La ville allemande jumelée à Istres condamne « à l’extrême » les corridas qui s’y tiennent

Le 31 janvier dernier, la FLAC, par la voix de son président Thierry Hély, a écrit à la mairie de la ville allemande de Radolfzell am Bodensee, qui est jumelée à Istres. Rappelons que cette dernière a pour maire le président de l’UVTF.

Voici le texte du courrier envoyé (traduit ici en français) :

Cher maire de Radolfzell am Bodensee,

Nous souhaitons transmettre le message ci-dessous à la mairie de la ville d’Istres, dans le sud de la France, avec laquelle la ville de Radolfzell sur le lac de Constance entretient un jumelage.

Nous aimerions savoir si le service culturel de la ville de Radolfzell sait exactement ce qui se passe dans les arènes d’Istres lors des corridas.

En 2002, nous avions attiré l’attention de la ville bavaroise d’Eggenfelden, qui est jumelée avec la ville méridionale de Carcassonne. Vingt-et-un ans plus tard, la souffrance des animaux est de plus en plus remarquée par nous les humains, notamment en Allemagne.

Pour cette raison, nous aimerions également savoir ce que vous suggèrent les images de la vidéo jointe (qui a été transmise à la Mairie d’Istres à l’époque).

Merci par avance pour vos commentaires.

Cordialement,

Thierry Hély, président de la FLAC

La réponse du maire de Radolfzell nous est parvenue le 4 mars 2023 :

Cher Monsieur Hély,

Merci beaucoup pour votre lettre et vos commentaires critiques.

Je voudrais vous assurer que nous condamnons à l’extrême toute forme de corrida – mais nous n’avons aucune influence sur les actions des habitants de notre ville partenaire d’Istres.

Cordialement,

Simon Gröger, Maire

Voilà qui est sans équivoque quant à ce que la municipalité de cette commune allemande pense des corridas qui se tiennent à Istres et ailleurs.

La vidéo  adressée à Radolfzell an Bondensee  : https ://www.dailymotion.com/video/xs7qp1  Il faut savoir que cette démarche sera effectuée auprès de toutes les villes étrangères jumelées aux villes françaises qui pratiquent la corrida ! Cette démarche est baptisée « Opération villes jumelées »  !

Merci aux traducteurs !

 

Pérols, près de Montpellier, renoue avec la corrida. La FLAC va agir

COMMUNIQUE DE LA FLAC

Mesdames et Messieurs les journalistes,

Il y a quelques semaines, Jean-Pierre Costa, animateur dans plusieurs associations locales et de l’Hérault, informe la FLAC que son maire, Jean-Pierre Rico, envisage, sans consultation, d’organiser au mois de juillet prochain des novilladas avec mise à mort dans ses petites arènes. Alors que plusieurs villes avoisinantes ont cessé les corridas pour des raisons financières.

Maintenant que ce projet est confirmé par la presse, notre Fédération va entreprendre une vaste campagne d’information auprès des péroliens qui sont loin d’imaginer l’ampleur de la cruauté de cette pratique.

Trois démarches seront privilégiées : distribution de tracts explicites à Pérols, projection/débat dans une sallle avec diffusion d’un film anticorrida et sensibilisation de Flörsheim am Main, ville jumelée à Pérols. Comme ce fut le cas en 2002 avec la ville allemande Eggenfelden, jumelée avec la ville taurine, Carcassonne.

Merci,

Thierry Hély
Président de la FLAC

Bouvine : les associations anticorrida réagissent

Les organisations anticorrida réaffirment qu’elles ne sont opposées qu’aux formes cruelles de tauromachie (corridas espagnoles et portugaises). Elles en demandent le remplacement par des courses camarguaises, landaises ou des spectacles de recortadores.

Dans le cadre d’un rassemblement en réaction à une tribune initiée par le Parti animaliste pour une «Réforme de la Bouvine», les organisations anticorrida rappellent qu’elles ont pour cible la cruauté et la souffrance gratuite des taureaux et des chevaux, et non les pratiques culturelles et traditionnelles.

Elles font parfaitement la distinction entre les corridas espagnoles ou portugaises, qui infligent volontairement aux taureaux des blessures puis la mort, et les courses landaises et camarguaises ou encore les spectacles de recortadores, dont le but n’est, ni de tuer, ni de blesser les bovins.

Les associations souhaitent que les traditions taurines évoluent pour tenir compte de l’avancée des connaissances sur la sensibilité des animaux et de l’évolution du regard de la société sur l’animal. Cette évolution passe par l’abolition des corridas et leur remplacement par les courses camarguaises, les courses landaises ou les spectacles de recortadores, avec anesthésie obligatoire et systématique lors des gestes douloureux nécessaires à ce mode d’élevage extensif des taureaux.

Remplacer la totalité des corridas par des spectacles taurins plus éthiques et respectueux des taureaux, c’est aussi entendre la volonté de l’immense majorité des Français : 81 % sont opposés aux corridas et 76 % sont favorables à leur remplacement par des courses camarguaises ou landaises (Sondage IFOP pour l’Alliance Anticorrida – 2021).

Deux PPL d’interdiction aux mineurs, une troisième en préparation

Après l’échec d’Aymeric Caron en novembre 2022, ce sont pas moins de trois PPL qui veulent viser l’interdiction d’accès aux corridas pour les mineurs : deux qui viennent d’être déposées au Sénat (Arnaud Bazin, LR et Samantha Cazebonne, Rassemblement des Démocrates Progressistes et Indépendants) et une en projet à l’Assemblée (Corinne Vignon, Renaissance). Notons que ces trois parlementaires sont signataires du manifeste de la FLAC.

Ces initiatives rejoignent l’analyse que nous avions faite en août 2022 sur notre site. Preuve a été faite, une fois encore, que toute tentative frontale de proposition de loi d’abolition court des risques énormes d’aller droit au mur, soit parce qu’elle n’arrive même pas en séance plénière, comme cela a été le cas la plupart du temps depuis le début des années 2000, soit parce qu’elle est victime le jour du débat dans l’Hémicycle d’une obstruction systématique où quelques députés seulement peuvent totalement emboliser le processus de vote au point de le rendre impossible dans le cadre d’une niche parlementaire, comme on l’a vu le 24 novembre 2022. Pour contourner cet écueil majeur, la nécessité d’imaginer de nouvelles stratégies législatives s’imposent, ce qui reste à être défini clairement.

Nous espérons fortement qu’une proposition de loi visant à protéger les mineurs des violences recevra un accueil bien plus consensuel auprès des parlementaires des deux chambres.

Voici à titre d’exemple le texte de la PPL enregistrée par Samantha Cazebonne, telle qu’elle figure sur le site du Sénat :

N° 240
SÉNAT

SESSION ORDINAIRE DE 2022-2023

Enregistré à la Présidence du Sénat le 13 janvier 2023

PROPOSITION DE LOI

visant à protéger les mineurs de l’exposition à la violence exercée sur les animaux y compris en contexte de tradition,

présentée
Par Mme Samantha CAZEBONNE,
Sénatrice

(Envoyée à la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d’administration générale, sous réserve de la constitution éventuelle d’une commission spéciale dans les conditions prévues par le Règlement.)

Proposition de loi visant à protéger les mineurs de l’exposition à la violence exercée sur les animaux y compris en contexte de tradition

Article unique

  1. L’article 521-1 du code pénal est complété par un alinéa ainsi rédigé :
  2. « Le onzième alinéa ne fait obstacle ni à l’application des autres dispositions du présent article lorsque le fait prévu au premier alinéa est commis en présence d’un mineur, ni à l’application de l’article 227-21 en cas de provocation d’un mineur à le commettre. »

L’enjeu principal, désormais, est que ces parlementaires parviennent à unir leurs efforts afin de maximiser leurs chances de conduire leur initiative transpartisane jusqu’au débat en séance plénière et au vote. C’est ce qu’envisage de faire Samantha Cazebonne, qui nous l’a confirmé lors d’un échange à ce sujet.

Corinne VIGNON signe le manifeste de la FLAC !

Corinne Vignon est députée dans le groupe parlementaire Renaissance. Elle représente la majorité présidentielle en tant que Présidente du groupe d’études « Condition et bien-être des animaux » à l’Assemblée nationale.

Elle est née à Agen et élue députée en Haute Garonne. Dans ces conditions, ce sera difficile pour les taurins de l’accuser d’être complètement déconnectée des cultures du sud de la France !

Elle vient d’accepter de signer le manifeste de la FLAC. Voici le message reçu de sa collaboratrice à l’Assemblée :

Bonjour Monsieur le Président,

Madame VIGNON accuse bonne réception de votre courriel et vous en remercie.

En réponse, elle tenait à vous faire savoir qu’elle souhaitait cosigner votre manifeste.

Bien cordialement,

Maryll VIGNAL,

Collaboratrice de Corinne VIGNON,
Députée de la 3e circonscription de Haute-Garonne

Nous remercions très chaleureusement Corinne Vignon pour son soutien à notre combat.

Liste des personnalités médiatiques signataires du manifeste de la FLAC : cliquer ici.
Liste des personnalités politiques signataires du manifeste de la FLAC : cliquer ici.