Une tribune de Pierre Lortic, militant de la protection animale.
Est-il possible de parler d’humanisme au milieu d’un débat aussi violent que celui dont nous sommes témoins entre le gouvernement espagnol et les indépendantistes catalans ? Il ne m’appartient pas d’arbitrer et seulement d’espérer qu’un dialogue réel puisse avoir lieu.
En tant que protecteur animalier je remarque qu’une question historique, et cela encore récemment, demeure non résolue entre Madrid et Barcelone : la corrida.
Souvenons nous de l’horrible guerre civile. Les républicains avaient pris un décret supprimant la corrida. C’était le 18 juillet 1937…
La dictature sanglante du général Franco érigea la corrida en « fiesta national ». Et le sang des peuples se répandit dans toute l’Europe et le monde entier.
En 2012, le Parlement catalan voulut supprimer la corrida en Catalogne… Mais le Tribunal Constitutionnel de Madrid suspendit cette mesure le 20 octobre 2016.
Cependant, le directeur des arènes de Barcelone a déclaré le 6 février 2017 qu’il n’y aurait pas « pour le moment » de corrida dans les arènes qu’il dirige « pour des raisons juridiques, sociales et politiques ».
Les divergences actuelles dépassent donc la rationalité économique et les nationalismes dont on nous parle abondamment sur nos antennes.
Aujourd’hui, plus que jamais, tout oppose les Catalans au pouvoir central espagnol.
Pierre Lortic