10 avril 2017 – La municipalité de Marbella travaille sur les formalités finales lui permettant de reprendre les activités de l’arène de la ville, jusque-là entre les mains de l’entreprise Toreo S.L. De 1984 à 2002, la ville avait pour maire l’aficionado Jesús Gil, également homme d’affaire aux multiples casseroles, qui avait dû démissionner en raison de poursuites pour corruption. Il avait créé un parti portant ses initiales, le GIL (Groupe Indépendant Libéral).

Récemment, une nouvelle équipe, clairement affichée comme anti-corrida et menée par Podemos, a été élue. Les corridas étant déjà devenues largement déficitaires depuis plusieurs années, il a été facile de pousser le concessionnaire des arènes à la liquidation.

Il a été décidé que ces arènes seraient désormais une « place pour tous » (« plaza de todos », jeu de mots avec « plaza de toros » pour parler d’une arène en espagnol) et que sa gestion dépendrait directement de la mairie qui veut consacrer le lieu à toutes sortes d’événements – à l’exception des corridas, bien sûr – dont les organisateurs assumeront directement les coûts. En parallèle, l’équipe municipale a lancé des travaux pour « couvrir, moderniser et donner de la valeur » au site. Une somme de 125 000 euros a été incluse dans le budget 2017.

Le nouveau maire n’a pas mâché ses mots lors des séances plénières dédiées au budget en mars dernier, déclarant sans ambiguté son opposition à la corrida et ajoutant qu’il fallait que l’arène cesse d’être utilisée par « quatre paumés » au lieu d’être utile à tous.

Il est d’ores et déjà prévu que l’arène de Marbella accueillera cet été une série de concerts, comme cela a été confirmé par l’Office de tourisme.

D’ici là, les élus se font fort de finaliser les procédures juridiques, financières et administratives qui donneront pleinement à l’arène son nouveau cadre.

Roger Lahana
Secrétaire fédéral de la FLAC, président de No Corrida

Source et photo : Diariosur.es