La SPA, par la voix de sa présidente Natacha Harry, a annoncé lors d’une conférence de presse tenue le 9 novembre dans la matinée son dépôt d’une plainte contre X pour « actes de cruauté envers les animaux » devant le tribunal correctionnel de Paris, visant les corridas qui se tiennent en France à longueur d’année.

La plainte a été déposée le 6 novembre “pour sévices graves causés par l’ensemble des actes caractérisant une corrida, de la mutilation du taureau à son exécution ». Cette offensive juridique menée par la SPA est conduite en partenariat étroit avec la FLAC, dont la SPA est par ailleurs membre.

On le sait, une exception à la loi dépénalise la tenue de corridas en raison de « tradition locale ininterrompue », une dénomination déjà attaquée en justice mais sans succès. Cette fois, les juristes de la SPA ont choisi un nouvel angle. L’alinéa 7 désigne la corrida sous le nom de « courses de taureaux » (traduction en français de “corridas de toros”). Or, dans une corrida, il n’y a pas de ligne de départ et de ligne d’arrivée entre lesquelles les taureaux se mettent à courir – ce qui est par exemple le cas des abrivados. De ce fait, en France, les corridas espagnoles ne devraient pas relever, dans les textes de loi, d’une dénomination qui ne les décrit en rien.

Si la SPA obtient gain de cause, les corridas ne seront plus couvertes par l’alinéa 7 et seront donc interdites pour « sévices graves et actes de cruauté envers des animaux » comme le spécifie l’article 521-1, sans que son alinéa 7 n’y change plus rien puisqu’il ne s’appliquera plus à ces pratiques barbares.

Roger Lahana, secrétaire fédéral de la FLAC