Alors que le Dalaï Lama est en visite en France en cette mi-septembre 2016, il est bon de rappeler que le 15 août 2011, Muriel-Marland Militello, première députée à avoir déposé une Proposition de Loi pour l’abolition de la corrida, le rencontra afin de le remercier pour sa dénonciation sans faille de cette ignoble cruauté. Evidemment, les aficionados ne s’en vantent pas…
Madame Militello avait remis au Dalaï Lama une statue représentant un taureau blanc, en signe de son engagement continu pour la lutte contre toute forme de cruauté envers les animaux, et en particulier pour l’abolition de la corrida. Cette statue lui a été remise au nom des associations de protection animale et des 108 parlementaires abolitionnistes français.
Lors de sa visite à Toulouse, le Dalaï Lama a, par ce symbole, réaffirmé son engagement viscéral contre la tauromachie, « pratique cruelle » qu’il juge « en contradiction avec l’esprit d’équanimité qui est en train de se développer de nos jours dans les sociétés ».
Cette remise a eu lieu à l’issue d’une audience où Muriel Marland-Militello représentait le groupe d’amitié France-Tibet de l’Assemblée nationale lors de cette audience. Le Dalaï Lama a rappelé que la culture ne pouvait en aucun cas être un prétexte à la violence et à la cruauté.
En cette année où, sur la scène nationale, une obscure commission administrative cherche, de manière infamante pour la culture, à inscrire la tauromachie au patrimoine culturel immatériel, cette cérémonie a mis en lumière combien l’abolition de cette pratique d’un autre âge constitue un combat humaniste dont dépendent l’image et la crédibilité de la France dans le monde.
Ce taureau blanc, sculpté par la prestigieuse maison portugaise Vista Alegre, remis au Dalaï Lama par une parlementaire française, rappelle que la lutte contre la torture tauromachique unit, dans le monde entier, une majorité de plus en plus importante d’êtres humains.
Le bouddhisme est, par essence même, opposé à toute forme de maltraitance animale et donc anticorrida, comme le rappelle entre autres le moine-philosophe Matthieu Ricard, traducteur officiel du Dalaï Lama, dans son livre « Plaidoyer pour les animaux – Vers une bienveillance pour tous » et lors de ses nombreuses conférences.