Ecrivain, philosophe, journaliste et naturaliste français, Yves Paccalet est diplômé en philosophie de l’École normale supérieure de Saint-Cloud. Il participe aux expéditions du commandant Cousteau jusqu’en 1990, avec qui il lance la Fondation du même nom. Il est auteur de plus de soixante-dix ouvrages dont « L’Humanité disparaîtra, bon débarras ! » (2006).
Yves Paccalet est chevalier de la légion d’honneur.
Auteur/autrice : Thierry
La corrida néfaste pour l’enfant : Hubert Montagner rejoint la FLAC
Hubert Montagner, psychophysiologiste, éthologue et spécialiste de la relation enfant-animal, rejoint la FLAC, estimant que ce spectacle « est une forme de violence néfaste pour l’enfant ». L’ancien directeur de recherche à l’INSERM a intégré notre comité d’honneur.
Hubert Montagner « souhaite voir interdire l’accès aux corridas aux enfants de moins de 16 ans ». Il explique très clairement ses motivations : « Les blessures portées au taureau avec les banderilles puis l’épée, le sang qui coule, les conduites désespérées du taureau pour échapper aux souffrances menant à la mort de l’animal perturbent de très nombreux enfants, en particulier ceux qui sont émotifs, anxieux et angoissés. » Selon lui, « la mort d’un animal s’accompagne toujours chez l’enfant d’un trouble du sommeil et les blessures infligées au taureau peuvent être ressenties comme un véritable traumatisme ». Hubert Montagner a par ailleurs écrit au président d’UNICEF France pour demander « de mettre fin à leur présence à la Feria des enfants de Nîmes et de reconsidérer l’attribution du label « Villes amies des enfants » ». Selon lui, le choix de cette ville de soutenir les écoles tauromachiques est incompatible avec les principes éducatifs et humanistes de l’ONU, de l’Unesco et du Conseil de l’Europe.
>> Lire « La corrida serait néfaste pour l’enfant » sur lequotidiendumedecin.fr, 11 janvier 2012
>> Lire « Le professeur Hubert Montagner rejoint les anti-corrida », Romandie News 11 janvier 2012
Les déclarations stupéfiantes de Sébastien Castella
Sébastien Castella, torero considéré par certains comme le meilleur à l’heure actuelle, fait des déclarations pour le moins surprenantes dans un journal équatorien. Il ne supporterait pas la souffrance animale ?
Aussitôt, la FLAC lui a adressé une lettre ouverte, que vous pouvez lire ci-dessous. Dans celle-ci, la FLAC lui propose de l’accompagner dans une éventuelle repentance. Ce ne serait pas le premier torero à réaliser et à dénoncer la cruauté de la corrida. Les médias, alertés par la FLAC, se sont emparés de ces révélations assez incroyables qui ont mis en ébullition le monde taurin ! Que décidera Sébastien Castella ? L’avenir nous le dira…
Lettre ouverte à Monsieur Sébastien Castella
Monsieur Castella,
Nous sommes agréablement surpris d’apprendre, dans un article de presse du journal équatorien HOY, paru le 6 décembre 2011, que vous ne supportiez pas la souffrance animale, notamment celle du taureau lors d’une corrida. Preuve, contrairement à ce que l’on pouvait imaginer, d’une sensibilité capable de compassion. Nous partageons ce noble sentiment : depuis toujours, la FLAC s’oppose à la violence.
Vous n’ignorez pas qu’il existe dans le monde nombre de matadors reconnus qui ont réalisé l’étendue de la cruauté dans la corrida et la dénoncent désormais avec force. Parmi eux, le célèbre torero colombien Alvaro Munera, aujourd’hui honoré pour ses positions par les défenseurs de l’éthique, banni par ceux qui n’ont pas toléré la grandeur de son geste.
La FLAC vous propose, Monsieur Castella, de vous accompagner sur ce chemin. Quelle preuve d’humanité vous donneriez à toutes celles et tous ceux qui vous considèrent comme un vulgaire tortionnaire ! Une telle démarche vous isolerait des « amis » qui vous dénigrent aujourd’hui férocement, mais vous apporterait le soutien incroyable des centaines de milliers de personnes qui s’indignent de la souffrance sous toutes ses formes. Par ce geste, votre nom serait à jamais gravé dans l’histoire, non plus en lettres de sang, mais en lettres d’or.
Dans l’espoir fou que cette proposition retienne votre attention, nous nous tenons à votre disposition pour aborder ensemble la concrétisation de cette prise de conscience qui ne peut que vous honorer.
Recevez, Monsieur Castella, nos meilleures salutations.
Thierry Hély
Chargé de communication de la FLAC
Anne Caron
Présidente de la FLAC
Colloque inédit en France : L’animal peut-il être une sentinelle des maltraitances humaines ?
Pour la première fois, un colloque de très haut niveau ayant pour thème les liens existant entre les maltraitances animales et humaines, s’est déroulé à Lyon le 13 décembre 2011. La FLAC étant partenaire, la corrida fut évoquée.
Les conférenciers, d’horizons très divers, juriste, vétérinaires, chercheur en psychophysiologie et psychopathologie du développement spécialiste des maltraitances partagées enfant-animal, médecin pédopsychiatre, ont, pour une approche pluri-disciplinaire du problème, relaté au travers des textes législatifs et de cas concrets, le lien étroit qui peut exister entre maltraitance humaine et animale.
Ainsi, de nombreux cas de femmes ou d’enfants battus sont constatés, en parallèle avec des violences faites aux animaux. À l’extrême, des profileurs du FBI ont mis en évidence la relation entre les serial-killers et une expérience de cruauté animale dans l’enfance.
Violenter les animaux n’est pas anodin, et peut servir à l’homme pour intimider ses plus proches parents.
Des travaux récents, en France, montrent qu’il est possible d’établir un diagnostic différentiel fiable de maltraitance en médecine vétérinaire. Alors, que peut le vétérinaire en tant que thérapeute de l’animal pour participer, à son échelle, à la lutte contre les maltraitances humaines ? Le Président du Conseil de l’Ordre, présentant le cadre juridique, nous a montré toutes les ambiguïtés pour sortir de ce dilemme : dénoncer c’est trahir le secret professionnel, se taire c’est trahir sa conscience.
Ainsi, la question « l’animal peut-il être une sentinelle des maltraitances humaines ? » a soulevé plus de questions qu’elle n’en a pour l’instant résolues, mais elle a l’avantage d’avoir, pour une première fois, mobilisé autour d’elle tous les professionnels susceptibles d’être impliqués dans ces questions de maltraitance et un public passionné. Le Pr. Montagner en a appelé à la création d’un groupe de réflexion sur la question.
Programme du colloque
- Pr Hubert MONTAGNER, ex-directeur de recherche à l’INSERM : Existe-il des racines identifiables des maltraitances humaines et des maltraitances animales ?
- Dr Jean-Paul RICHIER, psychiatre : D’une violence à l’autre, que disent les études ?
- Dr Vét. Dominique AUTIER-DÉRIAN, vétérinaire compor tementaliste à VetAgro Sup : Aspects pratiques en médecine vétérinaire.
- Me Anne-Claire JOSEPH, avocat spécialiste en droit des personnes et de la famille : Quels droits contre quelles maltraitances humaines et animales ?
- Pr Denise REMY, professeur de chirurgie à VetAgro Sup : Le vétérinaire praticien face à la maltraitance animale : entre le marteau et l’enclume.
- Dr Vét. Jean-Marc PETIOT, Président du Conseil Régional de l’Ordre des Vétérinaires : Bilan et perspectives.
La FLAC présente à Mexico pour le 5è Sommet Mondial Anti-corrida
Une quarantaine de représentants d’associations anticorrida venues du monde entier se sont donné rendez vous à Mexico les 12 et 13 novembre dernier pour décider ensemble d’un programme commun de lutte contre la violence de ces pratiques.
Tous les pays taurins étaient représentés (Espagne, France, Portugal pour l’Europe, Colombie, Equateur, Mexique, Pérou,Venezuela pour l’Amérique), les WSPA sud et centre américaines, la Humane Society International, PETA (Royaume- Uni), la Fondation Weber (Suisse), le CAS Hollande -co-organisateur avec le MANT (Mexique) et la FLAC pour la France.
La FLAC représente la France au Sommet Mondial Anti-corrida.
Cet important rassemblement annuel renforce la cohésion abolitionniste, initie des stratégies communes et montre un front uni pour l’ abolition des corridas.
Nous constatons avec satisfaction la régression des corridas et le rejet massif des populations à son encontre :
- le Pérou y est opposé et 60 à 65 % de sa population réclame son éradication.
- L’ Équateur est en marche vers l’abolition (corridas déjà interdites aux moins de 12 ans sur tout le territoire depuis novembre 2010). 127 cantons (les plus peuplés et les plus élevés socialement) sur les 219 du pays ont répondu oui à la question « Approuvez-vous que le canton où vous résidez interdise les spectacles qui ont comme objectif de mettre un animal à mort ? » (>> Lire l’article « Equateur-référendum » de Latinreporters.com)
- 80 % des habitants de la capitale mexicaine, par sondage officiel, exigent l’abolition et un débat parlementaire à ce sujet. Il est probable qu’ils l’obtiendront sous peu.
La France (où la ville de Fréjus s’est déjà désengagée et où « l’affaire Rodilhan » plaide en notre faveur) et l’Espagne ont entamé des procédures visant à annuler l’inscription de la corrida au patrimoine immatériel de leur pays.
Partout la corrida divise et oppose fortement les communautés ; elle ne saurait à ce titre être sauvegardée d’une quelconque manière. La campagne UNESCO axée en ce sens a été mise en place et est relayée par la FLAC pour le dossier français.
Avec votre soutien, nous pourrons continuer cette campagne afin que la logique et le droit -à défaut de l’empathie- l’emportent.