Le député de l’Hérault et médecin Elie Aboud qualifie la corrida de « traumatisante et sanglante » pour les enfants.

En tant que chargé de la culture et de la tauromachie ( !) à la mairie de Béziers, Elie Aboud brise un tabou.

 

Le 19 avril 2012, le Député Elie Aboud organisait dans un bar, face aux arènes de Béziers, une réunion consacrée à la tauromachie. Au milieu de 200 aficionados purs et durs, Robert Clavijo, président du COLBAC et Thierry Hély, notre porte-parole, étaient présents afin d’apporter la contradiction.

Il était hors de question de laisser ronronner entre eux tous ces défenseurs de la corrida.

Ce fut très chaud mais courtois. Certaines vérités dérangeantes leur furent assénées sans concession… Le lendemain, Elie Aboud recevait pendant une demi-heure à sa permanence Thierry Hély. L’entretien s’avéra fructueux puisque suite à cette discussion, le Député n’hésita pas à déclarer sur son blog que la corrida était « traumatisante et sanglante » pour les enfants. « Et c’est le médecin qui parle », précisait-il.

>> lire l’article sur le blog d’Elie Aboud

Cette déclaration inédite et courageuse de la part d’un haut responsable de la municipalité de Béziers, grande place taurine française, risque de faire tache d’huile… Nous y veillerons. Le Midi Libre et Le petit journal s’en sont fait l’écho.

Deux grandes figures du féminisme rejoignent la FLAC

Quand la lutte contre les violences faites aux femmes rejoint le combat contre la cruauté des corridas.

Fadila MEHAL, Présidente des “Marianne de la diversité” et Olivia CATTAN, Présidente de “Paroles de femmes”, intègrent notre Comité d’Honneur.

La FLAC les a rencontrées au cours de la soirée « Appel à la résistance » qu’elles ont organisée le 6 mars 2012. Ces deux femmes exceptionnelles sont ambassadrices en France de la lutte pour l’égalité hommes / femmes. Il n’a pas fallu longtemps pour les convaincre de rejoindre notre combat contre les violences des arènes. En matière de barbarie, tout est lié, et nous ne cessons d’affirmer que les souffrances ne sont pas opposables mais s’additionnent.

A ceux qui font une classification dans la lutte contre les violences, nous proposons de relire notre argumentaire, notamment l’argument N°1.

Fadila Mehal et Olivia Cattan l’ont bien compris : il n’est pas question de classifier les différentes cruautés dont l’homme est capable. Il est facile de se réfugier derrière une comparaison des exactions quand on ne fait rien. C’est l’argument type de ceux qui n’agissent pas.

L’horreur ne doit pas être comparée, mais combattue, et chaque action allant dans le sens de son éradication doit être encouragée, que ce soit envers les femmes, les enfants, les handicapés, les plus pauvres ou les plus noirs, les plus ceci ou les plus cela…  ou les animaux. A chaque fois, ce sont les plus faibles qui font les frais de ces stratégies de domination.

C’est la philosophie qui nous anime à la FLAC depuis 1993.

Deux femmes qui comptent dans la lutte pour la justice et l’égalité, que nous sommes fières et fiers à la FLAC d’avoir à nos côtés.

Mesdames, merci pour votre soutien et bravo pour vos actions.

 

La FLAC travaille avec tous les acteurs de la lutte contre la violence tauromachique. Si vous aussi vous pensez qu’il y a de la place pour tout le monde dans ce combat, aidez-nous ou  rejoignez-nous. Nous avons besoin de vous.

 

 

 

Analyse des réponses de Cécile Duflot au sujet de la violence tauromachique.

Le 16 février 2012, Cécile Duflot tient un meeting de campagne à Paris, 3 questions sur la corrida lui sont posées.

Cécile Duflot ne maîtrise pas le sujet et répond à coté.

  • Êtes-vous favorable ou opposée à la violence de la corrida, qui, selon la loi française, est qualifiée de « sévices graves sur animaux » ?
  • Êtes-vous pour ou contre les écoles de tauromachie où l’on apprend à des enfants à torturer des veaux à l’arme blanche, aux frais du contribuable ?
  • Que pensez-vous de l’inscription de cette pratique à notre patrimoine national alors qu’elle est illégale sur 90 % du territoire ?

Les réponses de la secrétaire nationale d’Europe Écologie les Verts sont décevantes mêmes si elles constituent une légère avancée par rapport à la précédente  déclaration d’Eva Joly, inacceptable de démagogie et d’ignorance. Dans leur majorité, les Verts  avaient signé la pétition de la FLAC contre la corrida en 2009.

Les points positifs :

  • Cécile Duflot n’aime pas la corrida, elle a signé de nombreuses pétitions pour son abolition.

« C’est un spectacle que je ne cautionne pas à titre personnel. »

« Les pratiques cruelles, brutales et indignes seront proscrites.« 

  • Elle soutient notre combat même si elle dit ne pas en apprécier les méthodes (en fait elle ne les connait pas, car lors des actions contre la cruauté tauromachique, jamais la violence ne venait des militants anticorridas).
  •  Elle est favorable à l’interdiction aux mineurs de la corrida.
  • Elle est favorable à la suppression de toute subvention publique à la tauromachie.
  • Elle affirme que la tauromachie « n’a rien à faire au Patrimoine de la France« .

Les points négatifs :

  • Cécile Duflot n’avait visiblement pas connaissance de l’existence des écoles de tauromachie. Sa réponse « il semble délicat de les interdire à priori  » est à mettre sur le compte de son ignorance de ce qui s’y déroule. La représentante d’un parti écologiste ne peut cautionner un tel scandale. L’ex-juge pour enfants Eva Joly a du avoir les oreilles qui sifflent… Un débat Eva Joly / Hubert Montagner à ce sujet remettrait les choses au clair.
  • Elle mélange sa position personnelle et celle d’EELV « je vais vous répondre à titre personnel », « j’ai personnellement signé les pétitions », etc. puis « je suis la secrétaire nationale d’EELV et c’est bien si je porte une parole collective ».
  • Elle élude le fond de la question (la légitimité et la violence de cette pratique) en déviant sur les méthodes employées pour lutter contre cette cruauté. De plus, sa réponse basée sur des comportements isolés et dénoncés par toutes les associations anticorridas (« suppôt des assassins« ) n’est pas le reflet de la réalité.
  •  la dramatique extinction des espèces  que nous traversons n’a rien à voir avec la corrida. (Cf argument N°4)

Découvrez en image la position de la porte-parole nationale d’EELV sur la corrida :

En Synthèse :

Il apparait de sérieuses zones d’ombre dans le positionnement d’EELV sur cette question, et un manque de connaissances flagrant.

La FLAC souhaite l’ouverture d’une table ronde avec ce parti, pour pouvoir sereinement apporter les éléments qui manquent à leurs représentants, et que leur discours se trouve en cohérence avec les valeurs de respect du vivant, des hommes, des animaux et de la nature qu’ils revendiquent. Valeurs en totale contradiction avec la violence et la cruauté de la tauromachie.

A ce jour, la FLAC ne peut se satisfaire d’un discours aussi peu clair et peu engagé, et du décalage qu’il existe entre le programme de campagne des Verts et le discours de ses représentants.

D’autre part, il est indispensable de faire notre auto-critique. Nous avons certainement trop peu réagi aux propos violents de certains militants.

Les insultes, les vulgarités et les menaces (notamment par mail et sur Facebook) desservent notre cause et ruinent nos efforts.

La FLAC réaffirme sa désapprobation totale de tout propos outrancier, menaçant, insultant ou vulgaire à l’encontre de qui que ce soit.

La FLAC est une fédération de lutte contre la violence, qui ne tolère pas ces comportements. Elle ne tolère pas non plus qu’on l’y associe par des amalgames déplacés.

Conférence à Marseille le 3 mars 2012 : « CORRIDA, L’IMPOSTURE ».

La Brigade Anti Corrida de Marseille et le CRAC Europe organisent une série de conférences sur le thème « Corrida, l’imposture ».

Nous vous invitons à vous y rendre nombreux, samedi 3 mars à 14h au théâtre Toursky, 16 passage Léo Ferré.

La FLAC est partenaire de ce colloque dans le cadre de sa campagne « actions citoyennes ».

Nous en attendons des retours positifs comme ce fut le cas à Lyon le 13 décembre dernier.

L’organisation de ce colloque permettra des avancées importantes, en situant le débat au-delà du militantisme classique. Il nous permet de toucher des publics différents, de s’attirer le soutien de personnalités et de crédibiliser notre discours.

L’objectif de ce  est de maintenir la pression sur le monde politique à quelques semaines de l’élection présidentielle et faire entendre la voix des 500.000 électeurs de la Protection Animale.

 Sujets abordés :

  • Comment en est-on arrivé aux exactions de Rodilhan ?
  • Quand va-t-on entendre la volonté du peuple français, opposé à 66 % à la corrida (IFOP – 5 aout 2010) ?
  • Comment faire reculer le gouvernement français après l’inscription de la corrida à la liste du Patrimoine Culturel Immatériel français ?
  • Où en est le dossier UNESCO ?
  • Que va faire le prochain président et le prochain gouvernement ?

 Après Lyon puis Marseille, c’est une véritable vague de fond qui secoue l’intelligentsia française. Il est temps que la patrie de Voltaire, Rousseau, Hugo, qui a tant fait pour les droits de l’homme, reprenne le leadership de la compassion et donne enfin l’exemple en matière de progrès éthique, social, sociétal et environnemental en abolissant toute cruauté envers les animaux.

Si vous aussi vous souhaitez organiser une telle conférence dans votre ville (Lille, Nancy, Brest, Strasbourg, où en êtes-vous ?) n’hésitez pas à nous contacter.

L’organisation de tels évènements est couteuse en ressources, vous pouvez nous aider à continuer ces activités en faisant un don et en adhérant à la FLAC.

Colloque inédit en France : L’animal peut-il être une sentinelle des maltraitances humaines ?

Pour la première fois, un colloque de très haut niveau ayant pour thème les liens existant entre les maltraitances animales et humaines, s’est déroulé à Lyon le 13 décembre 2011. La FLAC étant partenaire, la corrida fut évoquée.

>> Ecouter les conférences « L’animal peut-il être une sentinelle des maltraitances humaines ? » (podcast à télécharger)

Les conférenciers, d’horizons très divers, juriste, vétérinaires, chercheur en psychophysiologie et psychopathologie du développement spécialiste des maltraitances partagées enfant-animal, médecin pédopsychiatre, ont, pour une approche pluri-disciplinaire du problème, relaté au travers des textes législatifs et de cas concrets, le lien étroit qui peut exister entre maltraitance humaine et animale.
Ainsi, de nombreux cas de femmes ou d’enfants battus sont constatés, en parallèle avec des violences faites aux animaux. À l’extrême, des profileurs du FBI ont mis en évidence la relation entre les serial-killers et une expérience de cruauté animale dans l’enfance.
Violenter les animaux n’est pas anodin, et peut servir à l’homme pour intimider ses plus proches parents.

Des travaux récents, en France, montrent qu’il est possible d’établir un diagnostic différentiel fiable de maltraitance en médecine vétérinaire. Alors, que peut le vétérinaire en tant que thérapeute de l’animal pour participer, à son échelle, à la lutte contre les maltraitances humaines ? Le Président du Conseil de l’Ordre, présentant le cadre juridique, nous a montré toutes les ambiguïtés pour sortir de ce dilemme : dénoncer c’est trahir le secret professionnel, se taire c’est trahir sa conscience.

Ainsi, la question « l’animal peut-il être une sentinelle des maltraitances humaines ? » a soulevé plus de questions qu’elle n’en a pour l’instant résolues, mais elle a l’avantage d’avoir, pour une première fois, mobilisé autour d’elle tous les professionnels susceptibles d’être impliqués dans ces questions de maltraitance et un public passionné. Le Pr. Montagner en a appelé à la création d’un groupe de réflexion sur la question.

Affiche du colloque L'animal peut-il être une sentinelle des maltraitances humaines ?

Programme du colloque

  • Pr Hubert MONTAGNER, ex-directeur de recherche à l’INSERM : Existe-il des racines identifiables des maltraitances humaines et des maltraitances animales ?
  • Dr Jean-Paul RICHIER, psychiatre : D’une violence à l’autre, que disent les études ?
  • Dr Vét. Dominique AUTIER-DÉRIAN, vétérinaire compor tementaliste à VetAgro Sup : Aspects pratiques en médecine vétérinaire.
  • Me Anne-Claire JOSEPH, avocat spécialiste en droit des personnes et de la famille : Quels droits contre quelles maltraitances humaines et animales ?
  • Pr Denise REMY, professeur de chirurgie à VetAgro Sup : Le vétérinaire praticien face à la maltraitance animale : entre le marteau et l’enclume.
  • Dr Vét. Jean-Marc PETIOT, Président du Conseil Régional de l’Ordre des Vétérinaires : Bilan et perspectives.

>> Ecouter les conférences « L’animal peut-il être une sentinelle des maltraitances humaines ? » (podcast à télécharger)