Action internationale de soutien pour l’abolition de la corrida en Colombie

Une action internationale s’est développée ces derniers jours pour soutenir le projet du ministère de l’Intérieur colombien de faire abolir la corrida, avec un point culminant le 19 février 2017, jour de la fin de la temporada en Colombie. Cette action unitaire, initiée par les militants anticorrida colombiens et amplifiée par le Réseau International Antitauromachie (RIA), s’est appuyée non seulement sur les réseaux sociaux (hashtag #ColombiaSinToreo), mais également auprès des ambassades de Colombie dans différents pays et sous forme de rassemblements ou de photos dans différentes villes d’Amérique Latine, d’Amérique du Nord et d’Europe. No Corrida était directement impliqué dans cette opération de grande envergure, ainsi que la FLAC.

Quelques photos et courriers d’un peu partout autour du monde…

Colombie :

CST Colombie 4

CST Colombie 5

CST Colombie 3

CST Colombie 2

CST Equateur

CST Colombie 1

Carlos Crespo, l’un des principaux organisateurs du mouvement en Colombie, président de Resistencia Animal

Equateur :

CST Equateur 2

CST Equateur Quito

De dos, à droite, Felipe Ogaz Oviedo, président de Diabluma

 Pérou :

CST Perou

Portugal :

CST Portugal

Lettre envoyée par Rita Silva, présidente d’ANIMAL, à l’ambassade de Colombie à Lisbonne

Mexique :

CST Colombie 6

CST Movimiento MX

CST Mexico

Photo prise par Elideth Fernandez, Movimiento Consciencia

France :

CST Paris AN

CST Paris Eiffel

CST FR1

CST Paris 1

CST France St Et

colombie ambassade NC

Traduction en français : cliquer ici

Uruguay :

CST Uruguay

Espagne :

CST LTNEC 2

CST LTNEC lettre

Lettre de La Tortura No Es Cultura, qui regroupe 47 associations anticorrida en Espagne

CST LTNEC

Lettre du RIA signée par Marius Kolff, président de CAS International, porte-parole du RIA

CST LTNEC 4

CST Nuria

Lettre de l’Observatoire des violences à l’encontre d’animaux, signé par sa présidente Nuria Querol

CST LTNEC 3

Debout complètement à droite, Marta Esteban, présidente de La Tortura No Es Cultura

Pays-Bas :

CST Pays Bas

CST CAS 3b

CST CAS 2

Estefania Pampin Zuidmeer et Marius Kolff, CAS International, à l’ambassade de Colombie aux Pays-Bas

Grande-Bretagne :

CST Londres Ambassade

CST Londres

Devant l’ambassade de Colombie à Londres

Etats-Unis d’Amérique :

CST NC Times Sq

Times Square, New York City

CST NYC Times Sq 3

Times Square, New York City

CST NYC ONU 2

Siège de l’ONU, New York City

CST Nuria 2

Nuria Querol, président de l’Observatorio de Violencia hacia los ANimales, devant l’ONU à New York

CST Washington

Union Station, Washington

CST Los Angeles Consulat

Consulat de Colombie à Los Angeles

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 Toutes les personnes citées ci-dessus sont également membres d’honneur de No Corrida.



Pas de corrida à Barcelone « pour le moment »

Il n’y aura pas de corrida à Barcelone « pour le moment », selon Pedro Balañá, le propriétaire des arènes La Monumental.

C’est ce qu’il a dit à des représentants de la Fédération de Tauromachie de Catalogne (FETC). Les représentants du FETC ont publié un communiqué dans lequel ils disent que Balañá a fait valoir « des considérations juridiques et sociales et politiques« . Ils l’accusent de « manque de courage » en cédant aux « pressions exercées par des personnes extérieures au monde taurin« .

La décision de Balañá a pour conséquence que la Catalogne ne pourra pas organiser de corrida, du fait que les arènes La Monumental de Barcelone sont le seul endroit qui pourrait encore être utilisé. De ce fait, l’interdiction décrétée par le Parlement en 2010 restera effective malgré son annulation par le Tribunal constitutionnel (TC) le 20 Octobre dernier.

Le refus de Balañá d’organiser des corridas n’est pas le seul obstacle au retour de la tauromachie en Catalogne. Les règlements municipaux de Barcelone interdisent tout spectacle impliquant des maltraitances animales. Le maire Ada Colau a déclaré après la décision du TC que tout serait fait pour que cette décision reste sans application.

Source : El Mundo
Adaptation en français : Roger Lahana, secrétaire fédéral

Un empresario condamné pour fraude à l’encontre d’un torero et d’un rejoneador

L’accusé a détourné 120 000 € « guidé par l’intention d’obtenir un bénéfice illicite »

Séville, 6 janvier 2017 – La Cour provinciale de Séville a condamné un empresario à deux ans de prisons pour « fraude aggravée » à l’encontre d’un torero et d’un rejoenador qu’il faisait tourner en 2008 dans différentes arènes, omettant de leur payer les sommes de 41 878 € et 77 841 € respectivement, « guidé par l’intention d’obtenir un bénéfice illicite« .

Dans son jugement rendu le 18 octobre 2016 et relevé par l’agence Europa Press, la Quatrième section de la Cour provinciale de Séville a déclaré qu’il avait été prouvé que, entre mars et septembre 2008, l’accusé « agissant parfois en son nom et d’autres fois en tant qu’administrateur unique des entreprises Toros Sierra Norte SL, Toros Imperial SL, Servicios Taurinos del Norte SL et Multigestiones Pineda SL, a loué les services d’un rejoenador et d’un matador dans le cadre de diverses corridas.« 

Selon les termes du jugement, le condamné « leur payait une partie de leur salaire en liquide avant la tenue des corridas et leur faisait croire qu’il paierait le complément ensuite, soit en liquide, soit sous forme de reconnaissances de dettes qu’il leur remettait en sachant parfaitement qu’elles ne seraient jamais honorées faute de liquidité. » C’est ainsi que l’accusé a accumulé des défauts de paiements s’élevant à 41 878 € dus au rejoneador, et 77 841 € pour diverses corridas lors desquelles le matador avait été employé.

L’empresario a été condamné en tant qu’auteur d’un délit continu de « fraude aggravée » à deux ans de prison, 1080 € d’amende et le remboursement des montants dus au rejoneador et au matador.

Cependant, la peine d’emprisonnement bénéficie d’un sursis pendant quatre ans, sous réserve que le condamné ne commette pas de nouvelle fraude durant cette période et s’acquitte de la partie financière de sa condamnation dans un délai maximal de deux ans.

Source : El Pais

Les droits des animaux reconnus par la Constitution de Mexico

La nouvelle Constitution de la ville de Mexico inclut désormais dans son article 18 des droits reconnus à tous les animaux. Le vote a eu lieu le 11 janvier 2017 en séance plénière.

Ce résultat extraordinaire a été obtenu à l’issue d’une campagne internationale concertée, rassemblant un grand nombre d’organisations de plusieurs pays parmi lesquelles, pour la France, No Corrida et la FLAC. Un courrier signé de toutes ces organisations avait été envoyé le 14 décembre 2016 au président de l’Assemblée constituante. Plusieurs cyberactions internationales ciblées sur les députés concernés s’étaient ensuite déroulées par le biais de Twitter avec le hashtag #VotaSiDerechosAnimalesCDMX (« votez oui aux droits des animaux de la ville de Mexico »).

Voici le texte qui a été rendu public : « Cette Constitution reconnait que les animaux sont des êtres sensibles et, de ce fait, doivent bénéficier d’un traitement digne. Dans la ville de Mexico, chaque personne a un devoir éthique et une obligation légale de respecter leur vie et leur intégrité. Par leur nature, ils sont sujets à une considération morale. Leur prise en charge relève d’une responsabilité commune. »

Reste à espérer que, parmi les multiples conséquences prévisibles de cet article de loi, on verra la disparition prochaine des corridas dans la ville de Mexico, où se trouve la plus grande arène du monde (52 000 places).

Roger Lahana
Secrétaire fédéral de la FLAC, président de No Corrida

La lettre envoyée au président de l’Assemblée constituante : cliquer ici (en espagnol et en français).
L’abréviation CDMX signifie « Ciudad Mexico » (ville de Mexico).

Les corridas sont le 10e spectacle le plus suivi en Espagne, et non le 2e

par Antonio Lorca

6 Décembre 2016 – Les corridas ne sont pas le deuxième spectacle le plus suivi en Espagne, comme cela a été cru jusqu’ici, mais le dixième, derrière le cinéma, qui en tête de liste, les monuments, les musées, les bibliothèques, le football, les concerts de musique moderne, les expositions, le théâtre et les galeries d’art.

C’est ce qui ressort de la plus récente enquête sur les habitudes et pratiques culturelles 2014-2015 du ministère de la Culture espagnol. Elle a été effectuée sur 16.000 personnes de 15 ans et plus, dans le but de connaître l’intérêt des Espagnols pour les différents secteurs du domaine culturel.

L’enquête porte sur les deux dernières années et montre que 9,5 % de la population a assisté à des corridas. Sur 38.956.000 personnes, cela représente un total de 3.692.000 spectateurs (12 % chez les hommes et 7 % chez les femmes).

La Navarre est la plus taurine, suivie de Castilla Leon et Aragon

Le chiffre de 9,5 % est beaucoup plus faible que ceux relatifs aux autres habitudes culturelles, comme le cinéma (54 %), les monuments et sites (42,8 %), les musées (33,2 %), les bibliothèques (25,6 %), le football (24,9 %), les concerts de musique contemporaine (24,5 %), les expositions (23,8 %), le théâtre (23,2 %) et les galeries d’art (12,7 %). La tauromachie arrive à la dixième place, avec 9,5 pour cent, suivie par la musique classique (8,6 %), les ballets (7 %) et l’opéra (5,6 %) .

Les répartitions par communautés autonomes montrent que la Navarre est la plus taurine (34,6 %), suivie de Castilla-Leon (23,3 %), Aragon (23,2 %), La Rioja (23.1 %), Castilla-La Mancha ( 21,5 %) et Extremadura (17,2 %). Les moins taurines sont la Galice (0,3 %), les îles Canaries (0,5 %) et la Catalogne et les îles Baléares (1,5 %). L’Andalousie est inférieure à la moyenne, avec 9,1 %.

Un point à noter est que les spectateurs de la tauromachie se sont rajeunis au cours des dernières années. Ainsi, en 2006/7, les mineurs entre 15 et 24 ans se sont déplacés à 9,6 %, tandis qu’ils étaient 10,4 % en 2014/5. Dans la même période, les personnes entre 25 et 34 ans sont passées de 8,5 % à 9,9 %. En revanche, ils ont diminué dans les groupes d’âge entre 35 et 44 ans, 45 à 54 ans et 55 ans ou plus.

Par niveau d’éducation, les aficionados les plus nombreux sont ceux qui ont un niveau d’étude minimal, suivi de près par ceux de formation professionnelle de degré moyen, puis ceux qui ont une formation universitaire ou professionnelle de degré supérieur.

L’enquête a également recueilli le niveau d’intérêt pour les taureaux dans la société espagnole, sur une échelle de 0 à 10.

6,8 % des répondants ont exprimé un intérêt entre 9 et 10 ; 9,8 % entre 7 et 8 ; 13,3 %, entre 5 et 6 ; 7,9 % entre 3 et 4 et 62,2 % entre 0 et 2. La note moyenne finale est de 2,5. L’un des responsables de l’étude a expliqué cette note très basse par le rejet social que provoque la tauromachie. De nombreux répondants ont exprimé leur rejet par une note de 0, ce qui ne se produit jamais pour les autres pratiques culturelles. Aucun répondant n’a répondu par un rejet total à une question sur sa relation avec la musique, le théâtre ou la lecture.

Pour cette raison, le secteur de la tauromachie est celui qui obtient le score le plus bas par rapport à l’intérêt suscité chez les citoyens.

Par régions, le rejet le plus fort se produit dans les îles Canaries (86,2 %), suivie par la Catalogne (82,7), le Pays Basque (78,9), la Galice et les îles Baléares (77,4), Asturias (77,1 ) et la Cantabrie (74,7). Le territoire où il y a le moins de rejet est Castille-et-Leon (41,4 %), suivie de l’Estrémadure (42,2), Castilla-La Mancha (47,8), Aragon (47,9), l’Andalousie (49,7) et La Rioja (50,4).

Le degré de satisfaction global des personnes qui ont assisté à un spectacle tauromachique est de 7,8.

Enfin, l’enquête souligne que 37,1 % des Espagnols âgés de 15 ans et plus (14.454.000) en 2014-15 ont assisté à un événement sportif, dont 24,9 % (9,711 millions de spectateurs) à du football, et 5,8 % à du basket-ball (2.262.000 de spectateurs).

Source : El Pais
Adaptation en français : RL