Suite à deux éditoriaux honteux d’André VIARD où le président de l’ONCT compare le ressenti actuel des aficionados face à nos actions, à celui des juifs persécutés par les nazis, une légende de la traque aux nazis, Serge KLARSFELD, et son fils Arno KLARSFELD, adressent un message très fort à André VIARD.  A cette occasion, ils dépeignent fort bien et avec beaucoup de justesse ce qu’est réellement la corrida…

Thierry Hély de la Fédération des Luttes pour l’Abolition des Corridas (FLAC) nous a demandé à mon mon père et à moi même quelques lignes sur la corrida et sur le fait qu’André Viard, un aficionado bien connu se comparait aux juifs en Allemagne durant l’hitlérisme et comparait les anti-corridas à des hitlériens. Voici les quelques lignes :

Serge Klarsfeld ©PHOTOPQR/NICE MATIN/Patrice lapoiriele 10/05/2009Comment juger la corrida quand on s’est toujours refusé à en voir même une seule. Notre refus s’appuie sur notre bienveillance pour le taureau martyrisé et sur l’intuition que le taureau n’est qu’un leurre, un substitut pour l’homme et que la corrida est un reliquat des jeux du cirque. Le taureau est élevé pour être un super gladiateur chargé d’affronter un autre gladiateur, le torero, qui bien qu’il court des dangers ne périt que rarement. Accepter les corridas c’est perpétuer le Colisée dans les arènes parfois millénaires où autrefois les hommes s’entretuaient pour le plaisir d’un public lui aussi attaché à ses traditions. Supprimer les corridas serait l’ultime rupture dans notre époque héritée du monde romain où la mort de l’homme était acceptée pour le plaisir de leurs contemporains.

Arno Klarsfeld ©Le JDDLa fin de la corrida serait peut-être une perte pour les traditions mais ce serait une belle avancée à la fois humaine et animale.

Les aficionados comme André Viard insultent la vérité en se comparant aux juifs persécutés pendant la Shoah et en comparant leurs contempteurs à des hitlériens. Ils feraient mieux d’explorer leur inconscient pour chercher à savoir à quel camp ils appartiennent :  celui des victimes ou celui des bourreaux ?

Leur vision de la corrida les éblouit au point de les aveugler y compris sur eux-mêmes…

Serge et Arno Klarsfeld