La FLAC vous présente ses meilleurs voeux pour 2015

La FLAC vous présente ses meilleurs voeux pour 2015 dans les domaines qui vous sont les plus chers.

En ce qui concerne notre lutte, après 2014, riche en actions et en résultats positifs, la FLAC attend beaucoup de cette nouvelle année. Par exemple : l’inlassable dénonciation de notre Fédération du scandale des enfants confrontés aux atrocités des corridas sera appuyée par l’ONU. Sachant que cette organisation prestigieuse interpellera officiellement la France en 2015 sur cette problématique choquante. A cette occasion, de nombreuses personnalités politiques et de tous horizons nous apporteront leur soutien. Lire cet article du Midi Libre et cet autre sur notre propre site.

La corrida n’a jamais été aussi en danger. Aussi bien en France que dans tous les pays taurins. Même les aficionados le reconnaissent publiquement. Ce n’est pas un hasard… 

La situation de la corrida a été ébranlée par le récent vote du parlement européen dont la majorité des députés votants s’est exprimée pour la fin des subventions européennes aux éleveurs de taureaux destinés à la corrida ! Nous allons oeuvrer pour que 2015 voit enfin la fin de ces scandaleuses subventions, en obtenant les quelques voix encore nécessaires à cette victoire. Et pour en rester sur le plan financier, les organisateurs de ces spectacles commencent enfin à rendre des comptes au fisc : un premier (Robert Margé) vient en effet d’être condamné à payer plus de 240 000 € pour la seule année 2011 ! D’autres doivent suivre
Sur le terrain, 2014 a vu les manifestations et actions citoyennes se multiplier. Désormais, plus aucun de ces spectacles sanguinaires ne peut se dérouler sans que des opposants soient présents pacifiquement, en petit ou grand nombre, et ne fassent entendre leur voix. Là aussi, au nom de tous ces animaux suppliciés, 2015 verra se renforcer encore cette mobilisation.

Notre combat difficile contre ce dernier vestige des jeux du cirque est une cause noble. Et nous vous sommes infiniment reconnaissants d’être à nos côtés.

Bonne année !

Thierry Hély
Président de la FLAC

Une idée de cadeau : pour Noël, pensez à eux…

Quoi de plus beau que ces magnifiques taureaux heureux dans la nature.

A l’occasion des fêtes de Noël, la FLAC vous suggère quelques ouvrages dénonçant leur triste sort…

« Ni art Ni culture » de la psychanalyste Isabelle NAIL paru aux éditions Astobelarra. Pour le commander.

« Corrida La Honte » du vice-président du CRAC Europe Roger LAHANA paru aux Editions du Puits de Roulle. Pour le commander : sur le site de l’éditeur ou sur la boutique du CRAC Europe.

« Sulky le courageux petit taureau » de l’écrivaine pour enfants Catherine MONTIEL-FONT paru aux éditions Lire avec moi. Pour le commander.

Vous pouvez également consulter notre boutique/FLAC.

Merci à l’avance et au nom de la FLAC, joyeuses fêtes !

L’indulto ou la grâce hypocrite des bourreaux

Chaque année, quelques taureaux de corrida échappent à la mise à mort dans l’arène.  Ce qui est présenté comme une issue heureuse s’effectue par le biais d’une pratique souvent mise en avant par les aficionados pour tenter de faire croire aux naïfs que le combat tauromachique laisse toutes ses chances à l’animal : la grâce,  ou « indulto » pour reprendre le vocabulaire hispanisant propre à la corrida (vocabulaire dont l’aficion français use et abuse, avec le double effet de faire passer la torture de bovins pour un « art » d’une technicité opaque et réservée aux seuls initiés, et également de créer une distanciation évidente d’avec la brutale réalité en faisant tout pour ne jamais appeler un chat un chat, ou en l’occurrence un veau un veau, une victime une victime…).

Comme beaucoup d’éléments de la tauromachie cet « indulto » est l’aboutissement d’un rituel codifié chargé de parer la barbarie des arènes d’un vernis de justice. Cette grâce est accordée à la demande de la majorité du public, avec l’accord du matador et après que la présidence de la corrida ait accédée à cette demande « populaire » en agitant un mouchoir orange. Il ne s’agît pas d’épargner la vie d’un animal en tentant de rendre la corrida moins cruelle, mais de saluer ainsi l’aboutissement de la dénaturation d’un bovin qui se serait fait remarquer par son comportement particulièrement combatif dans l’arène !

La corrida entretient depuis longtemps (et en fait repose sur) le mythe du taureau « fauve », avide de lutte et de sang ; un adversaire né pour mettre en danger la vie humaine que de courageux toreros osent affronter dans l’arène. Pour donner un peu de substance à cette vision fantasmée, la filière tauromachique mise d’abord sur le travail des éleveurs. Depuis de nombreuses générations les élevages ont la tâche première de transformer un herbivore domestique en combattant. Critères physiologiques, comportement : le monde de la corrida sait se montrer exigeant et l’animal envoyé au supplice dans les arènes doit être le plus proche possible du monstre magico-phénoménal destiné à offrir une crédibilité à ses tortionnaires. Le taureau présenté dans l’arène n’est en rien le représentant intouché d’une lignée protégée de la main de l’homme, au contraire il est le produit de la volonté de l’homme et de l’élevage.

Et malgré tous les efforts de la tauromachie pour transformer ces bovins en « machines de guerre » on est toujours loin du compte : seuls environ 10 % des taureaux de ces élevages finissent dans les arènes (les autres sont destinés prioritairement au marché de la viande, ainsi que nous le confirme – entre autres – le site de l’ONCT, Observatoire National des Cultures Taurines), et parmi ces 10 % beaucoup ne se conduisent pas avec tout l’enthousiasme combattif attendu. Nombreux sont les taureaux dont la priorité dans l’arène n’est pas de se confronter à quelques hommes armés, mais surtout et bien évidemment d’éviter les coups et la mort, cherchant la sortie ou refusant tout combat ! Ils sont désignés comme « manso » (en opposition au taureau « bravo », quintessence de la combativité, les « mansos » étant avant tout préoccupés par l’instinct de survie. A ce titre, tous les taureaux pourraient probablement être considérés objectivement comme « mansos », au même titre que la très grande majorité des êtres vivants… Le fait est que le public tauromachique et les chroniqueurs se plaignent de plus en plus du manque de combativité des « lots » (comprenez par « lot » les 6 taureaux d’une corrida). Cela peut aller jusqu’à 4/6 qui ne donnent pas satisfaction ! Il semble que beaucoup de taureaux refusent le combat.

Car le taureau de corrida est bel et bien une espèce domestique, dont les éleveurs veillent à contraindre la nature placide afin d’instrumentaliser son instinct défensif. Un réflexe de défense qui peut le pousser à charger ce qu’il perçoit comme une menace, d’autant plus si comme dans l’arène on veille à force de coups, de cris et de blessures à ne plus lui laisser que la charge comme option, toute porte de sortie lui étant fermée ! Depuis des générations, les individus trop pacifiques sont éliminés de cette filière et envoyés sans tarder à l’abattoir, leurs éleveurs cherchant avant tout à mettre en avant les éléments les plus agressifs. Dans un environnement bien plus amical et mieux adapté à son calme, ce ruminant offre une image bien éloignée des caricatures des affiches de « fiesta brava ». Ainsi le splendide Fadjen, taureau non castré de 4 ans et 700 kilos, qui plus jeune a même pu être placé au contact d’enfants dans la cour d’une école ! Il ne s’agit pas d’un cas extrême mais bel et bien d’un taureau représentatif de son espèce, pareil à ses frères massacrés dans les arènes.

Produit de la sélection des éleveurs, et avec l’aide appuyées de toréros excitant, blessant et provoquant l’animal afin de stimuler ses réflexes de défense, certains taureaux apparaissent aux yeux du public comme plus combatifs que d’autres, choisissant de ne plus éviter les coups mais cherchant à mettre leurs agresseurs hors d’état de nuire. Ce qu’un public abreuvé de mythologie taurine interprète alors comme une marque de bravoure et de volonté guerrière. Allors vient parfois le temps de l' »indulto »…

L’homme qui s’est octroyé le droit de faire supplicier un animal innocent, affirme ainsi plus encore sa volonté de domination en jugeant que tel ou tel mérite la mort, et qu’exceptionnellement que tel autre qui l’aura mieux distrait mérite d’échapper (provisoirement) à l’estocade finale !

Il va sans dire que compte tenu des blessures infligées lors des étapes précédentes de ce sinistre spectacle, tous les taureaux graciés ne regagnent pas paisiblement leur pâturage, loin de là Les vétérinaires des arènes (et oui, ça existe des vétérinaires qui aident à maintenir actes de cruauté et sévices sur des animaux : il y a des renégats partout. Il y a heureusement aussi de nombreux vétérinaires anticorrida) ils ont du travail pour tenter de soigner et faire survivre les quelques rares taureaux dont la grâce sauve surtout la bonne conscience du public. Un cas significatif est celui de Gironcillo, ce pauvre taureau « indulté » par le matador Julien Lescaret et qui mourra quelques heures plus tard de ses blessures.

Les taureaux graciés survivants et valides seront ensuite ramenés vers leur élevage où en théorie ils pourront faire office de reproducteurs (appelé « semental »), leurs éleveurs ayant l’espoir que le comportement de ce bovin dans l’arène et ses coups de cornes à destination de la cape du torero se transmettent à la génération future par voie d’insémination. Un taureau « indulté » vient renforcer l’image d’un élevage, autant que celle du matador concerné par cette grâce qui restera un fait important dans sa carrière. Il s’agît aussi un outil d’image et de publicité pour la filière de la torture.

L’indulto est d’une grande hypocrisie. Mais une hypocrisie qui démontre à ceux qui savent ne pas céder aux mensonges et manipulations que le taureau est loin d’être le fauve sanguinaire dont la mise à mort dans l’arène constituerait la consécration. Pour un taureau gracié parce qu’il a répondu à toutes les attentes du public, combien (l’immense majorité en fait) de taureaux sacrifiés ? En admettant la grâce pour celui dont la « bravoure » est à la hauteur du fantasme, le mundillo confirme involontairement que la majorité de ces animaux NE CORRESPOND PAS à l’image mise en avant par la corrida et ses promotteurs !

Gilbert Collard relève le défi de la FLAC !

A la veille des toutes prochaines Ferias qui se dérouleront à Arles et à Nîmes, le député aficionado Gilbert COLLARD et le criminologue Jean-Pierre BOUCHARD, membre du comité d’honneur de la FLAC, acceptent de débattre médiatiquement sur la corrida. La date reste à fixer.

Nous précisons que c’est la FLAC qui demande ce débat et non Jean-Pierre BOUCHARD.

Voir ci-dessous les échanges de mails de ces deux personnalités à propos de ce débat contradictoire qui sera, sans aucun doute, compte tenu de leur fonction et de leur tempérament, particulièrement intéressant…


 mercredi 3 septembre 2014

Chère Madame,

Comme convenu ce jour avec vous au téléphone, je vous confirme la volonté de la FLAC de vouloir débattre médiatiquement avec Monsieur le député Gilbert Collard au sujet de la corrida.

Dans ce but, le criminologue Monsieur Jean-Pierre Bouchard, membre du comité d’honneur de la FLAC serait d’accord pour confronter ses idées avec celles de Monsieur Gilbert Collard sur ce sujet dans un débat contradictoire télévisé, par exemple.

Dans cette perspective, en fonction des plannings respectifs, Monsieur Gilbert Collard pourrait-il nous donner son accord de principe ?

Merci à l’avance pour votre réponse.

Bien cordialement

Thierry Hély
Président de la FLAC


 vendredi 5 septembre 2014

Cher Monsieur,

J’ai soumis votre demande à Monsieur le Député qui n’y est pas opposé.
Toutefois, en raison de son planning , cet échange ne pourra se faire dans l’immédiat .
Cordialement.

Annie LLORET pour
Gilbert COLLARD
Député du Gard, 2ème Circonscription


vendredi 5 septembre 2014

Chère Madame,

Merci pour votre réponse.

J’en informe Monsieur Jean-Pierre Bouchard en lui transférant votre courriel.

Cordialement

Thierry Hély


Bonjour,

Pour moi c’est pareil, ça ne peut pas être dans l’immédiat car je suis actuellement à l’étranger. On se tient donc au courant pour la suite.

Bien cordialement.

Jean-Pierre Bouchard

La FLAC au coeur d’EELV !

philippe_lambertPour la deuxième année consécutive, la FLAC tenait un stand aux Journées d’été d’EELV qui viennent de se dérouler à Bordeaux (Plus d’info)

Cette année, notre thématique s’articulait plus particulièrement autour du livre courageux d’Isabelle NAIL Ni art ni culture et de la problématique des enfants confrontés aux atrocités des corridas.

Dans ce but, lors de ces Journées d’été, la FLAC a fait signer à de nombreuses personnalités le manifeste du professeur Hubert MONTAGNER, membre du comité d’honneur de la FLAC, demandant l’interdiction des arènes aux moins de 16 ans lors de corridas.

Parmi les ateliers/débats proposés, nous nous étions rendus à celui consacré aux statuts de l’animal. A cette occasion, la députée Laurence ABEILLE, dépositaire d’une Proposition de Loi pour l’abolition de la corrida, nous confirma qu’en 2015, année où une commission de l’ONU suggérera à la France de ne pas laisser les enfants assister à des corridas, EELV pèsera de tout son poids sur cette opportunité inespérée. Dans ce cadre, Christiane LEPAUMIER, chargée de la commission Justice d’EELV, nous retrouva à notre stand afin de définir un travail en commun au sujet de cette prise de position de l’ONU.

Liste des personnalités signataires du manifeste du professeur Hubert MONTAGNER durant ces 3 jours.

  • Philippe LAMBERS :  Coprésident du Groupe des Verts/Alliance Libre Européenne au Parlement européen (en couverture). Successeur de Daniel COHN-BENDIT.
  • Jean-Paul HUCHON :  Président du conseil régional d’Ile de France. Haut fonctionnaire de l’Etat.
  • Eva JOLY  :  Députée européenne. Ancienne candidate EELV aux élections présidentielles.
  • Karima DELLI  :  Députée européenne.
  • Eric ALAUZET  :  Député.
  • Monique MASSONNEAU  :  Députée.
  • François DE RUGY  :  Député.
  • Emmanuelle COSSE  :  Secrétaire nationale des Verts
  • Corinne LEPAGE  :  Présidente de CAP 21. Ancienne ministre.
  • Antoine WAECHTER   :  Président du MEI. Conseiller général d’Alsace. L’un des fondateurs des Verts.
  • Jacques BOUTAULT  :  Maire du 2ème arrondissement de Paris.
  • Michel DAVERAT  :  Conseiller régional d’Aquitaine
  • Yann WEHRLING  :  Conseiller de Paris. Ancien secrétaire national des Verts.
  • Tariq OUBROU  :  Recteur de la grande mosquée de Bordeaux.
  • Mahmoud AL DOUHA  :  Imam de Bordeaux.
  • Emmanuel VALENCY  :  Rabbin de Bordeaux et de la région Sud Ouest.
  • Jean-Pierre BOUCHARD  :  Docteur en psychologie et criminologue.
  • Jean-Pierre MARGUENAUD  :  Professeur d’université en droit.
  • Florence BURGAT  :  Philosophe. Professeur des universités. Directrice de recherche à l’INRA.
  • Philippe FREMAUX   :  Journaliste économique et éditorialiste.

Nous tenons à remercier vivement toutes ces personnalités pour nous avoir apporté leur soutien à cette cause éthique si difficile.

Un article consacré à notre présence aux Journées d’été d’EELV est paru chez NéoPlanète.