La corrida sous toutes ses formes est interdite au Panama

La République du Panama a définitivement voté le 15 mars 2012 la loi visant à éradiquer et punir les mauvais traitements, la négligence et les actes de cruauté envers les animaux domestiques.

Cette loi stipule que toutes les corridas, y compris espagnole et portugaise, sont interdites.

 

La corrida est interdite au Panama depuis le vote définitif, le 15 mars 2012, de la loi protégeant les animaux domestiques des mauvais traitements, de la négligence et des actes de cruauté. Son article 7 inclut explicitement « n’importe quel type de corrida » dans cette interdiction.

Cette loi est loin de ne concerner que les courses de taureaux, puisqu’elle interdit également les combats de chiens, les courses d’animaux en général, et même l’utilisation des animaux dans les spectacles de cirque. En revanche les courses de chevaux et les combats de coqs restent autorisés par exception.

Selon l’organisation de protection animale  AnimaNaturalis, active en Amérique latine, il s’agit d’un « pas important pour le peuple panaméen en direction des droits des animaux, car à partir de maintenant il sera beaucoup moins difficile pour les groupes de défense des animaux d’atteindre de nouveaux objectifs ».

La République du Panama, pays situé au sud de l’Amérique centrale, a déjà une solide tradition de protection de la nature, puisque ce pays est connu pour avoir renoncé à entretenir une armée afin de dégager les budgets nécessaires à la protection de son environnement. C’est également le pays qui détient le record de la proportion de territoire protégée par des parcs naturels nationaux. Le pays restait cependant en retard sur la question de la maltraitance envers les animaux, retard largement comblé par cette loi qui en fait l’une des nations les plus avancées sur le sujet en Amérique.

L’espoir est maintenant que ce progrès contribue à aider les législateurs d’autres pays à avancer dans la même direction. La corrida est en effet de plus en plus contestée outre-Atlantique. Le Pérou a rayé la corrida de la liste des activités culturelles, et 60 à 65 % de sa population y est opposé. La municipalité de Bogota  en Colombie s’oppose à la tauromachie, et les habitants de la ville réclament un référendum sur le sujet.

L’Équateur interdit depuis 2010 les corridas aux moins de 12 ans sur tout son territoire, et 127 cantons sur 219 interdisent les spectacles qui « ont pour objectif de mettre un animal à mort » depuis un référendum de mai 2011. Au Venezuela, les courses de taureaux ne sont plus autorisées dans la capitale…

Espérons que l’Europe, et en particulier la France, ne soit pas absente de ce mouvement mondial de remise en cause d’une activité qui érige les souffrances d’un animal en spectacle.

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Lettre de la FLAC et du Pr Montagner à F. Mitterrand

La Présidente de la FLAC Anne Caron et le Professeur Hubert Montagner cosignent une lettre adressée au ministre de la Culture.

Comment la torture d’un animal peut-elle figurer au patrimoine national ?

 

A quelques semaines du premier tour des élections présidentielles, la FLAC interpelle une fois de plus le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand sur l’inscription scandaleuse de la corrida au Patrimoine Immatériel de la Culture.

Dans une lettre cosignée par le Professeur Hubert Montagner, membre de notre Comité d’Honneur, nous demandons  à ce qu’une délégation de la FLAC soit reçue dans le cadre d’une table ronde afin de revenir sur cette inscription.

En effet, la démarche est infondée, aussi bien sur le fond que sur la forme.

Les taurins ont prouvé une fois de plus -avec le scandale de la liste falsifiée de psychiatres– qu’ils étaient coutumiers des magouilles et tricheries en tout genre. Nous voulons utiliser les preuves de ces actes frauduleux pour interpeler le ministère et lui demander une fois de plus d’invalider cette décision qui fait l’objet d’un conflit d’intérêt flagrant.

>> lire la lettre à Frédéric Mitterrand

Vous pouvez écrire à Frédéric Mitterrand pour lui demander, toujours poliment SVP, de répondre favorablement à notre sollicitation.

patrimoine-culturel-immateriel@culture.gouv.fr

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Corrida de nains en Amérique latine

Ces spectacles ridicules seraient pathétiques s’ils ne masquaient les terribles réalités de la corrida.

Les aficionados colombiens et mexicains ne savent plus quoi inventer pour rentabiliser leurs arènes moribondes.

Alors ils ont créé les corridas de nains. Et rallient ainsi l’exploitation du handicap avec celle de la souffrance animale. Les “Enanitos Toreros” (tauréreaux nains) se produisent au Mexique et aux USA, et une autre troupe sévit en Colombie.

« Il existe entre dix et vingt groupes qui emploient 200 personnes de petite taille » indique Roberto Madrigal, président de Little People of Mexico, association qui soutient les personnes atteintes de nanisme. « Ces spectacles sont dégradants, mais certains n’ont pas d’autre moyen de gagner leur vie » avoue Madrigal. Il ne cache pas son inquiétude que ces shows propagent l’image des nains comme attractions de cirque.

Ces toréros utilisent des veaux, et bien qu’ils ne soient ni blessés ni mis à mort pendant le show, la stupidité de cette initiative atteint un paroxysme. D’autant plus que rien n’empêche d’évoluer vers des corridas de nains avec mutilations et mise à mort dans les pays où la corrida n’est pas encore interdite. On a bien vu des « corridas de bienfaisance » à Nîmes ou Arles.

La France a interdit le lancer de nains, bien lui en a pris. Il aurait été judicieux d’interdire aussi la corrida. Messieurs les élus, il est grand temps de vous y mettre.

A moins que l’ONCT ne souhaite demander l’inscription de cette activité « culturelle » à notre Patrimoine Immatériel ?

La FLAC présente à Mexico pour le 5è Sommet Mondial Anti-corrida

Une quarantaine de représentants  d’associations anticorrida venues du monde entier se sont donné rendez vous à Mexico les 12 et 13 novembre dernier pour décider ensemble d’un programme commun de lutte contre la violence de ces pratiques.

Tous les pays taurins étaient représentés (Espagne, France, Portugal pour l’Europe, Colombie, Equateur, Mexique, Pérou,Venezuela pour l’Amérique), les WSPA sud et centre américaines, la Humane Society International, PETA (Royaume- Uni), la Fondation  Weber (Suisse), le CAS Hollande -co-organisateur avec le MANT (Mexique) et la FLAC pour la France.

La FLAC représente la France au Sommet Mondial Anti-corrida.

Cet important rassemblement annuel renforce la cohésion abolitionniste, initie des stratégies communes et montre un front uni pour l’ abolition des corridas.

Nous constatons avec satisfaction la régression des corridas et le rejet massif des populations à son encontre :

  • le Pérou y est opposé et 60 à 65 % de sa population réclame son éradication.
  • L’ Équateur est en marche vers l’abolition (corridas déjà interdites aux moins de 12 ans sur tout le territoire depuis novembre 2010). 127 cantons (les plus peuplés et les plus élevés socialement) sur les 219 du pays ont répondu oui à la question “Approuvez-vous que le canton où vous résidez interdise les spectacles qui ont comme objectif de mettre un animal à mort ?” (>> Lire l’article “Equateur-référendum” de Latinreporters.com)
  • 80 % des habitants de la capitale mexicaine, par sondage officiel, exigent l’abolition et un débat parlementaire à ce sujet. Il est probable qu’ils l’obtiendront sous peu.

La France (où la ville de Fréjus s’est déjà désengagée et où “l’affaire Rodilhan ” plaide en notre faveur) et l’Espagne ont entamé des procédures visant à annuler l’inscription de la corrida au patrimoine immatériel de leur pays.
Partout la corrida divise et oppose fortement les communautés ; elle ne saurait à ce titre être sauvegardée d’une quelconque manière. La campagne UNESCO axée en ce sens a été mise en place et est relayée par la FLAC pour le dossier français.
Avec votre soutien, nous pourrons continuer cette campagne afin que la logique et le droit -à défaut de l’empathie- l’emportent.

UNESCO, attention danger !

La crédibilité de l’UNESCO sur la sellette

En novembre prochain, un comité de l’UNESCO se réunira pour étudier de nouvelles admissions sur la liste mondiale des biens immatériels.

Ce comité est composé des représentants de vingt pays. L’industrie taurine désire mettre la tauromachie sur la liste. Il y a un plan bien pensé derrière ceci : justement, cette année, il y a plusieurs pays taurins qui participent à ce comité, tandis que l’Espagne occupe la position de secrétaire. Si nous ne faisons rien, alors la tauromachie pourrait être inscrite sur cette liste et faire l’objet d’ un avis favorable en intégrant la tauromachie à cette liste.
Il est urgent que nous fassions quelque chose pour arrêter cela dès maintenant.

Pourquoi un tel comité pourrait-il donner un avis favorable ? Parce que le lobby taurin a été très actif dans la promotion de la tauromachie et en la présentant comme un amusement et un jeu culturel ancien avec une étoffe rouge, un jeu qui prétend aimer le taureau et que, mourir est pour lui est un honneur. Sur tous les fronts, les gens sont dupés.Le site Web de l’Héritage Culturel Immatériel de l’Unesco est financé par l’argent du gouvernement espagnol. A travers l’Espagne circule une exposition « Les femmes et la Tauromachie» bourrée de mensonges sur le sujet. Le Ministre français de la Culture déclare que la tauromachie est un héritage culturel grâce à un obscur comité, alors qu’en France, la tauromachie est interdite quasiment partout (90 % du territoire) et que l’organisation d’une corrida serait punie par la loi dans ces régions. Des questions concernant ce sujet ont été posées au Sénat (chambre des députés) français, questions qui sont restées sans réponses jusqu’à ce jour. Dans quelques pays d’Amérique Latine et au Portugal, le lobby taurin essaie, en coulisses, d’obtenir que cette barbarie soit inscrite sur la liste de l’Héritage Culturel Immatériel (de l’humanité).

Une demande d’inscription très controversée

L’UNESCO n’a jamais rencontré une demande d’inscription pour quelque chose d’aussi controversé. C’est pourquoi, ils ne peuvent pas gérer cette situation. En supposant que l’UNESCO inscrive la tauromachie sur la liste de l’Héritage Mondial. Croiriez-vous encore dans l’UNESCO ? Nous avons besoin que notre opinion soit entendue.

A l’intention des membres du comité de l’UNESCO, nous sommes en train d’élaborer un dossier très documenté montrant la vérité sur ces “combats” d’une grande cruauté et la situation réelle au niveau mondial. Le résultat des scrutins montre que même les citoyens des pays taurins veulent s’en débarrasser. Les membres de ce comité recevront ce dossier en novembre. Par exemple, nous démontrerons que la tauromachie est détestée ou rejetée par la quasi-totalité de la population mondiale et que cette inscription et pour cette raison –c’est la moindre des choses- ne devrait pas être admise sur la liste de l’héritage mondial. Avec d’autres organisations similaires, nous programmons des rendez-vous pour discuter avec des responsables au sein de l’UNESCO. Le but recherché : empêcher l’énorme dommage que causerait au prestige de l’Unesco une inscription de la tauromachie sur la liste de l’Héritage Culturel Immatériel de l’Humanité due à une très grande méconnaissance de ce sujet.

A lire également, l’article paru dans le journal METRO 25 personnalités contre la corrida à l’Unesco

Une pétition à signer

Soyez nombreux à signer cette pétition du CAS. C’est très important !

>> Signer la pétition
(Attention : Une fois sur la page, aller tout en bas pour remplir le formulaire)