escroquerie intellectuelle du directeur de l’ONCT André VIARD continue !  Petit rappel ci-dessous avec la déclaration du préhistorien Norbert AUJOULAT.

La FLAC va tenter à nouveau de sensibiliser les spécialistes de Lascaux sur cette récupération délirante ayant pour but de laisser croire que la corrida trouverait ses origines à l’époque de Cro-Magnon….

Cela ne nous a pas empêché d’être ce jour là présents symboliquement à Arles avec notre banderole ci-dessous. Dans un premier temps, nous voulions nous placer devant la mairie d’Arles, mais le commissaire en personne, flanqué de plusieurs policiers, nous a rapidement rejoints. Craignant des heurts avec des taurins censés venir en grand nombre ce jour là, il nous intima l’ordre d’aller nous mettre en dehors du centre ville. Cela nous donna l’occasion de présenter aux passants la nouvelle banderole de la FLAC.

Le Midi Libre/Région et La Provence s’en sont fait l’écho. Ainsi que France 3 (à partir de 1’20”).

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Le lendemain, le professeur Hubert MONTAGNER, membre du comité d’honneur de la FLAC, était présent à Arles aux côtés d’une manifestation anticorrida organisée par La BAC Marseille. Tous les détails sur cette page.

Conclusion :  les organisateurs de tous ces supplices d’animaux dans les arènes nous trouveront toujours sur leur chemin !  A Arles, Bayonne, Dax, Nîmes, Béziers, Alès, mais sûrement pas à Montignac…

Revue de presse

Bonjour,

Juste une remarque : que la tauromachie date de telle ou telle époque n’est pas le problème, on s’en fiche ! les sacrifices humains étaient aussi une magnifique tradition accompagnée d’un très beau folklore !
La seule question : une société dite civilisée du 21ème siècle peut-elle encore accepter des traditions d’un autre temps ? On vit dans le passé ou dans l’avenir, question de choix.

 

Yolaine de la Bigne,
membre du comité d’honneur de la FLAC
chroniqueuse « Quelle époque éthique ! » et « La bonne nouvelle» sur Europe 1
Fondatrice, directrice de NeoPlanete

La province espagnole d’Aragón s’oppose aux organisations tauromachiques !

En Espagne, le parlement d’Aragón vient de rejeter la demande des associations tauromachiques visant à faire reconnaître la corrida en tant que Bien d’Intérêt Culturel.

Tous les groupes politiques représentés au parlement de cette province espagnole voisine de la Catalogne (qui elle a déjà aboli la corrida par un vote en 2010, effectif en 2012) ont rejeté la demande des pro-corrida.

Une partie de l’argumentation visant à obtenir le classement de la corrida comme B.I.C. en appelait très hypocritement à des considérations écologiques ou de préservation de l’espèce, allant jusqu’à tenter de justifier la torture de ces animaux en déclarant qu’aux yeux des partisans de la corrida cette démarche était motivée par l’amour du taureau, de sa beauté et la volonté d’assurer la survie de cette espèce. !

Par un discours identique à celui que l’on peut entendre en France, les partisans aragonais de la corrida ont souhaité présenter ces spectacles de torture animale comme l’expression d’un “art” et d’une culture valorisants pour leur pays. Ceci alors même qu’en Espagne comme en France, seule une minorité de régions et villes entretiennent encore activement cette pratique, le nombre de spectateurs diminuant d’année en année.

Autre similitude entre les propagandes tauromachiques espagnole et française, la prétendue “défense de la liberté” qui vise à présenter l’opinion majoritaire favorable à l’abolition de la corrida et au respect des animaux comme l’expression d’un “dirigisme” ennemi des libertés ! Et, autre ressemblance avec la situation française, les tenants de la corrida ont vainement tenté d’amalgamer ces spectacles sanguinaires et les recettes générées par les “ferias” et autres fêtes populaires, en tentant de faire croire que sans la corrida ces fêtes et rassemblements ne sont rien. Alors que bien évidemment, c’est exactement l’inverse : la corrida se greffe sur les férias, les parasite et survit dans de nombreux cas grâce aux subventions et recettes de ces rassemblements dont la grande majorité des participants ne mettra jamais les pieds dans une arène…

Les faits et la réalité de la situation de la corrida en Aragón ont eu pourtant raison des arguments et des manipulations tentées par les associations d’aficionados.

Briz Gregorio, député autonomiste aragonais en charge de l’éducation, a rappelé son opposition à la maltraitance animale et a également estimé que la promotion ou la défense de la corrida n’était en rien une priorité.

La porte parole de la Gauche Unie, Patricia Luquin, a souligné fermement la position de son parti en faveur de l’abolition de la corrida puisque là où certains voient de l’art, la Gauche Unie voit et dénonce un acte « de maltraitance, de torture,contre un être vivant ».

Le PSOE a lui tenu à rappeler que si sa position officielle n’était pas favorable à l’abolition de la corrida, il n’était pas non plus question pour ses représentants en Aragón de favoriser la promotion ou le développement de cette pratique.

Félicitations aux parlementaires d’Aragón qui, toutes tendances politiques confondues, ont par leur rejet de cette proposition signifié fermement aux organisations tauromachique leur refus de favoriser injustement la protection de la corrida dans une Espagne dont la population s’éloigne de plus en plus de cette pratique ! Bravo et merci !

L’ONU dénonce la présence des enfants dans la corrida ! C’est une avancée considérable !

Dans le cadre d’une session ayant pour thème de travail les droits de l’enfant, l’Organisation des Nations Unies a pris la décision d’exprimer son opposition à la présence et à la participation d’enfants à la corrida.

Cette recommandation a été formulée à destination du Portugal, seul pays membre d’une sélection d’états devant rendre compte cette année devant les instances onusiennes de leur respect de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE).

La Convention (dans son article 19) garantit le droit pour tous les enfants âgés de moins de 18 ans (garçons et filles) à un niveau de vie favorable à leur développement physique, psychologique, moral et social ainsi que l’obligation pour les Etats parties d’adopter les mesures assurant cette protection de l’enfant. En ce qui concerne la corrida, cette exigence n’est pas respectée, ainsi que l’ont relevé plusieurs membres du Comité, dont sa vice-présidente, Sara Oviedo, qui a déclaré que “la participation d’enfants et d’adolescents (garçons et filles) à des activités liées à la tauromachie constituait une violation grave des articles de la Convention relative aux droits de l’enfant.

“Le Comité, en vue de l’interdiction éventuelle de la participation des enfants à la tauromachie, recommande à l’État partie de prendre des mesures législatives et administratives afin de protéger tous les enfants impliqués dans la formation et les spectacles de tauromachie, ainsi qu’en leur qualité de spectateurs.” Et, entre autres recommandations “Le Comité exhorte l’Etat partie à mettre en place des mesures de sensibilisation en rapport à la violence physique et mentale liée à la tauromachie et son impact sur les enfants”.

Il s’agit là d’une déclaration importante qui – même si elle n’a pas force de coercition – relève d’un rappel à l’ordre pour le Portugal sur le sujet de la corrida, et ouvre la voie à d’autres actions similaires à portée internationale concernant les pays également impliqués dans la participation et l’embrigadement des enfants dans les sévices et actes de cruauté sur d’autres êtres vivants.

Si le Portugal est directement cité et visé par ce “rappel à l’ordre” international, il est évident que les arguments de l’ONU et le respect de la CIDE concerne également les autres pays où la corrida est encore pratiquée, et bien entendu la France qui nous concerne en premier lieu et qui continue de protéger par une unique alinéa dans notre code pénal les participants à cette barbarie dont la violence est une attaque contre les animaux, contre les enfants, et contre la dignité de l’homme !

Cette dénonciation est un axe fondamental du combat de la FLAC, et la prise de position de l’ONU nous conforte dans notre volonté d’obtenir l’interdiction de la corrida aux enfants, ainsi que la fin des écoles taurines où sont formés les tortionnaires de demain  !

Un grand bravo à La Fondation Franz Weber pour son formidable de travail qui a contribué à aboutir à ce résultat ! N’oublions pas qu’en 2003, La Fondation Franz Weber avait invité le CRAC en 2003 afin de représenter la France et témoigner lors de son procès contre la corrida. Voir l’article du Midi Libre paru à l’époque et celui publié le 11 février 2014.

La presse internationale s’en fait l’écho, lire ici (en espagnol) cet article récent du El Dario.

Une ville anti-corrida en pleine Andalousie !

En Espagne, la ville d’Olvera, située en pleine Andalousie vient de se proclamer officiellement “Ville anti-corrida” !

Après plusieurs années écoulées sans que des corridas n’aient pu se dérouler dans cette ville, les autorités et élus locaux ont décidé de mettre un terme aux tentatives de réintroduction de spectacles tauromachiques avec mise à mort en proclamant publiquement leur rejet de la corrida.

La municipalité entend également dénoncer par cette prise de position le coût prohibitif pour la communauté de la récente décision de classement de la corrida par l’Espagne comme “Bien d’Intérêt Culturel” qui vient favoriser l’allocation de subventions publiques à la filière de la torture, au détriment de l’aide pourtant absolument nécessaire aux domaines de la santé, de l’emploi ou de l’éducation….

C’est un signe particulièrement fort dans cette province du sud espagnol où la corrida est présente partout… et qui confirme le déclin amorcé depuis déjà plusieurs années de cette barbarie archaïque en Espagne où la corrida fait de moins en moins recette auprès de la population.

Nous saluons la décision courageuse d’Olvera, des ses élus et de ses habitants, et souhaitons qu’il s’agisse là du début d’un mouvement plus largement suivi en Andalousie.

Chiffre catastrophique pour la corrida en Espagne !

 

Selon le Le Boston Globe du 26 mai 2013, seulement 8,5 % des espagnols assistent aux corridas.

Cet article du Boston Globe parle du déclin de la popularité de la corrida en Espagne et décrit les pulsions qui poussent le public à se rendre aux arènes.

“Comme les combats d’ours, de chiens et les combats de coqs, la corrida attire ceux qui prennent plaisir à brutaliser des animaux et à les forcer à une mort douloureuse, sanglante et violente“.

On peut y lire aussi aussi qu’Ernest Hemingway reconnaissait honnêtement dans son livre “Death in the afternoon” que la clef de la fascination de la corrida était “la vraie jouissance de l’acte de tuer”. Tout est dit… Nous sommes bien loin des justifications artistiques, philosophiques et métaphysiques esthétisantes des aficionados…