Suite à un édito très agressif et suffisant du 19 novembre 2013 de l’inénarable chroniqueur taurin André VIARD à l’égard du professeur Hubert MONTAGNER, membre du comité d’honneur de la FLAC, l’ancien directeur de l’INSERM lui fait une réponse sans concession….

Les chroniqueurs taurins ne peuvent plus tout se permettre, il y a des limites !

Hubert MONTAGNER est là pour leur rappeler.  Et de quelle manière !

LETTRE OUVERTE DE HUBERT MONTAGNER, (“LE CAS”) A MONSIEUR ANDRE VIARD

Mon pauvre vieux,

je ne vous connaissais pas, je n’ai jamais évoqué votre personne et je ne vous avais rien demandé, tout simplement parce que je n’attendais rien d’un aficionado fanatique dont la pensée est ancrée dans le spectacle sanglant de la corrida, c’est à dire la torture pour la torture (la pose des banderilles) et l’exécution sanglante d’un animal (la mise à mort pour la mise à mort d’un taureau… qui n’a aucune possibilité de fuite… quel courage il faut avoir !).

En me faisant l’honneur de me consacrer votre dernier éditorial  dans “Terres Taurines”, vous me donnez par là même un droit de réponse, même si ces “Terres” sont confidentielles et stériles. Quel honneur et quel privilège d’être la cible des injures proférées par un aficionado fanatique, de ses affirmations diffamatoires qui relèvent du pénal et de ses dénigrements infamants. Vous vous déshonorez par cet “éditorial-torchon” et vos affirmations délirantes. Vous justifiez votre réputation d’extrémiste incapable du moindre respect pour les humains qui ne partagent pas vos convictions sanglantes (comme vous ne paraissez pas très à l’aise avec la langue française, je vous informe que, selon le dictionnaire LAROUSSE, le respect est “le sentiment qui porte à traiter quelqu’un, quelque chose, avec de grands égards”).

C’est toujours infiniment triste de constater la déchéance morale et intellectuelle d’une personne (de nouveau une définition du LAROUSSE pour déchéance : “Etat de dégradation, d’abaissement des facultés physiques ou intellectuelles”). Je crains qu’elle soit irréductible.

Pour en revenir à votre “éditorial-torchon”, vous vous abritez derrière les propos de “l’un mes confrères” (mais qui serait cette personne courageuse ?). Là encore, vous devriez consulter plus souvent le LAROUSSE. En effet, un confrère est une “personne exerçant la même profession libérale…”Je n’ai donc jamais eu de confrères, mais des collègues, camarades et amis qui étaient Professeurs des Universités ou chercheurs à l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM). De toute évidence, ce “confrère” est parfaitement ignorant de la question abordée. Pour que cette personne et vous-même soyez un peu intelligents, je souligne que “je n’ai jamais travaillé sur la chronobiologie” (ce qui n’a aucun sens), mais sur “le développement normal et pathologique de l’enfant”, en particulier les rythmes biologiques dont certains relèvent de la chronobiologie. Selon votre interlocuteur apparemment savant et péremptoire, j’aurais “sorti quelques études” “il y a trente ans”. Je vous renvoie à mon CV, disponible notamment sur internet. Vous pourriez y trouver en particulier les références des nombreux articles scientifiques que mes collaborateurs et moi-même avons publiés dans des périodiques internationaux à comité de lecture, c’est à dire jugés et validés par des pairs. Mais, pour vous, ce sont des “terres inconnues”, alors qu’on peut labourer des “terres taurines” comme on veut et sans contrôle.

Vous portez une accusation très grave qui relève du pénal en écrivant que “les schémas réducteurs” auxquels je “m’accroche” “sont en partie responsables de l’échec scolaire”.  Vous êtes ignoble… même si vous délirez.

C’est évidemment le Ministre de l’Education Nationale qui prend les décisions relatives à l’école. S’agissant de la semaine scolaire de cinq jours avec le mercredi en classe (elle figure désormais dans la loi… qui doit être respectée par tous), elle a été adoptée logiquement et sereinement depuis des lustres par tous les autres pays européens. Considérant le “confrère” que vous me prêtez, il paraît logique que la semaine de cinq jours est pour lui une “hérésie”. En effet, s’il est Professeur des écoles (c’est une hypothèse forte), le mercredi ne sera plus la journée de confort personnel qui lui permettait de pratiquer tel ou tel sport, peut-être de poser des filets pour capturer des ortolans… et d’autres oiseaux appartenant à des espèces protégées ( ?), de rendre visite à une amie… Il devrait se consoler en sachant qu’il aura le plus grand plaisir de retrouver ses élèves le mercredi matin dans le cadre d’une semaine continue. Je précise que je n’ai aucune fonction de consultant, d’expert ou de conseiller au Ministère de l’Education Nationale. Je suis un homme libre et indépendant. Quant à mes “travaux obsolètes”, ils n’ont jamais été contredits, et sont donc toujours d’actualité.

Quant à “l’enfant roi” et “l’enfant tyran”, vous seriez probablement incapables de définir ce qu’il faut entendre par ces mots. Cette terminologie montre clairement que vous ne connaissez rien des recherches internationales sur le développement et les conduites de l’enfant. Vous écrivez n’importe quoi. Ce qui vous intéresse, c’est d’avoir l’air d’être savant… c’est l’apparence.

Je note que mes collègues et moi-même sommes assimilés à des “rats de laboratoire” qui “tournent en boucle dans leur manège”. Quel honneur de rejoindre l’admirable Ministre de la Justice, Madame Christiane TAUBIRA, assimilée à une guenon. Pour vous rassurer, nous allons essayer de faire des efforts pour passer du statut de rat de laboratoire à celui de guenon ! Ce type de comparaison est malheureusement classique chez les extrémistes fanatiques qui ne savent plus quels termes utiliser pour insulter, éliminer, salir, rabaisser et discréditer les personnes qui ne partagent pas leurs idées ou convictions.

Comment osez-vous insulter les gens… aussi bassement et vulgairement ? Vous ne savez pas quoi inventer pour cracher votre venin. Le discours de haine, c’est vous qui le tenez,vous êtes la haine.

Mon pauvre vieux, je vous plains.

Un dernier détail : je ne suis pas adhérent à une association anti corrida. J’ai simplement l’honneur de figurer parmi les personnes du comité d’honneur de la FLAC.

Avec mes salutations distinguées,

Hubert Montagner

Docteur ès-Sciences
Professeur des universités en retraite
ancien Directeur de Recherche à l’INSERM
ancien Directeur de l’unité “Enfance inadaptée” de l’INSERM

De la même façon, le Professeur Hubert MONTAGNER répond à un article diffamant du journaliste Pierre VIDAL paru sur son blog le 21 novembre 2013.

LETTRE OUVERTE DE HUBERT MONTAGNER, A MONSIEUR PIERRE VIDAL

Monsieur le journaliste,

c’est avec stupéfaction que j’ai pris connaissance de votre écrit sur le site internet corridasi.com

Vos allégations sont très graves et, de toute évidence, relèvent du pénal.

Vous affirmez en particulier que “... Monsieur Montagner qui vient apporter sa caution à ces casseurs devrait y regarder à deux fois”. Vous mentez avec un aplomb stupéfiant en même temps que vous dénigrez et que vous diffamez. De toute évidence, vous voulez salir une personne qui ne partage pas vos convictions. Quelle honte, surtout de la part d’un journaliste ! Même si je n’ai pas à répondre à vos injures, il m’est facile d’administrer la preuve que je n’ai jamais apporté la moindre caution à des casseurs, pas davantage à ceux qui auraient mis le feu aux arènes de RION DES LANDES qu’à d’autres. En outre, vous accusez implicitement de ce délit les personnes qui m’ont invité à développer à DAX une conférence publique au sujet de “l’influence de la violence sur le psychisme de l’enfant”. Les résultats de l’enquête de la gendarmerie pourraient être surprenants !

C’est à la liberté d’expression que vous vous attaquez alors qu’elle est garantie par la constitution française. En fait, vous rejetez tout ce qui ne vous convient pas. Fort heureusement, nous ne sommes pas dans une république bananière.

Comme votre objectif est de me discréditer, vous poursuivez votre entreprise de démolition par une autre affirmation honteuse. Dans votre délire ou votre incohérence, vous enchaînez en effet par les rythmes scolaires en concluant “Il est donc habitué à se tromper ou/et à tromper les autres” (le “il” me désigne) alors que, de toute évidence, vous êtes parfaitement inculte dans le domaine de l’aménagement du temps scolaire. Vous ignorez sans doute que les scientifiques se fondent sur les données des articles qu’ils ont publiés dans des périodiques internationaux à comité de lecture, c’est à dire jugés et validés par des pairs, et non sur des ragots, des affabulations ou des intérêts personnels. C’est très grave, Monsieur. Vous n’avez aucun sens moral.

Je ne vous ai pas attendu pour lutter contre les effets ou conséquences de toutes les formes de violence sur l’intégrité psychique des enfants, y compris le spectacle sanglant de la corrida dont vous êtes un chantre. Vous pourriez lire mes écrits avant d’affirmer n’importe quelle ânerie, en tout cas si vous savez lire sans déformer ce que vous lisez.

Je ne développerai pas ici la relation très simpliste que vous établissez entre la “réforme des rythmes scolaires” et le constat que “25 % des enfants ne savent ni lire ni écrire” (rendus publics au mois de décembre 2013, les résultats de la prochaine enquête PISA de l’OCDE montrent que cette question reste très préoccupante). Vous n’y connaissez rien, mais il faut que vous fassiez étalage de votre suffisance (puisque Monsieur François BAYROU est votre référence, pourriez-vous expliquer à vos lecteurs ce qu’il a fait quand il était Ministre de l’Education Nationale ?). Je souligne que je n’exerce aucune fonction de consultant , de conseiller ou d’expert auprès du Ministère de l’Education Nationale. Je suis un homme libre et indépendant. Mais, si je me fonde sur votre écrit, vous ne pouvez pas savoir ce que cela signifie.

Mieux informée, l’opinion publique vous jugera sévèrement. Il est en effet préoccupant pour la FRANCE qu’un “journaliste professionnel” (c’est ainsi que vous présentez) écrive n’importe quoi, sans le moindrettree début de commencement de preuve. Je vais transmettre votre écrit à plusieurs de vos

confrères, en particulier du Sud-Ouest et aussi de BELFORT 0ù vous avez travaillé (j’y animerai un séminaire au début du mois de décembre 2013), et je ne manquerai pas de leur lire intégralement ce que vous avez écrit.

Hubert Montagner,

docteur ès-Sciences
Professeur des Universités en retraite,
ancien Directeur de Recherche à l’INSERM,
ancien Directeur de l’unité “Enfance inadaptée” de l’INSERM