Le 20 juin 2015 restera gravé dans l’esprit de celles et ceux qui assistèrent à la conférence donnée par le Professeur Hubert MONTAGNER à Béziers qui avait pour thème :  « Corrida et protection de l’enfance ». Nous précisons que la FLAC était à l’initiative de cet événement.

Les raisons sont multiples : d’abord, la qualité des interventions du Professeur Hubert MONTAGNER et de celles du psychologue clinicien Joël LEQUESNE qui était à ses côtés. Ce dernier représentant le très actif PROTEC. Entre autres, le Professeur Hubert MONTAGNER s’insurgeait contre le fait que l’on puisse oser appeler « écoles » des lieux où l’on apprend à des enfants l’art de torturer cruellement à mort de jeunes animaux. Ce qui revient à dire qu’on leur inculque le goût du sang, de la mort et de la souffrance. Ceci étant complètement à l’opposé des valeurs de respect du vivant et d’amour de la vie qui sont l’essence même de ce que l’on enseigne aux enfants dans les écoles de la République. Le lendemain, dans le Midi Libre, on pouvait y lire que le professeur demandait à la mairie de Béziers de mettre un terme à son financement de l’école taurine et de verser ces fonds à des associations de protection des enfants. Cette idée très pertinente étant évidemment applicable à toutes les villes possédant ces sinistres écoles…

La présence d’une délégation du Mouvement des Jeunes Socialiste de l’Hérault (symboliquement, c’est important !) fut très appréciée. Leur intervention ne laissa planer aucun doute sur leur viscérale opposition à la corrida. Bien évidemment, nous resterons en contact.

Juste avant la conférence/débat, une petite mise en scène fut réalisée à l’intention du Professeur Hubert MONTAGNER. La petite agathoise de 4 ans Philaé, qui connut son heure de gloire à l’occasion de l’extraordinaire aventure du robot portant le même nom  offrit au professeur un livre de l’Agence Spatiale Européenne. En effet, cette prestigieuse agence, à l’occasion de cette conférence, n’avait pas hésité à nous adresser un très beau livre destiné au professeur. Et comme par hasard, nous apprenions que la veille, le robot Philaé s’était réveillé sur la comète Tchouri. Serait-ce un signe du ciel ?

Un grand merci à l’Agence Spatiale Européenne et aux parents de Philaé !

Après cette mise en scène touchante, arriva le moment tant redouté de la projection sur écran géant de documents filmés… Nous passions de manière particulièrement manichéenne de l’innocence d’une enfant à l’horreur de la corrida… 

Heureusement, avant toutes ces horreurs, un formidable message/vidéo du Député européen Pascal DURAND d’EELV, enregistré tout spécialement pour cet événement, nous avait particulièrement réjouis. Nous précisons que ce message/vidéo a été twitté par la Secrétaire nationale d’EELV Emmanuelle Cosse, les Députés européens d’EELV et la Philosophe Corine PELLUCHON, membre du comité d’honneur de la FLAC.

Incontestablement, le moment le plus douloureux fut la diffusion d’une vidéo où l’on pouvait voir un enfant torero mettre à mort à l’arme blanche une pauvre petite génisse qui ne comprenait pas ce qui lui arrivait… Aux premiers rangs, des personnes étaient en larmes et certains quittèrent la salle…

QUE L’ON MONTRE UN JOUR A LA TÉLÉVISION A UNE HEURE DE GRANDE ÉCOUTE CE QUI SE PASSE DANS LES ÉCOLES TAURINES BIEN A L’ABRI DES REGARDS…

Et comme le dit si bien le Professeur Hubert MONTAGNER, on ose appeler cela des « écoles » !

Nous regrettons néanmoins que cette conférence placée sous le signe du débat et de l’échange argumenté n’ait pas reçue la visite de taurins, simples aficionados ou responsables d’écoles taurines, pourtant invités en bonne et due forme par la FLAC… 180 au total ! Le thème les mettrait-il mal à l’aise au point que le débat contradictoire soit une épreuve insurmontable. Seul, le directeur de l’école taurine de Béziers et conseiller municipal Didier BRESSON appela le président de la FLAC. Pour cause de déplacement en Espagne, il ne pourrait être présent à la conférence. S’en suivit un petit débat au téléphone très instructif et parfois surréaliste… Le directeur de l’école taurine eut au moins l’honnêteté de me permettre de dire lors des débats qu’effectivement, arrivé à un certain stade, les enfants toreros s’entrainaient sur de la matière vivante… Cette phrase sidérante résonne encore dans mon esprit :  « Monsieur Hély, comme dans n’importe quel sport, il faut bien qu’à un moment donné, les enfants soient mis en situation réelle ! ». Comme si l’on pouvait comparer le sport avec des actes d’une extrême cruauté sur des animaux. Nous vous laissons juges…

Pour en revenir à cette absence de taurins dans la salle, eux qui ont constamment le mot « courage » et « bravoure » à la bouche, quand il s’agit de venir se confronter à nous dans une conférence donné par un grand scientifique, il n’y a plus personne…