Ces spectacles ridicules seraient pathétiques s’ils ne masquaient les terribles réalités de la corrida.

Les aficionados colombiens et mexicains ne savent plus quoi inventer pour rentabiliser leurs arènes moribondes.

Alors ils ont créé les corridas de nains. Et rallient ainsi l’exploitation du handicap avec celle de la souffrance animale. Les « Enanitos Toreros » (tauréreaux nains) se produisent au Mexique et aux USA, et une autre troupe sévit en Colombie.

« Il existe entre dix et vingt groupes qui emploient 200 personnes de petite taille » indique Roberto Madrigal, président de Little People of Mexico, association qui soutient les personnes atteintes de nanisme. « Ces spectacles sont dégradants, mais certains n’ont pas d’autre moyen de gagner leur vie » avoue Madrigal. Il ne cache pas son inquiétude que ces shows propagent l’image des nains comme attractions de cirque.

Ces toréros utilisent des veaux, et bien qu’ils ne soient ni blessés ni mis à mort pendant le show, la stupidité de cette initiative atteint un paroxysme. D’autant plus que rien n’empêche d’évoluer vers des corridas de nains avec mutilations et mise à mort dans les pays où la corrida n’est pas encore interdite. On a bien vu des « corridas de bienfaisance » à Nîmes ou Arles.

La France a interdit le lancer de nains, bien lui en a pris. Il aurait été judicieux d’interdire aussi la corrida. Messieurs les élus, il est grand temps de vous y mettre.

A moins que l’ONCT ne souhaite demander l’inscription de cette activité « culturelle » à notre Patrimoine Immatériel ?