Du 2 au 8 août prochain, une exposition tauromachique aura lieu à la salle des Hyppocampes à Valras-Plage.
Seulement voilà, comme vous pourrez le constater grâce à cet article d’Hérault Tribune, le pastel « Pourquoi ? » du peintre agathois Thierry Hély y sera scandaleusement censuré !
Quelques semaines auparavant, du 16 au 20 juillet, une même exposition se déroula à la salle Toréart de Mont-de-Marsan. Mais avec comme unique exposant, le peintre de renom Jean-Paul Chambas. Parmi ses oeuvres, on pouvait y voir des dessins d’une obscénité inouïe et particulièrement dégradants pour l’image de la femme… A tel point que nous n’osons même pas vous les décrire… Et cela, sans précaution, à la vue des enfants qui pouvaient assister à cette exposition. Quelle image de la femme vont-ils retenir ?
Mais là, point de censure…
Conclusion : à Valras-Plage, la seule question « Pourquoi ? » déchaîne les foudres de la censure, et à Mont-de-Marsan, des dessins obscènes et avilissants, sous prétexte mythologique d’enlèvement de l’Europe par Zeus, sont acceptés et exaltés !
Il faudra que les aficionados et leur étrange univers mental nous expliquent cette aberration absolue ?
Ci-dessous : grâce à un lien, quelques échantillons de ces dessins en question, puisqu’ils étaient publics, avec deux articles consacrés à cette censure et à ces illustrations de Jean-Paul Chambas qui réjouiront au plus haut point les féministes…
Revue de presse
- Isabelle Nail : « L’éthique de la censure tauromachique »
- Luce Lapin : « L’éthique de la censure tauromachique »
- Midi Libre du 14 août 2014
- Le Petit Journal du 15 août 2014
- Planète Animaux : « Corrida et pornographie, deux « arts » qui vont ensemble ? »
- Hérault Tribune : « Censure tauromachique à Varas-Plage ! »
La citation de Simon Casas, directeur des arènes de Nîmes, est connue : pour lui « la corrida est vaginale »…
On connait les liens étroits qui unissent Eros et Thanathos, ainsi que sadisme et masochisme.
Pour Michel Leiris, la corrida est « un drame copulatif ». Il la décrit comme « une danse haineuse des deux adversaires, l’homme entraînant la bête dans une sorte de valse funèbre, faisant miroiter devant elle l’étoffe colorée, tel un sadique offrant des douceurs à la petite fille qu’il se propose d’égorger ». Des mots révélateurs d’un écrivain aficionado qui avouait par ailleurs : « je ne conçois guère l’amour autrement que dans le tourment et les larmes »…
Autre citation très parlante, celle de François Zumbiehl : « Le toréo est un acte de séduction par lequel une bête et un homme se trouvent ou se refusent, en raison d’affinités aussi inexplicables que celles qui prévalent entre un homme et une femme ».
Montherlant est plus direct : « La bête arriva avec emphase à la cime de son spasme, comme l’homme à la cime de son plaisir, et comme lui, elle y resta immobile ». Et en dehors des élans littéraires, sa plume écrivit également le constat et l’aveu d’émois « aficion » : « On ne peut nier que les courses de taureaux soient un art cruel, ni que les spectateurs tirent du plaisir de cette cruauté. (…) Le choc brutal, le sang, la mort, et la secousse nerveuse qu’ils provoquent sont tout de même – eh ! oui, mangeons le morceau -, sont tout de même un des éléments de leur joie ».
Georges Bataille évoque même un « orgasme taurin »…
La charge érotique ne vise pas seulement la victime, mais aussi son bourreau, le tueur de taureaux, matador, toréro : « Tout regards sur un corps ainsi moulé devient un enlacement et une caresse » (Drieu la Rochelle). Ou plus brutalement : « Quand je vois un jeune toréro triompher, je bande »(Simon Casas, encore…).
A partir du moment où l’on considère que c’est un jeu mortel de sadisme (et masochisme) qui est mis en scène au centre de l’arène, et que ses acteurs mêlés sont humains et animaux, on peut effectivement dire que la corrida est également une pornographie : par définition une représentation d’obscénités destinée à provoquer l’excitation du spectateur…
Merci pour ce commentaire très instructif Francis et qui va bien dans le sens de ce que nous pensons.
A diffuser sans modération,je pense !
Bonjour,
Je suis assez dubitatif sur cette action de protestation et je vais tenter de m’en expliquer.
Avant de commencer, il serait intéressant de connaître les réponses des associations de protection de l’enfance et des associations féministes que vous allez contacter.
Pour commencer, la personne qui a pris les photos des tableaux nous dit que l’exposition « Toréart » sous un chapiteau provisoire a eu lieu pendant la feria de Mont-de-Marsan. Donc en pleine orgie tauromachique.
Les parents qui emmènent leurs enfants aux férias et à toutes les expositions que l’on peut trouver en ces lieux, le font en connaissance de cause ou bien en toute insconscience.
Ils ont tout autour d’eux des images, des représentations « du fauves » qu’il convient d’abattre, dans une ambiance alcoolisée, bruyante et violente, et des odeurs de cadavres que l’on cuit !
Si ces tableaux avaient été présentés dans un tout autre lieu et à la vue des enfants j’aurai mieux compris votre colère mais là, il s’agit de tableaux obscènes dans un milieu obscène !
Par ailleurs, j’ai lu ici ou là dans les commentaires que ces tableaux étaient le reflet de leurs perversité; de leur obscénité, etc…Et bien moi, je dis bravo à ces tableaux – je ne parle pas de la qualité graphique – mais du message qu’ils véhiculent.
Thierry, tu poses la question « Pourquoi? », via ton pastel. Il te répond : « pornographie, cul, zoopholie, jouissance, sang sur le sexe de la femme! » Je trouve cet aveu excellent, nous savions que la corrida est une histoire de cul quand ils jouissent de l’agonie des taureaux dans les arènes et là, ils le reconnaissent !….Du pain béni !
Ces tableaux ne méritent pas d’être censurés bien au contraire. Ils représentent ce qu’est la corrida, à l’inverse de ces milliers de représentation de scène de corrida toutes plus insipides les unes que les autres parce que dans le Sud pour être reconnu artiste-peintre, on se doit de peindre la corrida !
Ils ne méritent pas d’être censurés mais portés à la connaissance du monde pour que le monde sache que les taurins sont des pervers, des maniaques sexuels. Les censurer vous fera passer pour des horribles censeurs (l’opinion publique n’aiment pas toujours cela !) et vous privera de diffuser un message de vérité sur la corrida !
Ces tableaux sont une arme contre eux peut-être aussi puissant que ton tableau Thierry, ne vous privez pas de cette arme !
Très bonne analyse ! C’est le reflet des amateurs de corrida.Cela ne joue pas pour eux.
Si vous voulez savoir à quoi ressemble ce peintre si singulier, il vous suffit d’ouvrir ce lien… C’était le jour du vernissage.
http://www.dailymotion.com/video/x21ky0h_madeleine-14-discours-jean-paul-chambas_creation#
A plusieurs reprises j’ai vu ce genre de pseudo-culture au hasard de mes voyages ( exemple le Casino d’ Aix les Bains ) dont cette habituelle apologie de la corrida, et ses liens supposés avec l’ art y compris pornographique.
Oeuvres de détraqués provocateurs, manipulés par des galeries en recherche de sensationnel trouble.
On comprend pourquoi une toile de qualité comme celle proposée par Monsieur Hély,allant à contre courant par sa lumineuse simplicité, ne parvient pas à trouver sa place ici.
BRAVO « PLANETE ANIMAUX » !!!
http://www.planeteanimaux.com/sujet/2014/07/30/corrida-et-pornographie-deux-arts-qui-vont-ensemble/
quelle honte soignez ces gens là … cela relève vraiment de la psychiatrie …
Les photos qui illustrent cet article ont été prises par moi (tant bien que mal, je dois dire, en raison des lumières ambiantes et objets parasites qui se reflétaient dans le sous-verre à la faveur des flashs…) Je faisais, en effet, partie des quelques militant(e)s anticorridas qui étaient allés visiter cet espace TOREART, installé sous un chapiteau provisoire, pendant la féria de Mont-de-Marsan… Ce jour-là, il y avait beaucoup de monde qui allait et venait, déambulant d’une série de tableaux à l’autre, tandis que certains amateurs se pressaient à la table d’exposition, pour obtenir des dédicaces ou pour acheter des ouvrages sur la tauromachie…
Abasourdie par la crudité de certaines scènes, étalées sous mes yeux,j’étais d’abord si concentrée sur le viseur de mon appareil-photo, que je ne pris pas garde à ce qui se passait autour de moi… C’est seulement en entendant une voix d’homme à côté de moi, qui demandait à sa femme, elle-même intriguée par mon activité : » Qu’est-ce que c’est ? » que je tournais la tête vers eux, à droite, pour m’apercevoir que des enfants s’approchaient à leur tour de ces dessins, tandis que l’homme esquissait aussitôt un sourire gêné, puis entraînait sans plus un mot son petit monde, vers des images plus » douces « …
À votre avis, combien de fois cette scène s’est-elle répétée ? Et sans vouloir paraître bégueule, puis-je m’étonner que la censure artistique, en France – en tout cas, en matière tauromachique – semble s’exercer de manière unilatérale ?
Il y a en effet 2 poids et 2 mesures, comme il est dit dans l’un des commentaires. L’institution est du côté de la corrida : les oeuvres pro-corrida sont étalées, les oeuvres anti-corrida sont censurées. Mais l’opinion publique, elle, est du côté de l’abolition (80% des Français sont contre la corrida). Le législateur est en retard sur le citoyen.
La corrida, cruelle et barbare, n’est pas dénoncée par les médias. Par contre, les citoyens qui manifestent leur désaccord avec cette pratique sont considérés comme de dangereux délinquants (même quand ils ont plus de 80 ans).
Cette situation est-elle digne d’un pays démocratique ?
Les opposants à la corrida sont même parfois traités de « terroristes » pour avoir brandi des pancartes, crier des slogans ou au pire tenter d’approcher un peu plus près des arènes… Quelle honte quand tous les jours on peut constater les ravages et la souffrance engendrée par le véritable terrorisme, celui qui blesse, mutile et tue ! L’utilisation de ce terme à mauvais escient par les organisations ou représentants de la corrida est une insulte autant évidemment aux défenseurs des animaux qu’aux victimes du véritable terrorisme et à leurs familles… lamentable (et grotesque).
Avec la cruauté donnée en spectacle dans les arènes, ces peintures obscènes viennent confirmer la bassesse et l’immoralité du monde tauromachique.
Comme le laisse entendre le tableau de Thierry Hély, injustement censuré: « POURQUOI » cette souffrance et cette perversité exercées envers des êtres sensibles et sans défense.
c’est immonde, dégradant, révoltant. Est ce la l’image que vous avez des taureaux ET de la femme? D’après vous l’image la plus choquante est le pastel « pourquoi »? Vos « œuvres » sont le reflet de votre perversité et de votre dégradation mentale, et vous voudriez exposer cela devant des enfants? Allez y, montrez au monde votre déficience.