Le 24 mars dernier, sur France Inter, le professeur Hubert Montagner, membre du Comité d’honneur de la FLAC, dénonçait les écoles taurines où des enfants toreros torturent des veaux en toute légalité. Ainsi que la présence d’enfants lors de corridas. L’ancien directeur de recherche à l’INSERM était l’invité de Allain Bougrain Dubourg (également membre de notre Comité d’honneur) et d’Élisabeth de Fontenay afin de commenter le Colloque organisé par Stop Violence France qui eut lieu à Aix-en-Provence. Voir lien ci-dessous.
http ://www.flac-anticorrida.org/un-colloque-qui-fait-reflechir/
Vous pourrez écouter cette intervention exceptionnelle ci-dessous :
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La veille, dans l’émission de télévision très regardée « On n’est pas couché » de Laurent Ruquier sur France 2, Allain Bougrain Dubourg, qui en était l’invité, condamna à son tour ces écoles de torture. Avec Aymeric Caron l’un des chroniqueurs, ils s’en prirent également à Frédéric Mitterrand, alors ministre de la Culture, qui accepta l’inscription honteuse de la corrida au PCI.
Il faut rappeler que cette inscription fut demandée par l’Observatoire National des Cultures Taurines. Ce même observatoire qui utilise des méthodes mafieuses pour arriver à ses fins. Voir la liste falsifiée de psychiatres dénoncée par la FLAC. Il faudrait peut-être que la ministre actuelle de la Culture Aurélie Filippetti en prenne connaissance. Car ces méthodes scandaleuses sont une véritable honte pour ce ministère prestigieux !
Merci de tout coeur à Monsieur le professeur Hubert Montagner, à Monsieur Allain Bougrain Dubourg, à Monsieur Aymeric Caron, à toutes les personnalités qui prennent la parole dans les médias pour porter haut et fort notre indignation contre les écoles de torturomachie et contre les préjugés envers les animaux et leurs défenseurs.
Sortons le sujet de son statut de tabou imposé par ceux qui veulent par leur indifférence, leur légèreté et leur humanisme mal pensé, (celui qui supposerait que la grandeur de l’homme peut s’inviter dans un acte de torture envers un animal), nous faire taire.
Pourquoi l’animal devrait-il être la victime bien réelle de tous nos fantasmes de mort et de leurs simulacres ?
Comment défendent-ils le fait de placer des enfants dans des actes de violences dans lesquels il n’est pas exclu que ceux-ci puissent s’y blesser, entre les armes sanglantes et la détresse qui se rebiffe d’un jeune animal ?
Comment ne sont-ils pas honteux du choc et de la réprobation par les larmes et les cris de leurs enfants les plus sensibles ?
Comme on est loin des prescriptions de l’Emile, qui a tant inspiré le meilleur pour l’éducation de l’enfant !
Le respect de la vie doit être inculqué aux enfants dès le plus jeune âge ! Cette société leur donne déjà trop d’occasions d’y faillir. Comment peut-il exister des écoles pour leur apprendre à tuer ? Ce n’est pas imaginable.
@Pierre064: Exemption de peine ne vaut pas légalisation, comme le prouve par ailleurs le fait que, si les signes d’appartenance religieuse sont interdits dans certains lieux, les signes discrets y sont tolérés malgré leur caractère a priori illégal . Voyez-vous la nuance ?
Il en va de même pour la corrida qui, ne vous en déplaise, n’est pas légale en France – sinon, elle serait autorisée en Bretagne ou en Alsace – et c’est le code pénal qui le dit dans l’article 521-1:
« Le fait, publiquement ou non, d’exercer des sévices graves, ou de nature sexuelle, ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende. »
C’est clair : il est interdit en France, donc dans les villes taurines, d’infliger des sévices graves à un animal. Et il est donc illégal de maltraiter un chat, un agneau, une vache ou un taureau à Annecy comme à Arles. Ca, c’est la volet interdiction.
« Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux courses de taureaux lorsqu’une tradition locale ininterrompue peut être invoquée »
C’est clair : en cas de tradition locale et uniquement dans ce cas, ceux qui se rendent coupables de corrida sont exemptés des dispositions de l’article 521-1 du Code pénal, c’est-à-dire de peines d’amende et d’emprisonnement. Le Législateur reconnaît que leur coutume est a priori punissable de par les sévices graves qu’elle génère, au même titre que l’est la cruauté envers le chat, l’agneau ou la vache, mais la tolère quand elle met en jeu le bien-être d’un taureau à l’intérieur de périmètres définis. Ca, c’est le volet tolérance.
Qu’une telle tolérance existe, que la Loi puisse à la fois reconnaître le caractère cruel d’une pratique et exempter de peine ceux qui s’y adonnent montre le pouvoir du lobby de la tauromachie. Nous luttons pour la suppression de cette scandaleuse exception accordée à des tortionnaires – et nous l’obtiendrons.
Monsieur Pierre064, ne dites surtout pas que les anti-corridas n’ont jamais vu de corridas. Je fais partie de ceux qui, non seulement en ont vues, mais en plus les ont filmées. Et le taureau de corrida, peut-être le connaissons nous plus que vous. La preuve, le reportage ci-dessous.
http://www.youtube.com/watch?v=vR0A-ftteSU
Et après avoir vu ces images, ne nous affirmez surtout pas comme à votre habitude, que le taureau espagnol est programmé génétiquement dès son plus jeune âge pour charger et tuer. Surtout pas…