Première exposition anticorrida à Béziers !

Après son franc succès à Bordeaux, la FLAC vous annonce que le Palais des Congrès de Béziers accueillera son exposition anticorrida itinérante, « L’autre réalité de la corrida… ». Sur deux jours :  le 26 octobre 2018, de 10 h à 20 h et le 27 octobre, aux mêmes horaires.

Comme pour la Capitale de La Nouvelle Aquitaine, dans un souci de dialogue, les principales figures taurines françaises seront invitées à l’inauguration. Et particulièrement les clubs taurins biterrois.

Le Maire de Béziers, M. Robert Ménard, et tout son conseil municipal, entre autres, seront conviés à cet évènement sans précédent dans la Cité Cathare.

Nous précisons que le nouveau ministre de la transition écologique, M. François de Rugy, s’était engagé à plusieurs reprises en signant des PPL contre la corrida.

Ce sera la première ville taurine où notre exposition sera présentée au public et aux médias. Trois thématiques seront mises en exergue :  « L’impact des corridas sur les enfants », « Le martyre des chevaux de corrida », et « Le comportement et la psychologie du public de corrida ».

A cette occasion, de courts extraits du film anticorrida « Juste pour le plaisir », tourné à Béziers le 12 août 2000 lors de l’alternative du torero biterrois M. Sébastien Castella, seront projetés afin d’étayer les thématiques. Une vidéo percutante du Député Européen M. Pascal Durand, membre du comité d’honneur de la FLAC, sera également diffusée.

CEREMONIE DE CLOTURE le 27 octobre à 19 h en présence de personnalités de tous horizons.

ENTRÉE OUVERTE AU PUBLIC. VENEZ NOMBREUX !

Palais des Congrès
29, Avenue Saint-Saëns
34300 Béziers

Thierry Hély
Président de la FLAC

www.flac-anticorrida.org

06 23 94 84 83

Merci à Bordeaux pour cette première anticorrida en France !

Le 10 juillet, jusqu’au 16, restera comme une date qui marquera notre cause éthique. Voir tous les détails complets dans l’article de l’association anticorrida No Corrida, membre de la FLAC et très impliquée dans cet événement.

Étant resté une semaine avec deux ou trois militants que je remercie infiniment, les anecdotes marquantes et parfois croustillantes ne manquent pas… Premier choc !  La demi-finale de la coupe du monde avec la France tombe exactement le même soir que notre inauguration avec les personnalités et les médias. Malgré cela, au plus fort de la soirée, nous étions 150. Sans cette demi-finale, nous aurions été le double avec beaucoup plus de journalistes. Voir l’article de No Corrida. Ce qui fait la spécificité de notre exposition est son lieu : Bordeaux, qui compte pas moins de 14 clubs taurins… Merci à la mairie et en particulier à son maire, Monsieur Alain Juppé.

Dans un souci de dialogue, nous avions pris soin d’inviter une centaine de spécialistes taurins dont certains résidant à Bordeaux. Résultat : aucun n’a répondu ni n’est venu ? Par conséquent, une question se pose : les aficionados qui n’ont que les mots « courage » et « bravoure » à la bouche, quand nous les convions à venir échanger nos arguments de manière respectueuse sur leur propre territoire, ne viennent pas ? Quel paradoxe ! Cherchez l’erreur ? Pour être honnête, certains, venus par hasard sans avoir été invités, furent parfaitement corrects. Nous avons remarqué que leurs arguments, toujours empreints d’esthétisme et de romantisme, ne résistaient pas devant la monstrueuse pique de picador que nous sortions de son fourreau sous leur nez. En précisant bien que cette dernière pouvait pénétrer jusqu’à près de 20 centimètres de profondeur dans le but de détruire le muscle de la nuque du taureau.

Et nous ne parlons pas des harpons/banderilles et autres manipulations préalables… Comment, dans ces conditions, osent-ils parler de combat loyal et respectueux contre ce superbe animal ? A ce moment précis, nous les sentions déstabilisés devant une telle évidence… Les citations féroces anticorrida affichées dans la salle, de grands humanistes, n’étaient pas faites non plus pour les réjouir…

Autre moment très important : avec l’accord de leurs parents, nous avons pu sensibiliser les enfants sur le respect que l’on doit aux animaux en général et à ceux des corridas en particulier.

Le jour de la finale, notre exposition, toujours ouverte au public, entourée d’écrans géants, dans un climat d’euphorie collective indescriptible, avec près de 1500 personnes, dont des aficionados imbibés de bière qui commençaient à nous provoquer, nous questionna… Fallait-il prendre le risque de laisser ouverte au public notre exposition anticorrida ? Après concertation, nous l’avons pris, en prêtant même des chaises à des spectateurs. De jeunes rugbymans étaient même prêts à intervenir en cas d’agression physique. Attitude exemplaire qui reflète bien les valeurs du sport. Comme la véritable légende vivante du rugby français, Monsieur Walter Spanghero, anticorrida notoire et membre de la FLAC. Merci à eux !

Conclusion :  grâce à cette exposition, la FLAC et No Corrida ont pu révéler au public visiteur des vérités sur la corrida toujours savamment dissimulées par le monde taurin… À la découverte des armes utilisées contre le taureau et des véritables conditions de ce massacre, le public était souvent saisi de stupeur !

Surtout, nous avons créé un précédent parfaitement réussi et pas dans n’importe quelle ville. Prochaine étape et prochaine ville ? Pour l’instant, mystère, vous le saurez assez tôt…

Encore un grand merci à tous pour votre soutien sans faille dans cette belle aventure ! Et particulièrement à celles et ceux qui sont venus de loin.

Sans oublier Madame Simone Veil qui était très proche de Monsieur Alain Juppé. L’ancienne ministre d’État n’avait pas hésité de rejoindre la FLAC en 2011.

A très bientôt !

Thierry Hély
Président de la FLAC

Attention les enfants, images sanglantes !

Après Béziers en 2017, Bordeaux, à la demande de la FLAC, impose une affichette d’avertissement à l’attention des enfants, à l’occasion d’une exposition taurine du 9 au 14 janvier 2018. Les médias s’en font l’écho. Il s’agit du musée itinérant « tauromachies universelles » initié par l’ONCT.  Notre Fédération en profite pour demander aux services culturels du maire, Alain Juppé, de disposer à notre tour d’une salle afin de révéler l’autre réalité de la corrida… Par exemple, contester, avec de grands préhistoriens, les affirmations fallacieuses selon lesquelles Lascaux, entre autres, serait le berceau de la tauromachie espagnole.

Dénoncer la présence des enfants confrontés aux atrocités des corridas et évoquer les grandes figures humanistes qui se sont érigées contre cette barbarie. Tout cela étayé par de la documentation rigoureuse : scientifique, littéraire et philosophique. Le tout agrémenté par des visuels grand format et percutants. Sans violence sanguinaire. Pas besoin d’affichettes… Contrairement à l’exposition de l’ONCT…  Et à notre grande et agréable surprise, dans la mesure où Bordeaux est la capitale de la Nouvelle Aquitaine, région la plus taurine de France, le chargé de la culture de la mairie de Bordeaux nous donne son accord ! Ce n’était pas gagné… La preuve, il y a quelques années, Dax nous avait refusé une salle pour une conférence de même nature…

Bientôt, à Bordeaux, en matière tauromachique, la liberté d’expression sera une réalité.

Encore merci à ses services culturels !

Thierry Hély, président de la FLAC

Robert Margé, rien ne va plus !

Le 7 août dernier, No Corrida révélait l’état financier pitoyable de la SAS du Plateau de Valras, société appartenant à Robert Margé et qui a en charge l’organisation des séances de torture programmées au sein des arènes de Béziers.

Nous avions alors souligné qu’il suffisait que le ministère des Finances exige le recouvrement de ne serait-ce qu’une partie des 700 000 euros qui lui restaient dus pour que ladite société se retrouve illico en cessation de paiement, qui aurait alors débouché sur une liquidation judiciaire.

Au secours Monsieur le Juge !

À la lecture de cet article, Robert Margé aurait-il mesuré le caractère plus que délicat de la situation dans laquelle se trouve sa société ? Toujours est-il que le 13 septembre dernier, il a saisi le Président du tribunal de commerce dont elle dépend afin de solliciter la mise en place d’une procédure de sauvegarde.

Il s’agit d’un dispositif où le dirigeant qui a pris conscience des difficultés financières de son entreprise fait reconnaître officiellement celles-ci par le tribunal de commerce, preuves à l’appui bien évidemment. Pas de souci de ce côté, l’endettement de la société de Robert Margé est un argument d’une probité exemplaire. L’accès à la procédure de sauvegarde a donc été accepté.

Et maintenant ?

La procédure de sauvegarde est une sorte de sursis accordé à une entreprise en très grande difficulté. Le principe est que s’ouvre une période d’observation, d’une durée maximale de 6 mois, renouvelable une fois. Durant cette période, toutes les dettes qui sont nées antérieurement sont « gelées », afin que l’entreprise se refasse une santé financière, si du moins son activité le lui permet.

À la fin de cette période, le tribunal analyse la situation de l’entreprise et décide alors :

  • qu’elle a réussi à retrouver un rythme de croisière lui permettant de poursuivre sereinement son activité (les dettes dont le paiement avait été suspendu redeviennent alors exigibles) ;
  • que sa situation ne s’est pas améliorée et qu’elle n’a aucune ou très peu de chances de le faire ; le redressement judiciaire ou la liquidation judiciaire sont alors la suite logique.

Bien qu’il n’y était pas contraint, le juge a estimé nécessaire de nommer un mandataire judiciaire. C’est dire le peu de confiance qu’il a placée dans les compétences et l’aptitude de Robert Margé pour gérer cette période d’observation.

Décision on ne peut plus logique : l’initiative de ce dirigeant tauromaniaque relève plus de la volonté de retarder au maximum le destin incontournable de sa société que de lui permettre de poursuivre son activité aux pertes abyssales.

Rendez-vous est pris pour le verdict.

David Joly
Trésorier de No Corrida, membre de la FLAC

Chronique des petites tambouilles arlésiennes

À Arles, les années se suivent et se ressemblent : cette magnifique ville a été une nouvelle fois, en 2016, souillée par le sang des victimes de sévices graves et actes de cruauté organisés par la famille Jalabert.

agonie-sourireLa seule différence par rapport aux années précédentes est que dorénavant ce sont les enfants qui s’y collent à la place des parents.

Nous avons déjà eu l’occasion « d’admirer » Jean-Baptiste Jalabert (alias Juan Bautista, pseudonyme d’origine hispanique censé donner de la crédibilité aux délits dépénalisés qu’il réalise dans le sud de la France) complètement hilare avec son copain Casas à la vue d’un taureau agonisant qu’il venait de torturer (voir photo ci-contre)

Nous le retrouvons désormais en homme d’affaires, aux côtés notamment de sa sœur, à la tête de la société Ludi Arles Organisation, afin d’assurer la gestion de la barbarie arlésienne à la place de Papa.

Adieu les frères Jalabert…

Comme nous l’avions indiqué fin 2016, la SAS Jalabert Frères ne pouvait poursuivre son activité de torturomachie en raison, d’une part, du redressement de TVA d’un demi-million d’euros qu’elle a subi, d’autre part de la perte de délégation de service public dont elle bénéficiait auprès de la municipalité. C’est ainsi que le 3 novembre 2016, elle se retrouvait officiellement en cessation de paiement et 13 jours plus tard, le jugement d’ouverture de liquidation judiciaire était publié au Journal officiel.

Le Trésor public a-t-il pu récupérer l’intégralité de la TVA que la SAS Jalabert Frères ne lui avait pas reversée de 2012 à 2015 ? Mystère.

…Bonjour les enfants Jalabert

Dès lors, place au nouveau bénéficiaire de la délégation de service public des arènes arlésiennes. Et comme le hasard fait bien les choses, celle-ci a été octroyée à la société Ludi Arles Organisation, à la tête de laquelle nous retrouvons Jean-Baptiste et Lola Jalabert.

La progéniture de Luc Jalabert fait-elle mieux que ce dernier en terme de performance économique et financière ? Forcément, parce que faire pire aurait été beaucoup plus difficile.

Pour son premier exercice clôturé au 31 décembre 2016, Ludi Arles Organisation affiche un confortable bénéfice de 65 000 €. Ce très bon résultat serait-il dû à une popularité croissante des corridas, et donc à une augmentation du chiffre d’affaires ? Pas du tout, puisque celui-ci est en nette régression. En s’établissant à 2 427 000 €, il diminue de 284 000 € (-10,49 %) par rapport aux dernières recettes affichées par la SAS Jalabert Frères en 2015. Pire même : si nous réalisons une comparaison à durées d’exercices équivalentes (le premier exercice de la société des enfants Jalabert ayant duré 14 mois et non 12), c’est une baisse de 23,28 % qui en résulte.

Non, ce qui a permis à cette société de dégager un bénéfice, c’est la baisse drastique de ses charges. À titre d’exemple et toujours par comparaison avec son prédécesseur, les charges de personnel (c’est-à-dire la rémunération du personnel et les charges sociales afférentes) ont diminué de 59 000 € (-16 %). Logique : les corridas génèrent de moins en moins de recettes, il faut donc diminuer l’effectif employé, ou du moins baisser la rémunération des dirigeants.

Parmi ces diminutions de charges, il y en a une qui interpelle particulièrement : le montant des redevances. Alors qu’en 2015 la SAS Jalabert Frères en constatait pour 141 000 €, en 2016 ce montant n’est que de 105 000 € chez la SAS Ludi Arles Organisation. Ce poste est constitué essentiellement (pour ne pas dire intégralement) des redevances dues à la ville d’Arles dans le cadre de la délégation de service public.

Or, selon la loi, la délégation de service public est un contrat par lequel une personne morale de droit public confie la gestion d’un service public dont elle a la responsabilité à un délégataire public ou privé, dont la rémunération est substantiellement liée au résultat de l’exploitation du service.

En 2015, le résultat d’exploitation de la SAS Jalabert Frères était une perte de 41 000 €. A contrario, en 2016, le résultat d’exploitation de la SAS Ludi Arles Organisation est un bénéfice de 81 000 €. Le résultat d’exploitation est donc meilleur de 122 000 €… ce qui débouche sur une diminution des redevances de 36 000 € ! Moins de redevance à payer lorsqu’il y a plus de bénéfice ? Mais oui, tout est possible quand il faut aider les Jalabert. Merci, Monsieur le Maire.

Il ne s’agit pas là de la seule étrangeté de cette délégation de service public : en effet, comme nous l’avons déjà évoqué l’année dernière, ce contrat de délégation a été octroyé par délibération du conseil municipal du 24 juin 2015. Or, l’immatriculation au registre du commerce et des sociétés de la société des enfants Jalabert, c’est-à-dire le début de son existence légale, est intervenue le 29 octobre 2015. Confier une délégation de service public à une personne morale qui n’existe pas encore, ou comment révolutionner le droit public

Un renfort de poids

Diriger une société, quelle que soit son activité, n’a jamais été chose aisée. Mais Jean-Baptiste et Lola Jalabert pourront compter sur les talents d’Alain Lartigue, qui a été nommé Directeur général. Alain Lartigue est notamment co-organisateur des corridas de Bayonne, puisqu’il y bénéficie d’un contrat de mandataire depuis plus de sept ans.

Rappelons que les spectacles de sang bayonnais sur la période 2006-2014 ont cumulé un déficit de 1 million d’euros, et que depuis la municipalité refuse de communiquer le moindre chiffre.

Nous ne pouvons donc que souhaiter à la SAS Ludi Arles Organisation de connaître la même réussite !

David Joly
Trésorier No corrida