Dans le cadre d’une session ayant pour thème de travail les droits de l’enfant, l’Organisation des Nations Unies a pris la décision d’exprimer son opposition à la présence et à la participation d’enfants à la corrida.

Cette recommandation a été formulée à destination du Portugal, seul pays membre d’une sélection d’états devant rendre compte cette année devant les instances onusiennes de leur respect de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE).

La Convention (dans son article 19) garantit le droit pour tous les enfants âgés de moins de 18 ans (garçons et filles) à un niveau de vie favorable à leur développement physique, psychologique, moral et social ainsi que l’obligation pour les Etats parties d’adopter les mesures assurant cette protection de l’enfant. En ce qui concerne la corrida, cette exigence n’est pas respectée, ainsi que l’ont relevé plusieurs membres du Comité, dont sa vice-présidente, Sara Oviedo, qui a déclaré que « la participation d’enfants et d’adolescents (garçons et filles) à des activités liées à la tauromachie constituait une violation grave des articles de la Convention relative aux droits de l’enfant.« 

« Le Comité, en vue de l’interdiction éventuelle de la participation des enfants à la tauromachie, recommande à l’État partie de prendre des mesures législatives et administratives afin de protéger tous les enfants impliqués dans la formation et les spectacles de tauromachie, ainsi qu’en leur qualité de spectateurs. » Et, entre autres recommandations « Le Comité exhorte l’Etat partie à mettre en place des mesures de sensibilisation en rapport à la violence physique et mentale liée à la tauromachie et son impact sur les enfants ».

Il s’agit là d’une déclaration importante qui – même si elle n’a pas force de coercition – relève d’un rappel à l’ordre pour le Portugal sur le sujet de la corrida, et ouvre la voie à d’autres actions similaires à portée internationale concernant les pays également impliqués dans la participation et l’embrigadement des enfants dans les sévices et actes de cruauté sur d’autres êtres vivants.

Si le Portugal est directement cité et visé par ce « rappel à l’ordre » international, il est évident que les arguments de l’ONU et le respect de la CIDE concerne également les autres pays où la corrida est encore pratiquée, et bien entendu la France qui nous concerne en premier lieu et qui continue de protéger par une unique alinéa dans notre code pénal les participants à cette barbarie dont la violence est une attaque contre les animaux, contre les enfants, et contre la dignité de l’homme !

Cette dénonciation est un axe fondamental du combat de la FLAC, et la prise de position de l’ONU nous conforte dans notre volonté d’obtenir l’interdiction de la corrida aux enfants, ainsi que la fin des écoles taurines où sont formés les tortionnaires de demain  !

Un grand bravo à La Fondation Franz Weber pour son formidable de travail qui a contribué à aboutir à ce résultat ! N’oublions pas qu’en 2003, La Fondation Franz Weber avait invité le CRAC en 2003 afin de représenter la France et témoigner lors de son procès contre la corrida. Voir l’article du Midi Libre paru à l’époque et celui publié le 11 février 2014.

La presse internationale s’en fait l’écho, lire ici (en espagnol) cet article récent du El Dario.