Nîmes : les vétérinaires dégainent en pleine féria de Pentecôte

La FLAC choisit la Feria de la Pentecôte de Nîmes pour diffuser le colloque du COVAC, un collectif de vétérinaires anticorrida, qui s’est déroulé le 19 mai dernier à l’École nationale vétérinaire d’Alfort Et ça fait mal…

Ceci dit, par définition, tout vétérinaire digne de ce nom devrait être anticorrida ! Pendant les discours, des images terribles furent diffusées afin de prouver l’immense souffrance des taureaux suppliciés. Et le tout, disséqué par des scientifiques, n’en déplaise aux taurins qui prétendent avec cynisme que les effroyables harpons et autres piques pénétrant dans la chair du pauvre animal ne représentaient qu’une simple piqure de moustique… Ben voyons !

https ://www.youtube.com/watch ?v=53lqBUTNK-8

https ://www.veterinaires-anticorrida.fr/2025/06/colloque-2025-du-covac-a-l-enva.html

Un grand merci au COVAC pour ce colloque qui ne plaira pas à tout le monde mais qui en réjouira tant d’autres !

Thierry Hely

Source : Occitanie Tribune

Christian Laborde réagit à la signature de Claude Lelouch

Le Percolateur de Christian Laborde

Claude Lelouch auquel le Festival de Cannes rend hommage vient de signer le manifeste de la FLAC contre la corrida. Fabrice Luchini et Laetitia Casta le signent aussi. Nathalie Bayle également.

Rappelons qu’en Espagne la jeunesse a déserté les arènes depuis longtemps, et l’on peut lire sur les T shirts qu’elle porte les mots suivants : « La torture n’est ni un art ni une culture ».

Un message qui n’est pas encore parvenu  aux oreilles des aficionados tremblotants  de notre pays.

Publié par la Nouvelle République des Pyrénées le 24 mai 2025

Crédit photo de Christian Laborde : Ulf Anderson

Christian Laborde est membre du Comité d’honneur de la FLAC.

Gabriel Attal connait-il les positions de Marcel Rufo sur les enfants assistant aux corridas ?

Gabriel Attal connait-il les positions de Marcel Rufo sur les enfants assistant aux corridas ? C’est toute la question…

Dans la mesure où le député  Gabriel Attal s’est associé au pédopsychiatre Marcel Rufo afin de lutter contre l’omniprésence des écrans chez les enfants et les adolescents,  sait-il que Marcel Rufo, en revanche, encourage les enfants à assister aux atrocités des corridas ? Avec les arguments récurrents des aficionados mis en avant du genre : les vertus de courage, les valeurs morales, la corrida serait une métaphore de la vie et autres justifications fumeuses…  Quand on connait la sauvagerie sanguinaire inouïe de cette pratique, de la part d’un pédopsychiatre de ce niveau, c’est inadmissible et consternant ! Mais Gabriel Attal, sensible à la souffrance animale, le sait-il ?

Il y a quelques années, une étude scientifique espagnole et britannique révélait qu’une majorité d’enfants de 9 à 12 ans confrontée à des corridas dans un climat festif éprouvait du chagrin. Et nous ne parlons pas des nombreux témoignages d’adultes traumatisés enfants par des corridas dont nous disposons.

Le professeur Hubert Montagner, spécialiste de l’enfance et membre du Comité d’Honneur de la FLAC, avait déjà alerté dans « Le Monde » et « Le Quotidien du Médecin » sur les dangers néfastes de la corrida imposée aux enfants.

Devant une telle situation incompréhensible et choquante, notre Fédération espère obtenir une réponse claire du député et ancien premier ministre Gabriel Attal.

Thierry Hely

Président de la FLAC

www.flac-anticorrida.org

Thierry Hely, ancien rugbyman, propose un débat à Didier Lacroix sur la corrida !

Le 27 mai 2003, un débat télévisé complètement en direct eut lieu sur Télé Toulouse. Le thème : les corridas à Fenouillet. Les participants : le regretté Jean-Pierre Garrigues, Alain Raux et Thierry Hely. Dans la mesure où aucun taurin n’était présent sur le plateau, dans un souci d’équité, nous avions demandé à recommencer mais cette fois en présence d’aficionados, dont… Didier Lacroix, à l’époque organisateur de corridas à Fenouillet. Il déclina l’invitation… Devenu président du prestigieux club de rugby, le Stade Toulousain, désormais, acceptera-t-il ? Nous l’espérons.

Nous précisons que cet article a été envoyé à Walter Spanghero, membre du Comité d’Honneur de la FLAC.

Merci à Luce Lapin, journaliste à « Charlie Hebdo », pour le relai dans son célèbre hebdomadaire !

 

Espagne, 715 606 signatures pour l’ILP, vers la fin des corridas ?

L’Initiative législative populaire en Espagne est un mécanisme de démocratie semi-directe prévu par la constitution espagnole de 1978 qui permet à 500 000 citoyens espagnols (soit 1,26 % du corps électoral), par pétition, de saisir le Congrès des députés afin qu’il statue sur une proposition de loi. Ce mécanisme ne comporte pas de référendum. Après sa présentation devant le Congrès des députés (assemblée nationale), l’assemblée examine la proposition et se prononce sur son admissibilité dans les 15 jours. Le comité pétitionnaire peut faire recours de la décision devant le Tribunal constitutionnel. Les frais de récolte de signatures sont remboursés par l’État si le comité atteint les 500 000 signatures. (source Wikipedia).

Le 4 janvier 2024, le collectif No Es Mi Cultura a enregistré une ILP visant à abroger la loi 18/2013 sur le patrimoine culturel de la tauromachie. Un groupe d’activistes et d’avocats s’est engagé à lancer la campagne sociale la plus vaste et la plus ambitieuse pour garantir que la tauromachie cesse de faire partie du patrimoine culturel espagnol. L’initiative était soutenue par de nombreuses organisations de protection des animaux et de l’environnement, des organisations de protection de l’enfance et des associations culturelles, dont AnimaNaturalis, très actif sur la campagne de recueil des signatures partout en Espagne, et LTNEC (La tortura no es cultura).

715 606 signataires

Début février 2024, le Conseil du Congrès a accepté la pétition. Le délai pour réunir 500 000 signatures a été porté au 17 février 2025, afin de commencer son traitement à la Chambre du Congrès des Députés. Le cap a été largement franchi puisque pas moins de 715 606 personnes ont signé.

Un rassemblement a été organisé devant l’Assemblée des Députés pour fêter ce score extraordinaire. Plusieurs grandes figures du collectif No Es Mi Cultura ont pris la parole, dont Marta Esteban (LTNEC). De nombreux médias espagnols s’étaient déplacés pour l’occasion. Puis les cartons de pétitions signées ont été remis à l’Assemblée, qui doit vérifier la validité et le nombre de signatures dans un délai de six mois. Lorsque cette étape aura été franchie, la proposition de modification de la Constitution sera portée à l’ordre du jour des débats, pour un vote en séance plénière.

Si le vote va dans le sens de la demande soutenue par les 715 606 signataires, les articles protégeant la corrida dans la Constitution espagnole seront abrogés. Cela ouvrira la voie à un projet de loi d’abolition. Il faut se rappeler que, même en Espagne, une large majorité de citoyens sont opposés à la corrida, comme l’a montré un sondage Ipsos en mai 2024 réalisé à la demande de CAS International.

Mais la route ne sera pas facile. Même si le soutien des citoyens est écrasant, le processus législatif nécessite un lobbying politique intense. « Il ne s’agit pas seulement d’une question de droits des animaux, mais d’une question de cohérence démocratique », a insisté Aïda Gascón, directrice d’AnimaNaturalis en Espagne. Le plus grand défi : convaincre des partis comme le PSOE, traditionnellement liés aux secteurs taurins, de privilégier l’éthique plutôt que les intérêts minoritaires.

Cette victoire est un premier pas, mais le véritable test reste à venir. Pour éviter que les 715 606 signatures ne disparaissent dans les couloirs du pouvoir, il est crucial de maintenir une campagne de pression politique indépendante et transversale. « Notre lutte n’est pas partisane : c’est un engagement éthique », a souligné Aïda Gascón.