Une quarantaine de représentants d’associations anticorrida venues du monde entier se sont donné rendez vous à Mexico les 12 et 13 novembre dernier pour décider ensemble d’un programme commun de lutte contre la violence de ces pratiques.
Tous les pays taurins étaient représentés (Espagne, France, Portugal pour l’Europe, Colombie, Equateur, Mexique, Pérou,Venezuela pour l’Amérique), les WSPA sud et centre américaines, la Humane Society International, PETA (Royaume- Uni), la Fondation Weber (Suisse), le CAS Hollande -co-organisateur avec le MANT (Mexique) et la FLAC pour la France.
La FLAC représente la France au Sommet Mondial Anti-corrida.
Cet important rassemblement annuel renforce la cohésion abolitionniste, initie des stratégies communes et montre un front uni pour l’ abolition des corridas.
Nous constatons avec satisfaction la régression des corridas et le rejet massif des populations à son encontre :
- le Pérou y est opposé et 60 à 65 % de sa population réclame son éradication.
- L’ Équateur est en marche vers l’abolition (corridas déjà interdites aux moins de 12 ans sur tout le territoire depuis novembre 2010). 127 cantons (les plus peuplés et les plus élevés socialement) sur les 219 du pays ont répondu oui à la question « Approuvez-vous que le canton où vous résidez interdise les spectacles qui ont comme objectif de mettre un animal à mort ? » (>> Lire l’article « Equateur-référendum » de Latinreporters.com)
- 80 % des habitants de la capitale mexicaine, par sondage officiel, exigent l’abolition et un débat parlementaire à ce sujet. Il est probable qu’ils l’obtiendront sous peu.
La France (où la ville de Fréjus s’est déjà désengagée et où « l’affaire Rodilhan » plaide en notre faveur) et l’Espagne ont entamé des procédures visant à annuler l’inscription de la corrida au patrimoine immatériel de leur pays.
Partout la corrida divise et oppose fortement les communautés ; elle ne saurait à ce titre être sauvegardée d’une quelconque manière. La campagne UNESCO axée en ce sens a été mise en place et est relayée par la FLAC pour le dossier français.
Avec votre soutien, nous pourrons continuer cette campagne afin que la logique et le droit -à défaut de l’empathie- l’emportent.