Conférence très importante à Aix-en-Provence !

Le 15 mars prochain, une conférence/débat de très haut niveau organisée par l’association Stop Violence France se déroulera à Aix-en-Provence en présence de son Maire Madame Maryse Joissains-Massini.

La FLAC est partenaire de cet événement. Voir l’affiche avec tous les détails.

Le thème : « L’animal sentinelle de la violence faite aux enfants ».

Le même Colloque avait eu lieu à Lyon en 2011 avec beaucoup de succès.

Nous précisons que parmi les intervenants, nous comptons deux membres de notre Comité d’honneur : le Professeur Hubert Montagner et le Professeur Jean-Claude Nouët. L’intégralité de notre Comité d’honneur sera d’ailleurs impliqué dans cette conférence.

La problématique enfants/corrida sera évoquée avec, pour l’illustrer, la projection d’extraits du formidable et courageux reportage de France 3 diffusé en 2007.

Centre de Congrès d’Aix-en-Provence
14 Bd Carnot
13100 Aix-en-Provence
De 14 h à 21 h

Entrée gratuite.

Venez nombreux ! Il faut que cet événement médiatisé soit une réussite.

Marcel Rufo provoque encore une polémique !

Après les propos scandaleux de Marcel Rufo au sujet des bienfaits de la corrida sur les enfants, selon lui, voir l’article de La Provence en 2007 ci-dessous (vous jugerez la pertinence de ses arguments…), ses récentes déclarations en décembre dernier sur France 5 selon lesquelles une immense majorité d’enfants abusés sexuellement vont bien, suscitent une nouvelle polémique.

Marcel Rufo, dans La Provence, en 2007

Sur ce sujet corrida/enfants, nous rappelons les déclarations du professeur Hubert Montagner dans Le Quotidien du médecin.

Et ci-dessous, voilà ce que recommande aux enfants ce drôle de pédopsychiatre…

Au sujet de ces enfants abusés sexuellement, ceux qui souhaitent davantage de précisions peuvent se reporter à cet article.

Mais à ce jour, malgré les innombrables réactions indignées, France 5 n’a toujours pas réagi, et l’auteur de la pétition souhaite relancer les signatures.

Henry de Montherlant. Ce que l’on vous cache !

Henry de Montherlant, auteur et Académicien français, dresse un réquisitoire sans concession contre la corrida dans son livre « Le chaos et la nuit ». Extrait :

D’ailleurs ici, où était la justice ? Pas dans l’arène, que l’on appelait, par plaisanterie sans doute, le « terrain de la vérité » puisque tout y semblait loyal, et que presque tout y était déloyal. Pas sur les gradins, où le gros public était incompétent, et où la presse-depuis des temps immémoriaux-était vendue aux imprésarios des matadors.

Les taurins, toujours prompts à mettre en exergue les grandes figures littéraires passionnées de corrida comme Henry de Montherlant, par exemple, se gardent bien de révéler le revirement violent de l’Académicien contre cette pratique barbare.

Voilà qui est fait !

L’intégralité de ses terribles citations :

Henry de Montherlant, Ecrivain et Académicien, a dénoncé ouvertement la cruauté et les duperies de la corrida. Après l’avoir vantée, cet auteur avouait qu’il avait été abusé. Il écrivait :

J’incline à me mettre dans la peau, sans trop de difficulté, de ceux qui voient dans les hommes de cet art des pantins ridicules et simiesques. Je n’ai pas seulement quitté ma passion : je me rapproche du camp adverse (ceux qui la réprouvent) et peut-être devrai-je un jour me retenir d’y passer.

A propos du taureau :

Immobile, il beugla seulement, et son beuglement semblait dire : « Que vous ai-je fait pour que vous me tourmentiez ainsi ? ». Le taureau ne voit pas les choses comme elles sont : il prend le leurre -cape, muleta- pour l’homme, il croit qu’en sautant la barrera il retrouvera la liberté. Encore ne s’agit-il ici que du taureau à l’état normal ; chez le taureau aux cornes limées, nous le savons, la vision est brouillée. Le taureau pensait qu’il y avait quatre pieds carrés de l’arène où on cesserait de le faire souffrir -la querencia- et il y retournait obstinément, quoi qu’on vînt le persécuter là aussi bien qu’ailleurs. Il y revint, posa son mufle sur la barrera, avec un air de dire : « Je voudrais bien m’en aller ». On lui avait brisé les reins, donné des coups de pieds et de cape sur les jarrets, on l’avait vrillé de la pique, lardé de coups d’épée sournois entre les flancs. La victime, brimée, suppliciée, perdant son sang à flots, outragée au point qu’un garnement de matador la frappât de la main sur le mufle, et le tout sur un fond d’hypocrisie qui voulait qu’elle fut coupable, alors qu’elle ne l’était pas.

Concernant les chevaux :

Les garçons d’arènes, vieux enfants de chœur du culte taurin -sauf qu’ils ont le rouge à la chemise, au lieu de l’avoir à la jupe-, habillent les chevaux-fantômes, déjà piqués à la morphine, leur bouchent les oreilles en les serrant avec de la ficelle. De faiblesse et de peur, il arrivait que les chevaux s’effondrassent avant même que les taureaux ne les eût touchés.

Sur la corrida :

D’ailleurs ici, où était la justice ? Pas dans l’arène, que l’on appelait, par plaisanterie sans doute, le « terrain de la vérité » puisque tout y semblait loyal, et que presque tout y était déloyal. Pas sur les gradins, où le gros public était incompétent, et où la presse-depuis des temps immémoriaux-était vendue aux imprésarios des matadors.

Sur les toreros :

Il y a en eux quelque chose qui dégrade la dignité humaine. Comment n’ont-ils pas honte de s’exhiber ainsi ? Pour la première fois, il –le personnage du livre-comprit que ce n’était pas le taureau qui haïssait l’homme, que c’était l’homme qui haïssait le taureau. Et il eut pitié du taureau.

Citations extraites du livre d’Henry de Montherlant, « Le chaos et la nuit »
pages 231, 233, 239, 243, 249, 252, 256

Sources : « Le grand Bluff tauromachique » d’Andrée Valadier.

Blasco Ibanez porte un regard terrible sur la corrida !

Grand écrivain espagnol, poète, journaliste et homme politique républicain que certains n’hésitèrent pas à comparer à Emile Zola,  porte un regard terrible sur la foule assistant à des corridas. À la lecture de son texte très fort et sans concession, on réalise que le monstre décrit dans l’arène n’est pas celui que l’on croit… Il est peut-être dans les gradins…

couverture du livre
couverture du livre

La foule ne risque rien…

Dans une corrida, ce qui m’écoeure, c’est la foule. Là, la foule donne libre cours à ses instincts de grossièreté, de férocité, avec une ardeur plus véhémente que dans une émeute ou à la guerre, car elle sait qu’elle ne risque rien. Là, l’homme du monde y devient pareil au pire voyou de la rue, et derrière la balustrade solide, il vocifère comme un dément, dans son désir de sang et carnage. La lâcheté de tous ces gens excitant les autres à s’entretuer est, à mon sens, une des choses les plus ignobles qui soit au monde, c’est un odieux assassinat de chevaux et de taureaux.

Blasco Ibanez, Arènes sanglantes