Il fut un temps où le Canard Enchaîné comptait parmi ses journalistes de nombreux aficionados. Mais, fort heureusement, les moeurs évoluent et les vérités finissent toujours par éclater.
Dans son dossier de juillet 2017 consacré à la maltraitance animale, le Canard estoque la corrida en reprenant et confirmant tout ce que nous disons et écrivons depuis des années : oui, la corrida est une barbarie, oui c’est un gouffre financier, oui son public vieillit, oui les « pipoles » n’osent plus s’y montrer parce que ça fait tache, oui de nombreux spectateurs se sont lassés de recevoir des lacrymos et de se faire huer par des manifestants anticorrida. Bref, d’être leur mauvaise conscience…
En prime, une magnifique confirmation de Simon Casas : « Nous sommes tous déficitaires depuis cinq ans ».
On ne vous le fait pas dire. Nous, cela fait cinq ans qu’on le dénonce.
Roger Lahana
Secrétaire fédéral de la FLAC
L’article du Canard sur la (lente, trop lente) agonie programmée de la tauromachie est porteur d’espoir et aurait tout à fait pu être écrit
mot pour mot sur n’importe quel site abolitionniste. Ce faisant, le magazine est d’ailleurs parfaitement dans son rôle, celui de débusquer et dénoncer avec humour et sans complaisance les dysfonctionnements et les injustices de la société.
Un grand bravo au Canard Enchaîné pour cet article objectif et d’une grande pertinence, vue le contexte actuel.
C’est réconfortant de voir que de grands journaux osent enfin dénoncer l’ignoble tauromachie dite espagnole et reconnaissent le combat acharné des anticorrida.
Dans mon message de remerciements au Canard Enchaîné, je leur ai également parlé des écoles de tauromachie, où des enfants sont embrigadés dès l’âge de 10 ans.
A ce sujet, je signale que pour la 3° année consécutive, des démonstrations de tueries ont été faites par l’école de tauromachie d’Arles, aux arènes de Tarascon (13150), le dimanche 9 juillet. Cette torture-spectacle, nommée » Féria de la Jouvènço », se pratique maintenant chaque année aux environs du 10 juillet.
Espérons que de plus en plus de médias , de people et de politiques vont aussi ouvrir les yeux et évoluer sur ces saletés( on se comprend) de corridas espagnoles comme portugaises: une totale infamie pour des animaux qui n’ ont rien demandé ni fait de mal.
N’ oubliez pas toutes les victimes qui » servent » aux entrainements et en privé: veaux, taurillons, vachettes…harponnés, traversés de lames diveres et profondes, obligés à faire des mouvements terriblement douloureux contre-nature, souvent mal achevés, etc…
corrida? ni art, ni culture: TORTURE FETSIVE en SPECTACLE.
corrida: LA HONTE! ABOLITION.
merci au Canard de s’être intéressé à la cause animale et pour le trimestriel de Juillet -N° 144 – 126 pages – 6 € – « Comme des Bêtes »
Dommage qu’il n’ait pas mentionné Simone Veil. je me demande pourquoi Robert ne s’est pas joint à nous. Sans doute croit-il que c’est une lutte feminine.
Roger.ça fait que 5 ans? soit tu fais de l autobio et tu es très jeune soit il te manque au moins 1zéro. sans compter Hugo et Zola. et la lutte date d avant la Montijo.
Chère Jo,
Je ne faisais que rebondir sur les cinq ans de déficit que mentionne Casas, ceux qui correspondent à la période où plusieurs organisateurs de corridas se sont auto-appliqués une TVA réduite sous prétexte d’inscription au PCI et ce malgré les communiqués de Bercy confirmant que, PCI ou pas, la corrida restait taxée au taux plein. Sinon, oui, nous savons tous que la corrida est déficitaire depuis bien plus longtemps que cela. J’en donne d’ailleurs dans mon livre « Corrida la honte » un autre exemple du même Casas épinglé par le Canard déjà au début des années 90 pour une fraude fiscale similaire.
En aucun cas, je ne parlais du nombre d’années à dénoncer la corrida, mais bien – là encore dans le contexte de l’article du Canard et de la déclaration de Casas – de ses déficits inefficacement masqués par des arnaques à la TVA.
Cette simple phrase, je cite…La corrida vit une crise grave….( second paragraphe ) constitue pour moi un formidable encouragement à persévérer, dans cette lutte contre cet épouvantable sadisme. Démontrer à ces arènes vieillissantes que ce spectacle est dépassé, hors d’ usage, et qu’ il existe d’ autres moyens plus pacifiques, plus intelligents, de se divertir.
Que nos ‘ pipoles ‘ finissent par comprendre, démontre que le snobisme emprunte parfois le chemin du coeur…..c’est bon signe….