Claude Lelouch, le metteur en scène le plus prolifique du cinéma français vient de signer le manifeste anticorrida de la FLAC. Le jury lui décerna une palme d’or au Festival de Cannes en 1966 et il fut oscarisé à Hollywood l’année suivante. C’est une signature de poids !
Il faut savoir que paradoxalement, Claude Lelouch n’avait jamais caché son amour de la corrida… La preuve, dans l’un de ses films les plus célèbres, il n’hésitait pas à en faire l’apologie.
Un grand merci à Claude Lelouch d’avoir fini par évoluer vers plus de compassion pour tous ces animaux torturés dans les arènes ! D’autres devraient en prendre exemple…
Il mérite une nouvelle palme : celle du refus de la cruauté subie par les taureaux et les chevaux lors de corridas !
Pour faire tourner cette machine à fric extraordinaire qu’est la corrida, les »aficionados » décident d’utiliser des éléments de langage auquel ils décident d’attribuer une vérité. un couteau qui entre profondément dans le dos d’un animal ne fait pas mal .le simple fait de le dire donne corps et réalité à la chose… les enfants assistant à de tels scènes sont face à la vie ,la mort donc cela a un effet cathartique…imaginez que certains tarés donnent vérité à l’élément de langage suivant les enfants frappés violés torturés ne souffrent
pas… Est-ce que ça donnerait vérité à la chose ?
Merci MONSIEUR – le génie cinématographique pas toujours en avant garde finit par s’insurger contre les tortures mis en scène sur les plateaux ensablés noircis du calvaire et du sang des pauvres herbivores, vedettes malgré eux de l’outrageuse imposture du sadisme humain.
Bienvenue dans la famille des humanistes Mr Lelouche!
Mieux vaut tard que jamais et je remercie celles et ceux qui ont su vous ouvrir les yeux puis le cœur face à l’ ignoble torture préméditée et festive (!) de bovins piégés que l’on veut nous faire passer pour un art.
Aujourd’hui cet extrait d’un livre de Marguerite Yourcenar, Les yeux ouverts, est pour vous :
« Il y a toujours pour moi cet aspect bouleversant de l’animal qui ne possède rien sauf sa vie, que si souvent nous lui prenons. Il y a cette immense liberté de l’animal, vivant sans plus, sa réalité d’être, sans tout le faux que nous ajoutons à la sensation d’exister. C’est pourquoi la souffrance des animaux me touche à ce point »
C’est très encourageant de constater que les mentalités évoluent et que la torture-spectacle est de plus en plus reprouvée.
Toutes mes félicitations à Claude Lelouch.
Il serait vraiment intéressant de pouvoir interroger Claude Lelouch sur le cheminement psychologique qui l’a conduit à cette prise de conscience afin qu’il nous l’explique .
Évolution, sénilité ou opportunisme ? Tout simplement l’opportunisme! Rien de nouveau, en descendant les Champs Elisées le lendemain de la libération. Bidault fait remarquer au général: « regardez mon général tout Paris est là por vous acclamer ! Ce sont les mêmes qui acclamaient Pétain il y a 15 jours répondit le général.
Peut-être ses enfants?
Alors ça c’est une nouvelle extraordinaire !
Autant des signatures comme celle d’Hugo Clément ne sont pas des surprises (même si elles sont bienvenues), autant celle-ci est tout à fait inattendue.
Claude Lelouch avait été cité en tant que célébrité aficionada (à la suite de Picasso et Hemingway !) par Éric Dupond-Moretti dans son discours inaugurant la Féria des Vendanges de Nîmes en septembre 2017 : https://youtu.be/VPnJeJ8cNoU?t=1297
Un an plus tôt, lors d’un entretien publié dans Le Point (8 décembre 2016), Dupond-Moretti déclarait « Aujourd’hui, j’assume le fait d’aimer la chasse, la corrida, et de tourner chez Claude Lelouch. » (Dupond-Moretti a joué un président de Cour d’assises dans le film de Lelouch « Chacun sa vie », sorti en mars 2017).
Le très long film (3h30) « La Belle Histoire » (1992) de Claude Lelouch contient en sa partie initiale, durant 10 minutes, des scènes tournant autour de la corrida. Avec corrida dans les arènes de Nîmes, entraînement d’un enfant de moins de dix ans qui singe les toréadors, entraînement d’une torera à cheval (où Marie Sara tient son propre rôle), paseo de cette torera dans les arènes de Nîmes, séquences dans une ganaderia… Et ces scènes sont intriquées avec des flash-back sur la Passion de Jésus, comme si la tauromachie avait une dimension spirituelle.
En tout cas, le chemin éthique qu’a parcouru Claude Lelouch pour parvenir à ce revirement est tout à fait hors du commun.
Il mérite notre admiration.
Puisse-t-il susciter d’autres prises de conscience !