Le 10 juillet, jusqu’au 16, restera comme une date qui marquera notre cause éthique. Voir tous les détails complets dans l’article de l’association anticorrida No Corrida, membre de la FLAC et très impliquée dans cet événement.

Étant resté une semaine avec deux ou trois militants que je remercie infiniment, les anecdotes marquantes et parfois croustillantes ne manquent pas… Premier choc !  La demi-finale de la coupe du monde avec la France tombe exactement le même soir que notre inauguration avec les personnalités et les médias. Malgré cela, au plus fort de la soirée, nous étions 150. Sans cette demi-finale, nous aurions été le double avec beaucoup plus de journalistes. Voir l’article de No Corrida. Ce qui fait la spécificité de notre exposition est son lieu : Bordeaux, qui compte pas moins de 14 clubs taurins… Merci à la mairie et en particulier à son maire, Monsieur Alain Juppé.

Dans un souci de dialogue, nous avions pris soin d’inviter une centaine de spécialistes taurins dont certains résidant à Bordeaux. Résultat : aucun n’a répondu ni n’est venu ? Par conséquent, une question se pose : les aficionados qui n’ont que les mots « courage » et « bravoure » à la bouche, quand nous les convions à venir échanger nos arguments de manière respectueuse sur leur propre territoire, ne viennent pas ? Quel paradoxe ! Cherchez l’erreur ? Pour être honnête, certains, venus par hasard sans avoir été invités, furent parfaitement corrects. Nous avons remarqué que leurs arguments, toujours empreints d’esthétisme et de romantisme, ne résistaient pas devant la monstrueuse pique de picador que nous sortions de son fourreau sous leur nez. En précisant bien que cette dernière pouvait pénétrer jusqu’à près de 20 centimètres de profondeur dans le but de détruire le muscle de la nuque du taureau.

Et nous ne parlons pas des harpons/banderilles et autres manipulations préalables… Comment, dans ces conditions, osent-ils parler de combat loyal et respectueux contre ce superbe animal ? A ce moment précis, nous les sentions déstabilisés devant une telle évidence… Les citations féroces anticorrida affichées dans la salle, de grands humanistes, n’étaient pas faites non plus pour les réjouir…

Autre moment très important : avec l’accord de leurs parents, nous avons pu sensibiliser les enfants sur le respect que l’on doit aux animaux en général et à ceux des corridas en particulier.

Le jour de la finale, notre exposition, toujours ouverte au public, entourée d’écrans géants, dans un climat d’euphorie collective indescriptible, avec près de 1500 personnes, dont des aficionados imbibés de bière qui commençaient à nous provoquer, nous questionna… Fallait-il prendre le risque de laisser ouverte au public notre exposition anticorrida ? Après concertation, nous l’avons pris, en prêtant même des chaises à des spectateurs. De jeunes rugbymans étaient même prêts à intervenir en cas d’agression physique. Attitude exemplaire qui reflète bien les valeurs du sport. Comme la véritable légende vivante du rugby français, Monsieur Walter Spanghero, anticorrida notoire et membre de la FLAC. Merci à eux !

Conclusion :  grâce à cette exposition, la FLAC et No Corrida ont pu révéler au public visiteur des vérités sur la corrida toujours savamment dissimulées par le monde taurin… À la découverte des armes utilisées contre le taureau et des véritables conditions de ce massacre, le public était souvent saisi de stupeur !

Surtout, nous avons créé un précédent parfaitement réussi et pas dans n’importe quelle ville. Prochaine étape et prochaine ville ? Pour l’instant, mystère, vous le saurez assez tôt…

Encore un grand merci à tous pour votre soutien sans faille dans cette belle aventure ! Et particulièrement à celles et ceux qui sont venus de loin.

Sans oublier Madame Simone Veil qui était très proche de Monsieur Alain Juppé. L’ancienne ministre d’État n’avait pas hésité de rejoindre la FLAC en 2011.

A très bientôt !

Thierry Hély
Président de la FLAC