Le directeur local d’une entreprise du CAC 40 fait la promotion de la corrida à Alès

Un directeur de Schneider Electric, entreprise qui se veut éthique et respectueuse du vivant, impose son goût pour la barbarie des corridas à ses salariés

Press release in English – Comunicado de prensa en español

Arnaud Imatte est le directeur d’une usine Schneider Electric, entreprise du CAC 40, à Alès dans le Gard. Il est de plus directement impliqué dans la gestion des arènes de cette ville qui organise des corridas tous les ans. Si sa passion pour la corrida restait dans la sphère privée, il n’y aurait pas lieu de citer le groupe industriel qui l’emploie.

C’est, d’ailleurs, ce que nous a répondu M. Laurent, vice-président des ressources humaines de Schneider Electric, contacté par nos soins : « En effet nous n’étions pas informés des responsabilités de Monsieur Arnaud Imatte dans l’organisation de corridas dans la région d’Alès et ce, pour des raisons tout à fait normales, car cet engagement relève tout simplement de sa vie privée ; nous n’avons pas à en connaître l’existence dès lors qu’il ne contrevient pas à des dispositions d’ordre public ou ne crée de trouble caractérisé au sein de notre société au titre de ses fonctions.  Comme vous le soulignez fort justement, nos engagements dans le domaine de l’environnement sont sincères mais ils doivent rester dans le cadre de la loi. Chacun de nous a ses convictions sur la corrida, mais il ne nous appartient pas de prendre parti dans ce débat ni d’administrer une quelconque police dans l’engagement de nos collaborateurs au regard de cette pratique dès lors qu’il ne caractérise pas un trouble au sein de notre entreprise. »

Or, au sein de l’entreprise à Alès, de nombreux événements sont en lien direct avec la tauromachie : séminaire de cadres dans un élevage de taureaux aux Saintes-Maries-de-la-Mer, etc. Ces célébrations ont aussi un aspect financier, puisque les fonds Schneider qui y sont alloués par Arnaud Imatte soutiennent directement la corrida dans la région. Plus grave si cela devait être avéré, le bruit court en interne que le personnel non favorable aux corridas fait l’objet de pressions, de harcèlements, de plaisanteries vulgaires, d’injures et de menaces.

Il est utile de rappeler à ce sujet que 74 % des français souhaitent l’abolition des corridas selon plusieurs sondages récents (voir par exemple le sondage IFOP réalisé en février 2018 pour la fondation 30 Millions d’Amis) et qu’un tel soutien de Schneider Electric sera donc forcément perçu comme négatif par une large majorité de nos concitoyens. Hors de nos frontières, Schneider Electric est particulièrement bien implanté en Inde, où, là encore, la révélation de sa collusion avec des activités de torture animale ne pourra être qu’extrêmement préjudiciable à son image de marque.

D’autre part, alors que Schneider Electric ne manque pas de faire référence aux “objectifs de développement durable des Nations Unies“, il apparaît qu’Arnaud Imatte fait peu de cas des recommandations de l’ONU en matière de droits des enfants, puisqu’il cautionne les écoles taurines, alors même que le Comité des Droits de l’enfant de l’ONU a demandé à la France en janvier 2016 “de changer les traditions violentes et les pratiques qui affectent de façon négative le bien-être des mineurs, y compris l’interdiction d’accès des mineurs aux corridas et activités associées ». Ainsi, Arnaud Imatte est mentionné par la ville d’Alès dans sa toute récente présentation de la feria de l’Ascension 2019, comme étant l’un de ses organisateurs (« Arnaud Imatte, aficionado avec une culture torista émérite, membre de la Peña Alegria de Dax depuis plus de vingt ans, avec plusieurs présidences de corrida à Dax, amateur de photographie taurine, chroniqueur au Journal “Les petites Landaises” depuis 2008 »), présentation qui annonce plus loin, samedi 1er juin, « un spectacle espagnol de découverte avec une capea “inter écoles taurines” entre les écoles du Centre Français de Tauromachie de Nîmes, l’école Adour Aficion du Sud-Ouest et l’École Taurine de Béziers. ». En l’occurrence, trois des six écoles tauromachiques françaises en activité.

Le vice-président des ressources humaines de Schneider Electric a été prévenu que nous allions rendre cette affaire publique, faute de réponse satisfaisante de sa part. Nous allons donc diffuser l’ensemble des informations présentes dans ce communiqué aux agences de presse de différents pays où le groupe est présent, en particulier en Europe, en Amérique du Nord, en Amérique Latine, au Japon et en Inde, grâce entre autres à nos partenaires du Réseau International Antitauromachie (plus de 100 associations anticorrida dans le monde). Nous demandons que tout prosélytisme pour la corrida soit désormais strictement interdit au sein des installations de ce groupe industriel, à commencer par celles dirigées par Arnaud Imatte à Alès.

Voici ce que promeut le directeur de Schneider Electric à Alès :  https ://youtu.be/dTg3WrZ2uh8

Merci.

Contacts média :

logos CP Schneider

La corrida à l’agonie !

Excellent article de la Fondation 30 Millions d’Amis, membre de la FLAC :
 http ://www.30millionsdamis.fr/actualites/article/13441-la-corrida-a-lagonie

En effet, la corrida n’a jamais connu un tel déclin !  De l’aveu même des aficionados… Tous les voyants sont au rouge. Il n’y a plus que 10 départements qui organisent des corridas. Et tout récemment, après avoir posé une question au Garde des sceaux, le député Michel Larive vient de déposer une PPL demandant l’interdiction des moins de 14 ans dans les arènes lors de corridas. Voir la revue de presse.

Il faut savoir que Simone Veil, en 2011, s’était également prononcée publiquement contre la présence des enfants.  Désormais, lors d’expositions taurines itinérantes, de grandes villes telles Bordeaux et Béziers, compte tenu des photos violentes et sanguinaires placées à hauteur d’enfant, exigent que l’on mette des affichettes d’avertissement aux entrées.

Voir en particulier les articles consacrés à ce sujet dans 20 minutes et Rue 89.

Et certaines villes, comme Hagetmau, refusent la visite d’élèves à cette exposition.

Tout cela en conformité avec les dernières recommandations du Comité des droits de l’enfant de l’ONU qui demande d’éloigner les mineurs des corridas.

Heureusement, pour des raisons éthiques, de plus en plus de politiques prennent conscience de cette pratique cruelle d’un autre âge. Nous sommes là pour les aider…

Thierry Hély, Président de la FLAC

La SPA, membre de la FLAC, attaque la corrida en justice !

La SPA, par la voix de sa présidente Natacha Harry, a annoncé lors d’une conférence de presse tenue le 9 novembre dans la matinée son dépôt d’une plainte contre X pour « actes de cruauté envers les animaux » devant le tribunal correctionnel de Paris, visant les corridas qui se tiennent en France à longueur d’année.

La plainte a été déposée le 6 novembre “pour sévices graves causés par l’ensemble des actes caractérisant une corrida, de la mutilation du taureau à son exécution ». Cette offensive juridique menée par la SPA est conduite en partenariat étroit avec la FLAC, dont la SPA est par ailleurs membre.

On le sait, une exception à la loi dépénalise la tenue de corridas en raison de « tradition locale ininterrompue », une dénomination déjà attaquée en justice mais sans succès. Cette fois, les juristes de la SPA ont choisi un nouvel angle. L’alinéa 7 désigne la corrida sous le nom de « courses de taureaux » (traduction en français de “corridas de toros”). Or, dans une corrida, il n’y a pas de ligne de départ et de ligne d’arrivée entre lesquelles les taureaux se mettent à courir – ce qui est par exemple le cas des abrivados. De ce fait, en France, les corridas espagnoles ne devraient pas relever, dans les textes de loi, d’une dénomination qui ne les décrit en rien.

Si la SPA obtient gain de cause, les corridas ne seront plus couvertes par l’alinéa 7 et seront donc interdites pour « sévices graves et actes de cruauté envers des animaux » comme le spécifie l’article 521-1, sans que son alinéa 7 n’y change plus rien puisqu’il ne s’appliquera plus à ces pratiques barbares.

Roger Lahana, secrétaire fédéral de la FLAC

Pamela Anderson dénonce la corrida à Nîmes

Le 21 juillet vers 18 h, l’actrice internationale et grande défenseuse de la cause animale Pamela Anderson est venue poser aux pieds de la statue de Nimeno 2, devant les arènes de Nîmes en tenant des panneaux anticorrida. L’action n’avait été annoncée nulle part, afin de préserver l’effet de surprise. Son origine remonte à la projection-débat qui a été organisée par la FLAC le 24 mai dernier. « Elle devait venir, mais sa venue a été annulée au dernier moment » a révélé Thierry Hély, président de la FLAC, dans la presse. « Mais nous avions gardé le contact de façon continue depuis. »

Aussi, lorsque Pamela Anderson a eu l’opportunité de venir à Nîmes pour assister au concert de Christophe Maé qu’elle connait de longue date, elle a tenu à profiter de sa présence pour faire une action symbolique. La FLAC a aussitôt été contactée. Thierry Hély était donc présent, avec Roger Lahana, secrétaire fédéral de la FLAC et président de No Corrida, accompagnés de quatre militants de No Corrida, dont ceux qui avaient activement participé à la projection-débat de Cannes, Dominique Arizmendi et Cyril Vaucelle. L’actrice a également informé d’autres organisations de sa venue.

Dans une dépêche AFP largement reprise par les médias, Pamela Anderson a déclaré : “En 2017, il n’y a pas de raison de blesser des animaux pour se divertir, c’est si cruel et inquiétant”. Le terme “Inquiétant” est intéressant, car il souligne à lui seul les parties sombres de la nature humaine… Thierry Hély a ajouté : “Pendant des décennies, la corrida était soutenue par beaucoup de “people”. Aujourd’hui, de plus en plus de personnalités s’érigent contre”. C’est en particulier le cas de Julien Doré qui a repris la chanson de Francis Cabrel  “La corrida”, lors de son passage dans les arènes de Nîmes et a également enregistré un clip avec Pamela Anderson, ainsi que de Renaud (membre du comité d’honneur de la FLAC) qui a arboré récemment un tatouage anti-corrida, également dans les arènes de Nîmes. Roger Lahana a conclu : « La corrida est un divertissement basé uniquement sur la torture et la mort d’un animal. Elle doit être abolie ».

Encore un grand merci à Pamela Anderson pour son courage et ses belles convictions !

Affichage de l’article en haute résolution : cliquer ici

 

Fin de l’affichage illégal pour les corridas à Arles, une action No Corrida / FLAC

Depuis des années, les affiches annonçant les corridas d’Arles envahissent les rues de façon démesurée et surtout illégale, utilisant entre autres des poteaux et panneaux de signalisation, une pratique totalement interdite par le Code de l’environnement. Il est déjà assez pénible de savoir qu’il va y avoir des spectacles de torture de bovins pour devoir en plus supporter qu’ils soient largement annoncés dans des lieux où ils n’ont rien à faire sur l’espace public.

Après avoir consulté nos juristes, nous avons écrit à la mairie d’Arles et au préfet de la région PACA fin janvier pour demander que ces affichages sauvages soient supprimés, faute de quoi nous en tirerions toutes les conséquences juridiques. En effet, de fortes amendes sont prévues pour réprimer ce type de débordement. Le courrier était signé conjointement du président de No Corrida et de celui de la FLAC.

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Le 22 février, Hervé Schiavetti, maire d’Arles, nous a répondu qu’il s’agissait bien d’une pratique illégale et a précisé : « Nous sommes résolus à mettre en oeuvre tout notre possible pour que cet affichage sauvage soit supprimé et que les spectacles soient annoncés dans des lieux conformes à la réglementation. »

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Nous allons, bien entendu, veiller à ce que cet engagement soit suivi d’effet, mais, d’ores et déjà, nous remercions M. Schiavetti pour sa réponse.